La Peur de Ma Vie

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Je fermai les yeux et murmurai lentement :

- Sanguis fuit infudit.. Evanescet in sempiternum..
( " Que le sang versé.. Disparaisse à jamais.. " )

Une lumière aveuglante et rosée sortit de mes mains tandis que mes yeux eux aussi changeaient de couleur.

- Ma petite luciole, est-ce que..
- Silence ! M'enquis-je en approchant la lumière du visage de mon client.

Je distinguai sa blessure dont le sang ne cessait de couler avec horreur en me mordant la lèvre pour me concentrer. Enfin, je remarque avec soulagement que l'écoulement diminuait énormément et que la blessure se refermait petit à petit.
Une bonne dizaine de minutes plus tard, cette vilaine blessure était réduite à une simple égratignure.

Je me reculai de Lucas pour souffler un bon coup. Je fais disparaître par la même occasion les liens de fleurs qui maintenaient le corps de Lucas.

Un silence plat règne : j'ai le regard empli de colère et mon père est gêné au plus haut point.

J'aurais pu réveiller Lucas mais, je profitai quelques instants encore de ce calme avant la tempête. Et j'eus raison, car au moment même où je sortis Lucas de son sommeil, un long cri lui échappa, ses sanglots reprirent et il se leva d'un bond avant de se jeter sur le premier venu, c'est-à-dire moi. .

Il avait été si rapide et j'avais été si surprise qu'il puisse avoir autant de vivacité même après son " opération " que je n'avais rien vu venir. . Tout cela expliquerait peut-être pourquoi il se trouvait là, à lever la main sur moi. . ?
Mais, dépassant mes premiers instincts, c'est-à-dire m'empêchant de répliquer à la vitesse de l'éclair, je me contentai de déposer doucement ma main sur la sienne avant de lentement l'abaisser. Nos yeux, eux, pendant ce temps, ne se quittaient pas. . Et je suis triste de déceler dans les siens de la peur.

Lorsqu'il comprit qu'il était vraiment en sécurité et que ce n'était que moi, des larmes s'échappèrent de ses yeux.

Une, puis deux.. Non pas que les compter m'amusait.. C'est juste que le voir ainsi sangloter me serrait le cœur..et qu'il fallait bien m'occuper, en conséquence. .

- Tout va bien, maintenant.. Réussis-je à articuler sans que je ne pleure à mon tour. Ça va aller.. Lui promis-je en caressant doucement ses épaules.

J'avais eu si peur.. Remarqué-je lorsqu'il se blottit, lentement, pudiquement, dans mes bras. .

Et dire que j'étais si en colère contre lui. . Le voilà maintenant à m'enlacer, à me serrer de lui-même dans ses bras  . . ?

Mais comment repousser cet homme brisé ?.. M'interrogé-je en retenant des larmes, m'autorisant à le bercer tendrement.

- Shh.. calmez-vous.. Essayé-je de le rassurer en caressant son dos. Ça va aller..ça va aller.. Lui promis-je doucement.

Je fus donc surprise lorsqu'il me serra brusquement contre lui. Mes jambes se décollèrent inévitablement du sol quand il me pressa encore plus tandis qu'il hurlait sa peine.

J'aurais bien pu l'emmener à l'hôpital.. puisqu'avec tous ces cris-là, l'attention était portée sur nous à coup sûr, fragilsant encore plus notre couverture. . * sourire amère * Quelle couverture ? Elle semblait avoir été grillée depuis le début. .

Mais les larmes qui roulèrent sur mes joues n'étaient pas en rapport avec notre couverture envolée.. C'était juste que..cet idiot de client qui me serrait contre lui comme si j'étais sa bouée de secours. .m'avait causée la peur de ma vie. .

J'aurais voulu le cajoler, le bercer plus tendrement mais.. je n'étais pas tendre.. Aussi, les seuls mots qui s'échappèrent de ma bouche furent :

- * larmes dans la voix * Ne me faites plus jamais ça..!

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