4. Beaucoup de sable et quelques noyades

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Parfois, il faut savoir prendre les choses en main. Littéralement.

Pour tout vous dire, la sagesse et la patience n'ont jamais été perçues comme des qualités, des vertus dans les actions. Parfois, la patience est excessive chez certains. Malheureusement, à mon grand dam, elle ne l'a jamais été chez moi. Enfin, elle n'a jamais été manquante, ni utile jusqu'à aujourd'hui.

— Je te jure si je te retrouve je te butes Gabin.

— Je sais que c'est tentant et je peux affirmer que chacun de nous ici présent a également eu cette idée plus d'une fois, débite Inès. Quelques uns ont certainement dû avoir tout un plan pour se débarrasser définitivement de lui. Et plus d'une fois, mais s'il te plaît, je voudrais finir mes vacances sans passer devant le tribunal pour complicité de meurtre.

Outre la patience, j'ai quand même la diplomatie. Pour être parfait, la première qualité n'est pas indispensable, trop inutile, elle ne fait que nous freiner. Par contre, la deuxième est indispensable. Surtout dans des situations comme ça, ou quand sa sœur se prend pour un poète du dix-huitième siècle à déclamer des vers un dimanche matin. Pour te réveiller et t'obliger à faire des corvées qui ne sont pas les tiennes juste parce qu'elle t'embrouille avec ses grands mots. Enfin, ici, Molière n'aurait pas fait long feu. Peut-être Baudelaire.

— Voyez-vous, nous sommes sur une plage. Dans une crique. Personne ne peut nous voir. On balance juste le corps à la mer et on se barre. Point final.

Le brun hausse les épaules d'une façon trop nonchalante pour ne pas être remarquée. Sur l'échelle des comportements énervants, je lui donnerais un 8/10.

— Merci Aaron pour ta fraternité : elle me va droit au cœur, lui répond Gabin d'un faux air aigre.

Le truc, c'est que sur une plage, il y a beaucoup de choses qu'on se garderait de faire autre part. Alors quand Gabin attrape la pelle d'un gamin qui semble monter un château, il n'y a plus de civilisation. On retourne à l'époque gréco-romaine, voire à l'ère préhistorique.

La première information à savoir est la suivante : il paraît que Gabin a fait des années de volley. Il sait donc potentiellement lancer droit et au bon moment. L'idée la plus rationnelle est donc de s'enfuir, dans la mesure du possible. Rapidement. En l'occurrence lorsque Charlie s'approche de lui.

La deuxième info, c'est que la marée commence à peine à descendre. Il prend donc des tas de sables plus grand que tout ce que l'on aurait pu imaginer. Du sable mouillé. Par paquets. Un cauchemar.








Pour le grand bien de cette histoire, la plus grande partie de cette bataille a été censurée : sang, insultes et coups ne sont pas adéquats pour tous les âges. Surtout aux oreilles de Jeanne, qui, malgré son grand âge, n'a pas encore la maturité requise. Tout ce qu'il y a à savoir : on a été diaboliquement laminés par Gabin, aujourd'hui trempé jusqu'aux os après une noyade. Aucune complicité là-dedans, c'est le fait d'Ines et sa bande. Je n'ai aucun lien avec eux.

— Bon, on remballe ? Je viens de recevoir un message de Victoire qui dit « on s'est perdus, on se retrouve comme d'hab bisous », indique Aaron.

— Perdus ? Ils savent qu'on a inventé la carte et le GPS ? demande Ines.

Parfois, j'ai des doutes sur certaines personnes. Sur leur intelligence, leur état d'esprit, leur morale. Et je viens aujourd'hui à la conclusion : il faut que je me casse d'ici le plus vite possible. Dans les délais les plus courts. Quelle idée de suivre des inconnus, des potes de Jeanne et Renée, alors que je sais très bien quel type de personnes elles sont et donc qui elles fréquentent. Des personnes qui n'ont pas beaucoup dans le ciboulot. Il n'y a plus de pauvre Gaspard : deux mois de vacances tout seul c'est tout seul, pas avec des nouvelles rencontres qui ne savent pas encore bien utiliser des téléphones et se croient encore à l'âge de pierre.

— C'est pas que je crame mais je vais devoir vous laisser, je tire ma révérence.

Et je pars. Sans regard en arrière alors que j'entends Charlie chuchoter « il part vraiment ? » alors qu'Aaron lui annonce que « sa sœur nous avait dit qu'il faisait un peu sa drama queen ». Jeanne, si je te retrouve, je te casse la tronche, on ne balance pas son frère.





nb : il m'a fallu presque 4 ans et être cloué au lit pour finir ça, j'essaierai d'être plus rapide (:
nb2 : originellement l'histoire devait finir comme falcon lake mais c'était trop pris à la légère je peux plus prendre ce virage, là moi de 2020 à crée un paradoxe

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