Chapitre 5- Décision

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Alors que nous marchons, mon regard se pose alors avec discrétion sur la silhouette délicate de ma bien-aimée fièrement pendue à mon bras à ma grande surprise. 

- Il n'y a que sa musique à la maison, s'irrite-t-elle soudainement avant qu'un air triste ne vienne marquer son beau visage. Je n'ai nul place dans sa vie, excepté la nuit.

- Parlez-vous de Monsieur de Vigny ? je lui demande certain de sa réponse en choisissant de la vouvoyer en commençant une telle conversation avec elle.

- De qui d'autre pourrais-je, Victor ? s'indigne-t-elle avant de redevenir silencieuse et détourner son visage.

- Cet homme est un brigand. Sa seule fierté c'est son arrogance, qui je l'espère le perdra ! 

- Victor, vous n'êtes pas sérieux ! s'exclame-t-elle en me regardant à nouveau, impressionnée.

- Je ne l'ai jamais autant été, je lui assure. Je ne laisserais personne, vous m'entendez, personne entacher votre réputation. Vous êtes une femme digne d'être aimée, Camille. 

- Vous êtes un véritable romantique, Victor. Croyez-vous que l'amour nous sois permis ? Celui de nos rêves, certainement. Non Victor... Je n'ai point d'autre choix que de demeurer Madame de Vigny, me dit-elle d'abord en plaisantant avant que la tristesse ne se dessine à nouveau sur son visage.

- On a toujours le choix, n'est-ce pas ce que Dieu a dit ? je rétorque en regardant mon interlocutrice avec sérieux. 

- Vous savez parlez de Dieu, vous ? s'étonne-t-elle en retour en entendant mes mots prononcés avec sincérité. Vous, qui êtes tombé en amour avec une femme mariée.

- Bien sûr. Je crois seulement que nous sommes seuls maîtres de nos vie, Camille. 

- Fuyons ensemble, je vous en prie... me supplie-t-elle après un silence éphémère tout  en laissant deviner dans son regard plongé dans le mien et ses propos une sincérité déconcertante.

- Rejoignez-moi dans trois jours au port, à onze heure précise, dans la ruelle, près du marché. Je nous ferais mener en carrosse jusqu'à Séville en Espagne, auprès de la mère de mon ami d'enfance. Ne craignez rien, c'est un homme de confiance à qui j'ai confié ma vie depuis bien longtemps, je promets. 

- Victor ! Je suis prête à fuir jusqu'au bout du monde à vos côtés ! me jure à son tour Camille en sanglotant légèrement derrière son mouchoir blanc brodé de roses. 

- Et moi de même, Camille ! Je vous aime et c'est à vos côtés que je veux vivre et peu importe mon amour pour la musique puisque aujourd'hui mon amour est pour vous !  

Alors que je viens de terminer ma phrase, Camille s'approche de moi avec sa robe frôlant doucement le sol dans un léger froissement de tissu. Je sens au fur et à mesure de ses pas son souffle se rapprocher du mien... Tout à coup, ses lèvres délicates se posent avec légèreté et sincérité sur les miennes. Je réponds alors de la même manière au baiser chaleureux de ma bien-aimée en plongeant mon regard dans le sien sombre et pourtant empli de lumière à cet instant. Enfin, la voici dans mes bras... Ma belle Camille, enfin, nos cœurs s'appartiennent.   

- Il va être temps pour moi de rentrer. Je ne veux pas que Charles ne soupçonne ma fuite, me prévient-elle effrayée à l'idée de ce dont il serait capable en découvrant que sa femme avait quitté seule sa demeure.

- Laissez-moi vous raccompagner, je propose à la fille de ma logeuse en tendant à nouveau mon bras. Ma mère risque de même de s'inquiéter de mon départ tardif. 

- Merci à vous, me sourit Camille rassurée tandis que je hèle un cocher. 

Sur le trajet du retour, Camille endormie dans mes bras, Paris ne me semble plus la même. Elle est à cet instant, à mes yeux, la seconde plus belle dame du monde après ma bien-aimée et si Vérone est appelée la ville de l'amour, aujourd'hui Paris l'est devenu pour moi sans nul doute. Arrivés presque au devant de la demeure de ma bien-aimée nous nous séparons tout les deux dans un bonheur et un espoir immense à l'idée de vivre seulement au son de l'amour. 

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