Partie 25 ~ Le début de l'enfer ~

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Au retour d'Azkaban, Hermione attrapa Dean pour qu'il reste un instant.

- Ne parle pas à Harry de ce qu'il s'est passé là-bas.

Dean fronça les sourcils.

- Avec Lucius Malefoy ?

Hermione hocha la tête et le visage de Dean se durcit.

- Je n'ai pas pour habitude de tenir au courant Harry de tout ce que je vois te concernant.

Hermione ne se laissa pas atteindre : elle avait confiance en Dean mais les informations s'échappaient facilement au détour d'une conversation, au moins il était prévenu de la nature confidentielle de celle-ci.

- Je le sais très bien. Fit-elle simplement.

Dean hocha la tête et mit ses mains dans son jean.

- Tu es sûre que tout va bien Hermione ? Tu es pâle comme un linge. Tu veux qu'on aille manger un truc ? Ça te fera du bien.

Elle pensa au manque de sommeil, à la faim qui se faisait ressentir, à sa conversation avec le père de Drago puis elle pensa au mont de réunion qu'elle avait en ce moment, au malaise qui tiraillait son ventre à l'idée de revivre tout ça une année de plus. Non, il valait mieux s'occuper l'esprit.

- C'est gentil mais j'ai vraiment beaucoup de travail qui m'attend. On se voit plus tard.

Elle le laissa planter là et parcourut rapidement les étages, on s'écarta sur son chemin et elle parvint enfin devant Hannah. Cette dernière se leva à toute hâte avec un amas de papier dans la main.

- Alors, les aurors ont déposé ça pour vous, protocole de sécurité, vous devez donner votre avale. La brigade magique a envoyé ça pour l'inauguration du monument de Poudlard. Le département de régulation des créatures magiques a demandé que vous donniez votre avale pour les indemnités verser aux créatures touchées durant la guerre ainsi que la liste de ceux qui seront récompensés cette année que vous devez approuver. Kate m'a demandé de vous rappeler la réunion de demain avec les centaures.

Hannah repris son souffle et poursuivit tout aussi rapidement, au fur à mesure qu'elle parlait, elle déposait de nouveaux dossiers dans les mains d'Hermione.

- Le bureau d'organisation évènementiel vous demande de consulter les nouveaux changements. Le bureau de la coopération magique vous a déposé la liste des invités étrangers pour les commémorations et Kendra s'est chargé de vous faire un récapitulatif détaillé sur les plus éminents représentants de la communauté internationale qui seront présents. Wilfried vous demande votre avale pour les logements et le services de sécurité mis à leur disposition.

- Est-ce qu'on a des nouvelles de la ministre américaine ? Demanda Hermione.

Hannah hocha la tête.

- Elle vient avec une délégation entière, vous avez rendez-vous avec Jacob pour parler de l'opportunité de leur visite pour le commerce magique international.

Bien sûr, tout le monde sera en train de pleurer ses morts mais elle, elle devra se charger de discuter commerce et traité avec les délégations du monde entier.

- Ensuite ? Souffla-t-elle.

Hannah consulta d'un coup d'œil son petit calepin.

- Le département des transports magiques vous a fait parvenir les mesures mis en place pour le transport des sorciers du monde entier et de tout le pays ainsi que les mesures mis en place pour la dissimulation des évènements auprès des moldus.

Il lui faudrait toute la nuit pour lire et signer tout ça.

- C'est tout ?

Hannah parut un peu mal à l'aise, presque craintif.

- M.Weasley a repoussé le rendez-vous de demain.

Le sang d'Hermione ne fit qu'un tour.

- Quel Weasley ? Rugit-elle.

On se tourna vers elle dans tout le bureau.

- Ronald. Murmura Hannah.

La colère monta comme une flèche en Hermione.

- C'est une blague ! C'est déjà la troisième fois !

Hannah s'empourpra violemment.

- Il a dit que ça n'allait pas avec ses entraînements de Quidditch...

Hermione vit rouge une seconde, le stresse la rendant très sujet aux sautes d'humeurs.

- Je m'en contre-fiche de ses entraînements de Quiddicth ! Tu vas le recontacter et lui dire de pointer son nez demain sinon j'annule tout bonnement et simplement sa participation aux commémorations de guerre, peu importe le scandale politique que ça fera !

Tout le monde détourna le regard quand elle balaya la pièce d'un regard meurtrier.

- Je suis ministre de la magie et j'arrive à trouver un moment pour le caser dans mon emploi du temps mais je n'ai pas que ça à faire, dis-lui que c'est demain ou jamais !

Elle marcha d'un pas précipité jusqu'à son bureau et Hannah la suivit au petit trot.

- Je le ferais moi-même s'il faut !

Hannah, les mains tremblantes, secoua la tête.

- Je vais me débrouiller mademoiselle, les choses seront réglés d'ici ce soir, ne vous inquiétez pas !

Elle claqua le mont de dossier violemment sur son bureau, plusieurs feuilles volèrent au travers de la pièce qu'elle rappela d'un coup de baguette.

- Quel est le programme de cet après-midi ? Demanda-t-elle plus calme mais d'une voix sèche.

Hannah consulta son calepin rapidement.

- Vous avez dix rendez-vous qui s'enchaînent jusque 22h, vous avez déjà 10 minutes de retard pour votre premier rendez-vous avec Kingsley pour avoir un avant-gout de ce qui vous attends. Tenez, je vous ai fait une liste de chaque intervenant et de ce que vous aviez besoin de savoir pour chaque entrevu.

Hermione regarda le dossier rédigé avec attention et sa colère retomba un peu.

- Merci Hannah, tu fais vraiment un travail formidable.

Le jeune secrétaire rougit de plaisir et hocha la tête.

- Je ne fais que mon travail mademoiselle.

Hermione lui offrit un sourire.

- Tu peux faire entrer Kingsley.

Pendant les quelques secondes de battements, Hermione fulmina intérieurement : mais pour qui il se prenait au juste celui-là ? Avec Harry et Ron, ils organisaient toujours une réunion avant les commémorations pour se mettre d'accord sur certain point : ce dont ils acceptaient de parler, les sujets à éviter absolument, qui allait où et faisait quoi.

C'était toujours un moment désagréable mais cette année, on atteignait des sommets ! Voilà qu'en plus, il faisait sa vedette à se faire désirer comme-ci lui, pouvait avoir tellement de chose à faire qu'il ne parvenait pas à avoir une entrevue avec elle ! Le monde magique entier la sollicité depuis une semaine maintenant, elle dormait peu, ne mangeait plus qu'un repas par jour et encore, quand elle en avait le temps et elle parvenait tout de même à le placer dans son emploi du temps alors que lui, qui ne faisait rien d'autre que voler sur un balai et taper dans une balle se trouvait trop occuper ? Il allait voir de quel bois elle se chauffait !

Kingsley entra avec son éternel sourire tranquille.

- Tu aurais dû crier plus fort, je crois qu'ils ne t'ont pas entendu au sous-sol.

Elle lui lança un regard noir alors qu'il rigola.

Elle passa l'après-midi à enchainer les rendez-vous, elle aurait même été impossible de dire de quoi avait parlé la plupart tellement les choses c'était enchainée, son cerveau ayant une étrange capacité à faire abstraction entre deux entrevus.

Comme il fallait s'y attendre, quand elle termina avec Andrew de la com, il était plus de 23h et elle entreprit de commencer à lire les piles de dossiers qui s'accumulaient sur son bureau : il fallait à tout prix qu'elle termine cette nuit parce que Teddy venait chez elle demain soir.

Une lettre arriva sur son bureau vers une heure du matin.

"Je ne savais pas que tu avais mis un lit dans ton bureau"

Elle sourit en reconnaissant l'écriture de son meilleur ami.

"Je suis très douée en Métamorphose"

La réponse n'en tarda pas.

"Il faut que tu dormes Hermione sinon je ne sais pas comme tu vas tenir jusqu'au 5.

Je me suis occupé de Ron, notre rendez-vous aura bien lieu demain après-midi"

Hermione souffla profondément, un poil agacé : c'était touchant cette capacité qu'avait toujours Harry à la protéger mais c'était aussi incroyablement agaçant qu'il couvre toujours ses arrières.

"J'aurais dû dire à Hannah de ne pas te mêler à ça, je peux gérer cette histoire toute seule"

Elle envoya le papier avec une certaine agressivité qui fit crier son hibou. La réponse arriva quelques minutes plus tard.

"Hannah ne m'a rien dis du tout, j'ai vu l'annulation sur mon planning et ça m'a quelque peu agacé étant donné que c'est la troisième fois. Quand j'ai su que c'était encore Ron qui faisait des siennes, je me suis chargé de lui faire comprendre que s'il ne venait pas demain, je m'en mêlerais personnellement."

Ces mots firent monter les larmes aux yeux d'Hermione : qu'est-ce qu'ils étaient devenus ?

Il y a 7 ans de ça, à cette même époque, ils étaient chez Bill à trois, en train de monter un plan pour cambrioler Gringotts. Ils n 'y avaient qu'eux trois, ils se comprenaient, ils étaient une équipe, une famille.

Parfois, elle regrettait tellement de s'être mise avec Ron, elle se demandait si le plaisir avait valu toutes ses peines. S'ils étaient restés amis, peut-être qu'ils seraient ensemble à cet instant, peut-être que Ron serait passé après son entrainement, ils seraient en train de fêter les heureux évènements qui allaient arriver pour les deux garçons, peut-être qu'elle leur parlerait de Drago.

Ils auraient organisé ses commémorations à trois, peut-être même que Ron aurait pris les choses en main en voyant comme ils étaient débordés avec Harry. Il avait toujours été comme ça, dévoué, fidèle.

Comment les choses avaient-elles pu autant changer ? Tous les ans, même lorsque les choses étaient très compliquées entre eux, ils se retrouvaient toujours, jamais ils n'étaient aussi soudés que durant cette période. Parce que personne d'autre ne savait, personne d'autre ne pouvait comprendre ce qu'ils avaient vécus. Quelque part, durant ces quelques jours, ils revivaient ses dures journées dans la tente, cette longue quête interminable, les hauts et les bas qui les avaient traversés et la peur, la peur toujours accrochée à leur ventre.

Hermione la sentait encore, elle était présente en ce moment même dans son ventre. C'était tellement dur d'oublier toutes les horreurs qu'ils avaient vu, d'oublier toutes les personnes qu'ils avaient perdus, tous ses morts, tous ce sang, toutes cette souffrance, toutes ses larmes.

Et c'était encore plus dur d'avoir perdu leur amitié. Ce soir, assise dans son bureau, Hermione laissa couler les larmes, seule dans ce ministère qui lui avait causé tellement de peine.

Elle eut alors l'impression d'étouffer, elle revoyait dans chaque recoin les souvenirs de leur fuite, elle sentit la présence de ses prédécesseurs qui avait essayé de tuer son meilleur ami, qui l'avait lâché, qui avait voulu le manipuler, qui l'avait insulté, lynché, moqué et qui aujourd'hui le louait.

Elle attrapa son manteau et transplana directement sur les bords de quai de la Tamise, comme chaque fois quand les émotions la submergeaient.

Elle courut de toute ses forces jusqu'au pont qui surplombait l'eau et s'écrasa violemment contre la barrière et se pencha en avant. Elle aurait tant voulu que ses barrières ne soient pas là, tant voulu tomber et se laisser emporter par les flots comme une feuille morte, tombée d'un arbre, qui n'avait plus rien d'autre à faire que de suivre le courant pour ne pas affronter tous ce qui l'attendait, cette période qu'elle ne pouvait plus supporter. Elle voulait se laisser aller, juste pour une fois, elle voulait que tout redevienne comme avant sans savoir de quel avant il s'agissait, sans savoir s'il avait jamais existé. Tout, vraiment tout mais pas rester bloquer dans ce maintenant qui la dégoutée au plus haut point.

Elle sentit alors deux bras la saisir et la tirer fermement contre un torse dur.

- Ce n'est pas le moment de faire ça...

Les bras fermes l'encerclèrent, la maintinrent fermement pour l'empêcher de bouger, de s'agiter, peut-être de sauter aussi. Lui faire comprendre que quelqu'un était là, la retenait. Des mains fraîches vinrent lui caresser les cheveux et elle exulta entre deux sanglots :

- Je ne supporte pas l'idée que l'on existe plus, je voudrais tellement...

Elle trembla violemment et se retourna pour se pencher une nouvelle fois et la personne eut juste le temps de lui attraper les cheveux quand un violent haut de cœur la saisit : elle n'avait presque rien mangé aujourd'hui mais ça n'empêchait pas son estomac de se retourner dans tous les sens.

La main pâle de Drago lui caressa le front et la nuque puis son dos, pour la soulager, la consoler alors qu'elle continuait de pleurer tout son saoule. Son cœur battait de toutes ses forces dans ses tempes, elle n'entendait rien d'autre que ses pensées, ses angoisses, ses peurs. Elle pensait aux cérémonies où ils devraient sourire dans le vent, aux histoires qu'ils devraient inventer pour maintenir le mythe, aux sourires qu'ils devraient offrir alors que la souffrance battrait dans leur cœur au même titre que celle des autres. Elle pensait à eux trois, aux dernières années, à ce qu'ils avaient perdus, perdus et gâchés.

Elle ne supportait pas cette période, elle la haïssait, s'en était presque devenue une phobie, une terreur qui l'a réveillait en pleine nuit le souffle court, qui l'a rendait folle, malade, qui faisait naître les pires paniques, les pires crises et qui lui faisait revivre les pires moments, la plongeant dans un brouillard d'angoisse et de tristesse qu'elle avait de plus en plus de mal à supporter au fil des années.

Les étoiles dansèrent devant ses yeux au moment où ses jambes la lâchèrent et elle glissa doucement le long du corps de Drago. Elle entendit une voix lointaine, des bras contre son corps mais elle était obnubilée par le bruit de son sang qui battait contre ses tempes.

Quelque part, c'était si facile de se laisser glisser, emporter, du moment que ça emportait aussi toutes pensées sombres, elle était prête à se laisser aller.

Elle sentit vaguement qu'on lui ouvrait la bouche et elle manqua de s'étouffer quand un liquide entra dans sa gorge mais elle finit par réussir à avaler.

Alors, en quelques secondes, les étoiles se dissipèrent, sa vision floue retrouva sa netteté et le sang cessa de battre à tout rompre dans ses oreilles, elle eut soudain conscience des tremblements qui parcouraient son corps et de sa respiration rapide, presque paniquée qui lui donnait un mal de chien aux poumons. Elle aperçut le visage soucieux de Drago en face d'elle et elle vit ses lèvres bouger avant de l'entendre.

- ...ione, tu es avec moi ?

Il remarqua ses yeux plus alertes qui se fixaient sur les siens.

- Respire, doucement, voilà, ne t'en fais pas, je suis là...

Respirer ? Drago la regarder dans les yeux en bombant le torse et en le dégonflant, elle l'imita avec difficulté et sa respiration se calma, les tremblements diminuèrent et la tension dans son cœur retomba.

- Voilà, c'est bien ma belle, doucement...

Elle se rendit compte qu'une de ses mains était posée sue sa poitrine et que l'autre caressait doucement la sienne. Quand la tension retomba, qu'elle se sentit plus calme, elle éclata en sanglot, bouleversée, fatiguée.

- Viens là, ça va aller...

Ils avaient surement l'air un peu minable, assis par terre en pleine nuit dans les rues de Londres. Il n'y avait certes, presque personne, mais si quelqu'un était passé, sûrement aurait-il regardé la scène d'un oeil curieux : Drago dégagé une telle élégance que même assis en pleine rue, il n'y avait aucun moyen de le trouver désagréable. Même Hermione, secoué de sanglot, dégagé quelque chose qui donnait envie de s'arrêter et de la consoler.

Elle finit par réussir à se calmer et leva son visage gonfler et pâle vers Drago, les yeux rouges de larme :

- Qu'est-ce que tu m'as donné ? Interrogea-t-elle.

Drago sortit une fiole de sa poche pour la montrer à Hermione.

- Une potion d'apaisement, c'est ce qu'on donne quand les gens font des crises d'angoisse. Tu devrais la garder.

Hermione secoua la tête.

- Je ne fais pas de crise d'angoisse.

Drago secoua la tête doucement.

- Non, c'est vrai, je crois que tu fais des crises post-traumatique, ça arrive à beaucoup de gens qui ont vécu la guerre, je ne suis pas psychomage mais je sais en reconnaître les signes.

Hermione resta silencieuse, obstinée, Drago c'était rendue compte depuis qu'il la connaissait qu'elle n'aimait pas se retrouver en position de faiblesse, même-ci elle le faisait souvent avec lui. Il était quelque part pour elle, l'exception qui confirmait la règle.

- Ça se soigne, tu sais.

Hermione secoua la tête.

- Tu sais très bien que je ne peux pas.

Drago pinça les lèvres.

- Les medicomage sont tenus au secret médicale Hermione.

Cette dernière secoua de nouveau la tête.

- Il y a bien trop de façon d'arracher des secrets au gens dans le monde magique et il y a des choses que les sorciers doivent continuer d'ignorer, pour le bien de tous.

Drago l'observa mais ne dit rien, il savait pertinemment qu'Hermione ne parlerait jamais de certaines choses, il en savait assez sur ce qui c'était passé pour savoir qu'Harry, Ron et elle n'avaient pas tout raconté. On c'était contenté de leur récit, on avait acquiescé à tous ce qu'ils avaient dit; ils avaient sauvés le monde magique, c'était le plus important. Mais il y avait des incohérences, des non-dits et même-ci personne ne s'en formalisait, Drago savait que ce n'était que la surface. Et il n'était pas sûr de vouloir en connaître les profondeurs.

- Comment est-ce que tu as fait pour...

Elle rougit légèrement sans oser terminer sa phrase : elle détestait savoir qu'il avait assisté à ça. Reconnaissante qu'il l'ait aidé mais terriblement affligé d'avoir été dans un tel état en sa présence.

- Je viens de terminer une longue opération sur un de mes patients, je suis venu prendre l'air, je t'ai dit le premier soir que je venais souvent ici, c'est juste une coïncidence. Une heureuse coïncidence mais une coïncidence.

Hermione passa sa main dans ses cheveux.

- Je ne vois pas ce qu'il y a d'heureux là-dedans. Souffla-t-elle.

Drago attrapa son menton pour qu'elle tourne sa tête vers lui.

- Personne ne devrait vivre un tel moment tout seul.

Hermione observa son beau visage si près du siens, ses yeux plongeaient dans les siens d'une couleur argenté soutenu. Sa peau paraissait si douce, si parfaite, sa barbe si soyeuse, sa bouche si pulpeuse. Sous cet angle, Drago Malefoy ressemblait à une statue qu'on venait de polir, un chef d'œuvre digne des sept merveilles du monde.

Elle détourna les yeux quand leur regard fut trop intense et cala sa tête dans le creux de son épaule.

- Merci. Souffla-t-elle quand même.

Drago lui embrassa le dessus du crâne en la berçant doucement.

- Ça va aller, tu verras.

Ils restèrent longtemps l'un accroché à l'autre, silencieux, bercé par le doux mistral du printemps. Hermione, l'espace d'un instant, se sentit en sécurité entre les bras de Drago; pas de pressions, pas de questions, pas d'appréhensions, juste du calme et de la douceur. Il la serrait fermement, comme pour lui faire comprendre qu'il ne la laisserait pas tomber et Hermione se laissa convaincre par cette promesse silencieuse.

Lorsqu'il la ramena chez elle, le petit matin pointé le bout de son nez..

Il caressa sa joue doucement et Hermione ferma les yeux un sentant, se laissant envahir par la douceur de sa main.

- Essaie de dormir un peu, d'accord ?

Hermione esquissa un sourire.

- C'est une façon très élégante de dire que je ressemble à un zombie.

Drago fronça un peu les sourcils en secouant la tête.

- Au contraire, tu as une tête beaucoup trop fraîche pour quelqu'un qui n'a pas dormi de la nuit, je n'aime pas ce que ça traduit.

Hermione haussa un sourcil interrogateur.

- Que ça doit t'arriver bien trop souvent. Compléta-t-il.

Hermione esquissa un petit sourire.

- Je te l'ai dit la première fois que l'on s'est vu, je n'ai pas le temps de perdre mon temps.

Elle caressa sa main doucement et se défie en la lâchant doucement.

- On se voit demain. Murmura-t-elle en reculant lentement.

- A dix heures pétante dans mon bureau mademoiselle la ministre. 

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