Rencontre Électrique !

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

- Tout va bien ? m'interroge une petite voix, inquiète. 

Je découvre alors Estelle ne pas me quitter des yeux, de ses yeux soucieux et perçants.

J'acquiesce à la hâte ne supportant pas de l'avoir s'en faire davantage pour moi.

C'est alors qu'une voix égayée s'écrie dans son dos : 

- Tataaaa Estelllllle..! 

Maître Delaine se retourne avec surprise avant de s'écrier à son tour en s'abaissant à sa hauteur pour l'enlacer avec douceur : 

- Tristan ! Comme tu as grandi ! Tu as cinq ans, maintenant ! s'émerveille-t-elle en lui ébouriffant les cheveux avec affection.

J'esquisse un tendre sourire en la voyant se relever lentement pour faire un tour sur elle-même, emportant en même temps le petit garçon aux cheveux noirs.

Les rires du petit recollent peu à peu mon petit cœur brisé.

Lorsqu'elle dépose l'enfant à terre, ce dernier lui fait un gros bisou sur la joue qui me vaut, à mon tour, quelques rires.

Attiré par mon rire, le petit lève à son tour les yeux vers moi et me découvre, ébahi.

- Woah...! laisse-t-il échapper, et je me sens m'empourprer tant je ne suis pas habitué d'être admiré....

Ce moment est interrompu par Estelle qui s'exclame en se relevant, surprise : 

- Esteban ! Comme ça fait longtemps ! s'enquit-elle en se précipitant vers lui pour le serrer dans ses bras.

Le concerné, un homme aux cheveux noirs de jais et aux yeux perçants, la soulève du sol. 

Mon cœur se brise en apercevant les perles océaniques d'Estelle s'embuer, et...

Et j'ai juste envie moi aussi de l'enlacer.

Mais...

Je me rappelle de tout le mal que je lui ai fait, et...

Je ne crois pas que...

Je ne mérite de l'enlacer. . .

- Ça fait longtemps..hein.. Estelle.. ? Murmure ledit Esteban avec tendresse.

- Oui... Susurre-t-elle d'une voix étouffée, souhaitant camoufler ses sanglots et au comble de la joie.

Il essuie les larmes perlantes de Maître Delaine avant de lui embrasser le front avec douceur.

Je sais que c'est son frère... Mais... J'aimerais aussi pouvoir la protéger comme ça.. pensé-je à regret.

Soudain, Esteban croise mon regard et me dévisage.

Je retiens un sursaut et heureusement, Maria brise la tension en venant avec une petite fille blonde, et aux yeux bleus d'Esteban. 

Le petit Tristan a des cheveux noirs, comme Esteban et les yeux verts de Maria.

Je comprends qu'ils forment une famille. 

- Qui est cet homme ? demande vivement Esteban, les sourcils froncés.

Maître Delaine sursaute aussi, étonnée de son accès de colère avant d'ajouter à la vitesse de l'éclair : 

- C'est mon client Lucas Ledoux. Je n'ai pas pu t'informer de notre arrivée pour sa sécurité. Pouvons-nous rester ici pour un moment, s'il vous plaît ? Leur demande-t-elle en s'inclinant.

Un autre sursaut me prend tandis que je m'apprête à lui assurer que ce n'est pas nécessaire de faire toutes ces cérémonies. Mais je suis paralysé par le soupir agacé qui s'échappe de son frère. 

- Il n'y aurait eu aucun problème si ce n'était que toi mais lui.. 

Il me dévisage à nouveau et l'envie de disparaître me prend à nouveau.

Je ne m'aime pas, ce n'est pas nouveau, mais , je m'aime encore moins. . .

- Pourquoi est-ce qu'un meurtri... ? commence son frère et je sens mon sang bouillir et mon cœur se briser.

Je suis innocent ! 

C'est ce que j'ai envie de hurler.

Mais Estelle est plus rapide et s'exclame : 

- Il est innocent, et tu le saurais si tu suivais mes procès. le coupe-t-elle sèchement. Je pourrais t'expliquer en détail en quoi son innocence est une évidence quand les enfants iront jouer, si tu veux. déclare-t-elle avec assurance.

Et, j'ai presque envie de lui demander d'arrêter de me défendre car je ne veux pas détériorer sa relation avec son frère...

Esteban nous regarde à tour de rôle sans dissimuler une grimace, cédant finalement : 

- Bon, d'accord. Mais tiens-le en laisse. 

Mes lèvres se séparent en réalisant la portée de ses paroles.

- Venez, on jouait dehors avec Lucie et Tristan. Ça vous dit ? change de sujet Esteban, mais Estelle ne bouge pas, trop choquée.

Tandis que Maria nous observe, intimidée et embarrassée, elle sort finalement avec Lucie, Tristan sur ses talons ; les petits sont silencieux, comme eux aussi effrayés.

Apparemment, il n'y a pas que nous qui sommes terrorisés par ce Esteban...

Et dire que Maître Delaine le décrivait comme une personne calme, patiente et gentille.

Toutefois, au vu du regard horrifié d'Estelle, elle semble aussi choquée que nous.

- Lucas n'est pas un chien ! s'écrie-t-elle finalement à l'intention d'Esteban.

Le concerné se retourne, étonné.

- Quoi ? Mais je plaisantais ! assure alors le brun avec un sourire d'ange.

Les sourcils froncés d'Estelle tremblent tant elle est dans l'incompréhension.

- Eh bien arrête tes blagues. Elles sont de mauvais goût. termine finalement la brune avant de quitter sa maison pour se diriger vers le jardin. 

Moi, resté en arrière, trop choqué pour bouger, me retrouve finalement seul avec Esteban.

Ce dernier me fusille du regard et un instant, je crois qu'il va m'agresser.

- Lucas ! m'apostrophe alors une voix angélique, pour de vrai cette fois, contrairement à son frère. Vous venez ? 

- O-Oui... ! répondis-je faiblement en me précipitant vers elle, intimidé et ignorant comme je peux le regard menaçant d'Esteban.

Je sais que ma présence peut repousser...

Mais...

De là à être aussi agressif.. ? 

Je chasse mes larmes comme je peux.

En sortant, je découvre Estelle, installée sur un transat aux côtés de Maria portant Lucie dans ses bras.

La brune tapote la place à ses côtés, elle qui est assise sur le transat.

Quoique empourpré, j'écoute sa commande implicite et m'installe timidement côtes à côtes avec Estelle tandis que Tristan, visiblement très heureux de la voir, lui raconte tout ce qui lui passe par la tête.

Il parle tellement, mais je ne sais pas quoi dire et j'entends à peine ce qu'il dit...

Apparemment, Tristan est entré en CP et si ses amis sont gentils, leur maîtresse est très sévère...

Je ne perçois pas le reste de ce qu'il dit...

- Ne t'en fais pas, ton année est terminée et tu ne la verras peut-être même plus... tente de le rassurer Maître Delaine avec tendresse ; elle lui tient la main et lui sourit délicatement. 

C'est comme si elle ne s'était jamais énervée contre son frère il y a quelques secondes...

- Oui, c'est vrai ! s'exclame Tristan, soudain requinqué et des étoiles dans les yeux.

Il se jette alors dans les bras de sa tante qui le réceptionne avec toute la douceur du monde.

Là, je suis si détendu que j'en oublie presque la terrible dispute qu'il y a eu plus tôt par ma faute.

- Tata ! Tu viens jouer au ballon avec moi, s'il te plaît ?? demande soudain Tristan, surexcité de la voir.

Mes lèvres se séparent en me rappelant de toutes les heures qu'elle a passé à courir sans cesse.

En plus, elle n'a pas pu se reposer à cause de la plateforme qu'elle avait créé pour moi...

Non, je ne peux pas la laisser se fatiguer davantage ! me dis-je, alors que je lisais du doute et de la fatigue dans les perles océaniques d'Estelle.

- Je peux le faire, si tu veux. me proposé-je aussitôt. Ça te va ? lui demandé-je gentiment.

Tristan m'observe, le feu aux joues, admiratif... 

- Oh oui ! s'exclame Tristan en sautillant sur place avec joie. Je veux bien jouer avec toi !

- Héhé, amusez-vous bien tous les deux ! s'esclaffe Maître Delaine, rayonnante. Mais surtout si vous sentez que votre fièvre remonte, n'hésitez pas à vous arrêter... ! me chuchote-t-elle gentiment à l'oreille. 

Je prends des couleurs et acquiesce, sans trop savoir quoi ajouter.

Maria nous observe curieusement, retenant un rire.

Un instant, je me demande si je peux vraiment jouer avec un être aussi pur, et... J'hésite à me diriger vers Tristan qui coure pourtant déjà vers le ballon.

C'est alors que je ressens le regard de Maître Delaine sur moi ; je l'observe avec étonnement et elle, me sourit, m'encourageant.

Soudain apaisé et reconnaissant, je lui souris faiblement en retour et me dirige vers Tristan sans plus hésiter. 

Et ce que je ne sais pas, c'est qu'Estelle m'observe tout du long avec un tendre sourire, les yeux rêveurs et attendrie de me voir épanoui.

Je ris, sans même m'en rendre compte, avec Tristan tandis que nous jouons au foot ensemble.

Je veille à ne pas lancer trop fort la balle sur Tristan, et le laisse même gagner afin qu'il conserve son sourire ; il semble si heureux comparé à quand il était à l'intérieur, terrorisé par son père.

Un instant, je suis pris de tremblements mais je me reprends rapidement tandis que Tristan me demande : 

- Est-ce que tout va bien ??

Je retiens un rire, attendri, et m'accroupit à sa hauteur pour lui ébouriffer les cheveux, lui assurant : 

- Oui, champion, tout va bien, merci ! Et toi ? demandé-je alors, faisant de mon mieux pour arborer un sourire.

- Moi ça va très bien ! Je suis content ! s'extasie-t-il en sautillant sur place.

Je ne sais pas comment ni pourquoi mais, le voir si heureux rafistole mon cœur brisé...

- Je suis heureux aussi... susurré-je, réalisant soudain pourquoi.

Oui...

Je me vois en ce petit garçon, et...

Je suis si heureux de pouvoir lui offrir la joie dont je rêvais... me dis-je en chassant mes larmes, un sourire attendri toujours sur mes lèvres.

- Bon alors, on reprend ? lui demandé-je, requinqué.

- Oui ! s'écrie Tristan, enjoué.

De l'autre côté se déroule une toute aussi touchante conversation : 

- Alors, Estelle ? demande Maria en un sourire. 

- Oui ? Fit la concernée en se tournant vers elle après avoir sursauté, interloquée.

Maria éclate de rire avant d'ajouter gaiement : 

- C'est ton petit-ami, c'est ça ? Oh ma belle-sœur grandit si vite ! ajoute-t-elle, la larme à l'œil. En tout cas, il a l'air un peu plus âgé que toi... A moins que ce soit juste l'air grave qu'il a quand il croit qu'on ne le voit pas ? En tout cas, la différence de taille entre vous deux est parfaite !

Les petites joues d'Estelle s'empourprent tandis qu'elle bégaye :

- Q-Q-Q-Quoi ?! 

- Quoi ? fit à son tour Maria, perdue. C'est pas ça ? 

- N-N-Non..! M'exclamai-je, le feu aux joues.

Visiblement, ma voix paniquée attire l'attention de Lucas qui durant quelques instants me regarde avec insistance et inquiétude.

Mais qu'est-ce qui lui arrive ? Elle est toute rouge, d'un seul coup... Est-ce que je l'ai contaminée ? Est-ce qu'elle a attrapé ma fièvre ?! m'horrifié-je, prêt à stopper ma partie avec Tristan pour vérifier qu'Estelle aille bien. 

A croire qu'elle le devine puisqu'elle s'enquit, alors même que je faisais un pas dans ma direction : 

- J-Je vais bien ! T-Tout va bien ! Ne vous en faites pas, vous pouvez continuer de jouer avec Tristan ! lui assuré-je gaiement. 

- Vous êtes sûre ? insisté-je, malgré moi, réellement inquiet pour elle.

- O-Oui, je vous le promets... ! bafouille-t-elle, luttant contre ses rougeurs.

Je pousse un léger soupir, ne pouvant m'en empêcher puis ajoute lentement : 

- D'accord... Prenez soin de vous.

- D'accord... ! me répond-elle presque aussitôt, comme souhaitant me rassurer.

J'esquisse un faible sourire à cela, légèrement amusé par son obstination sans toutefois perdre le souci que je ressentais pour elle.

Puis, après un dernier regard échangé tous les deux, je me replonge dans ma partie de foot avec Tristan.

Il n'en a pas l'air, mais il est plein d'énergie ! Et le suivre n'est pas une mince affaire, mais encore une fois, quand je lis le bonheur dans ses émeraudes brillantes, je me dis que ça en vaut la peine ! 

Maria glisse alors un regard lourd de sens à Estelle qui rougit encore plus.

- Tu es sûre de toi ? Vraiment ? Il n'y a rien entre vous ? insiste alors la jeune femme aux cheveux marrons taillés en carré.

- O-Oui..! bredouille Estelle, intimidée par cette idée. Je ne fais que veiller sur Lucas, il... Il est mon client... ajoute-t-elle, soudain les yeux dans le vague. Même si je venais à tout perdre, je... Je dois le protéger... ajoute-t-elle dans un souffle, comme perdue dans ses pensées, sans même le remarquer.

Maria pousse un long soupir de déception et d'incompréhension.

- En tout cas, tu sembles vraiment seule contre le monde.. murmure Maria, soucieuse. Quand on voit tous les articles négatifs à l'égard de ton client, ça fait peur. m'avoue-t-elle.

Si un instant, Estelle est tentée de baisser les yeux, regrettant d'avoir à s'imposer à sa famille, elle ajoute finalement : 

- Je ne suis pas seule : je suis entourée de collègues compétents que je considère comme ma famille. déclare-t-elle en pensant à Rosa, Laëti et Thibault. Et ces articles sont mensongers et diffamatoires. Je ne manquerai pas de les attaquer une fois que cette affaire sera close. se promet-elle à voix haute, prête à en découdre.

Maria reste un instant sans voix, admirative, avant d'ajouter : 

- Tu es vraiment incroyable... Même au plus bas, tu gardes le moral et la niaque. Ton client a de la chance de t'avoir. termine-t-elle en un sourire.

Je prends quelques rougeurs avant d'assurer : 

- Merci, mais tu sais, ce n'est que mon métier...!

Maria rit en lui assurant qu'elle était, comme toujours, bien trop modeste, ce qui fit, à son tour, rire Estelle qui assura le contraire.

- Enfin, la situation semble s'arranger depuis le deuxième procès. ajoute Maria, pleine d'espoir.

- Vous suivez nos procès ? s'étonne l'avocate, les lèvres séparées de surprise.

- Haha, bien sûr ! s'enquit Maria. Je te suis dès que je peux, oui, j'admire beaucoup ce que tu fais ! m'avoue-t-elle ce qui fait rougir encore plus Estelle qui bégaie des remerciements, étonnée. Je t'en prie, Estelle ! Même s'il fallait vivre dans une grotte pour ne pas être au courant de cette affaire... Elle est sur toutes les lèvres ! Tu ne savais pas ? S'étonne Maria.

A cela, Estelle glisse nerveusement sa main derrière la tête.

- J'ai toujours un peu de mal à réaliser... Avoue-t-elle, embarrassée.

- Je comprends, ma p'tite Estelle ! lui confie Maria en déposant sa main sur son épaule. En plus, ce que tu fais n'est vraiment pas facile, alors tu devrais te féliciter. Bravo !

- Oh merci, mais... Tu ne devrais pas en faire autant..! Bredouille l'avocate, embarrassée ; ces derniers temps, elle se sentait même plus proche d'elle que de son frère...

Maria lui offre un sourire bienveillant et un instant, s'étonnant elle-même, Estelle aurait aimé être la sœur non pas d'Esteban mais bel et bien de Maria...

En plus de lui donner des frissons, cette pensée inquiète Estelle au plus haut point qui réalise enfin que l'image un peu dorée de son grand frère s'émiette peu à peu sous ses yeux et dans son cœur, même si son cerveau refusait de l'admettre...

Et avant que ses perles océaniques ne se voilent de tristesse, j'apparais devant ses yeux, accompagné de son neveu.

- Le champion a un peu faim. déclaré-je, car Tristan se cachait derrière ma jambe, trop intimidé pour en parler.

Je dois dire que je suis très surpris que le si lumineux garçon qu'il est, soit embarrassé de demander de la nourriture, mais bon, il y a des surprises partout...

A cet instant, je croise le regard de Maître Delaine et on dirait qu'elle est cette fois au bord des larmes.

D'abord surpris, et avant même que je puisse lui demander si elle allait bien, elle retrouve le sourire en un instant et me propose à nouveau de m'asseoir à ses côtés pendant que Maria demande à son fils : 

- C'est vrai, Tristan ? S'étonne Maria en le voyant agrippé à mon pantalon avec anxiété, comme si qu'il redoutait quelque chose.

Le concerné acquiesce et lui répond, mais je suis très vite attiré par Maître Delaine qui me propose à nouveau de s'asseoir à mes côtés.

Comme si... Comme si elle serait plus rassurée si j'étais là... réalisé-je, soucieux.

Qu'est-ce qui lui arrive ? m'interrogé-je en prenant place, maintenant que Tristan est plus détendu.

Après avoir discuté un peu avec son neveu - je ne perçois rien de ce qu'elle dit, simplement qu'elle a une belle voix mais une mine triste... -, Estelle se tourne vers moi et m'interroge : 

- Pas trop dur de garder Tristan ? 

Je fis non de la tête après quelques instants, le temps de réaliser qu'elle me parlait.

- Même si je dois avouer que je n'ai plus l'habitude de jouer si longtemps, haha...

Elle me sourit, attendrie, avant de me remercier dans un souffle, comme épuisée...

Oui, ce devait être la fatigue, je l'espère... me dis-je en lui assurant que ce n'était rien.

Si je le pouvais, je ferai envoler tous ses soucis... pensé-je, frustré pour elle.

- Bon, je vais chercher de quoi manger pour Tristan, je reviens ! déclare Maria en se levant gaiement. Tiens, je te fais confiance pour la garder. déclare-t-elle en me tendant Lucie.

Je la prends dans mes bras, sous le choc, silencieux.

- Allez, viens, mon cœur, on y va.. Lui murmure Maria en lui caressant délicatement les cheveux tandis qu'ils entrent dans leur maison.


- Je..je..je la tiens bien, comme ça ? Je vais pas lui faire de mal, hein ? Panique Lucas, tremblant, alors qu'il tenait parfaitement bien Lucie ! M'étonnai-je, surprise.

- Oui, oui, c'est parfait..! Lui 

assurai-je, bouche bée, tandis qu'il s'avançait vers moi, anxieux. Détendez-vous, elle ne mord pas..! M'enquis-je en voyant à quel point il

tremblait, assis sur le transat.

Il me regarde, soucieux, avant d'abaisser ses yeux vers la petite Lucie qui dormait paisiblement dans ses bras, le feu aux joues. 

Je caresse celles-ci, attendrie.

- Dîtes.. Je peux vous dire quelque chose ? M'interroge Lucas, appré-hendant.

- Oui, quoi ? Lui demandai-je, intriguée, observant tendrement Lucie.

- Vous ressemblez énormément à Tristan..

Je lève mes yeux vers lui, surprise.

- Ah-ah bon ? Bredouillai-je, surprise, complètement prise au dépourvu, le feu aux joues. C'est-c'est vrai ? Qu'est-ce qui vous fait dire ça.. ?

Il observe ma réaction, les yeux dans le vague, avant de me confier :

- Vous êtes tous les deux tout le temps souriants. Vous mettez les autres en confiance et respirez la joie de vivre. En plus, vous lisez en moi comme dans un livre ouvert avec une aisance presqu'effrayante.

Mais surtout, vous avez vu son visage ? C'est votre portrait craché mais avec les yeux verts et en garçon ! Et vos yeux.. Vous avez les même petits yeux pétillants toujours prêt à s'agrandir pour s'émerveiller avec passion.. Et ce sourire, ce sourire si enfantin qui redonnerait le sourire à n'importe quelle personne triste.. Vous avez ce sourire d'enfant, je vous assure..! Et..

Je cache mon visage, écarlate. Lucas me regarde, surpris.

- Un problème ? 

- Oui.. Arrêtez, vous me gêner..! Bredouillai-je, aussi rouge qu'une tomate.

- * surpris * Ah bon ? Pourtant, je ne fais que dire la vérité..! M'assure-t-il,

perdu.

- * \( >////< )/ * Oui ben arrêtez quand même ! M'exclamai-je, rougissante.

Soudain, mon frère arrive, sortant de nulle part.. Je m'arrête, prise d'un mauvais pressentiment.

- Qu'est-ce qu'il fait avec MA fille dans ses bras ? M'interroge-t-il, une lueur assassine dans ses yeux.

Mes yeux s'exorbitent d'horreur, surprise.. Ça me rappelle de mauvais souvenirs.. De très très mauvais souvenirs...! Me dis-je, alors que mes yeux s'embuaient. Soudain, il se dirige à grands pas vers Lucas avant de lui arracher des mains Lucie avec férocité.

- Ne t'approche plus de mes enfants, espèce de malpropre !!

À cet instant, Tristan et Maria qui étaient de retour main dans la main

s'arrêtent, choqué. Je reprends aussitôt contenance, alors que je venais de laisser Esteban blesser Lucas sous mes yeux en me levant, folle de rage.

- Malpropre ? Tu as bien dit malpropre !? M'exclamai-je, hors de moi, en me dirigeant à grands pas vers Esteban. Mais qu'est-ce qui t'arrives à la fin ?! D'abord tu le prends comme un chien et maintenant tu le traites ouverte-ment de malpropre ?! Tu veux quoi ?

Qu'on s'en aille !!? Car moi, ça ne me dérange pas si le supporter sous ton toit te fais perdre la tête au point d'oublier qui tu es !

Il y eut un grand silence tandis que Tristan est tremblant, les larmes aux yeux. Maria lui couvre alors ces derniers en l'emmenant autre part. Il se débat mais elle ne cède pas. Lucie, réveillée par le bruit murmure un.. :

- Ta..ta..!

..le feu aux joues, heureuse de me revoir. Je lui esquisse alors un triste sourire avant de me retourner et m'en aller. Je m'arrête à l'entrée arrière de la maison de mon grand-frère :

- Venez, Lucas, on s'en va. Terminai-je, abattue.

- Estelle ! Attends ! S'écrie soudain Esteban en déposant Lucie sur le transat sur lequel je me trouvais en courant vers moi. * lui attrape le bras *

- * se retourne * regard noir * Quoi encore !? 

Esteban resserre son étreinte autour de mon bras, les yeux humides.

- Je..je.. J'ai beaucoup de boulot.. Je suis un peu à cran.. Pardon..

- * se défait de son étreinte * Je comprends. Mais venir ici à l'improviste aussi n'est pas mieux. On s'en va.

- Non, surtout pas ! M'arrête-t-il de nouveau.

Je commence à perdre patience et à avoir l'envie d'exploser. On se regarde un moment, pour moi les sourcils froncés, pour lui les sourcils retroussés, avant qu'il ne soupire et me pince le nez. Par réflexe et comme toujours, je panique et me recule, le feu aux joues.

- * sourire tendre * Tu n'as pas changé, hein.. Toujours aussi obstinée..

- Et toi toujours aussi calme ! M'enquis-je, piquée au vif.

Car Esteban avait toujours eu cette habitude d'exploser avant de rede-venir aussi doux qu'un agneau.

- * soupire * se tourne vers Lucas *

* froid * Je m'excuse. Tu peux trainer avec mes enfants. Et rester ici aussi. * rentre * souriant * Vous prendrez la chambre habituelle, ça te va, Estelle ?

- * soucieuse * Ouais. Murmurai-je, ailleurs.

Une fois qu'il fut un peu plus loin dans la maison, je me dirige en courant vers Lucas, inquiète. Il me tourne le dos et baisse la tête, tremblant.

- Lucas... Murmurai-je, horrifiée, alors qu'il pleurait, secoué de spasmes.

- Pourquoi..pourquoi.. * baisse la tête * désespéré * Pourquoi tout le monde me hait...!?

Mon cœur se brise à l'entente de sa question.. Je m'abaisse alors devant

lui, glissant ma main dans son cou, touchée, avant de lui dire :

- Tout le monde ne vous hait pas.. Lucas..

- Alors pourquoi..!

- Moi, je ne vous hais pas.. L'interrompis-je avec douceur en me redressant vers lui pour essuyer

avec tendresse ses larmes. Tristan non plus..

- * bave * tremble * Mais..il est comme vous..lui..! Geint-il d'une voix

suraiguë.

- * chuchote * affligée * Et Maria..alors.. ?

Il poussa une longue plainte, comme un enfant..comme ces enfants que je cotoyais presque tout le temps.. Là, je l'entoure de mes bras et le serre contre mon cœur.

- Ne vous en faîtes pas..ça n'arrivera plus..




Ah, si seulement cela avait été le cas . . .

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro