Chapitre 15 : Welcome back, Baby Shark

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PDV Bakugo


J'ai bien fait de fermer la fenêtre, vu le froid glaçant qui s'infiltre dans la chambre. Putain de mois gelé, je déteste les températures glaciales. Je suis comme un reptile, j'ai besoin de chaleur pour survivre ; et aussi le fait que Double Face prétend que mes paroles sont venimeuses, mais bon, lui, on l'emmerde.


Cette nuit est la dernière que Kiri passera sous les traits d'une femme, demain matin sa saucisse et ses boulettes de viande seront de retour, si on en croit le calendrier et la meuf qui l'a changé en fille.
Tout le monde a accueilli la nouvelle avec beaucoup d'enthousiasme, au point d'organiser une fiesta surprise pour ma copine. Ces idiots ont décoré la pièce commune avec une immense banderole "BRAVO AU RETOUR DE MINI-KIRI" (je soupçonne l'Alien d'être derrière ce slogan). En plus, ils ont apporté tellement de viande grillée qu'on aurait pu en faire une échelle pour atteindre la lune, des litres de boisson et un gâteau débordant de crème qui n'a pas fait long feu à cause de tous ces goinfres ; je n'ai pu en prendre qu'une toute petite part, et encore j'ai dû tabasser Deku pour y arriver.



Ce n'est que trois heures plus tard que les imbéciles nous laissent enfin tranquilles et regagnent leurs chambres, gavés de sucre et de ketchup. Ma tête d'ortie et moi nous avons fait de même, pour enfin passer un dernier moment ensemble.

Histoire de la mettre à l'aise pour cette dernière nuit et pour un instant de détente, on a regardé des vidéos qu'elle aime bien ; j'ai eu ma dose de Crimson Riot jusqu'à la prochaine réincarnation. J'ignore à quel moment on a fini par s'assoupir, mais je me suis réveillé quand la pendule affichait minuit moins le quart.

Ma copine a dû se réveiller elle aussi, puisque je la sens bouger à côté de moi. Immédiatement, je baisse les yeux vers son visage. Eijiro sort doucement de sous la couverture, se redresse pour embrasser ma joue et me regarde, les joues rougies par l'amour et la chaleur. Après tout ce temps passé en tant que femme, ma copine a acquis sans s'en rendre compte une certaine sensualité féline qui n'est pas pour me déplaire. Je ne lui en ai pas fait la remarque, bien sûr, je n'allais pas l'enfoncer davantage dans sa crise de virilité. Malgré tout, ça me plaît bien de la voir de la voir se lover avec souplesse entre mes bras ou me faire les yeux doux. Je ne sais pas, je trouve ça juste chou.


-Tu ne dors pas, Kat ?

-Le froid m'a réveillé. Je suis allé fermer la fenêtre pour qu'on soit un peu au chaud.

-Je connais un meilleur moyen de nous réchauffer, tu sais...


Mon pouce se promène sur ses lèvres alors qu'elle esquisse un sourire aussi aiguisé qu'enjoué. Son corps nu, encore brûlant, délié et enfiévré, se plaque contre le mien, pour me faire comprendre qu'elle souhaite que nous ne fassions plus qu'un.

Nos lèvres se rencontrent, nos doigts s'entremêlent, la chaleur monte. Faire l'amour à Eijiro est comme un voyage, un tour du monde charnel et luxurieux que je prends plaisir à accomplir. Caresser la vallée de ses hanches, descendre de sa bouche pastel vers son ventre diaphane, cajoler et déguster ses seins aux tétons rose thé, profiter de ses gémissements langoureux contre mon oreille, de son souffle frais et énamouré dans mon cou, harmoniser mes gestes sur ses désirs muets pour que nos sensations se mélangent dans un délicieux tourbillon.


Une fois cela fait, Eijiro, à présent comblée, joue avec mes cheveux. Je garde pour ma part mon visage pressée contre sa poitrine aussi duveteuse que le plus confortable des oreillers ; il faut dire que j'ai un peu pris l'habitude de dormir dedans quand ma tête d'ortie ne prend la peine d'enfiler un t-shirt au lit. Je l'embrasse et lui fais quelques suçons au passage pendant qu'elle énonce d'une voix rêveuse :


-Dire que dans seulement quelques heures, je serais à nouveau moi-même... Pour tout te dire, Kat, ça me fait un peu bizarre.

-Ne me dis pas que maintenant, tu as changé d'avis et tu souhaites rester une meuf ?

-Non ! Non, c'est juste que je n'en reviens pas d'avoir survécu aussi longtemps sans testostérone. En vrai, c'était pas aussi galère que je ne le pensais... Je me suis même un peu amusée, en fait !

-Tant mieux, au moins tu ne pourras pas dire que ça t'a traumatisé de manière irrévocable...

-C'est grâce à toi, tu sais, mon petit pétard mouillé. Si tu n'avais pas été là, je serais sans doute devenue folle !

-Hm. Ne me remercie pas. Je fais ça parce que je tiens à toi...


Eijiro me pince la joue en murmurant que je suis trop mignon (je n'ai pas le cœur de la corriger pour ne pas gâcher ce moment) puis se dégage pour attraper mon portable posé sur la table de chevet. Le temps que je comprenne ce qu'elle compte en faire, elle s'est déjà blotti contre moi et a pris un selfie de nous deux.


-Kiri, bordel, t'aurais pu t'habiller.

-Non, j'aime bien le résultat, commente ma copine en fixant le photo. Et puis ça fera un souvenir de cette période hyper bizarre de mon existence.


Je hausse les épaules pour lui signifier qu'elle peut faire ce qui lui chante. Ravie, elle repose le téléphone sur la table, remonte le drap sur nous et plonge contre mon torse. À peine quelques minutes plus tard, elle s'était rendormie, l'air parfaitement heureuse.

Je la dévisage un long moment, pour graver dans mon esprit ce qui sera sans doute mon dernier souvenir d'Eijiro en tant que femme. C'est seulement après que j'embrasse son front et que je sombre à mon tour dans un sommeil réparateur.


-Au revoir... Eijiro Girlyshima...




PDV Kirishima ; le lendemain


La première chose que je fais en ouvrant les yeux, c'est de bondir hors du lit (en réveillant Katsu qui tombe par terre et insulte des mères au passage) pour me regarder dans le miroir.


Me revoilà, même si j'ai eu du mal à me reconnaître après trois mois passés à me trimballer des cuisses de Barbie, des seins si gros qu'on aurait pu s'en servir comme boules de Bowling et des hanches plus fines qu'une feuille de papier.

J'AI ENFIN RÉCUPÉRÉ MES PECTORAUX CHÉRIS, MA TAILLE NORMALE ET MES BIJOUX DE FAMILLE ! Bordel, je suis tellement heureux et soulagé que je pourrais en pleurer.


-KAT, JE SUIS DE RETOUR !!!!

-Tête d'ortie, il est à peine six heures du mat !


Je l'écoute à peine et je sors crier à tue-tête ma joie dans le couloir de l'internat.


-RED RIOT EST DE RETOOOOOOOOOOOOOOOOOOUR !!!

-Qui hurle comme ça de si bonne heure ?????!!!! (Ochaco)

-La ferme, y'en a qui essaye de dormir ! (Mezo)

-Eijiro, s'il te plaît, du calme... (Mina)

-Quoi ? Eijiro est redevenu un mec ? La loose, il était si sexy avant ! (Denki)

-De mieux en mieux... (Shoto, qui visiblement en bon insomniaque est allé se faire un thé puisque je l'entends depuis la cuisine)

-KIRISHIMA PUTAIN DE... !!!! JE TE RAPPELLE, ESPÈCE D'ABRUTI ROUGE, QUE T'ES TOUJOURS À POIL !!! REVIENS T'HABILLER, SALE EXBITHIONNISTE !!!!!!! (Bakugo)


Et je continue à rugir de bonheur pendant une bonne demi-heure, appréciant le retour des sonorités graves de ma voix sans tenir compte des grognements de colère de mes camarades de classe.

La Seconde A entière va sûrement m'en vouloir d'avoir gâché leur grasse matinée...


Mais en même temps, ça fait tellement du bien d'être de retour dans sa propre peau !




(Bye Bye, Eijiro Girlyshima. Et bon retour à notre Baby Shark habituel ! Je me suis tordue de rire pendant toute l'écriture du point de vue d'Eijiro, je ne suis clairement pas normale 😅 Pour l'anecdote, à l'origine, j'aurais dû terminer la fanfic sur ce chapitre. Mais finalement, j'ai trouvé une autre manière de la conclure qui nécessitera encore deux autres parties avant le point final. Et elles sont déjà en cours de rédaction, en espérant que cette fois je n'ai aucun retard !

Restez Ultra-Cool, mes petits Evoli !)

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