2▪ Parce qu'on ne choisit pas sa famille ▪▪

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-   - Lil's, on a cru que tu ne rentrerai jamais !

La jeune fille leva les yeux au ciel en posant son manteau dans l'entrée.

- Ouais, on espérait. Lui chuchota Pétunia qui venait de renter dans le salon.

Lily lui sourit hypocritement et posa sa main sur son épaule :

- Il faut toujours garder espoir !

Bien que Lily ne laissa rien paraître, ce que venait de dire sa soeur la touchait : si un jour elle venait à mourir, Pétunia s'en réjouirait-elle vraiment ?

La jeune rouquine pénétra dans le salon où elle trouva Vermine — euh Vernon — en pleine discution avec son père. Vernon la regarda à peine mais personne n'y fit vraiment attention Les parents de Lily se disaient que cette réaction était normal en prenant compte des "origines" de Lily.

Lily se sentait bizarrement touchée par toutes ces réflexions ce soir. Elle n'avait pas choisi d'être une sorcière, il n'y avait aucune raison qu'elle soit ainsi exclue de sa famille.

La mine morose, la rouquine s'asseya sur le canapé et écouta sans commenter les discutions en cours.

Pendant le repas, Charlotte, la mère de Lily, se tourna vers sa cadette et lui indiqua :

- Demain nous te déposerons à 10h15 à la gare, ta sœur a un rendez-vous à 10h30.

Lily se contenta de hocher la tête, toujours un peu maussade.

- Que compte tu faire après tes études Lily chérie ? Lui demanda Charles, son père.

Lily sourit, son père utilisait toujours ce petit surnom avec elle et ce soir celui-ci lui réchauffa le cœur. De plus, Lily savait que son père avait remarqué son malaise et elle était touchée qu'il l'inclue dans la discussion pour lui remonter le moral. Alors avec un peu plus d'entrain qu'au début de la soirée, Lily s'apprêta à répondre mais avant que la Gryffondor ne puisse répondre, Pétunia s'exclama :

- Comment une folle pareille pourrait-elle trouver un quelconque travail ?

Elle émit un léger rire, bientôt suivi de Vernon. Les parents Evans regardaient la scène mal à l'aise mais n'osaient rien dire de peur de froisser leur aînée. Charles envoya un regard désolée à Lily, persuadé qu'elle laisserait passer, comme d'habitude.

Mais Lily souffla, blessée, sentant le sang lui monter à la tête alors qu'elle répondait, les dents serrées :

- Je ne suis pas folle Pétunia.

Sa grande sœur explosa de rire et regarda méchamment sa cadette :

- Laisse-moi rire, tu es un monstre, c'est encore pire.

La remarque frappa Lily en plein coeur, pourquoi était-elle si sensible ce soir ?

- Je suis peut-être un monstre, mais moi je me bat pour sauver les gens comme toi.

Cela avait échappé à Lily. Pourquoi avait-elle laissé échapper une information aussi cruciale ?

Tout l'été, la rouquine avait mis tout en oeuvre pour que ses parents n'apprennent pas la guerre qui faisait rage dans le monde des sorciers.

Depuis quelque temps, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom avait levé une armée et semait la terreur dans tout le Royaume-Uni. Il prenait de plus en plus de pouvoir et le nombre de meurtre commis sur les nés-moldus ne cessait de croître.

Le ministère se battait coûte que coûte pour limiter et arrêter le nombre de crimes mais le camp adverse prenait de plus en plus d'ampleur.

Le monde des sorciers n'était plus en sécurité et toute la communauté en était consciente mais les sorciers avaient bon espoir : jamais un mage noir n'avait réussi à prendre le pouvoir et, au pire des cas, personne ne doutait que Albus Dumbledore viendrait régler son compte au brigand, comme avec Grindelwald.

Lily sentit le regard de ses parents sur elle mais la colère bouillait dans ses veines, plus rien ne comptait à part sa colère qu'elle essayait de maîtriser.

- Alors nous prirons tous pour que, lors d'un de ces combat, Dieu nous débarrasse du monstre que tu es.

Le coeur de Lily s'arrêta de battre quelques seconde. Comment sa propre sœur pouvait-elle penser ça d'elle ?! Le coeur en miette, Lily se leva brusquement :

- FERME-LA PÉTUNIA ! Je n'ai pas choisi d'être une sorcière ! Je n'ai rien fait pour mériter ta haine ! Tu n'es qu'injustice et jalousie ! Tout l'été tu m'as insultée en crevant d'envie d'être à ma place ! Tu voulais toi-même aller dans cette "école de fou" comme tu l'appelles mais tu as été profondément vexée du refus du directeur. Je t'ai toujours comprise, je t'ai toujours respectée parce que, au fond de moi, je savais ce que tu ressentais ! Mais là, tu vas trop loin. Tu n'as aucune idée de ce qui se passe dans le monde des sorciers. Tous les jours, à n'importe quelle heure, n'importe quelle seconde je crains la mort parce que nos parents sont moldu. Mais je me bat ! Je me bat pour ma survie, pour pouvoir un jour espérer avoir une vie épanouie et paisible tandis que toi tu crèves de jalousie pour quelque chose dont tu ne connais pas le dixième !

Le visage de la jeune femme retranscrivaient toute sa peine et son malaise. M et Mme Evans se disaient que, jamais dans leur vie ils ne s'étaient sentis aussi éloignés de leur petite fille. Elle vivait dans un autre monde et ils n'avaient aucune idée de ce qu'il s'y passait. En faite, ils ne savaient juste que ce que Lily acceptait de leur raconter et ils se rendaient compte aujourd'hui qu'elle ne leur disait rien.

Lily émit un rire amère avant de regarder sa sœur droit dans les yeux.

- Tu me fait sincèrement de la peine Pétunia parce que, le jour où tu te rendra compte du bonheur que tu vis, celui-ci sera parti loin.

Lily se leva de table sous le regard ébahi des quatre membres de sa famille et parti dans sa chambre. Arrivée là-bas, elle enfourcha sa valise et pris la cage de son hiboux.

Elle n'en pouvait plus, cette maison était devenue trop étouffante, tout comme ses habitants. Lily avait vécu de belles années ici mais celles-ci étaient depuis longtemps révolues. À s'acharner à vouloir recréer des liens, elle les avait totalement brisés et sûrement à jamais.

*****

La jeune rouquine était assise à la table d'un pub fréquenté du Chemin de Traverse : le "Chaudron Baveur". Assise en terrasse, une bièraubeurre à la main, elle ressassait les événements de la soirée en se demandant à quel moment ça avait autant dérapé.

Sans qu'elle ne s'en aperçoive, les larmes s'étaient mises à couler le long de ses joues et quiconque la connaissait s'en serait étonné : Lily Evans ne pleurait jamais. Même lorseque Severus l'avait violemment insultée, elle avait gardé la tête haute.

Mais là, elle avait dépassé toute ses limites. Que sa sœur l'insulte, okay. Que son copain aux allures de cochon la reluque comme ci elle était le pire danger sur terre, passable. Que ses parents ne disent rien, elle pouvait comprendre. Mais que sa sœur souhaite sa mort, c'était trop.

Comment pouvait-on avoir de telles pensées ? Lily avait tout fait pour que sa sœur l'accepte mais désormais, il était trop tard, les liens était rompus et à jamais.

Lily sanglota doucement en sentant un étrange vide dans son coeur. Elle se sentait seule, atrocement seule. Elle n'avait aucune amie et elle venait de rejeter les seuls membres de sa famille. Où allait-elle dormir ce soir ? Elle n'avait pas d'argent pour payer une chambre d'hôtel !

Alors l'image d'elle-même dormant sur un banc dans les rues de Londres horrifia la jeune fille. Elle ne pouvait pas rester ainsi à découvert par les temps qui couraient !

- Evans ?

Lily se retourna vivement, baguette en main. Se tenait devant elle le jeune ténébreux qu'elle avait rencontré l'après-midi même : Sirius Black.

- Qu'est-ce que tu veux, Black ?

Sirius leva les sourcils de surprise face aux larmes de la jeune fille. D'aussi longtemps qu'il s'en souvienne, il n'avait jamais vu pleurer Lily Evans.

La rouquine le fixa mais il fit tout l'inverse de ce qu'elle pensait : il s'assit à la table en face d'elle et appela le barman pour qu'il lui serve un Whisky Pur Feu . Il alluma une clope alors que Lily le fixait, ses larmes s'étant arrêtées de couler.

- La vie, une belle merde, hein ? Lui demanda le ténébreux.

- Ça, tu l'as dit.

Sirius émit un léger rictus alors que le serveur posa son verre sur la table.

- Tu sais que Lunard est aussi Préfet-en-chef ?

Lily le regarda un instant, reconnaissante qu'il parle d'un sujet aussi banal. Elle inspira un grand coup en essayant d'avoir une voix on ne peut plus normal.

- Ah bon ? C'est surprenant qu'ils aient mit deux Gryffondors à ce poste.

Un petit sourire apparut sur le visage de Sirius.

- Moi je pense surtout au nombre de conneries qu'on va pouvoir faire !

Une mine sévère s'afficha sur le visage de la farouche Gryffondor :

- Si tu crois que je vais vous laisser, toi et ton insupportable bande de copains, crétins et immatures, saccager notre dernière année avec vos débilités, c'est mal me connaître Black.

Sirius garda un air nonchalant et s'affaissa sur sa chaise :

- Je crois que tu ne m'as jamais fais autant de compliments Evans.

Lily fronça les sourcils, toujours contrariée. Pourquoi ne prenait-il jamais ses paroles au sérieux ?

- Tu es hilarant, Black ! Fit Lily d'un ton ironique.

Un sourire pareil à celui d'un gamin de trois ans naquit sur le visage du ténébreux et celui-ci répliqua :

- Je sais, on me le dit souvent !

Lily soupira fortement, même à 17 ans il ne semblait pas avoir pris un grain de maturité depuis qu'elle l'avait rencontré. Elle allait répliquer mais le serveur approcha d'eux :

- Je vais fermer les jeunes, ce n'est pas prudent de rester ouvert si tard par les temps qui courent. D'ailleurs, vous devriez en faire autant, même toi Black.

Sirius hocha la tête alors que Lily scruta le bar. Ils étaient les derniers. Elle regarda sa montre : 22h45. Elle écarquilla les yeux alors qu'une soudaine boule apparu dans sa gorge : où allait-elle passer la nuit ?

- Où est-ce que tu habites, Evans ?

Lily tourna son regard vers le ténébreux en essayant de paraître le plus normal possible; elle ne voulait surtout pas qu'il se paie sa tête.

- Dans la banlieue londonienne. Répondit-elle prudemment.

Sirius hocha la tête.

- Ça ira pour rentrer ?

Lily haussa les sourcils, depuis quand Sirius Black s'inquiétait-il pour elle ?

- Je ne rentre pas chez moi ce soir.

Dès que les mots eurent franchis la barrière de ses lèvres, Lily se maudit intérieurement. Il fallait toujours qu'elle parle trop.

- Et tu comptes dormir où, au juste ?

Et maintenant, qu'est-ce qu'elle allait lui répondre ? Qu'elle allait dormir sur un banc de Londres comme une clocharde ? Sirius avait déjà largement assez d'éléments pour se foutre de sa tête demain à Poudlard pour qu'elle lui en donne un nouveau.

- Qu'est-ce que ça peut te faire ? Lui répondit-elle méchamment.

Sirius la regarda avec une expression indéchiffrable. Black, quand à lui, se disait qu'il connaissait bien cette façon de réagir et se demandait comment une fille aussi intelligente que Lily avait pu se retrouver dans une situation pareille.

- Tu viens chez moi.

Lily écarquilla les yeux. Un gros point d'interrogation se forma dans sa tête : Pourquoi Sirius Black invitait-il une fille qui lui avait fait prendre plus d'heures de colle que n'importe qui et qui l'avait fait frôler le renvoi une paire de fois, à venir chez lui ?

Lily paniqua. Elle se leva, attrapa sa valise et parti du café aussi vite qu'elle pouvait après avoir lâché à Sirius :

- C'est hors de question.

Lily essaya d'avancer vite en se demandant ou elle passerait la nuit. Elle allait sûrement la passer dehors mais le risque de rencontrer un mangemort était si élevé qu'elle se demanda presque si elle retournerait à Poudlard le lendemain.

Lorsqu'elle sentit quelqu'un lui saisir la main, elle hurla de terreur et fit volte face en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Elle se retrouva une nouvelle fois nez à nez avec Sirius. Son rythme cardiaque ralentit alors qu'elle observait le ténébreux, il affichait une mine contrariée :

- Écoute Lily, je vais pas passer par quatre chemins : je refuse de te laisser te prendre un Avada Kedavra juste parce que t'as pas voulu accepter de venir chez moi. Si ça peut te convaincre de venir, c'est pas pour toi mais pour moi que je le fais. Déjà je refuse d'avoir ta mort sur la conscience toute ma vie et si un jour Cornedrue apprend que t'es morte alors que j'aurais pu te sauver juste en te tirant chez moi par la peau du cul, c'est moi qui mourrait dans d'atroces souffrances. Donc tu me fais pas chier, tu me suis et tu nous évites de crever aussi bien toi que moi, point barre.

Lily le regarda avec étonnement : Sirius était connu pour savoir appuyer là où il faut mais là, il l'avait juste clouée sur place. Sirius commença à avancer et Lily n'eût pas d'autre choix que de le suivre, ne doutant pas qu'il mettrait ses menaces à exécution.

Alors qu'elle marchait Lily ne put s'empêcher de se demander si James tuerait réellement Sirius si elle mourrait alors qu'il aurait pu la sauver. Est-ce que Sirius s'en voudrait réellement si elle mourrait ?

Elle laissa vite s'échapper ses pensées : il avait dit ça juste pour la convaincre, qu'est-ce que ces garçons si populaires et turbulents pourraient en auraient à faire si une pauvre née-moldu comme elle venait à mourir ?

Alors, pourquoi Sirius insistait-il pour la sauver ?

Toutes ces pensées étaient trop contradictoire, Lily en avait mal à la tête.

Elle le rattrapa rapidement et ils marchèrent en silence, le bruit de la valise de Lily résonnant derrière eux.

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Hello, je suis de retour. Voici le nouveau chapitre de ma petite histoire.

J'espère que la suite vous plaira. N'hésitez pas à me donner votre avis où objection sur quoi que ce soit, ça me ferait ÉNORMÉMENT plaisir.

Est-ce que, si vous avez lu les Harry Potter, vous aviez imaginé l'histoire de ses parents ainsi ?

Quelle personnage, pour le moment, vous plaît le plus

Votez, commentez et partagez !
Dreamy ❤☁🌙

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