Réveil

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-Holmes ! Appela Watson en émergeant de son sommeil.

Où était-il ? Sa chambre. Sa chambre à Baker Street. Pourquoi ? Comment avait-il atterrit là ? Holmes ? Où était Holmes ?

-Doucement, mon cher ami, murmura une voix, juste à côté de lui.

Une main se saisit de la sienne.

À côté de son lit, assis dans un fauteuil et la jambe immobilisé par une attelle, se trouvait Sherlock Holmes.

Watson expulsa un long et douloureux soupir de soulagement. Holmes était vivant. Tout allait bien.

-J'ai eu si peur que vous soyez mort par ma faute !

-Par votre faute, Watson ? Vous voulez dire, à cause de ma bêtise crasse !

Le docteur eut un petit sourire.

-C'est pourtant moi qui nous aie trahis.

-Bah. La douleur du deuil à fait faire des choses bien plus stupide à des gens bien moins excusables que vous ! Et puis entendre votre secret valait bien un incendie à surmonter !

-Mon secret ? Oh, vous voulez dire, que je vous aime ?

Holmes ouvrit la bouche... Et la referma, sa voix mystérieusement envolée. Son cœur tambourinait fort contre sa poitrine. Délicieuse douleur.

-Ce n'était pourtant pas difficile à déduire, dit tendrement Watson en tendant la main pour caresser le visage du détective, qui se mordit la lèvre. Je vous aime.

-Vous le dites avec une telle aisance...

-Un instant, un instant abominable, j'ai cru que je vous avais perdu de nouveau. Mais à tout jamais, cette fois. Et maintenant, vous êtes là, vous souriez, et vous semblez ne pas me détester malgré toutes mes maladresses. Comment pourrais-je ne pas vous le dire ?

-Vous détester, Watson ? Murmura Holmes, de plus en plus ému. Autant demander à la terre de tourner dans l'autre sens.

Il se pencha et posa sur les lèvres de son cher biographe un baiser léger, qui laissèrent sur leur deux bouches une empreinte brûlante.

-Comment sommes-nous revenus ici ? Demanda finalement Watson.

Holmes s'écarta à peine pour lui répondre. Penché au-dessus de son cher Watson, il laissait le souffle de ses paroles agiter doucement les mèches qui tombaient sur son front.

-Nous étions dans le quartier de Wiggins. Peut-être vous êtes-vous inconsciemment dirigé vers sa maison ? Toujours est-il qu'il a foncé au 221b pour chercher des renforts, et il est tombé sur Doyle, qui faisait les cent pas en nous attendant, puisque je lui avais promis un rapport sur l'enquête ce soir. Pour une fois, il a agi vite et bien. Il a arrêté un cab, est venu nous chercher illico, et nous a ramené directement à Baker Street, où nous a soigné tous les deux. Vous aviez des blessures plutôt graves.

Sa voix dérailla un instant.

-Vous m'avez fait peur...

Il caressa doucement le visage de son amant, et posa sur son front un nouveau baiser.

-Vous êtes éveillé depuis longtemps ? Murmura Watson.

-Une petite heure.

À cet instant, quelqu'un toqua à la porte.

-Entrez, Doyle ! envoya le détective en se rasseyant dans son fauteuil.

-Watson ! s'exclama le médecin en entrant dans la pièce. Je suis bien heureux de voir que vous êtes revenu parmi nous ! Vous nous avez fait une peur bleue !

Il jeta à Holmes le journal qu'il tenait à la main et se pencha vers Watson pour l'examiner.

-Vous serez heureux d'apprendre, déclara le détective, qu'à part Wells et deux de ses gardes du corps, l'incendie n'a fait aucune victime. Il a pu être maîtrisé plutôt rapidement. Par chance, la maison d'à côté était en ruines, ce qui a empêché le feu de se propager par là, et a grandement facilité la tache des locaux.

-Malone ? Demanda fébrilement Doyle. Challenger ?

-Nous savons tous que ce sont vos préférés, râla Holmes. Laissez au moins Watson se réveiller.

-Il a raison, Holmes ! Protesta Watson. Sont-ils morts dans l'incendie ?

-Je ne sais pas encore, répondit le détective, mais ça ne saurait plus tarder. J'ai envoyé un télégramme à Lestrade lui demandant si Wells possédait une propriété quelque part. Il ne devrait pas tarder à me répondre. Si nos deux disparus étaient gardés sous la maison close, ils sont certainement passé de vie à trépas, hélas. Mais si Wells possédait une autre cachette, alors il y a une infime chance qu'il ait voulu les déplacer, pour mieux les faire disparaître...

-Une chance sur deux, murmura Doyle, livide. Une chance sur deux...

-Reposez-vous, docteur, déclara Holmes avec une gentillesse qu'il réservait d'habitude à son propre docteur. La nuit a été longue. Prenez le sofa du salon. Nous vous réveillerons s'il arrive quoi que ce soit.

-Vous me le promettez ?

-Bien sûr !

Visiblement à bout de nerfs, Doyle sortit de la pièce.

Watson sentit la fatigue peser sur ses paupières.

-Holmes, murmura-t-il, vous voulez bien rester avec moi ?

Pour toute réponse, Holmes se pencha en avant et se glissa dans le lit.

Watson souleva la couverture pour les en recouvrir et se blottit contre le torse du détective, qui referma ses bras autour de son corps.

Ils sombrèrent presque aussitôt dans le sommeil.

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