– Moi no hablo francés. You're very stupid.

– Rends-moi mon téléphone ou je te castre.

– Pour tout te dire, tu ne seras jamais tata si tu fais ça. Et tu ne seras jamais maman avec ce troufion.

Tout le monde se sent désespérer de me voir seul pendant deux mois mais franchement, je crois qu'ils se trompent de personne. La bonne blague, je me suis mieux fait accueillir par la boulangère.

– Tu resteras à vie la petite sœur. C'est moi qui doit sortir le chien mais c'est toi qui doit faire LA rencontre de ta vie. Et autre que lui.

C'est pas pour me vanter mais je sauve un peu ( beaucoup ) la vie amoureuse de Jeanne. C'est vrai que l'espoir fait vivre mais même si c'est mon pote, 'faut pas pousser mémé dans les orties. De toute façon, dans cette famille, je sauve un peu le cul de tout le monde. Même celui du chien en lui faisant garder la ligne.

– Désolée si Noé est plus beau que toi.

J'ai une poussière dans l'œil. Cette pauvre enfant de seize ans me fait de la peine. Dois-je lui rappeler que ce garçon ne sait pas tenir une relation sans merder ? Ça commence par le jus de fruit au lieu du jus d'orange et ça finit en rupture.

– Ah bah vas-y, prends l'avion et vas le pécho à Ibiza !

Qu'on le dise ou non, parfois, ça me fait rire qu'elle semble avoir un crush sur lui mais je crois que j'ai besoin de lui faire entendre qu'il est approximativement en couple. Information pas très fiable mais assez pour lui dire que non, elle ne pourra pas sortir avec lui. Surtout que, moi-même je voulais lui raconter ce petit début avec la serveuse de la boulangerie. Ça veut me caser mais ça ne veut pas écouter mes anecdotes.

– AH AH très drôle Gaspard. Je pense qu'on peut te décerner l'Oscar de l'humour.

– Je sais, merci merci. J'ai une petite larmichette à l'œil en sachant que vous vous êtes tous réunis ici pour moi, comme dirait Edith Piaf, je cite : ça me fait quelque chose.

– Putain ta gueule.

– Plus sérieusement, même si c'est mon meilleur pote, j'approuve pas trop ce qu'il fait. Sœurette, c'est un gros con en amour Noé.

*

Comme si je ne m'en doutais pas, en ouvrant la porte c'est la gueule dégueu de Renée qui apparaît devant moi.

– C'est vrai que t'es moche de près.

– Venant de toi je prends çacomme un compliment.

– Mais t'inquiète, t'es aussi moche de loin.

Je suis sûr qu'elle se trouve devant moi juste parce que les parents profitent de l'excuse « le pauvre Gaspard, comprenez-le il est seul » pour prendre l'apéro midi et soir. Je ne sais même pas comment le prendre. Surtout qu'après, c'est pas eux qui se supportent bourrés, comme toujours : c'est moi. Quelle bonne blague, ça vient se bourrer la gueule parce que soit-disant je suis seul mais dans tous les cas je finis seul car bien sûr, la bonne vieille rengaine « mais Gaspard, t'as pas dix-huit ans » me mets dans une catastrophe totale. C'est bon, pas besoin de me rappeler que j'ai même pas encore dix-sept ans non plus. Bientôt, bientôt.

– Bon Gaspard vas te changer on bouge.

– Attends, pardon ?

– Fais pas chier t'as très bien entendu.

Et plus je regarde ma sœur dans les escaliers, plus les souvenirs de la fête de la musique me reviennent. Le mec « trop frais » de Jeanne et la meuf complètement morte qui a essayé de me pécho, moi et ma tête de thon. Aïe, si c'est ça, je crois que je suis mal barré.

nda : ahahahah ce chap est complètement nul mais j'ai besoin d'une transition, là les gars ça va être beau. franchement, le chap 3 va être beaucoup mieux et on va rencontrer les autres !!!! on les a toujours spas rencontrés parce que ce n'est pas ceux rencontrés à la fête de la musique !!!

et pour ceux qui ont lu le préambule mais pas l'update que j'ai mis après, les parties seront à la même époque. de base un des persos mourrait mais pour une fois j'ai la flemme et ça va casser la vibe de ce livre