Un être imparfait

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 Toute ma vie je ne fus qu'un déchet. Toute ma vie je ne fus qu'un déchet. Un bon à rien. Mes notes étaient de 19 ou 18 mais jamais 20. Je n'atteignais jamais la perfection. Et j'appris bien vite que ne pas être parfait voulait dire n'être rien. Du moins aux yeux de mes parents. 

Quand j'étais enfant, mon frère était toujours présent avec moi. Je me souviens des jeux que l'on faisait ensemble. Mon frère jouait toujours le héros. J'insistais pour que cela soit le cas. Et mois j'étais simplement son assistant. Le temps passa et j'apprit que je ne pouvais même pas être son assistant. Quand nous furent en âge d'être évalués, nous furent éloignés. Lui était une fierté à absolument montrer aux autres. Moi il était préférable que je ne le sois pas. Je n'ai jamais essayé de contester cette distance entre mon frère. Je me disais que cela ne ferait qu'empirer la situation. Au fond j'ai peut être aidé moi même à perdre mon frère...

Bien vite je fus seul. Très seul. Mes parents avaient honte de moi. Mon frère restaient loin de moi. Et je cherchais tellement à atteindre la perfection sans même savoir ce que cela signifiait que je ne pouvais avoir des amis. Quand je fatiguais un peu j'avais un passe temps: j'écrivais. Mes parents n'approuveraient pas bien sûr. Pour eux ce genre d'activités étaient frivoles. Ils ne méritaient pas leur attention. Bien sûr je le savais. Mais je ne pouvais m'en empêcher. J'aimais réellement écrire, plus que n'importe. Cela me faisait sentir bien...A travers les mots je pouvais dire ce que je voulais. J'écrivis tout de même le moins possible. Je ne devais pas détourner des activités qui me mènerait vers mon but: plaire à mes parents. Au final je rangea dans un tiroir ce que  j'avais écrit...Et à partir de là je n'écrivis plus. Je ne pouvais pas faire ce que je voulais. Je ne pouvais pas être qui je voulais. Je devais être ce que voulais mes parents. A tout prix. Même si je devais perdre toute mon individualité.

Dans notre monde une chose était plus importante que tout: nos pouvoirs. Il y avait deux catégories: ceux qui en avaient et les sans pouvoirs. Avec un pouvoir, on était sûr de pouvoir devenir riches. Malheureusement cela est assez rare. Enfin les pouvoirs sont moins rares chez les riches. Ceux ci faisaient subir des traitements à leurs enfants sans pouvoirs pour qu'ils finissent tout de même par en avoir. Les sans pouvoirs sont généralement la partie de la population la plus pauvre. Aujourd'hui on observe en plus de nombreux sans pouvoirs disparaître. Je ne sais pas ce qui leur arrive. Le gouvernement a sûrement des pistes mais en tout cas il ne les partage pas. Même mes parents qui font partie du gouvernement ne me disent rien là dessus.

Donc pour moi avoir un pouvoir est une nécessité. Mon frère avait cela d'inné. Pas moi. J'ai dû prendre un traitement jusqu'à mes 12 ans. A partir de là le pouvoir était suffisamment implanté en moi pour que je n'ai plus besoin de traitement. Nous sommes tout à fait capable de contrôler plusieurs pouvoirs une fois que l'on est connecté à la magie. Mais il est recommandé d'en apprendre un seul parfaitement avant d'aller plus loin. Pour ma part j'essaie encore de maîtriser mon pouvoir de foudre. J'ai vite remarqué que les résultats n'étaient pas grandiose. Je savais le contrôler mais je n'arrivais pas à lui donner de puissance. Je n'ai jamais compris pourquoi. Cela ne faisait que décevoir plus mes parents. Je n'étais même pas capable d'utiliser correctement un seul pouvoir.

Finalement mes parents m'amenèrent tout de même à la plus grande école de tout le pays. Il n'y avait que des personnes qui avaient des pouvoirs dedans. C'était une sorte de tradition familiale d'y aller. Mes parents y sont allés et mon frère passe sa dernière année là bas. Je me trouve donc devant cette école prêts à un nouveau chapitre de ma vie. Il faut dire que celle ci était imposante. 

La première chose que je fais est de vérifier les classes. Je me trouve à la 2nde9. La dernière des classes. Je regarde les autres noms avec le mien. Je reconnais la plupart des noms. Ils viennent tous de grandes familles plutôt connus. Seul trois noms me sont inconnus. Marx Hirsch. Alison Taing. Tracy Campbell. Si je ne connaissais pas ces noms ceux là devaient avoir des parents assez pauvres. Ils étaient sûrement issus de famille sans pouvoirs.  Cela voulait certainement dire que ma classe était la pire de cet endroit. J'étais assez mal tombé. Ce devait être bien la preuve que je ne valais pas grand chose

Mais malgré tout, j'avancerais. Je montrerais à mes parents que je méritent leur amour. Cette année s'annoncerait pleine de surprises...Un nouveau tournant de ma vie commençait maintenant.

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