Pendant ce temps-là, la grand-mère de Rayana se leva. Car oui, lorsque Rayana avait décidé de visiter la pièce secrète il était assez tôt, le matin. En général, quand Rayana avait une idée en tête, elle lui venait durant son sommeil ce qui la rendait toujours toute contente et toute motivée. Voilà pourquoi, de temps en temps, la jeune femme se réveille de bonne heure. Quant à sa grand-mère, avec l'âge, ne se levait plus aussi tôt qu'avant. La petite dame, se doucha, se coiffa, s'habille puis descendit préparer le petit-déjeuner à la cuisine. Une fois terminé, elle appela sa petite-fille :
- Rayana, le petit-déjeuner est près ! Mais aucune réponse. La mamie pensa que Rayana n'avait pas entendu alors elle répéta :
- Rayana, le petit-déjeuner est servi. En plus, j'ai un cadeau pour toi. Peux-tu s'il-te-plaît descendre ?
A nouveau un appel sans suite. Bien décidée à faire plaisir à Rayana, Marguerite prit un plateau sur lequel elle disposa tout ce que sa petite-fille adorait. Puis elle monta avec et frappa à la porte de la chambre :
- Joyeux Anniversaire ma Rayni chérie d'amour !
Mais toujours rien. La grand-mère se dit que peut-être que Rayana portait sûrement son casque sur la tête avec de la musique dans les oreilles. Alors elle ouvrit la porte. Au bureau, elle ne vit personne, vers l'armoire non plus, pas non plus sur le rebord de la fenêtre. Marguerite souleva donc la couverture du lit, regarda même sous le lit. Rien. Sauf que comme elle le savait bien, Rayana était une lève-tôt ! La dame âgée se souvint que la jeune femme sortait parfois faire un footing et pour s'en assurer elle composa son numéro de téléphone. À son grand étonnement, le téléphone était resté à la maison.
Soudain, prise d'une panique accablante, la mamie courra jusqu'à la sortie pour aller voir si Rayana était entrain de lire tranquillement un livre sur le hamac du jardin. Mais elle n'y était pas non plus, alors, la petite dame alla demander aux voisins s'ils l'avaient vue quelque part. En chemin, Marguerite rencontra le groupe de meilleures amies de la jeune femme :
- Bonjour Marguerite, vous avez l'air bien inquiète. Quelque chose ne va pas ? Remarqua l'une d'entre elles.
- Bonjour les filles. Oui cela fait un moment que je cherche Rayana et je ne la trouve pas. Répondit la grand-mère.
- Ne vous inquiétez pas, nous allons lui téléphoner pour la retrouver. La rassura la jolie rousse.
- Justement, c'est bien pour cela que je suis inquiete, car elle a laissé son portable à la maison, alors que d'habitude quand elle sort, elle le prend toujours avec elle. Expliqua la mamie.
- Si elle n'a pas pris son téléphone, elle ne doit pas être bien loin. Lui sourit la grande blonde.
- Avez-vous regardé dans votre jardin ? Demanda la petite brune.
- Oui, car je sais que souvent si elle n'est pas dans sa chambre, c'est là-bas qu'elle se trouve.
- Bon, allez, venez, nous allons vous aider à la chercher. Proposa la jolie rousse aux yeux verts tout en raccompagnant la grand-mère chez elle.
- Je vais chercher en haut, vous en bas et les filles dans le quartier, d'accord ? Suggéra la petite brune.
- D'accord. Répondit Marguerite.
- Très bien. Ajoutèrent les deux autres amies en chœur.
Puis elles se mirent à la tâche.
Après vingt minutes de recherches, la grand-mère recommença à s'inquiéter et demanda aux jeunes femmes :
- L'avez-vous trouvée ? Avez-vous des nouvelles ?
- Non, elle n'est pas à la salle de bain.
- Ni dans les toilettes.
- Même les voisins ne l'ont pas vue non plus. Ajouta la troisième.
- Vous voyez les filles, j'avais raison de m'inquiéter car de ne pas être présent le jour de son anniversaire c'est vraiment étonnant, n'est-ce pas ?
- Oui, mais ne baissons pas les bras et continuons à chercher. Nous allons la retrouver. Espéra la rousse.
- Rosella a raison. Persista la blonde. D'ailleurs, il y a un endroit où nous n'avons pas encore cherché : la forêt, Rayana adore s'y ressourcer. Venez les filles, allons-y !
- Vous avez raison, je n'y avais pas pensé. Sourit la grand-mère. Allez-y, en attendant, je reste ici, à vous préparer un bon petit thé chaud. Et si vous la voyez, prévenez moi.
Une demie heure plus tard, le téléphone sonna :
- Oui, allô, les filles c'est bien vous ? Alors ? Comment elle va ? Se réjouit la mamie.
- Oui, Marguerite, c'est moi, Azura. Malheureusement, nous ne l'avons pas encore trouvée... Nous sommes navrées. S'attrista Azura la grande blonde aux yeux bleus clairs à lunettes.
C'est à ce moment-là, que la grand-mère se souvint : elle avait cherché partout sauf dans sa bibliothèque secrète...
- Allô, Marguerite, vous allez bien ? Vous êtes toujours avec nous ? Demanda la jeune femme à l'autre bout du combiné, durant son instant de réflexion.
- Ah, euh, oui, oui, tout va bien. D'ailleurs, je crois bien savoir où trouver votre chipie de copine. Mais, je ne peux pas vous le dire, pour le moment. J'attends d'être sûre de ne pas me tromper et vous rappelerais. À plus tard les filles.
- À plus tard. Répéta Azura en raccrochant.
Toute contente d'avoir cette idée, et toute contente de pouvoir retrouver sa petite-fille, Marguerite s'empressa d'aller dans son endroit favori.
Comme à son habitude, la mamie entra par la plus petite porte de la pièce. Car oui, cette bibliothèque était si immense qu'on pouvait y entrer pas bon nombre de portes.
Dès son entrée, Marguerite poursuivi ses recherches. Elle chercha, chercha, même dans les moindres recoins. Jusqu'aux plus petits endroits de la pièce. Mais au bout d'une heure et de plusieurs appels : elle perdit espoir car elle comprit... Alors, la petite dame âgée se mit à pleurer tout en hurlant :
- MAUDITE BIBLIOTHÈQUE !
Marguerite avait crié si fort que pour la première fois ; sa voix résonna à travers son énorme pièce secrète...