Chapitre 35 - Confiance

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

La garde des cellules des prisonniers fut renforcée. Plus de loups-garous les surveillaient pour qu'ils ne s'échappent plus. Le territoire était aussi plus sécurisé. Et pour cela, Adam avait fait appel à une autre meute. Une meute que je connaissais bien. Aussi quand Alpha Jack ainsi que nombre de ses guerriers furent à quelques mètres de moi, je n'y croyais pas du tout.

Un rêve. Ce ne pouvait être que ça, mais quand je vis le doux sourire d'Adam regardant dans leur direction, je compris qu'ils étaient réellement ici. Devant moi. Très vite, leurs odeurs m'enveloppèrent comme une couverture. Un drap usé, mais qui gardait cette chaleur et cette senteur qu'on ne pouvait oublier. Que je ne pouvais oublier.

Sans attendre, je courus vers Jack et sautai sur lui. Il réussit à ne pas tomber vers l'arrière en utilisant toute sa force d'Alpha. Il était vraiment surpris par ma réaction. Avant de rencontrer Adam, j'étais très réservée vis-à-vis des membres de la meute de Jack. Je restai en retrait et répugnai les contacts physiques. Je ne l'autorisai qu'avec Jack, sa famille et Sam et son âme-sœur, car ils étaient ceux qui m'avaient secourue et gardée en lieu sûr, malgré le manque d'enthousiasme dont je faisais preuve quand Sam m'avait retrouvée au milieu de ces maudits chasseurs.

Jack rit, puis il me relâcha.

« Tu as l'air en forme, stipula-t-il face à ma mine souriante.

– Qu'est-ce que tu fais là ? » demandai-je, confuse tout en étant heureuse.

Mon ancien Alpha fit un hochement de tête vers Adam.

« C'est toi qui lui as dit de venir ? demandai-je par notre lien, alors qu'il s'avança vers moi et passa un bras autour de ma taille.

Il nous faut le plus de monde possible si l'on veut régler toute cette affaire. J'ai pensé que c'était une bonne idée de l'appeler. Le mari de ton amie Jennyfer est aussi là avec des guerriers. Le sort de Christopher ne dépend pas de moi seulement étant donné qu'il a fait du tort à des membres de plusieurs meutes... Les Alphas ont prévu de se réunir sur un territoire neutre pour décider de la sentence de ce... traître. »

– Je comprends, mais peut-être que tu n'auras pas le choix. C'est vrai que les Alphas prennent les responsabilités pour les membres de sa meute, mais au final, c'est à nous de prendre la décision finale et elle sera irrévocable, expliquai-je à voix haute en le fixant.

– Nous ? De qui est-ce que tu parles ? me demanda Jack.

– Nous. Les anciens torturés, annonça Alex qui nous rejoignit avec sa femme. Bonjour, vous êtes donc celui qui a pris soin de cette fille têtue qui s'est attaquée à plusieurs chasseurs sans l'aide de personne, et qui a failli mourir. »

Je roulai des yeux, tandis qu'Alex me regardait avec des yeux accusateurs. Il n'avait pas aimé que je combatte nos tortionnaires sans personne pour m'épauler. En tous cas, cette marque de plaisanterie montrait qu'il allait mieux. Mieux que pendant la révélation de Christopher.

Je regardai sa femme qui me renvoya un doux sourire tandis que Jack éclata de rire.

« Oui, ce serait bien moi. Enchanté, » répondit-il en serrant la main tendue d'Alex.

Je me rappelai qu'il n'était pas présent au moment de l'alliance conclue entre Jack et Adam.

Les présentations finies, je rentrai chez moi pour prendre un bain bien mérité. Nous devions repartir vers la meute de Christopher qui se trouvait assez loin de notre territoire. Je me laissai aller dans le bain moussant et relaxant. Des senteurs de vanille occupaient la salle de bain. Je reconnus ensuite une autre odeur plus virile et musquée. Je souris à mon âme-sœur. Ses cheveux aussi noirs que la nuit étaient éblouissants. Mais ses yeux gris l'étaient encore plus. Ils étaient si intenses et perçants. Comme s'ils fouillaient au plus profond de mon âme.

« Tu devrais te couper les cheveux, non ? demandai-je pour couper le silence de nos regards.

– Tu crois ? » dit-il en passant la main sur sa tête. Je n'ai pas vraiment eu le temps d'y penser ces temps-ci. »

Il rit, mais moi, j'avais perdu mon sourire.

Je bougeai mes jambes pour les replier vers moi et les entourai de mes bras. Adam sentant ma tristesse s'accroupit à côté de la baignoire et me caressait la joue. Il me fixa, inquiet.

« Je suis désolée, commençai-je. Tout ça est de ma faute. Si je n'étais pas apparu dans ta vie, je...

Christopher sévirait encore faisant plus de morts... finit ma louve.

– Tu te trompes. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée. Je remercie tous les jours la Déesse pour m'avoir donné une âme-sœur, dit-il sérieusement en me forçant à le regarder dans les yeux. J'ai grandi avec mon père et ma mère amoureux comme au premier jour, puis c'était au tour d'Alex de trouver son âme-sœur. Je les enviai tellement. Tout cet amour qu'il partageait. Je voulais éprouver la même chose. Alors, quand tu es enfin apparu devant moi, tu étais si sublime. Tu es magnifique. »

Son discours m'avait prise au dépourvu. Je devais être aussi rouge qu'une tomate. Ma gêne devait se ressentir, car il fit un petit sourire en coin, comme s'il était fier de lui.

Soudain, il se leva et enleva son t-shirt. Je le regardai faire, étonnée. Je ne comprenais pas pourquoi il se déshabillait. Il retira d'un mouvement souple son pantalon. Et la panique me submergea.

« Adam, qu-qu'est-ce que tu fais ?

– J'enlève mes vêtements. Ça ne se voit pas ? » dit-il amusé.

Si, justement. Son corps était juste devant moi, et je ne pus m'empêcher de l'admirer. Ses bras, son torse, ses abdos. Je détournai la tête avant de continuer ma contemplation de son anatomie plus qu'avantageuse.

« Tu me fais une place ? » demanda-t-il. Il posa déjà un pied dans l'eau sans attendre ma réponse.

Toujours assise, j'avançai un peu plus pour lui laisser de la place, et surtout pour éviter de le toucher. Je lâchai un cri de surprise quand ses bras m'entourèrent et me plaquèrent contre son torse. Je gigotai pour m'éloigner de son emprise, mais ça ne fit que l'effet inverse.

« Lucy, murmura-t-il contre mon oreille, me figeant ainsi sur place. Je ne ferais rien que tu ne veuilles pas. »

Ces paroles me détendirent d'un seul coup. Je croyais en lui. Je lui faisais confiance. Et ces mots sonnaient comme une promesse qu'il tiendrait. Mon dos se colla un peu plus à son torse et je restai ainsi pendant quelques minutes. Sous l'eau, ses bras entourèrent ma taille et je le laissai faire. Ses caresses sur mon ventre m'apaisaient. Étrangement, je ne me sentais pas prisonnière comme je l'aurais pensé. J'étais à l'aise.

« La vanille... Tu aimes la vanille ? »

Je hochai la tête en souriant. Son souffle chaud caressait mon cou. À l'endroit même où la marque était inscrite.

« Oui, j'aime beaucoup. »

Après un nouveau silence, je me rendis compte que je ne connaissais pas grand chose d'Adam.

« C'est quoi ta couleur préférée ? demandai-je en penchant le visage pour pouvoir le regarder dans les yeux.

– Avant c'était le gris, mais j'aime de plus en plus le vert, avoua-t-il en me fixant intensément. Et toi ?

– Le bleu, » répondis-je dans un souffle presque inaudible.

Cet homme et son regard me faisaient tellement d'effet que je perdais ma voix.

Adam baissa son regard vers ma bouche, puis le remonta. J'approchai lentement jusqu'à ce que nos lèvres se touchent. Très vite, nous nous embrassâmes d'une manière fiévreuse. Je ne me lassais jamais de le goûter ainsi. Sa chaleur se propageait si vite à travers mon corps. Des gémissements de plaisir se formaient et nous enveloppaient. Je ne savais plus si c'était les siens ou les miens, mais ils furent remplacés par nos halètements quand sa bouche quitta la mienne. Nos souffles se mélangèrent et nous nous sourîmes.

« Je t'aime, » déclara Adam.

Je tournai mon corps vers lui et l'embrassai de nouveau. Le goûtant une nouvelle fois.

« J'adore t'embrasser. »

Après ces mots qui sortirent tout seuls de ma bouche, je m'empourprai et cachai mon visage contre son cou. Je m'étais tournée face à lui, de manière à être assise sur mes jambes. Il rit, ce qui fit vibrer sa poitrine. Je lui souris.

« J'adore te voir sourire, » dit-il en me caressant le visage.

Soudain déterminée, je posai ma main sur son cœur. Il battait si vite. Et, maintenant, je ne savais que faire. Je ne savais même pas pourquoi j'avais posé cette main à cet endroit-là. Peut-être parce que j'avais encore cette petite appréhension qui me bloquait de le toucher plus que cela.

« Demande-lui si tu peux le laver, dit Lulu.

Quoi ? Non ! Pourquoi je ferais ça ? Il va mal le prendre ! lui criai-je presque dessus avec un air paniqué.

C'est un bon moyen d'être à l'aise avec lui et son corps. Il a dit qu'il ne ferait rien que tu ne veuilles pas, alors tu n'as rien à craindre. Il tiendra sa parole, tu verras.

– De quoi avez-vous parlé toi et ta louve pour que tu sois aussi rouge ? » m'interrogea-t-il en penchant la tête sur le côté.

J'étais très gênée, mais je lui avouai quand même ce qu'elle m'avait demandé de faire. Adam fut étonné, mais n'avait pas l'air de le prendre mal. Au contraire, ça ne le dérangeait pas plus que cela et il semblait ravi que je veuille le toucher.

Doucement, je commençai à le laver. Ses larges épaules, ses bras, ses mains, son torse, son dos. Je m'appliquai sur chaque parcelle de son corps qui n'était pas immergée sous l'eau. Je finis en laissant un soupir satisfait sortir de ma bouche. J'avais l'impression d'avoir fait une tâche importante, alors que je n'avais fait que laver un homme. Mon homme.

Je regardai ensuite Adam qui s'était parfois tendu pendant que je passais ma main sur sa peau. Il avait aussi laissé un léger soupir. Ses muscles tendus se relâchèrent de suite.

« À mon tour, dit-il malicieusement.

– Euh... je ne crois pas que ce soit une bonne idée... évoquai-je, indécise et embarrassée.

– Si tu ne veux pas, je ne ferai rien. »

Je me rappelai de ses mots qui sonnaient comme une promesse et, acceptai. Il me regarda sérieusement en insistant sur le fait que je n'étais pas obligée, mais je le voulais bien. Au fond de moi, j'adorais sentir ses mains sur mon corps. Seulement, j'avais encore peur de mon passé. De mes réactions que je ne contrôlais pas. J'espérais que rien ne resurgirait pour me hanter.

Je sentis ses doigts tracer le contour de certains de mes tatouages. Je frissonnai malgré moi à son contact. Sa peau était si chaude contre la mienne alors que l'eau devenait froide. Ses gestes étaient lents et doux. Comme moi, il n'ignorait aucune parcelle de mon corps. Mon cœur battait à une vitesse que je ne savais pas possible. L'excitation montait en moi malgré ses gestes qui n'étaient pas du tout sexuels.

Quand il eut fini, je soupirai de soulagement. Il prit ensuite le pommeau et m'aspergea d'eau pendant que je sortais de la baignoire.

Je m'enroulai dans une serviette et attendis qu'Adam sorte aussi, mais il m'annonça qu'il resterait encore quelques minutes dans la baignoire. Il retira le bouchon qui retenait l'eau tandis que je partais dans la chambre.

Pendant que je me séchais et m'habillais, je repensai à la scène qui venait de se passer. J'étais contente d'avoir réussi à passer ce cap. Je n'avais pas pensé une seule fois à mes tortionnaires quand mon âme-sœur me touchait. J'étais soulagée.

Je m'assis sur le lit et joignis le père d'Adam par le lien de meute.

« John ? Je peux vous parler ?

Bien sûr. Tout va bien ?

Oui, je voulais vous demander si vous connaissiez encore des sorcières qui seraient susceptibles de nous aider ?

Oui, les sorcières qui ont érigé la barrière de protection. Aider pour quoi ?

J'aimerais connaître un moyen pour emprisonner l'âme d'Alice. Comme ça, elle ne pourra plus changer de corps à chaque fois qu'on la tue.

Oui, bien sûr. Je vais les appeler, puis je t'informerai de leurs réponses.

Merci. »

Si elles venaient directement à nous, je pourrais leur demander pourquoi la barrière laissait passer certains types de créatures comme les sorcières sans même les détecter. Mais ce n'était pas une question prioritaire pour le moment.

Adam descendit les escaliers, puis nous partîmes vers la meute de Christopher. Près de la barrière, chacune des personnes venant avec nous avait des sacs à dos avec leurs vêtements et des armes au cas où il faudrait abattre quelqu'un de loin.

Une longue route nous attendait, et j'espérais que personne ne perdrait la vie au cours de ce voyage. Je priai la Déesse pour que tout le monde revienne sain et sauf.



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro