Les premières heures de classe s'écoulèrent rapidement dans la salle lumineuse, où les rayons du soleil matinal traversaient les grandes fenêtres, illuminant les bureaux en bois et les murs ornés de travaux d'élèves. Arion, assis à côté de Aitor, tentait de suivre les cours avec attention tout en jetant des coups d'œil discrets à son voisin. Chaque tentative de conversation se heurtait à un mur de silence glacial, Aitor se contentant de fixer son bureau, refusant obstinément tout contact.

Lorsque la cloche sonna la récréation, les élèves se ruèrent vers la cour, impatients de profiter du grand air. La cour de l'école était vaste, entourée de haies bien entretenues et ponctuée de quelques arbres imposants, dont un grand chêne qui offrait une ombre rafraîchissante. Les rires des enfants résonnaient joyeusement, créant une atmosphère vibrante et dynamique.

Arion, après un moment d'hésitation, aperçut Aitor assis seul sur un banc, à l'ombre du grand chêne. Déterminé à percer la carapace de ce garçon mystérieux, il s'approcha doucement de lui, son cœur battant légèrement plus vite.

"Tu veux jouer au foot avec nous?" demanda Arion avec un sourire encourageant, espérant susciter une réaction positive.

Aitor leva les yeux et, pendant un bref instant, Arion crut percevoir une lueur d'intérêt dans son regard. Cependant, cette étincelle disparut aussi vite qu'elle était apparue. Aitor détourna rapidement le regard, murmurant un refus à peine audible, sa voix presque noyée par le brouhaha ambiant.

Arion se redressa, refusant de se laisser décourager par ce rejet. "C'est pas grave. Peut-être une autre fois," dit-il avec optimisme avant de rejoindre le groupe d'enfants qui s'amusaient déjà sur le terrain de jeu. Le terrain, avec son herbe verte et bien entretenue, était un véritable havre pour les jeunes passionnés de sport. Les cris et les rires des enfants s'entremêlaient alors qu'ils couraient, dribblaient et riaient ensemble.

L'après-midi se déroula sans encombre, les cours se succédant dans une ambiance studieuse mais agréable. Arion participait activement, se faisant peu à peu une place parmi ses nouveaux camarades. Pourtant, son esprit revenait sans cesse à Aitor. Il ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil vers lui, toujours assis seul, un mur invisible semblant le séparer du reste du monde.

Alors que la cloche annonçant la fin des cours retentissait, une vague de soulagement et d'excitation parcourut les élèves. Arion prit son sac et se dirigea vers la sortie. Le ciel, désormais teinté d'une magnifique couleur dorée par le crépuscule, offrait une vue spectaculaire. Les derniers rayons de soleil baignaient l'école du Soleil d'une lumière douce et chaleureuse, ajoutant une note de sérénité à la scène.

En quittant l'école, Arion sentit une détermination renouvelée s'emparer de lui. Il était certain que derrière le mur de silence d'Aitor se cachait un garçon plein de surprises et d'amitié. Il ne restait qu'à trouver la clé pour ouvrir cette porte fermée. Arion se promit de ne pas abandonner, prêt à affronter les défis de cette nouvelle aventure.

Sous le ciel doré, marchant vers sa maison, Arion se sentait plus déterminé que jamais. La silhouette imposante de l'école s'éloignait peu à peu derrière lui, mais l'espoir et la curiosité qui brûlaient en lui restaient intacts, prêts à illuminer chaque jour à venir.

En rentrant chez lui ce soir-là, Arion avait un sourire radieux qui illuminait son visage. La lumière dorée du crépuscule baignait les rues paisibles d'Inazuma City, projetant de longues ombres et créant une ambiance sereine. Les arbres bordant les trottoirs frémissaient sous la brise légère, et les fleurs dans les jardins des maisons voisines diffusaient des parfums doux et apaisants.

En poussant la porte de sa maison, Arion fut immédiatement accueilli par l'odeur réconfortante du dîner qui mijotait dans la cuisine. Ses parents adoptifs, Mark et sa femme, étaient là, leurs visages s'illuminant de tendresse à la vue de leur fils.

"Alors, comment s'est passée ta journée, Arion?" demanda Mark en souriant, sa voix empreinte de chaleur et de fierté.

Arion, débordant d'enthousiasme, raconta sa journée en détails. Il parla de sa rencontre avec Madame Schiller, de la visite de l'école, et de ses premiers moments en classe avec Monsieur Rosa et Aitor. Ses parents l'écoutaient attentivement, leur sourire grandissant à mesure qu'il décrivait ses expériences et ses efforts pour se faire des amis.

Après un dîner copieux où régnait une ambiance familiale et chaleureuse, Mark accompagna Arion dans sa chambre pour le coucher. La pièce, décorée de posters de football et de trophées, reflétait la passion d'Arion pour ce sport. Les rideaux étaient tirés, laissant passer une douce lueur de la lune qui se reflétait sur les murs, créant une atmosphère paisible et propice au sommeil.

Mark s'assit sur le bord du lit, bordant soigneusement son fils avec une couverture moelleuse. "Tu sais, Arion," commença-t-il, "demain, Nathan Swift viendra t'aider pour ton entraînement quotidien. Il est impatient de te montrer une de ses supertechniques, la Danse d'Éole."

Arion ouvrit de grands yeux émerveillés, un sourire éclatant illuminant son visage. "Vraiment, papa? Nathan Swift va m'entraîner?" demanda-t-il, presque incrédule.

Mark hocha la tête, souriant. "Oui, il est un ami proche de la famille, et il est très enthousiaste à l'idée de t'apprendre cette technique. Je suis sûr que tu vas beaucoup apprendre et t'amuser."

Arion, rassuré et excité à la fois, se laissa envelopper par la douceur du sommeil, son sourire persistant même dans ses rêves. Mark, le regard empli d'affection, observa son fils s'endormir, son cœur débordant de fierté et d'amour. Il se leva doucement, éteignit la lumière, et quitta la chambre, laissant Arion dans le calme et la sérénité de la nuit.

Dehors, les étoiles scintillaient dans le ciel noir de jais, et la maison résonnait du silence paisible de la nuit. La promesse d'un lendemain rempli d'aventures et de découvertes berçait les rêves d'Arion, tandis que la ville d'Inazuma City, avec ses rues tranquilles et ses maisons endormies, se préparait à accueillir un nouveau jour.