Chapitre 4 : Cinq cœurs purs aux cadeaux mérités

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Des inspirations secs, voir même un cri bouche bée, et entendre ma meilleure amie m'appeler par le diminutif de mon prénom me firent relever ma tête, réalisant qu'il se passait quelque chose à quelques mètres de nous.

C'est là que je voyais, avec surprise, une sorte de flaque de liquide noire jaillir du sol. Mon premier instinct était de me relever et de reculer jusqu'à mes amis, observant avec de grands yeux ce liquide mouvant qui faisait des bulles. Un peu comme si un jouet avait été réchauffé au four et que le plastique avait fondu, ou comme de la lave d'un volcan dans les films.

"Mais c'est quoi, ça ?!" demanda Rei, sous un ton vraiment effrayé et voix aigue.

Elle seule prononçait la question que nous nous posions tous dans nos têtes, derrière des regards choqués.

Le temps accompagnait cet évènement quand de gros nuages gris couvraient en totalité le magnifique ciel bleu qu'il y avait depuis la matinée. La baisse de luminosité fut présente, quand on entendit au loin le son d'un orage lointain.

Ce mucus épais et aussi noir qu'un corbeau continuait de bouger et éclater ses bulles jusqu'à former quelque chose en montant en gravité. Une forme humanoïde, grande et dégoulinante se plaçait face à nous. Elle n'avait rien à voir avec la lumière qui restait au sol. C'était comme si son aura était tout aussi noir et digne d'un méchant, ressemblant à de la fumée.

"Humains pathétiques de ce monde imparfait..."

disait-il d'une voix qui ressemblait fort à un monstre.

"Donnez-moi cette lumière, si vous voulez que j'épargne vos misérables petites vies..."

On aurait dit un espèce de monstre des marais. Il dégoulinait de ce liquide gluant, avait une voix très grave à en faire peur, et évidement son visage était comme cachée par ces bulles chimique qui explosaient pour voir des yeux ou une bouche.

Tenant debout, penché comme un zombie, ce "monstre" pointait du doigt le garçon qui était à nos pieds. Son mouvement fit même lancer une goutte de son liquide.

Je regardais mes amis avec hésitation. On s'échangeait tous un même regard pendant plusieurs secondes, avant de reposer nos yeux vers la lumière blanche aux yeux bleus. Elle ne bougeait par vraiment. Elle paraissait même faible, qu'elle fermait des yeux. En gros, elle n'était pas très réactive à ce qu'il ce passait.

A cet âge-là, je comprenais déjà les signes principaux : Ce "monstre" voulait la lumière. Comme un méchant voulait un gentil.

Lui était menaçant, tandis que l'autre était innocent.

Comme le bien d'un coté, fragile et faible...

Et le mal, puissant et persévérant.

Et c'était comme si, d'un coup, on pouvait entendre inconsciemment un appel à l'aide. Par par nos oreilles... Mais pas nos cœurs, prévenant de cette lumière.

"Non... Pitié... A l'aide..." 

entendais-je dans mon cœur.

Après avoir échangé un dernier regard avec Shoku, Feiya, Rei et Kazeshi, l'expression de nos cinq visages se forgeait en même temps et de la même façon.

En silence, nous entendions à nouveau la voix de ce mucus dégoutant :

"Vous êtes sourds ? Ecartez-vous de cette lumière ! M A I N T E N A N T !"

Elle était plus grave, bien plus qu'un chanteur de hard rock ou de métal. Si menaçante, que personnellement j'en avais sursautée.

Mais je pris les devants. J'enjambais la boule de lumière sans la toucher afin de me mettre entre elle et ce méchant. Kazeshi me suivit à la seconde, puis Feiya, Shoku et Reidena. Tous aux sourcils froncés sur nos visages.

"Qu'est-ce que vous voulez en faire ?!" demanda Feiya d'un ton autoritaire.

Sous la question de Feiya, le liquide eu comme un instant de déstabilisation. Il enchaîna aussitôt :

"Je ne crois pas que ça te regarde, petite sotte ! Dernier avertissement... Cédez-moi cet esprit. S I N O N..."

Je retenais ce mot "esprit" dans un coin de ma tête. Bien que les coups de tonnerre semblaient plus proches de notre position et qu'un léger vent se mit à souffler, bien que ce truc pouvait nous faire n'importe quoi si on était sur son chemin...

Il en était hors de question qu'on lui laisse. L'appel de cet esprit était si forte qu'on serait des sans-cœurs si on l'ignorait.

"Sinon rien !"

Sur ses mots, je fis la première action. Je courrais en direction du locale qui était derrière nous à sauter pour esquiver l'enfant de lumière, où était accroché un long tuyau d'arrosage vert.

J'attrapais le bout du tuyau, je le pointais en direction de la masse muqueuse et je l'allumais. Dans cette même seconde, l'eau transparente jaillissait du tuyau et le monstre la prit en pleine figure.

"G r a a a h ! Mais qu'est-ce que- !"

Il était complètement déstabilisé. L'eau se mélangeait à son liquide, comme si ça le faisait fondre. Il avait des deux bras en position de protection devant sa tête.

"Les gars ! Avec moi !" criais-je en augmentant la pression de cet eau.

M'observant d'abord d'un regard surpris, mes amis finissent par s'éparpiller en courant.

Kazeshi attrapait sous les débris de la cabane une télécommande qui était celle du ventilateur qui aérait le locale. Il appuya sur les boutons au hasard, ce qui fit inverser le mouvement de l'air et augmenter la pression. Le gros ventilateur soufflait ainsi à l'extérieur et de manière violente contre le monstre.

Le liquide noir de ce monstre se séparait à moitié de la source dû à ce vent.

"Bim ! Prend ça dans les dents !" criait-il.

Au même moment, Shoku attrapait sous ces mêmes débris un gros sac comportant du terreau. Elle qui était la moins violente du groupe, eu quand même l'audace de lancer ce sac ouvert vers le monstre. C'était mieux que rien...

Le mucus se mélangeait avec la terre ce qui alourdissait sa masse.

"Voilà !" haussa-t-elle le ton.

Pendant ce temps, Feiya et Rei regardaient les alentours de manière paniquées.

Jusqu'à que j'entendis Feiya se tourner vers Reidena et prononcer :

"J'ai une idée ! Dans le locale, il y a un compteur électrique avec des pinces ! Suis-moi !"

Elle attrapa le poignet de la blonde et l'entraîna dans le bâtiment de stockage. Il ne fallut pas attendre plus longtemps pour revoir la sœur de Kazeshi seule ressortir en tenant dans ses deux mains les fameuses grosses pinces, reliés à des fils du compteur.

Quand elle arriva à niveau, Feiya lança les pinces en direction du monstres. Elle tourna ensuite sa tête vers moi et hurla :

"Mizu, éteins le tuyau ! Rei, vas-y !!!"

Sans poser de question, je tournais ma main et fermait le tuyau. Et au même moment, je pouvais entendre Rei dans le bâtiment baisser le levier du compteur.

Et là... fut le choc.

Avec l'eau, le monstre liquide s'électrocuta sous nos yeux. C'était la chose la plus horrible que j'ai pu voir... Les bulles éclataient de manière plus fortes, le monstre hurlait d'un cri horrifiant digne d'un film d'horreur, et son "corps" de mucus eu des spasmes jusqu'à qu'il se mit à prendre feu.

L'eau et l'électricité avaient ralentis et enclenchés de fortes flammes.

Le vent avait diminué la quantité de son liquide.

La terre avait alourdit sa masse et facilité l'incendie.

Et le feu avait... détruit le monstre.

"G R A A A A A A A A A H ! L'esprit de la mort Kameitsu se vengera !"

Tout redevenait flaque après que les flammes disparaissent et laissant place à de la fumée noirâtre.

Et malgré tout, ses dernières prononciations étaient totalement étrange. "L'esprit de la mort Kameitsu se vengera..."

"..."

Le calme était revenu, malgré cette météo grise. El le liquide disparu de la même manière qu'il était apparu.

Les filles, Kazeshi et moi-même étions... vraiment sous le choc. Nous nous regardions à nouveau, s'étant tous rejoint.

"Ca a marché..." disait Shoku d'une faible voix.

"Ouais..." ajoutais-je en soufflant.

C'est alors qu'un bruit venant de notre dos nous fit sursauter et volte-face. Que fut mon incroyable surprise quand je voyais de mes propres yeux la boule de lumière, ou plutôt l'enfant, se relever.

Il s'était mit debout, face à nous. Il leva doucement son bras droit, alors qu'il ouvrit grand ses yeux.

Et là, une voix douce nous caressait les oreilles :

"Merci... Merci à vous. Vous m'avez protégé... Protégé de l'esprit de la mort..."

Le bras tendus, il avait sa main fermé. Sa brillance fit comme chasser les nuages du ciel, faisant revenir le soleil et son beau ciel bleu.

"Tout les cinq, vous êtes unis. Je le sens... Vous vous aimez et vous vous faites confiance. Ne brisez jamais votre amitié... Elle est très puissante."

L'enfant ouvrit alors son poing, où une petite lumière toute colorée survolait au dessus de sa main.

"Tenez. Prenez ceci. C'est un cadeau pour m'avoir sauvé. Gardez-le, quoi qu'il arrive... Un jour, je reviendrai vous voir pour que vous m'aidiez à nouveau..."

La lumière se séparait en cinq petits bouts où chacune était d'une couleur différente, et s'approchait de chacun d'entre nous.

J'étais émerveillée en regardant cette petite lumière s'approcher de moi. Elle était bleu, ma couleur préférée... Je tendais doucement mes deux mains pour recueillir la lumière, qui en un éclat se formait pour devenir un magnifique pendentif doré à pierre bleu.

Le pendentif tomba ensuite dans mes mains, brillant encore de sa pierre.

En levant mes yeux, je remarquais que mes amis avaient reçu aussi un pendentif dont seule la différence était la couleur.

Shoku en reçu un vert, Kazeshi un gris, Feiya un rouge et Rei un jaune.

Le garçon de lumière finit ensuite par disparaître sous un flash lumineux qui nous ébloui pendant quelques secondes, en nous remerciant une dernière fois.

Le calme était ainsi revenu, son ciel bleu du matin... Mise à part la cabane à outil détruite, tout était à la normal. Même la fumée qui nous a attirée ici n'était plus là.

"Bon... Je suppose que... Je ne suis pas la seule à avoir vue ça. Ce n'est pas un rêve collectif." prononça Shoku d'une voix calme en regardant son pendentif qu'elle tenait dans les mains.

-Non. On a tous assistés à quelque chose de magique, répondit Feiya en observant la pierre de son cadeau, si on en parle à quelqu'un... personne ne nous croira.

-Et on a reçu un cadeau pour notre courage ! Ajouta Rei avant de mettre son pendentif autour du cou. Mais j'aurai préférée une pierre rose... Pourquoi la mienne est jaune ?

-La mienne est bleu, ajoutais-je à la remarque de Rei, on a chacun une couleur différente... Vous croyez que ça veut dire quelque chose ?

-J'en sais rien, fit Kazeshi, mais ne restons pas là. Si tout ce remue-ménage n'a pas attiré nos camarades, je n'ai quand même pas envie qu'on nous accuse d'avoir détruit la cabane du jardinier.

-Tu as raison, petit frère. Cachons nos pendentifs et rejoignons les autres !

Nous enfilions tous notre cadeau, même Kazeshi, avant de le cacher sous nos tee-shirts et de rejoindre les autres en courant.

Et personnellement, ce que j'ignorais... C'est que ce pendentif allait vraiment changer le cour de ma vie.

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