A p p r o c h e

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Le week-end est passé, et Pacôme a eu le temps d'oublier un peu la fille aux marrons. Elle ne doit pas savoir qu'elle est la cause de sa folie.

Mais lorsque lundi réapparaît, et que ses jambes reprennent tout naturellement le chemin du jardin public, tout revient dans la tête du jeune homme.
Il se traîne jusqu'au banc de pierre, attrape sa plume et son carnet, puis prend plusieurs longues inspirations.

Les promeneurs sont nombreux, et le soleil s'enflamme dans le ciel, sans toutefois procurer une sensation de chaleur accablante. Les flaques d'eau ont totalement disparu du sol, et désormais la boue est craquelée à leurs pieds. Sécheresse due à plusieurs longues heures à brûler au soleil.

Pacôme réussit finalement à écrire quelques lignes, dont il est peu fier. Le résultat est loin de le satisfaire, car son style pâtit de sa condition morale : plus de rimes involontaires, plus de jolies tournures, désignations, descriptions. Non, aujourd'hui son texte est bien plat. Et même lui s'en rend compte, en se relisant.
Le garçon laisse échapper un soupir.
Sans doute fatigué, il s'endort allongé sur le banc, la tête appuyée sur sa besace, le poids de la défaite pesant certainement bien lourd sur ses étroites épaules.

Quelques temps après que Pacôme se soit assoupi, et que les oiseaux aient repris leurs chants mélodieux, qu'ils avaient cessé lorsque le jeune homme était venu s'asseoir, apparaît la fille aux marrons.

Au détour d'un chemin désert, son charmant visage se dessine. Elle marche vite, son immuable veste trop grande sur les épaules. Elle passe devant le banc où sommeille Pacôme, et s'arrête devant son visage palôt. Les muscles détendus, il semble serein.

La fille aux marrons ose un pas vers lui.
Pas de réaction de la part du jeune homme, ce qui encourage la jeune âme à répéter ses gestes. Bientôt, elle n'est qu'à quelques centimètres du curieux endormi.
Tout près, elle glisse lentement une main dans sa poche, en ressort un marron rutilant. Elle s'approche de Pacôme, et dépose le fruit entre ses doigts, sans cesser de fixer le garçon.

Puis, elle s'éloigne en chantonnant des paroles incompréhensibles, et en semant de temps à autres un marron d'Inde derrière elle.

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