Chapitre 4, Shuichi, Il a du se passer quelque chose !

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- Je t'aime Shuichi...

J'étais tout d'abord étonné. Je n'ai pas tout de suite répondu, occupé à remettre mes émotions et mes sentiments en place. Je ressentais une douce chaleur dans ma poitrine. Je crois que... je l'aimais aussi. J'étais heureux d'avoir joué avec lui, de le voir sourire, rire. Quand nous avons été obligé de le blesser, je me suis senti désespéré. Et maintenant, l'entendre dire qu'il m'aimait me remplissait d'une joie immense, l'amour remuant mes tripes.. Je lui murmurais à mon tour :

- Moi aussi je t'aime Kokichi...

Je le regardais, ne voyant aucune réaction de sa part après ma déclaration. Sa poitrine montait et descendait lentement au fil de sa respiration. Il s'était endormi. Je ne savais pas si il avait entendu ce que j'avais dit. Je souris devant sa mignonne petite bouille. Je le déplaçais sur l'oreiller à côté avec douceur pour ne pas le réveiller, avant de m'asseoir au bord du lit. Je profitais du calme pour inspecter la chambre. Dans un coin, il y avait toutes les preuves des procès précédents, tel que la bouée ou le livre d'invocation. Sa petite table était recouverte de dessin en tout genre, ainsi que des crayon de couleur. En face, ce que je pensais un tableau était recouvert d'un drap blanc. J'étais tenté d'aller voir ce qu'il y avait en dessous mais je ne l'ai pas fait, par respect pour Kokichi. Je décidais finalement d'aller remettre le plateau en cuisine le temps qu'il dormait. Je pourrais donner des nouvelles du violet aux autres par la même occasion. Je me levais avec le bol en main et sortit de la chambre avec discrétion. Sur le chemin de la cuisine, je croisais Tsumugi, que je saluais avec un sourire. Dans le réfectoire, il y avait Kiibo et Kaito qui discutaient activement autour d'un chocolat chaud. Je m'incrustais dans leur conversation et parlais avec eux pendant un bon moment.

- Au fait, comment va Kokichi ? Demanda Kiibo.

- Eh ben, il a encore un peu de fièvre mais ça va mieux... Il doit être réveillé maintenant, vous voulez venir avec moi ?

- Oui, pourquoi pas, répondit Kaito en haussant les épaules.

Nous débarrassames la table avant de nous diriger vers la chambre du Despote Ultime. Nous arrivions dans le dortoir en bavardant quand je remarquais un détail alarmant. La porte de la chambre de Kokichi était grande ouverte.

- Pourquoi est ce que...

Je ne finis pas ma phrase et courus vers la chambre, affolé. Ce que je vis me choqua. La chambre était encore plus en désordre qu'avant mais surtout, elle était vide. Kaito et Kiibo me rejoignirent peu de temps après.

- C'est le bazar ici, commenta Kaito.

- Ou est Kokichi ? Demanda Kiibo.

- Ce n'était pas... comme ça avant que je parte... Il a du se passer quelque chose !

Je me mis immédiatement à inspecter la chambre. Le désordre dans la chambre montrait qu'il y a sans doute eu une lutte ou que quelqu'un a chercher ardemment quelque chose ici.

- Shuichi, venez voir !

Je me dirigeai vers le lit, où Kiibo m'avait appelé. Le lit était défait et il y avait une tache de sang sur le drap blanc. A qui appartenait-elle ? A l'agresseur ou à Kokichi ? Je voulais m'avancer un peu plus du lit quand je marchais sur quelque chose. Je baissais le regard. Cela ressemblait un carnet de dessin. Je m'accroupis pour le ramasser. Sur le dessin, il y avait Kokichi et moi, nous tenant la main. Je respirais un grand coup pour ne pas perdre mon calme. Peut être que Kokichi va très bien, qu'il est juste parti... je ne sais pas où pour faire... je ne sais pas quoi mais qu'il va très bien. Je posais le carnet sur le lit.

- Euh... Vous savez si Kokichi se drogue?

Je me tournai vers Kaito, qui me montra une seringue.

- Kaito ! Ou est-ce que tu as trouvé ça ?

- Au fond de son placard.

Je la prit et la regardais. La pointe était teinté de sang. Peut être que c'était le même que celui sur le lit... Par contre, je ne sais pas ce qu'il y avait dedans mais j'étais sur que ce n'était pas de la drogue.

- Il faut que je trouve ce qu'il y a eu dans cette seringue.

- Peut être que la réponse se trouve dans votre labo... réfléchit le robot Ultime.

- Je vais aller voir ça. En attendant, continuer de regarder si il y a quelque chose d'anormal dans cette chambre.

Je sortis et partis direction de mon laboratoire Ultime. Sur le chemin, je croisais la route de Maki.

- Tu as l'air pressé, me dit-elle sans expression.

- Kokichi a été enlevé et je cherche à savoir ce qu'il s'est passé.

Je lui expliquais ce que je savais déjà, tandis qu'elle m'écoutait en hochant la tête.

- Je vais venir avec toi, je pourrais t'être utile.

Je la remerciais et ensemble, nous arrivâmes à mon laboratoire, au 5ème étage. Une salle avec une décoration très rustique, le genre que l'on pourrait retrouver dans un roman de Sherlock Holmes, à un détails près, celui de l'armoire remplie de poison et d'antidote au fond de la salle. Chacun de nos labo avait souvent pour but de tuer. Le mien ne faisait pas exception à la règle. Je suppose que si il y a eu du poison dans la seringue, la bouteille de poison a du disparaître ou un des flacons devait être plus vide plus les autres. Je m'emparais donc de l'inventaire des poisons et commençais à regarder chaque flacon pour trouver celui qui manquait. Au bout d'un long et pénible moment, Maki m'interpella.

- Regarde ce flacon.

Elle me tendit un flocon de taille moyenne en verre marron. Il était rempli a moitié. Je lus l'étiquette. «Matrine, somnifère dangereux à forte dose, ne pas injecter pur »

Je frissonnais.

- Je connais ce poison, renchérit Maki. A forte dose, la victime peut tomber dans le coma, avec une forte chance de ne jamais se réveiller. Vu la dose prélever, je suis quasiment sur que actuellement Kokichi doit être dans le coma.

Je regardais la bouteille avec effroi et relut l'étiquette une nouvelle fois, les yeux écarquillés. Ce n'est pas possible... Kokichi, mort ? Ou dans le coma... ? Mon corps tremblait doucement. Mon calme... je devais retrouver... mon calme. J'inspirais un grand coup, relâchant une petite expiration tremblante.

- Il doit bien être quelque part dans l'école... il faut le trouver...

- Je vais prévenir les autres, en attendant, commence à chercher.

Elle sortit de la salle et partit retrouver les autres. Quant à moi, je commençais à chercher après le despote ultime. J'arrivais au 4ème étage. L'étage lugubre. L'étage meurtrier. J'avais envie de m'enfuir à toute jambe mais je me dis que Kokichi était peut être ici. Qu'il fallait que je le trouve. Je pris donc mon courage à deux mains et inspecter chaque pièce minutieusement. J'arrivais à la dernière salle vide, celle tout au fond du couloir. Je l'ouvris timidement. La première chose qui me frappa fut la cage de l'enfant, au milieu de la pièce. Elle était recouverte d'un drap. Il n'y avait pas le chien en bois dessus. L'agresseur a donc sans doute agis seul. Sans réfléchir, je me précipitais vers la cage et enlevai le drap. Je hoquetais d'horreur. Kokchi était dans la cage, couché sur le côté, pieds et poings liés. Il y avait du sang au niveau de son bras. Il avait l'air endormi.

- Kokichi !! Kokichi, réveille toi !!

Aucune réaction de la part du violet. Je soulevais la cage avec difficulté et la renversais sur le côté. Je le libérai de ses liens et posai sa tête sur mes genoux.

- Kokichi... s'il te plaît...

La porte s'ouvrit, laissant entrer Maki et Kaito.

- Tu l'as trouvé ? Me demanda l'assassin ultime.

Je hochais la tête en silence, les larmes coulant le long de mes joues. Il y avait trois personnes. Aucune annonce n'avait été faite, cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose...

Kokichi était dans le coma.

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