Chapitre 15 -

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Je toque à la porte qui est restée ouverte . Je vois deux petites têtes qui se relèvent d'un jeu de société étalé par terre . Les deux jumeaux se lèvent et se dirigent rapidement vers moi . Ils se  jettent  dans mes bras et me murmurent que je leur ai manqués . Je sens les larmes me monter aux yeux , touchée par ces mots . Je leur rend leur étreinte .
Nous nous asseyons sur le petit lit blanc de Mia . Ils me posent beaucoup de questions et , contrairement à ce que je pensais, ils sont assez ouvert d'esprit et ils comprennent très bien . Je regarde plus précisément le jeu qui se trouve par terre . Je leur propose de jouer et ils acceptent avec un grand sourire . Nous jouons donc pendant un certain temps
, un moments riche en fou rire et en émotions . Mais ce moment s'arrête brusquement lorsque Mathias me demande s'il peut m'aider dans mes recherches .
Une question anodine mais qui a le mérite de me faire revenir les pieds sur terre . Je lui réponds :

-J'adorerais , Mathias . Mais ce n'est pas quelque chose pour toi , c'est moi qui doit m'en occuper . Mais j'apprécie ta demande .

Il baisse la tête , déçu . Je m'excuse et sort de leur chambre , encore sonnée par ce retour sur Terre assez brusque . Je suis prise d'un vertige ; J'ai la tête qui tourne , j'ai l'impression d'avoir une boule dans la gorge . Je me sens oppressée .Une bouffée de chaleur m'envahie . J'ai besoin de prendre l'air . Je sors de la maison et commence à marcher .Le froid  frappe de plein fouet mon visage et mon corps , je n'ai pas pris ma veste . Mais je ne fais pas demi-tour. Cette marche ce transforme en une course que je maitrise de moins en moins , mon cerveau sûrement transi de froid. Je ne contrôle plus mes jambes , elles avancent toutes seules . Je ne sais pas non plus où et quand je m'arrêterai. Malgré cette sensation d'incompréhension qui subsiste dans ma tête , je me rends comte que ça me fait du bien. Je finis par m'arrêter , à bout de souffle . Je relève la tête et repère un banc à une dizaine de mètres de là . Je marche doucement vers le petit banc en bois rouge et m'y assoit .

Une personne , un homme , est à coté de moi . Je lui souris, comme pour m'excuser de le déranger , et il me répond par le même signe des lèvres . Je profite d'un moment où il tourne la tête à l'opposé de moi pour l'observer plus en détails .C'est un adolescent de , à peu près , mon âge . Il est brun avec des yeux bleus clairs .Ses cheveux sont courts, comme s'il venait d'aller chez le coiffeur . Il porte un jean et une doudoune bleu marine ouverte qui laisse apercevoir un pull gris clair avec un col bleu . Je détourne les yeux au moment où il tourne la tête . Je le vois sourire , sûrement flatté par mon regard peut-être trop insistant . J'ai l'impression qu'il me rappelle quelqu'un , mais sans savoir qui .

Je me lève , le regarde encore une fois , et effectue les même pas qu'il y a quelques minutes . Je m'aperçois que le chemin que j'ai parcouru tout à l'heure est beaucoup plus long que je ne le pensais  .Pendant que je marche , je pense à ce garçon . Je me demande qui il peut être .

A chaque fois que j'ai l'impression de reconnaitre quelqu'un ,je  regarde mes anciennes photos de classe . Tout simplement parce que j'ai peur que ces personnes-là me reconnaissent . Je ne parle jamais à personne de mon passé . Pas parce que j'ai honte , ça non . Mais parce que je n'ai pas le droit . Mes parents adoptifs me l'ont interdis lorsque nous sommes arrivés aux États-Unis , il y a 4 ans .
Avant d'habiter ici , je vivais en France , dans un petit village des Alpes. Je suis née là-bas. Mes parents m'ont dit que c'était à cause du travail , mais je ne les ai jamais cru .
Je garde de très bon souvenirs de mon enfance en France , même si mes parents m'ont interdit tout contact avec quiconque dans ce pays .

J'arrive à la maison une bonne dizaine de minutes plus tard. Je monte l'escalier en bois avec rapidité. Dans ma chambre , je me jette sur un classeur jaune avec une étiquette violette . Sur celle-ci , il y a une inscription au feutre noir : " Classeur de France , ne pas ouvrir " . A l'intérieur , tout les souvenirs de ma vie dans  mon ancien pays .
Je l'ouvre délicatement et souris aussitôt lorsque je vois la photo de mon ancienne meilleure amie , Adélaïde. Nous étions très proche et nous nous considérions comme des soeurs jumelles . C'est ma séparation avec elle qui a été la plus difficile . Je me rappelle parfaitement les derniers mots qu'elle m'avait dit sur le parvis de l'aéroport.

"Sois toi-même, crois en tes rêves , vis tout simplement. Lorsque tu es triste , regarde les étoiles , tu peux être certaine que je les regarderais aussi . Je te souhaite tout le bonheur du monde . J'espère vraiment que nous pourrons nous revoir , un jour . Je t'aime ma soeur , tu vas me manquer . "

Depuis ce jour , ces mots résonnent dans ma tête .

Je tourne les pages et découvre pour la je-ne-sais-combien-de-fois les nombreuses photos et lettres rangées soigneusement dans des pochettes plastifiées . J'arrive à l'intercalaire "photos de classe " et les regarde toutes attentivement . Mais je pousse un petit cri de surprise lorsque je vois un garçon sur la photo de cinquième , assis juste à côté de moi . La ressemblance est frappante avec le garçon de tout à l'heure . Tellement frappante que j'ai du mal à y croire .
Ce gars , il s'appelle Antonin  . Il se trouve que c'est le gars dont j'étais amoureuse pendant mes deux années de collège en France . Peu de personne était au courant  . J'avais parlé à Antonin quelques semaines avant mais à ce moment ,il n'avait pas connaissance de mes sentiments pour lui .
En apprenant mon départ imminent pour les États-Unis , j'avais préparé un mot pour le lui dire . J'ai glissé ce morceau de feuille dans son sac de cours gris , entre deux cahiers . Il l'a sûrement découvert en faisant ses leçons , le soi-même , Le lendemain matin , il me regardait étrangement . Mais pas étrangement comme je l'aurai cru , non . Étrangement en positif . Il a eu un sourire pendant tout le reste de l'année scolaire , qui était de deux mois . Je ne comprends toujours pas pourquoi , d'ailleurs . C'est l'image que je gardais de lui jusqu'à tout à l'heure .

Je reste bouche bée pendant quelques minutes . Puis , sans savoir pourquoi , je mets de la musique dans ma chambre et dans comme une folle , sans penser à rien . Ça a le pouvoir de me défouler et de me faire un bien fou .

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Publié le :14/12/2018

Un ÉNORME  MERCI À coconuts2128

Merci , vraiment .💖💖💖💖😘😘😘😘😘

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