Chapitre 8

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Bon dieu, ils savent se faire attendre ses cons. Je n'en peux plus, j'ai l'impression d'étouffer à être enfermé dans cette cellule. Sans compter que j'ai honnêtement l'impression que Pâris va devenir aussi fou que moi, il tourne de plus en plus en rond et à plusieurs reprise, j'ai l'impression qu'il n'a qu'une envie, hurler sur les gardes. Et je ne peux pas lui en vouloir, si je n'étais pas totalement désespérée et résignée sur mon sort je ferai pareil. Mais pour moi, contrairement à lui, ce serait totalement inutile, je ne me ferai jamais entendre. Alors je ne fais rien. J'en peux juste plus. Après le repas du midi, j'ai eu un petit espoir. Mais pour rien. Rien du tout. Personne n'a ouvert la cellule. Et une fois la nuit tombée, je meurs de faim et les barreaux restent fermer tandis que Pâris se décompose.

Je veux juste sortir, tout comme lui, mais ce n'est pas pour autant que l'un de nous deux va y parvenir, je n'y crois même plus. Je vais juste passer une nouvelle nuit en enfer. Je ne comprends même pas ce qu'il m'a pris de venir ici. J'ai définitivement été totalement stupide, je ne sais même pas ce qu'il m'a pris. C'était pourtant simple, il m'aurait suffi de rester dans mon lit au lieu de m'imposer cette torture.

Alors que je n'y croyais plus une seule seconde, enfin, le miracle se produit. L'un des agents sort des clefs de sa poche et ouvre enfin la grille. Le temps qu'il la laisse ouverte pour sortir Pâris, j'en profite pour fuir. Ne sachant pas vraiment aller, je pars à droit puisque c'est de là que viennent la plupart des policiers. Peut-être que ça ne mène pas à la sortie, mais quand bien même, je n'aurai pas beaucoup de mal à sortir du commissariat, ça m'étonnerait que la porte d'entrée soit fermer à clef contrairement à la cellule dans lequel j'étais.

La première porte que je franchis n'est autre qu'une salle d'interrogatoire, du moins ça y ressemble avec son mobilier en fer et son miroir sans tain. Sentant bien que je n'ai pas ma place ici, j'en ressors immédiatement pour franchir une autre porte... L'autre côté du miroir. Contrairement à la première pièce, elle n'est pas vide, il y a déjà trois policiers.

— Shaw, tu as oublié... commence l'un d'entre eux en se retournant.

Ses yeux s'écarquillent alors, semblant interloqué par quelque chose. Je ne pense pas que ce quelque chose soit moi, mais j'ai l'impression d'avoir un rapport, comme s'il avait vu la porte s'ouvrir et se refermer au moment de mon entrée. Son visage m'est d'ailleurs familier, mais impossible de savoir d'où.

— Qu'est-ce qu'il y a Walton ? demande la femme avec autorité, semblant incontestablement être la cheffe de cette petite troupe.

En entendant son nom, je comprends mieux, je suis prête à parier que c'est le mari d'une des professeures du lycée, madame Walton, qui doit être la prof préférée de Pâris... Je me demande si elle est au courant de l'histoire et ce qu'elle en pense...

— Rien lieutenant, j'ai cru que la porte s'était ouverte et puisque Shaw a oublié son magnétophone...

Au regard de son collège, j'ai l'impression que le dernier des hommes a aussi perçu quelque chose d'étrange. Je ne sais définitivement pas ce qu'il m'arrive, mais en tout cas, c'est très particulier. Je n'ai pas totalement aucune influence sur mon environnement, je n'ai pas une influence normale non plus, j'ai juste un entre deux étrange et incompréhensible.

Je sais que je devrais continuer ma fuite sans trop me poser de questions. De toute manière, je suis à peu près certaine qu'aucun de ses trois hommes ne pourra m'expliquer ce qu'il m'arrive. Mais peut-être que je vais réussi à comprendre ce qu'il m'est arrivé exactement. Parce que ça, ils sont en mesure d'y répondre, en tout cas, ils peuvent être en mesure d'y répondre. Ce n'est pas sûr, mais vu qu'ils ont mis Pâris en garde à vue, ils ont peut-être des éléments. Sans compter que c'est l'endroit idéal pour chercher ce genre d'information et que je peux, a priori, fouiller absolument partout sans n'avoir aucun problème.

Ayant pris ma décision, après tout, je pourrais fuir plus tard, je ne risque rien ici, même si j'aimerai rentrer chez moi, je ne ressors pas de la pièce et je m'installe sans vergogne sur le bureau qui se trouve au milieu de la salle, n'ayant plus de chaise de libre. Si j'avais eu de la chance, il y aurait eu des dossiers dans cette pièce, mais ce n'est apparemment pas le cas, mais peut-être qu'en entendant l'interrogatoire et les commentaires des trois hommes, j'en saurai plus. C'est tout à fait possible. Et sinon, je trouverai bien un autre moyen d'avoir des informations, elles sont forcément quelque part.

À peu près au même moment, Pâris franchit la porte et rentre dans la salle d'interrogatoire accompagné du policier de tout à l'heure. Il est alors installé sur la chaise et menotté avant le début. S'enchaîne alors des dizaines et des dizaines de questions, sur à peu près tout part rapport à notre journée de dimanche, ainsi que, plus surprenant, par rapport au départ d'Ophélie, la grande sœur de Pâris. Mais la suite des questions laisse clairement penser que le départ volontaire est remis en question par la police. Exactement comme en avait parlé ma famille. Et vu les commentaires des trois policiers avec moi, ils n'attendent plus que des aveux et sont convaincu que Pâris m'a non seulement tué, mais qu'en plus, il aurait déjà fait la même chose à sa sœur et pire que tout, à un autre garçon. Ils semblent tellement convaincus que ça en devient effrayant, même si je ne veux pas y croire un seul instant. Je ne veux pas croire que Pâris ait pu faire du mal à qui que ce soit.

Il serait incapable de faire du mal à une mouche, ce n'est absolument pas son genre, alors avoir tué qui que ce soit. En plus, je ne comprends pas, sa version des faits coïncident avec la mienne, il ne peut rien avoir faire au moment où les policiers l'accuse. Je ne sais définitivement pas ce qu'il s'est passé, mais il n'y est absolument pour rien, je ne peux pas croire le contraire. En plus, je ne comprends pas comment la police peut avoir des preuves comme quoi j'ai disparu à Margate alors que j'ai des souvenirs après qui correspondent à ce que dit Pâris. Ça n'a littéralement aucun sens. Vraiment, définitivement aucun sens. Je vais finir par croire que j'ai atterri dans un univers parallèle, ça semble être l'explication la plus probable.

Quant à Pâris, je le plains, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais il est totalement, inconditionnellement, incontestablement désespéré. Même face à la police, il semble en permanence au bord des larmes et à deux doigts de craquer. Je ne sais pas ce qu'il a fait ni même s'il est impliqué d'une quelconque manière, mais il en souffre tout autant que moi, ça c'est certain. J'aimerais tellement l'aider. Faire quelque chose. Mais indubitablement, pour faire ça, il faut d'abord comprendre ce qu'il m'arrive et plus je découvre les problèmes, plus je me pose de vraies questions, je ne comprends pas la suite des choses, elle me dépasse et les incohérences me rendent folle. Totalement folle.

Après environ une demi-heure, j'en ai assez d'être dépassée par les événements, ce n'est plus possible, je vais devenir folle ou croire que je suis morte et que Pâris a laissé mon corps à la North West Bay alors que je l'ai suivi en tant que fantôme. Mais même si je soupçonnais que Pâris m'est fait du mal, cette hypothèse n'aurait pas beaucoup de sens vu ma blessure à la jambe et mes souvenirs. Je suis tellement désespérée de ne pas comprendre que je voudrais bien croire n'importe quoi. Vraiment. Par contre, ça, ça me semble trop étrange, je n'ai même pas pu m'inventer le moindre souvenir à cause des paroles de Pâris puisque je ne les ai pas entendus avant cet instant. Je veux bien me croire folle, mais pas encore à ce point.

Prenant une décision, je pars à la recherche d'indice, quel qu'il soit pour mieux comprendre, après tout, ça peut avoir des avantages de ne pas être remarquée par qui que ce soit. Je dois avouer que je suis mal à l'aise en pensant que dans quelque instant, je vais fouiller dans un commissariat de police au milieu des preuves, mais je ne vois pas trop d'autre manière de me faire vraiment mon propre avis sur la situation sans être embrouillée par ses policiers qui semblent être convaincus d'une vérité qui ne me convient absolument pas. Peut-être que je suis totalement dans le faux, mais quand bien même, je veux en être certaine, pas me dire que je suis possiblement en tort si tel ou tel personne dit la vérité. Sans compter que je vais faire très attention de tout laisser à sa juste place pour que personne ne puisse remarquer que tel objet a été déplacé, même si je commence à douter que ça ait le moindre intérêt de prendre de tel précaution sachant ma situation actuelle, après tout, c'est à peine si on remarque quand je me serre à table, quand je casse un verre ou quand j'ouvre une porte, alors possiblement que je peux tout déplacer sans que ça ait la moindre importance. Mais tant que je n'en suis pas certaine, je ne vais rien tenter de stupide, après tout, si j'abîme une preuve, je fais entrave à la justice par rapport à ma propre disparition, ce serait tout de même un peu beaucoup stupide.

Ma décision étant prise, je sors de la pièce derrière le miroir sans tain pour regagner le couloir à la recherche des preuves contre Pâris. Cette fois, je passe totalement inaperçu, aucun des trois hommes ne semble rien que percevoir mon départ. Définitivement, je ne suis pas sûr de bien comprendre le fonctionnement de tout ça. Quoi qu'il en soit, la première porte que j'ouvre ne mène nulle part, ce n'est qu'un placard d'entretien, la seconde ne me mène pas beaucoup plus puisque c'est le hall d'entrée du commissariat. Par contre, la troisième est peut-être la bonne puisque c'est une porte dernière laquelle se trouve un escalier menant au sous-sol. Je ne sais absolument pas si les preuves sont rangées au sous-sol, mais c'est toujours plus probable que le fait qu'elle soit ranger dans le placard à balai.

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