Extrait n°1

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Ceci est un court extrait d'une histoire que je suis en train d'écrire. N'hésitez pas à donner votre avis en commentaire. (Désolée d'avance pour les éventuelles fautes d'orthographe.)


    Le vacarme d'un train, les vrombissements d'un moteur, les grincements métalliques des rails, les murmures des passagers. Ces sons dotés de leur propre tonalité résonnaient dans ses oreilles. Lucy sortit un livre, son unique échappatoire dans ces cas-là, la lecture la faisait entrer dans une sorte de bulle où chaque bruit ne pouvait pénétrer. La couverture de l'ouvrage, visiblement ancienne, était ornée de reliures dorées. Le fond, d'un bleu sombre rappelait les plus profonds abysses des plus vastes océans. Les lignes dansaient devant ses yeux passionnés. Le train ralentit, les forêts laissèrent place à la banlieue d'une ville, à première vue, plutôt immense. Il lui fallut quelques minutes pour réaliser qu'elle venait de débarquer à Londres. Elle rassemblait ses affaires lorsque le terminus fut annoncé, elle se rua à l'extérieur du wagon. 

Juste derrière elle, un flot humain se déversa hors de celui-ci, les mères de familles criaient à l'égard de leurs enfants, les personnes âgées se faisaient bousculer. Notre passagère fut heureuse d'avoir évité ce tracas, celle-ci détestait le contact humain et ne faisait qu'à de rares occasions, preuve de sociabilité. Ce que ses rares amis ne manquaient de lui répéter sans cesse. Elle marcha sur le sol en béton, jonché de débris dont les voyageurs se débarrassaient en les jetant. Elle releva brusquement la tête,  ses cheveux châtains furent rejetés en arrière, elle avait percuté un enfant.

 La jeune fille murmura quelques excuses. Ce dernier lui fit une grimace. Lucy pesta intérieurement contre ce petit être malfaisant, et se demanda « Pourquoi ces gens sont-ils rassemblés au milieu du passage ?! ». Sa curiosité la poussa à se frayer un chemin à travers la foule. Elle écrasa maladroitement les pieds de certains et distribua des excuses ici et là. Le spot publicitaire rébarbatif de la société gérant les chemins de fer du Royaume-Uni prit subitement fin.

C'est alors qu'elle l'entendit. 

Ce n'était pas une douce mélodie ni un air entraînant. Non. Les notes n'étaient pas frappées, le jeu legato semblait magique. L'air était hypnotisant. La jeune fille se mit sur la pointe des pieds, elle ne distinguait rien, que la foule. 

Du haut de ses un mètre soixante-dix, elle ne distinguait même pas le visage du musicien ou de la musicienne. Elle ferma les yeux et analysa. Les cordes frappées du piano, ses sons graves qui s'entremêlaient avec des notes aiguës. La lenteur de la mélodie. 

Lucy observa les gens, massés autour d'elle. Ils avaient tous les yeux grands ouverts, les pupilles dilatées, ils clignaient des yeux avec émerveillement. Elle-même avait pratiqué cet instrument, durant deux ou trois ans, ses études l'avait cependant poussée à faire une pause dans sa pratique, elle n'était donc point une virtuose. Reprise d'une sévère pointe de curiosité,elle bouscula les pauvres gens, encore. Elle devait voir qui était en mesure de calmer une foule dense de voyageurs pressés et grincheux. Sa surprise redoubla lorsqu'elle vit qu'aucun ne râlaient sur son passage ou ne lui lançaient un regard mauvais alors qu'elle écrasait leurs pieds par mégarde. 

Le son gagnait en tonalité, elle progressait à l'aveuglette, guidée par le piano. Notre étrange voyageuse se dressa de toute sa hauteur et vit enfin le visage du magicien ou de la magicienne. Ce n'était qu'un homme de son âge, dont les cheveux, noir de jais, retombaient sur son visage pâle, qui ne laissait transparaître aucune émotion. Elle sautilla telle une enfant pour mieux le voir. Le regard vert émeraude de l'inconnu balayait la foule immobile, il croisa celui de la seule personne qui semblait encore posséder l'usage de ses membres. Elle fronça le nez. L'airs'acheva sur un decrescendo et s'arrêta. 

Les voyageurs félicitèrent le jeune homme et filèrent comme un bloc. La voyageuse s'approcha et distingua une fille de son âge qui jouait du violon derrière le garçon. Elle possédait de longs cheveux roux et de grands yeux verts semblables à ceux du garçon, mais les siens papillonnaient vers la foule et toisa Lucy. Cette dernière leur adressa un compliment et murmura qu'elle devait s'en aller. Elle sortit de la gare et parcouru les rues londoniennes éclairaient par la faible lueur du jour. Ses pas résonnèrent sur les pavés lorsqu'elle traversa la rue. 

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