Pdv Lise

Le soir venu, je lis une histoire aux jumeaux et les regardent s'assoupir, épuisés par cette journée riche en émotion, surtout pour moi. Je sors de leur chambre doucement en refermant la porte derrière moi. Je me dirige vers la chambre d'Éliane lorsque je me dis qu'il faudrait mieux que j'aille lui parler demain, à tête reposée. Je fais demi-tour et marche vers mon repère. Je jette un rapide coup d'œil à mon réveil : il est 23h30 . Je me démaquille et me déshabille rapidement, pressée de rejoindre mon lit. Je m'endors rapidement, aspirée dans un sommeil secouée de cauchemars tous plus terrible les uns que les autres.

Je suis réveillée par la sonnerie incessante de mon téléphone portable. Je me redresse difficilement et attrape ce dernier. Lorsque je vois le nom de la personne qui m'a réveillée, je ne peux empêcher un petit sourire apparaitre sur mon visage. Je décroche au dernier moment et active le haut-parleur.

« Allô ?

-Ça va ma chérie ?

- Oui à part que tu viens de me réveiller !

- Quoi ! Mais il est onze heures passé ! »

Je regarde le haut de mon portable et je constate cette heure tardive .

« Oh mince ! Bon je te laisse , je doit me préparée , je suis à la bourre !

- A la bourre pour quoi ?

- J'ai donner rendez-vous aux filles à midi pour leur expliquer ce qui c'est passer hier !

-Il s'est passer quoi ?

- Ah oui toi non plus tu n'est pas courant ! Viens vers midi chez moi je t'expliquerais tout ! »

Je n'ai pas le temps d'entendre sa réponse. Je me presse et me prépare rapidement. Ma mère est partis travailler et les jumeaux sont à l'école. Aujourd'hui je n'ai pas cours, comme mes trois meilleurs amies et Valentin. Valentin est mon petit ami. On sort ensemble depuis deux ans mais on se connait depuis la primaire .
J'ai juste le temps de refaire mon lit vite-fait que j'entends déjà la sonnette de la porte d'entrée.

"J'arrive !"Je cris en descendant l'escalier à toute vitesse

Je passe mon midi à raconter ma découverte à mes invités. Tous les cinq, on forme un groupe d'amis inséparables, même si Valentin a d'autres amis garçon avec qui il passe pas mal de temps.

Lorsqu'ils partent, vers quinze heure, je range la table et monte dans ma chambre. Je sors la boite que j'ai découverte hier du tiroir et la pose sur mon lit. Je soulève le couvercle et vide le contenu du carton sur le matelas. Pendant plus d'une heure, je lis les documents, observe les photos, relis les documents...

Une photo attire mon attention. Sur celle-ci, il y a une jeune femme qui portent fièrement un nourrisson devant ce que je devine être un hôpital. Je regarde à l'arrière de la photo et remarque le début d'une date : Le 22 Septembre ... La photo est déchirée ce qui m'empêche de voir l'année.

Je suis sûre que cette petite fille, c'est moi. Et la jeune femme, ma mère. Ma -vraie- mère. Celle qui m'a portée pendant neuf mois, qui m'a mise au monde. La femme qui m'a prise dans ses bras pour la première fois. Ma mère biologique.

Lorsque je me décide a sortir de ma chambre, il est presque 17 heure. Je descend l'escalier et vais vers la cuisine pour prendre un paquet de Chips. Je vois Éliane assise à la table. Je l'ignore et m'apprête à remonter l'escalier lorsque celle-ci m'interpelle.

« Bonjour à toi aussi .

- Tu crois que je vais dire "Bonjour " à une personne qui m'a menti pendant seize ans. Une personne que je croyait être ma mère. Tu m'a trahie. Et crois moi, ne compte plus sur moi pour t'accorder ne serai-ce qu'un brun de confiance.

-Lise, mais de quoi tu parles ?

-Ah parce qu'en plus , tu joue la parfaite petite maman innocente.

-Puisque je te dit que je ne comprend ce que tu veux me dire ! Ce n' est pas compliqué à comprendre !

- Ce que je veux te dire ? Tu veux que je te fasse un dessin peut-être ?

-Bon ! Puisque tu n'es pas décidée à parler , nous reprendrons cette discussion quand tu sera calmée . »

Je n'ai pas le temps de riposter qu'elle est déjà partie dans sa chambre. Je sors mon portable de la poche arrière de mon jean et envoie un message à Valentin.

De Lise : Tu peux venir ?

Je verrouille mon téléphone et remonte dans ma chambre puis je m'affale sur mon lit. Je sors mes écouteurs et les fourre dans mes oreilles. La musique se déferlent dans celles-ci et à le don de m'apaiser.

Pour moi, la musique c'est la vie, tout simplement. C'est elle qui a réussi à me faire tenir il y a deux ans, à la mort de mon père, ainsi que dans tout les moments difficile que j'ai traversé. La musique s'arrête brutalement et je vois que j'ai reçu un nouveau message .

De Valentin : Pourquoi m'a tu dit de venir chez toi alors que tu n'y est pas ?

Je répond rapidement , intriguée .

De Lise : Hein ? Mais je suis chez moi !

De Valentin : Bah ce n'est pas ce que m'a dit ta mère .

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Publié le :29/10/2018