Meiga
she/her, elle
8 ans

★彡 。 Humaine

Trigger warnings
Abandon, mort

Nom : Doallo

Prénom : Meiga

Les Meigas sont des fées de la Galice (Nord de l'Espagne) dont le nom pourrait venir du latin magicus, un mot utilisé pour désigner les personnes dotées de pouvoirs et/ou propriétés magiques. On dit qu'elles peuvent se montrer dangereuses et caractérielles dans leur « quête du grand amour ». On associe aussi souvent les Meigas à des sorcières, et on suppose aussi que leur nom viendrait de meigar, un terme qu'on utilise en Galice et qui signifie faire le mal. Mais par ailleurs, en Portugais, meiga voudrait dire doux, tendre et gentil. À voir donc quelle signification les parents réservaient à leur enfant, ou si justement ils avaient envie de lui donner cette ambivalence entre douceur et sorcellerie, entre tendresse et violence.

Sexe et genre : féminin

Âge : 8 ans
Date de naissance : 10 décembre 2012

Signe astrologique : sagittaire
— sincère, indépendante, déterminée

MBTI : INTP logicien (violet)
— perfectionniste, déconnectée, originale

Orientation sexuelle et romantique : Meiga aime les filles, ça elle le sait. Elle est aussi asexuelle, mais ça elle ne le sait pas encore.

Objectifs : aucun. Qu'est-ce qu'est censée espérer Meiga, bloquée dans une ville abandonnée, oubliée par sa famille ? Elle reste avec Lunares et attend. Ce n'est pas qu'elle n'a pas d'envie ou de rêves, mais plutôt qu'elle se dit qu'il n'y a aucune chance qu'ils se réalisent. À la place, elle préfère continuer au hasard. On verra bien où le destin la mènera (parce que, oui, le destin, elle y croit).

Repaire actuel : Meiga vit chez Lunares, dans le quartier Nord.

Physique

La première chose que l'on remarque chez Meiga, c'est sa peau. Pâle, presque translucide. Le premier réflexe est de lui demander si elle va bien, parce qu'on a l'impression qu'elle est malade ou sur le point de faire un malaise. Mais non, c'est simplement son teint naturel, qui crame au moindre rayon de soleil et n'a jamais pris une seule couleur autre que le rouge vif de la brûlure.

La deuxième chose que l'on remarque chez Meiga, ce sont ses cheveux. « Oh, qu'ils sont beaux » on s'exclame. Et c'est vrai. La masse de cheveux roux pâle qui tombe jusqu'au bas de son dos est sublime. Elle l'enveloppe comme un manteau ou une cape, protectrice et royale. Jamais elle ne les a coupés et c'est toujours hors de question que ça arrive. Si Meiga a bien une peur, c'est celle qu'on lui coupe les cheveux, comme s'ils étaient son armure pour affronter le monde. Ils lui donnent un air mystérieux, et puis ils attirent l'attention sur autre chose qu'elle-même, son attitude, sa personnalité.

Son visage est toujours arrondi par l'enfance, ses traits doux et jeunes. Quelques rares tâches de rousseurs parsèment son nez et ses joues, quoiqu'il faille s'approcher pour les voir distinctement, puisqu'elles se fondent aisément dans la pâleur de sa peau. Souvent souligné par les cernes parce qu'elle ne dort pas beaucoup, ses yeux gris sont gracieusement tirés dans une forme en amande.

La couleur de ses yeux, ça aussi, c'est un sujet qui interroge. On a l'impression qu'elle change selon la lumière, s'embrume, noircit ou s'éclaircit selon les jours. On les dit gris, mais on ne sait pas s'ils le sont réellement. Quoiqu'il en soit, c'est son regard qui marque le plus : sa façon de voir les choses, de les observer, n'a rien à voir avec celle d'un autre enfant. Meiga observe comme si elle voyait plus, comme si elle cherchait des indices à une question qu'elle seule se pose. Il déstabilise, met mal à l'aise.

Meiga est une enfant très douce, et cela se repère dans sa gestuelle. En effet, sa voix a un ton tendre et ses gestes sont toujours très apaisés (et apaisants), même si très légers. Lorsqu'on la connait et qu'on s'habitue à elle, son attitude a un effet bien plus rassurant que dérangeant, comme c'est le cas avec les inconnus.

Caractère

Meiga est une enfant discrète. Très silencieuse, on a tendance à ne pas la remarquer, à ne pas se rendre compte qu'elle est dans la même pièce que nous. Ce n'est pas fait exprès, c'est simplement sa façon d'être, mais c'est à cause de cela qu'on l'a souvent qualifiée de timide, qu'on lui a dit qu'elle manquait de confiance, de présence. Meiga ne pense pas que ce soit le cas. Elle se sent en accord avec qui elle est. Mais ça, les autres ne veulent jamais l'entendre.

Être écoutée, c'est le plus grand désir de Meiga. Elle qui n'a jamais été le centre de préoccupation de son entourage, elle aimerait beaucoup avoir quelqu'un avec qui elle peut s'entendre et se confier, parler jusqu'à ne plus avoir de souffle sans qu'on ne se lasse de sa voix ou de ses mots. Mais ça, c'est plus une fantaisie qu'un espoir. Elle se dit que ça ne se réalisera jamais, c'est ce qu'on lui a toujours prouvé.

Meiga ne parle pas beaucoup. Elle ne fait pas de bruit en général, ce qui fait qu'on ne voit aucun problème à la comparer à un fantôme. C'est l'impression qu'elle donne. D'ailleurs, elle met très vite les autres mal au l'aise, fait exprès ou pas. À vrai dire pour elle, c'est presque devenu un jeu. Quitte à ce que les autres la remarquent, autant qu'ils se souviennent d'elle. Souvent, on l'a qualifiée comme l'enfant « bizarre », celle qui n'est pas occupée à courir partout lors de la récréation, celle qui ne hurle pas à la mort à la moindre égratignure, celle qui ne sourit pas.

Très très très spirituelle, Meiga croit au destin, aux esprits, à une forme de volonté de l'univers. Selon elle, tout à un sens et une utilité, sans quoi il n'y aurait pas de vie du tout. C'est cela qui explique son manque de peur, d'angoisse : Meiga ne craint rien du futur, parce que ce qui arrivera ne pourrait de toute manière pas être changé. Et à la place de rendre la vie ennuyante, ça la rend rassurante et ça permet à la fillette d'explorer le monde sans aucune anxiété, avec une confiance inébranlable en qui elle est et qui elle est censée être.

Susceptible, perfectionniste, déterminée. Ce n'est pas parce qu'elle sait que son chemin est tout tracé que Meiga ne va pas se débattre pour avoir ce qu'elle veut, quand elle veut quelque chose. Lors d'une activité, Meiga se donne à fond ou pas du tout. Et puisqu'elle déteste l'échec, alors elle fait en sorte de réussir brillamment, au prix de dormir moins ou de passer tout son temps dessus jusqu'à en être dégoûtée. Le monde a l'air parfait autour d'elle ; elle refuse de créer quelque chose qui ne soit pas à son image.

Finalement, Meiga est quelqu'un de très généreux. C'est ce qui surprend le plus, parce qu'on la pense facilement insensible. On soupçonne rapidement un pseudo manque d'empathie ou bien une indifférence totale par rapport aux autres. Ce n'est pas le cas, en fait elle est surtout très méfiante. Mais une fois apprivoisée, elle devient fièrement loyale, attentive au bien être de ses proches et très altruiste avec eux. Il suffit juste d'essayer de la connaître un peu.

Synesthésie

Meiga est synesthésique, c'est à dire que certains de ses sens sont associés. Pour elle, cela passe beaucoup par le toucher, et c'est pour cela qu'elle traduira beaucoup ce qu'elle ressent par une matière ou une texture spéciale, ce qui surprend beaucoup et mène aussi à pas mal d'incompréhensions.

Famille

Parents — Sofia et Joan Doallo
Meiga a toujours su qu'elle n'était pas la préférée de ses parents. Parce que oui, ils avaient des préférés, peut-être que c'est parce qu'ils étaient une famille de sept enfants et qu'il fallait bien choisir, au bout d'un moment. Peut-être que les derniers étaient toujours les préférés et les premiers les favoris et que, Meiga, parfaitement au milieu de sa fratrie, n'avait plus aucun titre à elle.
Quoiqu'il en soit, elle ne s'est jamais sentie proche d'eux. Ils étaient là pour la nourrir, la réconforter lors d'un cauchemar, l'écouter parler de temps en temps, mais ce n'était que par nécessité. Elle savait qu'elle n'avait rien à leur dire, elle avait même déjà prévu qu'une fois assez grande elle s'en irait loin d'eux. Pas qu'ils étaient malveillants ou méchants, mais ils lui coûtaient bien trop d'énergie.

Grande sœur — Andréa Doallo, 16 ans
La plus grande, la première, l'enfant modèle. Andréa était gentille avec tout le monde, ou au moins elle avait l'air d'essayer. Comme avec ses parents, Meiga n'était pas proche d'elle. C'était même rare qu'elles échangent plus de deux mots par jour, d'abord parce qu'elles ne se croisaient pas beaucoup, mais aussi parce qu'elles n'avaient rien à partager.

Grands frères — Matéo, 14 ans, et Ezequiel, mort à 10 ans (en aurait 12)
Mateo était aussi méchant que Ezequiel était adorable. Cette simple phrase résume toute la relation entre les deux frères, puis celle qu'avait Meiga avec eux. Mateo adorait embêter à la fois Ezequiel et Meiga dès qu'il était à la maison, parfois plus violemment que d'autres fois. Quoiqu'il en soit, ça n'avait rien d'agréable et Meiga le détestait pour ça. Le seul qui faisait attention à son existence était celui qui la harcelait ; elle aurait préféré qu'il suive l'exemple des autres. Et Ezequiel... elle prenait soin de l'éviter, comme lui le faisait avec elle. Mieux valait qu'ils ne cherchent pas à s'allier, au cas où Mateo verrait ça comme une provocation et s'acharne plus encore sur eux deux. Mais au fond, il a toujours été celui que Meiga préférait.

Petit frère — Eneko Doallo, 7 ans
Eneko est né juste après Meiga, laissant peu de temps entre les deux. Elle l'a compris comme une volonté de la remplacer rapidement, de la noyer dans la foule des autres enfants. Comme Eneko a bien trop vite volé toutes ses occasions de recevoir de l'attention, comme il était bien plus bruyant et dynamique qu'elle, elle l'a décidé très vite. Cette fois, ce n'est pas Eneko qui l'ignorait ; c'est elle qui a pris la décision de ne pas prendre en compte son existence plus que ça, histoire de ne pas alimenter sa jalousie.

Petites sœurs — Axelle, 6 ans, et Nayra Doallo, 4 ans
Meiga détestait Axelle presque autant que Mateo. Il faut dire que celle-ci prenait beaucoup exemple sur ce frère là et lui ressemblait en tous points. Mais contrairement à Mateo, avec Axelle Meiga n'avait pas peur de rétorquer. Après tout, elle était plus grande. Elle avait le droit.
Nayra est la petite dernière de la famille, une nouvelle qui a énormément soulagé Meiga. Leurs prénoms se ressemblaient, c'est peut-être pour ça que Meiga a décidé qu'elle l'aimerait bien. Malheureusement, elle n'a pas eu le temps de se rapprocher beaucoup d'elle, puisque la crise est arrivée et est venue gâcher ses plans.

Relations

Lunares
Si vous demandez à Meiga, elle répondra que Lunares est sa meilleure amie. Mais Lunares, pour Meiga, c'est même plus que ça. C'est un tout, à la fois une mère, une grande sœur, une amie... Lunares est tout ce que Meiga n'a pas eu chez elle. Elle la connaît depuis pratiquement toujours, alors il a été tout naturel que la petite sorcière rejoigne la grande au moment de la crise à Haut.

Aleskei
Elle l'a rencontré via Serge Paillard, ami de ses parents. En passant du temps à la ferme, elle est tombée sur ce garçon qui aimait les chevaux et s'est dit qu'elle l'appréciait. À force de l'espionner, elle a finit par être remarquée. Ils sont devenus amis ensuite. Encore aujourd'hui, Meiga se rend souvent à la ferme pour lui rendre visite et il lui offre des œufs à ramener chez Lunares.

Lune
Meiga a eu du mal à se faire à la présence de Lune. Elle était terrifiée à l'idée qu'elle remplace sa place auprès de Lunares, qu'elle l'éclipse et qu'elle finisse oubliée. Alors, au départ, elle agissait de la même manière que chez elle : elle refusait son existence en l'ignorant. Mais avec le temps, Meiga s'est bien rendue compte que chez Lunares, on ne fonctionnait pas comme chez elle. Elle a finit par accepter Lune et même developper un semblant d'amitié avec elle, même si à ses yeux on n'en est pas encore là.

Liam
Liam est nouveau. En l'observant, Meiga le décrit comme rugueux. Comme ce qu'elle ressent lorsqu'elle touche quelque chose de rugueux, elle ne sait pas quoi penser de lui, se méfie sans être totalement dans l'opposition. Ce qui est sûr, c'est qu'elle ne lui fait pas du tout confiance. Et n'est pas vraiment ravie de sa présence chez Lunares. En plus, c'est un garçon...

Histoire

Meiga voit le jour dans une ville qui n'est pas Haut. Elle est déjà la quatrième enfant de sa famille et ressemble en beaucoup de points à sa soeur et ses frères : tous roux, le teint pâle, on repère aisément le lien de parenté. Mais juste après sa naissance, voilà que sa mère attend un nouvel enfant. Eneko arrive un peu plus de neuf mois plus tard, ne laissant que peu de place à Meiga en tant que plus jeune. Éclipsée, c'est l'impression qu'elle a en y repensant. Remplacée.

À ses trois ans, la grande famille déménage à Haut. Pour Meiga, c'est le premier déménagement. Pour les plus grands, c'est déjà le troisième. Mais étonnement, ce sera le dernier dans les deux cas, en tous cas pour une longue durée. En même temps, Axelle voit le jour.

L'école commence pour Meiga. Ce n'est pas si différent qu'à la maison : beaucoup de bruit, beaucoup d'enfants, pas très agréable. Elle ne se fait pas remarquer, exactement comme elle sait déjà si bien le faire chez elle. Meiga est une enfant fantôme, qui se laisse oublier.

Ennuyée, c'est quelques années plus tard qu'elle décide par elle-même d'apprendre à lire, seule. Cette volonté lui attire les foudres de son grand frère, Mateo. Celui-ci embête déjà beaucoup Ezequiel, mais jusque là il ne se préoccupait de Meiga. Ce changement intrigue cette dernière ; et l'embête beaucoup également. Elle découvre qu'elle n'aime pas du tout être remarquée et mise au centre de l'attention. Pour ne pas se trouver plus que ça au devant de la scène, elle ne bronche pas.

Quand Meiga ne s'entraîne pas à lire, elle ramasse des herbes. Elle en fait des bouquets ou bien des « potions magiques » qu'elle emmène à la ferme de Serge Paillard pour faire goûter aux poules. Là-bas, elle rencontre Aleksei, de qui elle se rapproche peu à peu. En parallèle, elle devient amie avec Lunares. Les deux resteront ces deux seuls amis pour des années ; peu importe qu'ils soient beaucoup plus vieux, elle les trouve plus gentils que les autres de son âge. Et eux, au moins, ils la remarquent et s'intéressent à elle.

Et soudain, les Specials apparaissent.

Meiga est très curieuse face au phénomène. Elle espère être liée, elle aussi. Peu importe si ça provoque sa mort, elle voudrait bien ressentir une connexion aussi solide avec un autre être vivant, au moins quelques minutes.

Mais à sa place, c'est son frère Ezequiel qui se lie. Son animal est une biche et sème la panique dans toute la famille. Et comme l'évènement arrive en public et qu'il attire l'attention et que la crise est encore correctement gérée, Ezequiel est tué dans les minutes qui suivent. Meiga n'est pas là pour assister à sa mort, mais on la lui raconte. Elle fait des cauchemars de son grand frère qui baigne dans une mare de sang.

Ni une, ni deux, les Doallo décident de partir. Quitter cette ville maudite. Ils décident de rejoindre la famille paternelle installée au Portugal.

Dans la frénésie du départ, ils ne remarquent pas qu'ils partent sans Meiga, qui voulait dire au revoir à ses amis.

Voyant la maison vide, la voiture disparue et sa famille partie, Meiga comprend ce qu'il s'est passé. Elle soupire et se dit qu'elle aurait du s'en douter. Évidemment que ça allait être elle, la gamine oubliée dans la ville la plus dangereuse de France.

Elle retourne donc chez Lunares, qui l'accueille sans problème.

Meiga fait ses réserves de livres. Les jours passent et elle reste plongée dans ses romans jusqu'au jour où Lune arrive, venant perturber son équilibre. Elle l'ignore, mais sait bien que ça ne supprime passa présence. Finalement, elle finit par l'accepter et même discuter avec elle, et le quotidien reprend ses habitudes.

Jusqu'au jour où Liam arrive à son tour et voilà qu'il faut tout rééquilibrer à nouveau.

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