Partie 26 : Harcèlement et Confiance en Soi Partie 2

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3 ) Témoignage anonyme d'une jeune femme victime de Roucisme par des enfants et des adultes du fait de sa couleur de cheveux dans le cadre de son école que je remercie d'ailleurs pour son témoignage d'une forme rare mais hélas réel de Harcèlement ici Scolaire. 

Mon harcèlement scolaire a commencé en CE2. Je venais de déménager avec toute ma famille. On rejoignait mon père qui avait trouvé un nouveau travail.Je voyais ça comme quelque chose de positif : une nouvelle école, des nouveaux amis... Puis le jour de la rentrée arrive, le cauchemar commence.

Au début personne ne m'approchait et je n'osais aller vers les enfants ne sachant pas qui allait être dans ma classe.
La cloche sonne. On rentre et là
je me retrouve seule assise au fond avec 3 filles devant moi debout qui cherchent à savoir qui va s'asseoir à côté de " celle qui pue " ( Note de ma part : J'ai connu aussi cette réflexion débile )...

La maîtresse oblige l'une des 3 à s'asseoir. Aucun sourire de sa part quand elle s'assoit. Je me sens mal mais je me dis que peut-être c'est de ma faute.
À 7 ans, on ne comprend pas leur raisonnement et encore moins que ça pourrait être dû à ma couleur de cheveux. J ai oublié de préciser. Je suis rousse.

En classe tout allait bien hormis que je devais être la personne
la moins bavarde de l'année vu qu'on ne m'adressait jamais la parole. En récré, c'était un enfer. Personne ne voulait jouer avec moi. J étais mise de côté tout le temps. Puis il y avait un garçon. Appelons le Hugo. Il passait son temps à me dévisager mais avec un regard très froid.

Quand l'année scolaire se termina, j'avais réussi à me faire quelques copines.
Donc j'attaquais mon année de CM1 avec encore une fois de la positivité. C'était pire dans le sens où la maîtresse qui était la directrice, ne pouvait pas me blairer. Et elle n'était pas la seule. Les dames de la cantine avaient aussi quelque chose contre moi. Mes seuls moments de détente se passaient durant la récré. 

C'est en CM2 que se fut la débâcle : même classe, même maîtresse, pire année de ma vie. J'ai subit des moqueries dans mon dos par des élèves mais qui se plaçaient assez proche de moi pour que je les entende ( Note de ma part : J'ai bien connu ça aussi ). J'ai osé une fois ouvrir ma bouche à la cantine pour me défendre contre ce Hugo, je me suis fais frapper puis punir par les dames de la cantine car je cite : " regardes la pleurer, elle va encore se plaindre à son père cette pute ". Heureusement que j'ignorais la signification du dernier mot. Hugo n'a jamais été puni et ne le sera jamais...

Je me faisais humiliée par ma maîtresse en plein cours pour des raisons pourries maintenant que j'y repense. Juste un exemple, elle déchirait mes petites feuilles de leçon devant les autres car j'écrivais " comme un cochon ". Feuille que je devais réécrire le soir et lui montrer le matin avec la boule au ventre qu'elle recommence. J'avais qu'une envie c'était me barrer. Partir loin de cette école et de ces personnes odieuses. Mais je n'ai jamais fugué et je n'en ai jamais parlé avant longtemps. J'avais peur de subir encore plus de punitions à l'école et à la cantine et surtout j'avais trop peur que mon petit frère, roux, ou ma petite sœur, blonde vénitienne, en subissent les conséquences.

C'est cette année que je me suis fermée à tout le monde.
Mais j'arrivais à faire semblant devant ma famille. Mon frère et ma sœur n'ont jamais parlé des moqueries que je subissais.
Et au fond de moi, même si j'avais envie qu'ils en parlent, je préférais qu'ils se taisent. Je n'ai pas compris que c'était du Roucisme avant d'avoir pris le temps de m'accepter moi-même je pense. J'ai tenu grâce aux activités extra-scolaires que je pratiquais où on m'acceptait telle que j'étais.

J'ai réussi à parler de ce Roucisme à la famille de mon oncle et mes grands-parents pendant ma 2 ème année de Licence. Plus de 10 ans après. J'étais en larme devant eux.
Ça m'a libéré d'un poids minuscule mais d'un poids quand même.

J'en ai parlé à mes parents réellement lors d'un repas de famille où là aussi j'ai fini en pleure mais tout allait bien. C'était totalement fini !
J'ai eu de la chance car j'avais un endroit où je pouvais être moi durant ces 3 années qui aujourd'hui me paraissent loin. Pourtant elles m'ont détruite à un moment. Je me suis forgée une carapace pour ne plus rien entendre et ressentir dès le collège. Une carapace qui s'est fissurée puis qui est totalement partie quand j'ai réussi à en parler.

Alors pour certains ce Harcèlement n'est rien comparé à ce qu'ils ont vécu. Pour moi, c'était un enfer qui aurait pu me tuer. Ma confiance en moi est revenue petit à petit mais je doute encore trop de moi.
Encore aujourd'hui, je subis les conséquences de 3 ans totalement rabaissée par les autres.
J'ai toujours mon activité extra-scolaire et je ne suis pas prête de l'arrêter. Alors si vous avez subit ou subissez toujours un harcèlement, parlez en. C'est dur de subir mais encore plus de résister et à un moment notre corps n'en peut plus. Note de ma part :  Je me permets de mettre ton conseil en gras pour toutes les personnes qui liront ces lignes ). 

4) Témoignage d'une jeune fille victime de Harcèlement Scolaire. 

" Je n'ai jamais su trouver les mots, mais ils me sont venus tout seuls hier. Donc je suis en train de rédiger une lettre à mon ancienne directrice. Je sens que j'en ai besoin pour tourner la page et avancer, ou qui sait, être heureuse ? Bref, c'est peut-être un peu bizarre de faire ça mais ça me fait quand même encore du mal d'en parler donc je préfère ne pas tout réexpliquer deux fois ", voilà ce que m'a gentiment écrit la jeune fille à qui je laisse la parole dans cette deuxième partie sur la confiance en soi après avoir été victime de Harcèlement. Merci pour ce témoignage encore. 

J'ai été élève de votre école.
Et mon plus grand regret a été de le rester jusqu'au bout. J'ai tant souffert derrière ces murs. Je souhaite donc vous raconter ce que j'ai vécu durant mes dernières années primaires, ou plus particulièrement, quand vous êtes devenu directrice.

Tout a commencé au début de ma quatrième année. Ma tante
( qui m'a pratiquement élevée ) a attrapée une grave maladie orpheline, j'ai donc dû me séparer d'elle afin qu'elle se repose. C'est à ce moment-là que j'ai découvert que mes parents se disputaient. Tous les jours, sans exception. Mais à part ça, tout allait bien. Je me réfugiais dans mes études. Tout allait bien, sauf quand j'avais madame Justine.

Cette prof ne m'aimait pas.
Elle m'ignorait quand je levais la main, n'hésitait pas à me rabaisser devant les autres sur mes rares erreurs. Mais ça pouvait encore aller, bien que je rentrais chez moi en rage, avant d'aller éclater en sanglots dans ma chambre. Le reste de l'année s'est déroulé ainsi. Mes vacances avaient été particulièrement difficiles, les cris redoublant. J'avais beaucoup de mal à me faire à l'idée que mes parents puissent potentiellement divorcer. Encore plus à me faire à celle que ma tante ne meure.

La rentrée suivante est bien vite arrivée, mais vous étiez devenue directrice, succédant à madame Fabienne. Et par conséquence, le poste d'enseignant de cinquième année est revenu à madame Justine. J'avais beaucoup d'appréhensions, mais je ne me doutais pas encore que cela allait être pire que tout ce que je ne m'imaginais.

Tout à recommencer. Bien vite, j'ai eu peur. J'étais plutôt bonne élève, mes notes étaient excellentes et je participait activement en cours. Puis, à force de me faire rabaisser au moindre petit faux pas, j'ai eu peur de lever la main. Sans compter ses remarques quotidiennes. Elle pouvait critiquer mon éducation, ma tenue, ma façon d'être et tout ce qu'elle pouvait trouver de bon pour me casser. Parfois, elle laissait aller son imagination, m'inventant des remarques qui n'avaient aucun lieu d'être. Je ne dis pas avoir été ou être irréprochable, non. Certaines remarques étaient bien entendu justifiées, d'autant plus que je ne me laissais pas faire.

Comprenez par là que, quand j'en avais encore le courage, je voulais réparer les injustices.
Je veux simplement dire que la majorité ( à environ 90% des fois ) n'avaient absolument aucune raison d'être dites.
J'ai développé des complexes, cette enseignante les a décuplé au point que j'ai fui mon reflet.
Mais bon, j'avais toujours la cours de récréation pour me défouler et tenter d'oublier mes problèmes, mon seul échappatoire.

C'était avant que vous ne décidiez de la diviser en plusieurs parties.
Je comprends votre idée, qui en soit, n'est pas si mauvaise.
Seulement, les enfants ont besoin de jouer en toute liberté, de courir sur des mètres et des mètres sans s'arrêter, laisser libre court à leur créativité sur le vaste espace dont nous disposions, et tout cela, sans avoir à ce soucier de l'organisation du terrain de jeu. Je n'avais même plus envie de jouer. Je me mettais sur le côté, attendant la fin de la pause. Je me suis éloignée de mes amis. J'étais maintenant seule. Complètement seule. J'étais un peu croyante, et tous les soirs, je priais pour que tout s'arrange. Je voulais juste être heureuse. J'avais Dieu. Ce Dieu que j'ai fini par haïr. Pourquoi ne faisait-il rien ? Ma réponse fut simplement qu'il n'existait pas. Pourtant, nous devions chanter ses louanges chaque matin. Je détestais ce moment qui me rendait horriblement triste dès le début de la journée.

Il y eût un moment dans l'année où la vie fit que je me déplaçais en chaise roulante. J'ai quand même dû descendre les escaliers pour assister à ce moment.

Chaque jour, je me sentais plus faible, plus moche, plus bête, plus seule. Des idées noires me sont bien vite apparues. J'ai résisté de longs mois, avant d'y céder. Le 17 mai 2017, j'ai fait une tentative de suicide. Ça peut vous paraître complètement stupide. J'ai cette impression aujourd'hui. J'étais faible. J'aurais dû en parler. C'est mon plus grand regret à ce jour ; ne pas en avoir parler à mes parents, ni changer d'établissement.

Je n'avais que onze ans !
Je n'aurais pas du connaître toute cette souffrance si tôt. Mais si je l'ai fait, c'est parce que j'étais réellement à bout. Je voulais juste être libre et sortir de cette infernale routine. Cette vie là ne valait pas la peine d'être vécue. Mais personne n'a remarqué à quel point je souffrais. J'ai pourtant tenté de me rebeller, de vous en avertir quand j'en avais encore la force, avant d'abandonner tout espoir. Je ne me suis pas sentie écoutée. J'ai essayé de vous expliquer que le problème était bien plus profond, mais vous m'avez immédiatement coupée la parole pour revenir au sujet initial. Je n'ai plus rien pu faire d'autre qu'éclater en sanglots. C'était tout ce que je savais faire. Quand je venais chercher mon bulletin avec ma mère, constatant la médiocrité de mes résultats. Je n'arrivais plus à me concentrer sur quoi que ce soit, mes points étaient en chute libre ( petite précision : la jeune fille qui vous parle étudie dans une école d'un autre pays que la France ). J'étais incapable de dire pourquoi, incapable de mettre des mots sur mon mal-être, la raison de mes pleurs. Il m'a fallut beaucoup de recul.

C'est seulement aujourd'hui, au bout de presque quatre années de silence que je me sens prête à m'exprimer. Parfois, certains souvenirs me reviennent sous forme de cauchemars la nuit, ou tout simplement en passant devant l'école. Mais pas une larme ne coule, ça ne sort pas. Je veux extérioriser, j'essaye de hurler, mais rien ne sort, pas un son.

Je suis toujours en vie, mais pour moi, je suis morte cette fameuse après-midi de mi-mai. Tout le reste n'est qu'un bonus. J'essaye de toutes mes forces d'être heureuse, mais mes blessures sont encore bien loin d'être cicatrisées. Et ça fait si mal quand elles se rouvrent comme aujourd'hui en passant devant Saint-Joseph et en constatant son sourire.

L'année suivante, en sixième, j'ai essayé de tout reprendre comme avant, lever la main, par exemple. Mais j'avais la boule au ventre à chaque fois que je faisais ce geste. Mon naturel timide en est presque devenu asocial. Et je ne fais là qu'effleurer les séquelles qui me suivent encore maintenant en secondaire. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même. J'ai essayé de ré affronter mon apparence devant un miroir. Et petit à petit, j'ai réappris à m'aimer un minimum.

Bien que je souffre encore de cette sombre époque dont je pourrais encore parler longtemps, mais je vais m'arrêter là car vous avez sans doute mieux à faire que d'écouter mes plaintes. Il m'a fallut énormément de recul pour mettre un mot sur tout ça. Et celui que j'ai fini par trouver est Harcèlement. Qu'en dites vous ?

N'est-ce pas du Harcèlement de se voir critiquer et rabaisser tous les jours au point d'en vouloir mourir ? Je ne veux absolument pas vous diaboliser, vous et madame Justine, loin de moi cette idée. J'aimerais seulement vous faire prendre conscience de mon expérience au sein de votre établissement, car je pense sincèrement que vous êtes de bonne foi. Je ne veux pas non plus vous faire culpabiliser en vous mettant une tentative de suicide sur la conscience, simplement lui faire se rendre compte qu'elle m'a fait du mal, beaucoup de mal et que ça continue peut-être avec un autre élève.

Néanmoins, je ne sais pas si je pourrais un jour pardonner cette souffrance. Je souhaite juste qu'elle se remette en question. Merci infiniment d'avoir lu cette lettre jusqu'au bout qui est loin d'être gaie. Bien à vous, une ancienne élève qui veut être entendue. 

Au terme de ces 4 témoignages, j'espère que ces deux parties vous ont sensibiliser mais surtout qu'ils vous porteront secours ou bien vous aideront par rapport à une personne de votre entourage familial ou amical qui serait victime.

Si vous souhaitez échanger en privé avec moi pour vous confier ou bien ici pour quelque raison que se soit, n'hésitez surtout pas, je ne mords pas ça se voit je crois et pour ce qui est des secrets je vous donne ma parole en terme de confiance. 

Merci encore à auteuriel pour m'avoir permis de mettre en média l'un de ses posts Instagram que je vous recommande ainsi que sa chaîne YouTube pour l'encourager dans son travail 💛

Image re postée par LunaVioletta62 qui soutient elle aussi la cause de la lutte contre le Harcèlement quel qu'il soit.

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