Lundi, Semaine 2, 20 heures...

"Bonne chance, Yan-chan..."

-...

---------------------------------------------------------------------------------

On dit que la vie n'est qu'une épreuve pour nous confronter aux choses qui suivent après la mort.

Est-ce vrai ? Aucune idée.

Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'avoir autant de malchance depuis sa naissance n'est pas une épreuve.

C'est ce que j'appelle une "vie de merde".

Mais avant de raconter ma vie de merde, j'aimerais parler le vécu d'une femme en particulier.

Ma mère, ou ma génitrice plutôt...

Aika Itohouë.

En 1989, quand l'Akademi High School a subi ce traumatisme d'une étudiante assassinée, elle était présente dans l'école... En tant qu'élève.

De ce que je sais, ma mère n'était pas... une élève très modèle. Elle faisait des choses assez honteuse dont je refuse de visualiser.

Mais là n'est pas le problème. C'était une adolescente, et on dit que les adolescents font souvent des choses qu'ils regrettent une fois adulte.

Mais pas ma génitrice.

Bien des années après son diplôme, Aika s'était entichée d'un homme... Mais en plus d'être riche, cet homme plus âgé était un homme marié. Marié et père d'une fille.

Le problème, en plus d'être la complice d'un adultère, ma mère n'avait aucun remord à limite être payé pour être en compagnie de cet homme... Elle vendait son corps... Chose vraiment dégueulasse.

Puis au final, une relation amoureuse s'est crée entre eux.

Je ne saurais dire le pourquoi du comment, mais honnêtement un amour naissant à des rendez-vous rémunérés n'est pas le conte idéal à dire à son enfant.

Surtout... A leur enfant.

En effet, ma mère est tombé enceinte après quelques mois de relation. Elle mit naissance à une petite fille.

Et comme si le destin était lié, la femme de cet homme a apprit au même moment que son mari la trompé avec une jeune femme bien plus jeune que lui.

Alors, l'homme divorça de sa femme pour aller s'installer avec sa maîtresse et leur fille.

Dois-je préciser que le bébé c'était moi ?

Ouep... J'suis née en tant que grosse bâtarde d'une relation extra-conjugale.

Comme quoi, ma vie commençait bien.

La suite n'était pas réellement mieux. On pourrait croire qu'une nouvelle petite famille était née. Mais pas vraiment.

Aussi longtemps que je me souvienne, je ne me rappelais pas réellement de mon père. Pourquoi ? Tout simplement car même si il s'était installé avec ma mère... Il n'était jamais là.

Ou il était en déplacement professionnel, ou il n'était tout simplement pas présent. Les rares fois où il était à la maison ce n'était pas pour s'occuper de sa fille... D'autant plus qu'il avait déjà une enfant plus âgée qu'il a abandonné dans son divorce.

Après... Pendant cette période, ma vie était plutôt banale. J'étais une gamine qui n'avait pas son père et que sa mère semblait éviter. Ma mère n'avait pas l'instinct maternel... Déjà à l'époque, je me demandais pourquoi elle n'avait pas avorté si elle n'était pas prête à avoir un enfant.

Vous imaginez le truc ? Une enfant se demandant une telle chose ?

Fort heureusement, mes années scolaire m'avaient bien aidé à voir autre chose que le foyer. J'avais beaucoup de mal à suivre le même rythme que les autres enfants, mais j'avais des amis...

Enfin, un ami en particulier... Un garçon un peu simplet qui était dans les mêmes classes que moi à l'école élémentaire.

Ce garçon était toujours collé par une fille. Une rousse vraiment chiante, au caractère volcanique à son égard. Une espèce de Tsundere pour être plus précise.

A y repenser, ma relation avec elle n'était vraiment pas amicale. Il faut dire que déjà à l'époque, j'avais mon petit caractère répondant. Elle était toujours irritée quand j'étais à proximité, et qui m'agaçait d'avantage.

Si cette fille n'était pas l'amie de mon ami, elle aurait reçu des gifles depuis longtemps.

Malgré ça, je vivais on va dire "normalement".

Mais cet instant s'arrêta quand j'avais 9 ans.

Le jour... Où ma mère prit enfin une bonne décision...

Le jour... Où elle quitta enfin mon géniteur...

Le jour... Où je fus éloigné de mes amis...

Le jour... Où je quittais la ville.