Chapitre 47

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La jeune femme devant son miroir avait fini par apprendre à faire cette coiffure elfique. Après avoir terminé avec sa tignasse blanc nacré, elle descendit comme à son habitude voir les geôles où reposait son ennemi de toujours. L'endroit était sombre et étroit. Peu de prisonnier y était. Après avoir tournée à gauche, puis à droite, elle finit par s'arrêter devant son but. Keirah était allongée sur son lit de paille et de terre - peu agréable - les yeux rivés vers le plafond. Sans même attendre, celle-ci se leva et fixa Okalie d'yeux neutre et sans émotion. Que représentait la vie lorsqu'on la passait enfermer jours et nuits ? Rien. Peut-être était-ce pire que la mort pour Keirah. Les cernes embrassant ses yeux le prouvaient.

- C'est reparti ? grogna la brune en s'asseyant sur son lit.

Okalie entra dans la prison munit de Kléftis - réparée après la bataille afin de soigner Keirah. La femme ne bougea pas comme à son habitude. Elle aurait pu se débattre, essayer de s'enfuir et tenter de vivre. Mais sans Kléftis, sans l'énergie de Okalie, elle mourait probablement quelques jours après.

- Le sorcier et le guérisseur ne vont pas tarder à arriver, fit-elle en s'asseyant près d'elle.

Keirah attrapa la dague et planta la pointe de sa lame dans la paume de la blanche. Celle-ci se laissa faire, sentant l'énergie du Cristal s'écouler dans son sang. Il ne fallut que quelques secondes avant que Keirah ne rende l'arme à la guerrière. Sa blessure guérissait déjà. Même si cela faisait déjà plusieurs mois, elle n'arrivait toujours pas à digérer l'information complètement. Elle possédait l'entièreté de l'énergie du Cristal. Le sang de Xadis coulait dorénavant dans le sien. La planète devait maintenant s'habituer à avoir un nouveau réceptacle pour son énergie. Okalie se mit à fixer Kleftis.

- C'est une belle invention, commença Keirah. Il l'a créé pour que je vive.

- Et tu vivras, je m'y suis engagée.

- Vivre normalement... souffla-t-elle en fixant le mur.

- Une fois que les guérisseurs et sorciers auront trouvé le moyen de t'aider.

Elle espérait seulement qu'ils trouvent.

- Je crois même que je suis prête à réparer autant de ville qu'il faudra si ça veut dire vivre.

- Je n'ai jamais réfléchit à ce qui allait se passer une fois tout ça terminé, émit Okalie.

- Il est peut-être d'y penser maintenant. Il n'y a pas de doute, Xadis à besoin de toi. Mais après ce qu'il s'est passé, je doute que quelqu'un tente de se mettre sur ton chemin, se mit à rire Keirah. Vis pour toi.

Un petit silence de glissa entre elle durant quelques minutes. Et – à son grand étonnement – Keirah reprit la parole.

- J'avais envoyé Nobimaru sur les îles de Druques trouver l'étrange énergie. Il vous a vu.

Okalie se tourna vers elle les sourcils froncés d'intérêt. C'était là-bas qu'elle avait eu son flashback de l'assassin. Elle s'était évanouie et l'homme avait pu s'échapper.

- Il a trouvé un bout du Grand Cristal. Malgré la petitesse de ce fragment, il possédait une énergie phénoménale. Je me suis dit qu'avec ça, je pourrais envoyer un message aux Ediles. J'en avais déjà un, récupéré pendant l'explosion à Lafand. Alors, Nobimaru est retourné à Erswin tandis que j'étais à Stivalls. Je n'avais pour but que de faire un léger trou dans les murs, rien de grave, mais je savais que ça allait inquiéter les Ediles.

Elle prit une pause. Keirah devait surement porter le poids de chaque victime qu'elle avait faite – involontairement.

- Mais, reprit-elle, l'énergie était tellement puissante et incontrôlable, que j'ai brisé les murs sur plusieurs mètres. Quand j'ai vu les dégâts, crois-moi ou non, j'ai eu une peur bleue. Je n'ai pas pu arrêter Nobimaru, alors, il a lui aussi détruit Erswin. J'ai pris les cristaux. Personne ne devait pouvoir les utiliser. J'avais fait l'erreur. Mais je ne comptais pas laisser un autre faire pareil.

Elle se tut pour respirer. Puis elle se redressa en fixant le ciel.

- Je déteste tuer des innocents. Leurs morts me hantent depuis que j'ai Kléftis. Mais que devais-je faire ? Je voulais vivre aussi.

Quelques larmes s'échappèrent de ses joues. Okalie resta dans le silence. Keirah n'était pas méchante, elle n'avait jamais voulu détruire Xadis. Mais son envie de vivre était bien plus grande que tout. Après plusieurs minutes à attendre dans le silence, les deux hommes arrivèrent.

Comme à chaque fois, ils firent quelques tests pour être sûr que cela fonctionne. Ce coup-ci pourtant, ils paraissaient convaincus. Le sorcier marqua Keirah et Okalie d'un cercle sur l'omoplate - celui de la blanche prenait, l'autre donnait. Le but était donc de prendre l'énergie nécessaire pour l'offrir. Avec cette invention, la brune n'allait plus avoir besoin de Kléftis. Elles se quittèrent donc. Les deux hommes restèrent avec Keirah afin de vérifier que tout fonctionne.

***

Plusieurs années s'étaient écoulées après cela. Keirah avait fini par sortir, encore sous surveillance, et aidait avec énergie les habitants pour la reconstruction de Lafand. Un sourire s'était incrusté sur ses lèvres. Le monde - même s'il n'oublierai jamais - lui avait pardonné. Ce jour-là, Okalie était invitée au mariage de Æthnis et Barnatt. Qui aurait cru que ces deux-là formeraient une famille ?

Enthousiaste à l'idée de célébrer cette union, elle termina d'enfiler sa robe et quitta Lafand. Le transporteur avait lui aussi été réparé, il était donc plus facile de passer de ville en ville - sans avoir à marcher des jours durant. Une fois à Erswin, elle rejoignit son amie qui se préparait chez elle. Sa maison était magnifique, semblable à un manoir. De ce qu'avait compris Okalie, les Rives avaient une réputation digne de ce nom. A l'intérieur, elle retrouva son amie dans sa chambre vêtue d'une magnifique robe blanche.

Ce jour n'était pas spécial que pour la templier - même si c'était en particulier sa journée - c'était aussi la première fois que quelqu'un demandait à Okalie de bénir leur alliance. La témoin, mais aussi représente même du cristal, se mit à sourire.

- Tu es splendide.

- Je sais, fit Æthnis avec un immense sourire.

Elle avait placé ses cheveux sur ses épaules et portait un beau voile qui tombait jusqu'à son bas dos.

- Tu es prête ?

Elle acquiesça de la tête. Puis elles partirent toutes les deux, avec la famille de celle-ci, jusqu'au véhicule loué pour l'occasion. C'était un style de carrosse sans toit, une construction de Malter. Celui-ci était tiré par un myztart. C'était un grand reptile à deux têtes, aux pates épaisses et aux griffes acérées. Tout son dos était décoré par de beaux cristaux bleus le longeant jusqu'à sa queue. Il était souvent utilisé pour les mariages de par sa beauté – luisant dans la nuit.

Ils allèrent à l'extérieur de la capitale. A l'arrière se trouvait un beau petit bâtiment décoré de vitraux. Dessus, avait été symbolisé le grand Cristal et l'âme qu'il représentait pour Xadis. Ils descendirent, puis Okalie prit son amie dans ses bras et entra dans le bâtiment. A l'intérieur, les invités étaient déjà arrivés et devenaient impatient à l'idée de voir la mariée. La blanche marcha le long de l'allée et se plaça près d'un Barnatt tout en splendeur. L'homme avait même retiré ses petites lunettes pour l'occasion.

Puis elle entra, son frère à son bras et sa mère qui les suivait. Elle marcha lentement vers son mari. Son frère, Keyhn, la lâcha et elle s'avança d'autant plus devant Barnatt qui semblait retenir ses larmes. Un guérisseur était entre eux.

- Nous sommes réuni en ce jour, pour unir ces deux enfants de Xadis.

La cérémonie commença. Le guérisseur leur fit passer les alliances, mais avant le moment que tout le monde attendait, il continua.

- Un guérisseur doit bénir leur lien. Mais sous la demande même des mariés, je demande à madame Okalie Avagon de bien vouloir avancer.

La blanche s'exécuta et prit la place de l'homme. Sans même savoir comment, elle exécuta le sort de bénédiction, mais à sa façon - si exceptionnelle. Un cercle bleu ciel se forma à leur pied. Une lumière douce jaillit du sol alors qu'elle allait prononcer ses mots. Des filaments lumineux les entouraient de toutes parts. C'était un spectacle à en couper le souffle.

- Par l'honneur du Grand Cristal, je vous béni. Soyez à jamais heureux, murmura-t-elle sa dernière phrase que Æthnis entendit.

- Vous pouvez embrasser la mariée, termina le guérisseur.

Barnatt ne prit pas plis longtemps avant de s'élancer sur elle. Tout le monde se mit à applaudirent le couple. Jamais elle n'avait vu autant de bonheur dans une seule salle. La fin de la journée continuait dans la demeure de Æthnis - il y avait assez de place pour accueillir une quarantaine de personne dans une pièce.

Des tables étaient disposées près des murs, ou avaient été posés nombres de plats et desserts à en languir les papilles. Le monde avait déjà rempli les lieux alors que la jeune femme restait là à fixer le décor époustouflant. Une silhouette blanche s'approcha d'elle et attira son attention. Æthnis.

- C'est un très beau mariage, fit-elle.

- Oh, t'inquiètes que je m'occuperais du tiens une fois qu'il t'aurait fait sa demande, répondit la mariée en lui offrant un coup de coude. D'ailleurs c'est quand qu'il se lance ?

- Je... Okalie bégaya les joues rouges. On n'en est pas encore là.

La templier se mit à rire. Puis elle posa ses yeux bruns sur son mari qui parlait à ses amis - dont Azkiel dans le groupe. Okalie avait été impressionnée de voir à quel point il avait changé. Il semblait plus simple pour lui de parler aux autres, de s'amuser avec des humains. Il semblait plus doux. Un sourire avait fini par encrée ses lèvres. Et elle était heureuse de le voir comme cela.

Après mangé, Æthnis et Barnatt ouvrirent le bal dans une danse aussi belle que romantique. Okalie la regardait de loin - comme la plupart des invités. Qui aurait cru qu'un jour elle la regardait comme Justie ? Le temps avait passé, la douleur n'avait pas disparu, mais elle était devenue plus douce, plus supportable, moins dure. Et malgré tout, elle se sentait triste. Elle voulait guérir cette blessure qu'avait créé la perte de son groupe, et à la fois, elle avait peur qu'accepter pleinement leur mort revenait à les oublier peu à peu.

Elle déglutit et laissa ses pensées de côtés. Surtout lorsqu'une présence près d'elle attira son attention dans un battement de cœur effréné qui lui donnait souvent des décharges.

- M'accorderez-vous cette danse ? demanda Azkiel en lui tendant une main tout en courbant son dos.

Elle se mit à sourire et prit sa main. Il l'entraîna sur la piste et ils dansèrent, comme durant le bal où Okalie avait fait son grand retour. Et, en se rappelant de ce moment passé, elle leva la tête pour - à la différence d'avant - le regarder droit dans les yeux.

Quelques heures plus tard - la fête se faisait déjà moins énergique- Azkiel l'invita à aller dehors. Il lui prit la main et l'emmena à l'extérieur. Okalie fut prise d'un frison lorsque le vent frais effleura ses joues. Elle se laissa faire et ils marcheront jusqu'à n'entendre plus qu'un songe de la musique. Ils étaient près de la fontaine au centre de Erswin. Presque aucune lumière ne brillait dans cette sombre nuit.

- Je n'avais pas pour but de voler la vedette, commença Azkiel en se détachant d'elle et en s'écartant de quelques pas dos à Okalie.

La jeune femme fronça les sourcils perplexes, elle ne comprenait pas ce qu'il voulait dire. De son côté, Azkiel - malgré la confiance qu'il avait en lui - cachait son stresse grandissant à mesure que les secondes passaient.

- De quoi tu parles ? finit par demander la femme en faisant un pas vers son aimé encore de dos.

C'était le moment. Il devait le faire. Après avoir prit une grande inspiration, il se tourna enfin vers elle. Le visage de celle-ci laissait sous la puissance des deux lunes éclairées à leur maximum.

- Je sais que tu as toujours détesté le fait de ne pas voir le ciel à Belforis. C'est donc sous un ciel étoilé, que je te demande...

Il fit quelques pas vers elle alors qu'elle cachait son cœur aux battements effrénés.

- Si tu acceptes, de vivre à mes côtés, pour le meilleur et pour le pire. (Ses yeux croisent ceux de Oka) Veux-tu devenir ma femme ?

Elle resta bloquée. Avait-elle bien entendu ? Était-elle en train de rêver ? Non. Parce que l'elfe sorti une bague taillée dans une pierre d'étoile. Ces pierres avaient une grande ressemblance avec le ciel nocturne, plein de palettes semblaient luire comme ces diamants dans le ciel.

Sans même le savoir - quoi qu'elle eût senti leur aura sans y prêter attention - Æthnis et Barnatt étaient sorti pour regarder cet événement. Ils avaient été mis au courant par l'elfe. La templier l'avait aidé à choisir sa bague.

Okalie cligna des yeux comme si elle sortait d'une transe. Puis sans même réfléchir, elle sauta à la gorge de Azkiel les larmes aux yeux - peu lui important si son maquillage perdait de sa beauté. Il l'avait fait. Il lui avait demandé. Et elle venait de dire oui. Et comme si son bonheur ne pouvait être complet, deux ans plus tard, elle alla le voir essoufflé d'avoir couru dans la maison.

- Azkiel, je crois... je crois que je suis enceinte. 

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