L'état d'Aurora s'est encore aggravé

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L'état de santé d'Aurora, qui montrait quelques signes d'amélioration ce week-end, s'est à nouveau aggravé.
« Alors qu'elle semblait aller mieux tout au long du week-end, hier soir, elle a commencé à montrer des signes croissants d'inconfort abdominal.
Sous la direction de notre chef vétérinaire, le Dr Martin Haulena, l'équipe a ajusté son traitement, qui comprend un tratement anti-douleur, tandis que les examens continuent. Le Dr Haulena s'inquiète de plus en plus de son état de santé actuel.
Nous continuons à recevoir les résultats des tests d'Aurora , que nous avons soumis à des vétérinaires de premier plan qui ont une expérience professionnelle des cétacés sous contrôle humain ».

Qila au Vancouver Aquarium : l'échec de l'élevage en bassin

Après que , sa mère à son tour.
Le Vancouver Aquarium offre un bilan consternant, après des décennies de prétendues recherches sur la reproduction des bélugas :
Kavna est morte à l'âge estimé de 46 ans, le 6 août 2012. Les lésions cancéreuses trouvées sur son appareil reproducteur peuvent avoir contribué à sa mort.
Nanuq, le béluga mâle, avait environ 31 ans. Capturé lui aussi, c'était le père de Qila. On l'avait envoyé à SeaWorld comme « breding loan » – étalon – en juillet 1997. En 2015, il est rossé à mort et décède d'une infection de la mâchoire.
Tuaq a été concu en mer par Kavna et un béluga sauvage inconnu. Né en 1976 dans les piscines de Vancouver, il y mourut 4 mois plus tard de malnutrition et d'infection bactérienne.
Tuvaq est né d'Aurora et d'Imaq en 2002 mais il est mort inopinément en 2005, sans cause connue.
Nala est également née d'Aurora et d'Imaq en 2009. Elle est décédée un an plus tard, après avoir avalé des objets au fond du bassin.
Tiqa est née en 2008 de Qila et d'Imaq. C'était le premier béluga de troisième génération à naître à l'aquarium. Elle est décédée en 2011 en raison d'une pneumonie et d'une insuffisance cardiaque.
– Qila
est née à Vancouver, des oeuvres de Nanuq et d'Aurora. Elle vient juste de s'en échapper par le seul moyen connu des cétacé captifs.

Il ne reste donc plus qu 'Aurora , une fondatrice capturée en mer, qui survit comme un ultime pied de nez aux programmes de reproduction.
 
Élever un cétacé dans une piscine, c'est comme élever un enfant humain dans un cachot vide. On peut s'attendre à ce que l'enfant, privé d'exercices, de stimulations, de vie sociale et de grands espaces à explorer, se développe mal et tombe souvent malade. Il est prévisible qu'il se sente très mal à l'adolescence et ne vive pas beaucoup plus longtemps.
Les rares cétacés qui vieillissent en bassin sont paradoxalement ceux qu'on a capturés, car ils ont bénéficié d'une enfance saine et qu'ils veulent rendre soin de leur progéniture. Ce n'est pas le cas lorsqu'on vit depuis sa naissance dans quelques centaines de mètres carrés, entassés les uns sur les autres dans une eau puant le chlore et les fèces.

Timidement, une conseillère municipale prévoit aujourd'hui d'organiser un référendum auprès de la population de la ville pour décider si oui ou non l'Aquarium de Vancouver doit encore conserver des mammifères marins dans ses piscines. C'est une gentille manière de ne pas se faire d'ennemis et de postposer le problème.

En attendant, dès que ses nouvelles installations seront prêtes, l'aquarium entend bien rapatrier ses derniers bélugas, à savoir :
Allua, 32 ans, présente à SeaWorld San Diego depuis 2005.
Imaq, un mâle de 28 ans, se trouve pour sa part au SeaWorld de San Antonio depuis 2011.
Grayson, un autre mâle de 9 ans et Qinu, une femelle de 8 ans, sont détenus au Georgia Aquarium. Tous deux ont été engendrés par le défunt Nanuq à Vancouver.
Une autre fille de Nanuq, la jeune Atla âgée de 6 ans, est née au SeaWorld Orlando. Stella, également fille de Nanuq, est morte à deux ans au SeaWorld San Antonio en 2015.
Si ces bélugas devaient se reproduire ensemble, le groupe sera fortement consanguin.
Quant à Aurora, il ne fait aucun doute qu'elle va mourir bientôt.

Le discours de l'Aquarium est quant à lui proprement hallucinant.
A aucun moment, son directeur, John Nightingale, ne fait allusion à la vie psychique des bélugas. Il s'agit pourtant de l'un des cétacés le plus sensible à la vie émotionnelle, l'un des plus sociables aussi.
Mais pour ce vieux béhavioriste de Nightingale, ces animaux ne peuvent tomber malades que pour des causes physiques, jamais mentales. Ce sera toujours à cause d'un virus, d'un sinus explosé, d'une leucémie due à l'âge ou de quelque mystérieuse torsion de l'intestin.
Aucun lien n'est évidemment fait entre le décès de Qila et la maladie de sa mère qui survient le surlendemain.
Pas plus d'ailleurs qu'on ne s'est risqué à faire le lien, pourtant évident, entre la mort de à Antibes et celle de Freya,sa mère, deux mois plus tôt.

On imagine sans peine ce qui a du se passer dans l'esprit d'Aurora, quand son dernier enfant s'est éteint auprès d'elle après dix ans de vie commune et tant de cadavres flottant autour d'elles à la surface.
Il y a un moment où cela devient trop. . Les bélugas sont intelligents, aussi. Ils réfléchissent et ils font le deuil de leurs morts.
Mais pas pour John Nightingale ! « Des experts du monde entier se bouscule » dit-il « pour comprendre la nature de cette affection – et donc sauver d'autres bélugas ». La nature de cette affection ne se trouve pas sous le scalpel, John. Elle s'appelle le virus du désespoir.

Mais lisons cette prose relayée par une presse canadienne aussi indifférente au bien être animal qu'un trappeur du Grand Nord !
« La maladie soudaine d'une baleine blanche à l'aquarium de Vancouver, suite à la mort inattendue de sa progéniture deux jours plus tôt, a provoqué l'arrivée de spécialistes qui se bousculent pour comprendre ce qui se passe derrière cet incident alarmant.

John Nightingale, le président-directeur de l'aquarium, a déclaré que l'établissement confère avec des experts médicaux à l'intérieur et à l'extérieur du Canada pour identifier la maladie d'Aurora. Le béluga, qui est supposée avoir 29 ans, présente les mêmes symptômes que ceux qui ont précédé la mort de Qila, sa file de 21 ans.
« Que ce soit une toxine interne due à la maladie ou une toxine externe due à la nourriture, il semble probable qu'au cœur même de la racine physiologique du problème, il y a probablement une toxine, là, quelque part », a déclaré Nightingale. « Et c'est ce que nous essayons de trouver. »

Dr. Martin Haulena, le vétérinaire principal de l'établissement, a consulté des experts du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique, du département de toxicologie vétérinaire de l'Université de Guelph et du département « Biotoxines aquatiques » de l'agence fédérale américaine responsable de la surveillance de la qualité de l'océan. (En vain, on s'en doute)

L'état d'Aurora semble s'être stabilisé vendredi après-midi, a-t-il encore annoncé, ajoutant qu'elle était plus calme et plus alerte après son transfert dans un centre médical la veille, pour y recevoir des soins et une supervision 24 heures sur 24.
Les dresseurs ont découvert qu'Aurora, qui ne mangeait plus, semblait souffrir de crampes abdominales et d'une inflammation. Ils l'hydratent avec un tube de caoutchouc et lui donnent des antibiotiques ainsi que des médicaments pour calmer l'estomac.

Aurora avait donné naissance en 1995 à Qila, morte soudainement au début de cette semaine.
Qila a été le tout premier béluga à naître en captivité au Canada. Une nécropsie menée sur la jeune baleine n'a pas jusqu'ici révélé aucune cause de décès. Aurora est le dernier béluga présent à l'aquarium de Vancouver ».

Les 5 autres bélugas de l'entreprise vivent en divers endroits des États-Unis, pour laisser place au projet d'expansion de l'aquarium jusqu'à Stanley Park. La construction devrait commencer l'année prochaine et verra les bassins des bélugas doubler en surface et tripler en volume d'eau, entre autres améliorations, a déclaré Martingale.
Il a dit aussi que le fait de savoir si les récents décès affecteraient les plans d'expansion serait abordé dans les prochains jours.

Les opposants aux delphinariums affirment que ces événements ne sont que la suite d'une longue liste de décès de bélugas en captivité et qu'il est réellement temps d'interdire cette pratique.
Le Dr Naomi Rose, une spécialiste des mammifères marins, a déclaré les quelques 100 bélugas détenus dans le monde ne se portent pas bien.
– » Ce sont des animaux de l'Arctique », dit-elle. «Ils ont besoin d'eau froide. Ils ont besoin de conditions froides. D'une manière générale, c'est cher de leur fournir cela. Les bélugas sont donc généralement maintenus dans des températures équivalentes à l'Arctique en l'été, sans les fluctuations saisonnières et les grands froids qu'ils connaîtraient dans la nature.
Vous savez, je me sens tellement énervée quand ils disent: « Oh, nous sommes si choqués par ce décès ! » parce qu'en fait, cela arrive tout le temps. Ce n'est pas inhabituel du tout ! »

De son côté, dès la mort de Qila, le Dr Lori Marino communiquait sur Facebook :
« Un autre jeune béluga vient de succomber à la captivité. Cette fois, c'est Qila, qui demeurait auprès de sa mère, Aurora, à l'Aquarium de Vancouver. Elle est le quatrième cétacé à mourir à l'Aquarium de Vancouver en seulement deux ans.
Quand j'ai visité Qila et que j'ai vu les flux vidéo via webcam de son comportement quotidien, je me suis rendu compte qu'elle souffrait de stéréotypies – le fait de nager sans fin sans aucun but – la plupart du temps. Ces types de comportements, tout comme le fait de basculer en arrière et en avant, indiquent des troubles psychologiques importants ».
Lori Marino

Martingalecontinue pourtant à défendre son programme de reproduction en aquarium
« Il insiste sur le fait que les installations telles que Vancouver sont plus importantes que jamais face aux menaces environnementales posées par le changement climatique et l'impact humain croissant sur le monde naturel.
Outre la recherche, Nightingale déclare que le rôle des aquariums est de motiver les gens et d'allumer en eux le «petit scintillement» de la sensibilisation, de la curiosité et de l'envie de promouvoir la conservation de l'océan et la bonne gestion de l'environnement ».

Loin de ces débats d'humains, Aurora, capturée en août 1990, se rejoue de sa mémoire puissante des scènes de son enfance, la mer, la glace, la neige, sa maman et toute sa tribu qui nage autour d'elle.
Elle sent le froid qui l'emporte comme aux temps des grands fleuves.
Elle s'en va bientôt rejoindre sa fille et tous les bélugas tués à Vancouver...

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