Merci énormément à MelodySlytherin qui m'a aidé à apporter de la réalité à ce nouveau chapitre de mon roman Historique pour lequel je vous remercie pour votre soutien. 

Point de vue de Camille 

Alors que se devine l'aube au dehors, je m'éveille dans mon nouveau lit aux côtés de Victor à l'abri dans la demeure de la mère de son ami d'enfance au lendemain de son duel face à celui qui aurait dû être mon mari. Cela fait une semaine et demie à présent que celui-ci est plongé comme dans un profond sommeil et que j'espère chaque jour son réveil. Charles espérait rentré rapidement dans notre demeure à Paris, m'avait-il écrit. Il avait été placé en quarantaine à Marseille selon les mesures de sécurité ordonnées par sa Majesté suite à la déclaration de mon décès de la Peste Pulmonaire que j'aurais contracté après avoir rendu visite à tout ces malades innocents de l'Hospice Dieu. Il savait de ma propre bouche combien mon amour pour Victor était des plus sincères et combien je ne pouvais être celle qui donnerait vie à son bonheur et cela bien avant notre rencontre tous les trois. 

Point de Vue de Victor

Le soleil chaud de Séville au mois de Juillet se lève alors que je m'éveille, allongé dans un lit aux côtés de Camille à l'abri dans la demeure de la mère de mon ami d'enfance après m'être évanoui, blessé par mon rival. Cela doit faire plusieurs jours que je suis plongé dans un profond coma des suite de ma blessure, je m'imagine en ouvrant les yeux avant de sentir différentes odeurs comme des épices, du mobilier ancien, de la poussière et des fleurs. 

- Victor ! s'exclame ma bien aimée en me voyant à présent conscient. 

- Camille... Depuis quand suis-je ainsi ? je demande en constatant que se trouve dans la chambre une nouvelle toilette lui appartenant et des vêtements nouveaux m'étant destiné. 

- Cela fait deux semaines..., m'avoue-t-elle, désolée. Nous sommes en Espagne dans la maison de la mère de votre ami Raphaël. 

- Où se trouve votre mari ? 

- Il devrait bientôt arriver à Paris depuis Marseille, me répond simplement ma bien-aimée semblant dissimuler quelque chose. 

- Bientôt ? Depuis Marseille ? Comment cela ? je demande intrigué. 

- Nous serons libres, Victor ! me répond-elle simplement, un sourire radieux se dessinant sur son visage. Libres de nous aimer... 

- Mais comment ? Avez-vous fuis en me dissimulant ? je demande, inquiet. 

- Eh bien... Charles avait quitté l'Espagne après avoir appris ma fuite et mon décès en France des suite de la Peste Pulmonaire. Il devrait avoir eu le temps de faire réaliser pour vous et moi des faux papiers afin de nous établir définitivement ici et la déclaration de décès me concernant, m'explique calmement Camille. 

- Je comprends, je réponds simplement. Ma mère est-elle au courant ? Et votre famille ? 

- Charles s'occupera de même de cela. Vous et moi nous appellerons ainsi Maria et Alejandro Santiago. Votre mère sera ainsi mise au courant en toute sécurité et pour ce qui est de ma famille... Je ne désire pas que celle-ci apprenne la vérité. 

- C'est une décision délicate que vous avez prise, Camille. J'admire votre courage et vous en suis reconnaissant ainsi qu'à votre ancien époux malgré nos différents. 

Camille s'occupe avec douceur de ma blessure tandis que j'abandonne ma pensée à la réflexion des paroles que celle-ci a prononcé et des nouvelles que j'ai appris nous concernant. Je lance un regard en direction de la demeure dans laquelle je me trouve et qui semble être une maison plutôt modeste bien que j'avais toujours su la famille de Raphaël peu à l'aise financièrement. Encore quelque peu épuisé, je plonge à nouveau dans un demi sommeil tandis que ma bien-aimée demeure silencieuse à mes côtés.