Avril, cligne des yeux avant de baisser la tête. Au fond, elle se trouve nulle d'avoir pu l'offenser. Les larmes atteignent presque ses yeux, et finit par hurler :

— Tu es anormale, et je traîne pas avec les gens comme toi et...

Avril, se fait couper par le baiser que dépose doucement Victoire sur ses lèvres. Elle rougit, et essaye sans succès de le cacher.

— Tu ne le penses pas, je le sais. Affirme Victoire.

— C'est faux. Pourquoi ? Ça ne devrait même pas te traverser l'esprit.

—  Parce que, je vois comment tu me regardes Avril. Ne te cache pas, parce que l'amour, c'est beau. C'est un trop-plein de sentiments, qui explose en quelque chose de magnifique. Ça ne plaît pas à tous le monde, c'est quelque chose d'universel. Accepte qui tu es, et non pas ce que les autres voudraient que tu sois. Tu ne nous trouves donc pas belles ensemble ?

— Je ne sais pas.

— Moi si. Je nous trouve magnifiques. Et puis tu sais quoi ? Tu es aussi belle que les pluies d'avril. Allez, on sort d'ici, il fait chaud. Ah, et je m'en fiche si tu as envie de me regarder tant que tu ne penses pas à Homer Simpson. »

Cela fait sourire Avril, d'un sourire sincère qui depuis longtemps n'avait pas franchi ses lèvres. Elle suit Victoire, tout en lui laissant la tâche de la convaincre de ce qu'elle vient de lui dire. Malgré les nombreuses pluies qui lui ont précédé et  les prochaines qui continueront à couler.