Rapprochement . . ?

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- Vous voulez que je vous aide ? Me propose-t-il.

Je le regarde, surprise.

- Non..non.. Ne vous en faîtes pas..! Bégayé-je, étonnée. Merci tout de même..

Lucas me regarde, le visage fermé, puis s'en va en fermant ma porte.

J'essaie alors de descendre de mon lit, en me précipitant sans pour autant rouvrir mes blessures à mes jambes et me faire mal.. Mais je n'y arrive pas.. Je bouge trop rapidement pour cela et elles s'ouvrent automatiquement. Pourtant, je ne souffre pas. Je devrais avoir mal mais je n'ai pas mal.

* soupire * Je suis vraiment un monstre, hein ? M'interrogé-je en un sourire amer.

Quand j'ouvre la porte de ma chambre, elle laisse découvrir Lucas, qui me tournait le dos.

- Qu'est-ce que vous faîtes ? M'étonné-je en le voyant attendre là, immobile.

Celui-ci observe mes jambes nues jonchées de blessures, de pansements qui s'irriguaient de sang et de bleus.

Ma robe de nuit blanche et manches courtes me semble un peu déplacée maintenant avec le nombre de blessures que j'avais.

- Vous ne vouliez pas que je vous vois descendre de votre lit, soit. Cependant, je refuse de vous laisser descendre les escaliers seule. Me menace-t-il presque de sa voix grave.

😐

- Vous me prenez pour une enfant, Lucas. 😐 Répliqué-je.

Il m'esquisse un sourire doux-amer :

- Peu importe, vous savez très bien pourquoi je fais ça. Et même je vous ai assez fait de mal comme ça, alors je dois bien me racheter ! S'exclame-t-il en m'empoignant le poignet.

Je trésaille, surprise.
Il me lâche aussitôt, inquiet..
On se regarde un instant.. Puis je m'enquis :

- Arrêtez de culpabiliser ainsi, lui dis-je. C'est stupide et inutile. En plus ça ne mène à rien tout ça..! Lui reproché-je, touchée par ce qu'il ressentait.

Lucas baisse les yeux et me rend la main silencieusement..

- C'est censé vouloir dire quoi, ça ? Demandé-je, choquée.
- Un jour, commence-t-il, vous m'avez tenu la main quand on est parti de la bibliothèque. .

Je l'observe de mes yeux grands ouverts, ne m'attendant pas à ça..
Je pensais qu'il avait déjà oublié, ça !

- Alors, reprit-il, à moi de vous rassurer maintenant.

Un long silence s'installe. . .
Je crois que j'ai du mal à admettre que le Lucas froid et distant puisse s'inquiéter pour moi.. Je crois que j'ai du mal à admettre que le Lucas si froid et égoïste puisse.. s'occuper..de moi.  

Pourquoi ai-je envie de pleurer. . ?

- Vous me prenez réellement pour..une enfant.. Susurré-je tandis qu'il me prenait la main, et que je baissais les yeux.

Nous descendons les escaliers lentement. Il avance à mon rythme qui est lent car je fais attention à mes blessures. Mais à aucun moment il ne bronche ou essaye d'accélérer le rythme. Il me suit patiemment et garde ma main dans la sienne précieusement. Il ne parle pas, ne me regarde pas non plus. Moi, je garde la tête basse et ne pipe mot. . .

Quel moment étrange. .  Et quelle honte pour moi..son avocate..me laisser ainsi " chouchoutée " par mon client. . ?

Lorsque l'on arrive en bas, ma mère qui passait par là panique à ma vue et m'interroge, inquiète :

- Tiens, un problème, ma petite luciole.. ?

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