Dans le Condor, Mendoza songeait également à Laguerra. Il n'arrivait pas à s'endormir... Il eut un regard pour Sancho et Pedro qui ronflaient fortement. Ses pensées dérivèrent rapidement sur Laguerra. ''Cette femme et vraiment forte... Intelligente et magnifique aussi il faut bien l'avouer. Mais j'ai parfois l'impression qu'elle joue avec mes sentiments...'' soupira-t-il.
Tao bougea dans son sommeil et capta l'attention de Mendoza. Il le regarda jusqu'à être sûr qu'il était bien endormi.
''Ça me fait penser que Tao se méfie encore d'elle... Il est comme ça depuis qu'Ambrosius nous a révélé sa vraie nature. De nous tous, c'est lui qui a eu le plus gros choc.'' songea-t-il. Perdu dans ses pensées, il plongea tranquillement dans un sommeil réparateur...

***

Laguerra se réveilla doucement. Il lui fallu quelques secondes pour se rappeler tout ce qu'il s'était passé hier, et aussi pour se remémorer où elle se trouvait. Mais elle était bien dans la nef, dans sa cabine, comme tous les matins maintenant. Elle s'assit sur la sorte de paillasse qui lui servait de lit et refit son chignon tout en admirant le soleil levant. ''La nature nous fait voir les choses les plus magnifiques...''
Elle vérifia que Gaspard dormait toujours, puis sortit de la nef. Elle couru, de peur qu'Ambrosius ne la voit, même si ne mettrait que peu de temps à s'apercevoir de son absence et à comprendre. Elle frissonnait, le reste de nuit apportait une ambiance hantée mais aussi un froid mordant. Elle se maudit d'avoir laissé son manteau dans le Condor. Elle finit par arriver vers ce dernier essouflée. Elle attendit donc dans le froid qu'on lui ouvre le Condor. ''Les enfants ne sont pas encore réveillés... Allez, réveillez-vous !'' pensa-t-elle. Elle s'assit dans le sable frais pas encore réchauffé par les rayons du soleil et attendit.

Esteban, qui fut le premier à se réveiller, la vit grelottante et se dépêcha d'ouvrir le Condor pour la laisser entrer. Laguerra rentra rapidement en remerciant intérieurement Esteban d'être un lève-tôt comme elle.

Laguerra : Merci, Esteban.

Tao, Zia et Mendoza se réveillèrent en entendant la voix de la bretteuse et sursautèrent.

Zia *étouffant un bâillement* : Bonjour, Laguerra.

Tao : Oh noo... *croise le regard de Zia* *se tait*

Laguerra *ne sachant pas quoi dire* :.. Vous... Vous allez bien ?

Zia : Oui ne vous en faites pas.

Tao :  Mmmmmmm....

Esteban : Sinon, que se passe-t-il ?

Tao : Oui, qu'est ce qu'elle fait là ?

Laguerra : Vous avez oublié, je suis venue vous aidez à chercher des indices pour la prochaine cité.

Tao :... Ah oui..

Zia : Vous ne vous êtes pas fait prendre ?

Laguerra : Non, et heureusement.

Esteban : J'ai l'impression que vous avez un peu peur de partir comme ça. *frotte ses yeux fatigués*

Laguerra : Peur de la réaction d'Ambrosius, surtout.

Tao : Vous l'avez trahi de toute façon.

Zia : Tao ! Elle l'a trahi pour nous !

Tao : Oui c'est bon je le savais..

*regard noir de Zia*

Mendoza : Mmh...? Bonjour senorita.

Laguerra : Bonjour...

Mendoza : Vous allez bien ?

Laguerra : O.. Oui..

Zia : Bon on y va Esteban ?

Esteban : Oui !

Esteban fit décoller le Condor. Durant le vol, les enfants parlaient entre eux. Laguerra restait dans son coin, ne sachant pas quoi dire. Mendoza la rejoignit discrètement. Si elle elle n'en s'en rendit pas compte, les enfants le remarquèrent rapidement. Ils se réjouissaient de les voir ensemble. Mendoza n'osait pas lui parler de peur de la surprendre. Un silence pesant régnait désormais dans le Condor, mais Laguerra ne s'en rendi pas compte ou elle n'y accorda pas d'importance. Au bout d'un moment, Mendoza se décida à lui prendre doucement la main. Elle sursauta légèrement mais se laissa faire. Elle sembla également remarqué le manque de bruit ambiant. Laguerra le regarda. Mendoza la regarda également d'une manière romantique. Laguerra pensa qu'ils auraient pu rester comme cela indéfiniment. Les enfants les regardaient discrètement.
Zia se dit : Alors là si Tao dit qu'ils ne s'aiment pas autant l'un que l'autre... C'est qu'il est vraiment aveugle.
Esteban se dit : Tao s'est trompé à leur sujet... Même un aveugle-sourd-muet se rendrait compte de l'amour présent...
Et Tao se dit : Pffff.... J'ai plus d'arguments... Ça se voit trop l'amour dans les yeux...
Mais même Tao ou les marins qui regardaient également discrètement ce qu'il se passait pouvaient reconnaître la beauté de cet instant et la magie de leur amour.
Les deux tourtereaux se rapprochèrent doucement... Mais Laguerra hésitait à l'embrasser car elle sentait les regards inquisiteurs sur eux. C'est Mendoza qui fit le premier pas. Laguerra oublia ses craintes et l'embrassa. Elle avait besoin de ce baiser réconfortant pour oublier qu'Ambrosius les tuerait tous dès qu'il en aurait l'occasion. Elle ferma les yeux. Zia était très heureuse pour eux, Esteban était attendri et heureux de voir Mendoza heureux et Tao était ému. Les marins, eux, ne pensaient pas grand chose, ils étaient juste étonnés et heureux.
Doucement les deux amoureux relachèrent leur étreinte et se regardèrent tendrement. Laguerra pris son autre main dans sa main libre. Au bout de quelques minutes, ils se rendirent compte qu'ils étaient le centre d'attention des autres. Laguerra se mit à rougir, et, à cet instant, elle aurait aimé pouvoir faire disparaître la lumière pour sortir de cette situation gênante. Ce fut la même réaction chez Mendoza. (NDAs : #gênance) Zia détourna le regard, comprenant leur gêne. Sur le coup, Laguerra avait lâché les mains de Mendoza.
Esteban essaya de créer une diversion :

Esteban : Où devons-nous aller exactement ?

Laguerra :... Le plus simple est de suivre la nef.

Tao : Où est la nef, d'ailleurs ?

Laguerra : Devant nous.

Tao *relevant la tête de son livre* : Ah oui.

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Quelle sera la réaction d'Ambrosius quand il découvrira que Laguerra n'est pas à bord ?
Quand va-t-il se rendre compte que les enfants et les marins sont vivants ?
Quels sont ces plans ?
La suite au prochain chapitre !
P. S. : Désolé pour le retard, j'essayerais de faire en sorte que ça n'arrive plus ! 😣