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UNIVERSITÉ DE HANOI

DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS

LES PROBLÈMES RÉCURRENTS DANS

LA TRADUCTION

MÉMOIRE DE FIN D ÉTUDES

Sous la direction de : M. Tr§n Vn Công

Réalisé par : Doãn ThË Thuó Linh

Classe : 2p - 03

HANOI MAI 2007

REMERCIEMENTS

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Monsieur Tr§n Vn Công qui, malgré ses préoccupations, m a apporté une aide précieuse dans la recherche de la documentation et des renseignements concrets pour l achèvement de ce mémoire.

Mes reconnaissances viennent également à tous les professeurs et les enseignants du Département de français pour les connaissances qu ils m ont fournies au cours de mes années universitaires, notamment Messieurs °Ýng Công Minh, NguyÅn Vn Th¯ng, NguyÅn Vn Nhân et Mesdames NguyÅn Cúc Ph°¡ng, Tr§n ThË Ph°¡ng Th£o.

TABLES DES MATIERES :

INTRODUCTION

DEVELOPPEMENT

II.1. Définition de la traduction

II.2. Qu est ce qu une traduction réussie ?

II.3. Les problèmes récurrents et les causes

Problèmes dans la compréhension du texte source

Problèmes des termes spécifiques

Insuffisance des connaissances socioculturelles

II.4. Les conséquences

Le non - sens

Le faux - sens

Le contresens

Le solécisme

Les autres conséquences

II.5. Les solutions proposées

Les critères d'une bonne traduction

Les procédées de traduction à suivre dans l'acte traduisant

CONCLUSION

INTRODUCTION

La communication entre les peuples constitue depuis toujours un levier pour le développement, notamment dans le contexte de l'intégration mondiale actuel. En effet, les échanges multiformes entre les pays contribuent largement à améliorer la vie des populations. C'est la raison pour laquelle le Vietnam prête ces dernières années une attention particulière à la politique d'ouverture. Les étrangers sont donc invités et encouragés à prendre part à presque tous les secteurs : économie, culture, éducation, tourisme, arts ... et les liens entre le pays et les partenaires internationaux se reserrent de jour en jour.

Sur le plan historique, la France et le Vietnam entretiennent depuis longtemps des relations aussi étroites que variées. De plus, notre pays est un membre de la Francophonie. Les échanges entre les deux pays connaissent un développement rapide et les diplômés francophones peuvent espérer trouver un emploi non seulement dans les organismes d'Etat, les organisations non gouvernementales mais aussi dans les entreprises vietnamiennes, françaises ou mixtes. En tant qu'intermédiaires, les interprètes et les traducteurs jouent un rôle de plus en plus important dans ce partenariat.

Cependant, ce n'est pas évident de devenir interprète ou traducteur compétent. Nous, les apprentis traducteurs, nous heurtons à nombre de difficultés au cours de l'apprentissage de cette matière. Il nous arrive très souvent de faire des fautes de traduction quoi que nous ayons acquis des connaissances linguistiques au cours des 4 années universitaires. Cela dit, la traduction n'est pas aussi simple qu'on le pense souvent. Elle exige des étudiants qu'ils maîtrisent des techniques particulières mais aussi des connaissances extralinguistiques. Ceux qui en sont privés rencontrent souvent des problèmes en traduisant des documents du vietnamien vers le français et vice versa. Les obstacles sont nombreux, répétitifs et deviennent même récurrents chez un grand nombre de futurs traducteurs. Ils se présentent dans toutes les procédures de traduction : de la compréhension du texte source à la production du texte cible. Faux-sens, contre-sens, sous-traduction, hors-sujet, non respect du style... telles sont les fautes très fréquentes commises par les étudiants. A cela s'ajoute le manque de connaissances de base et spécifiques indispensables au succès d'une traduction. Le dernier facteur et non des moindres, la différence culturelle et civilisationnelle qui empêche les étudiants de bien comprendre le texte source et qui aboutit à une mauvaise interprétation et, par conséquent, à une mauvaise traduction.

Alors, comment faire pour obtenir une traduction à la fois claire et fidèle au vouloir-dire de l'auteur ? Une bonne réponse à cette question serait, à notre avis, un des moyens pour résoudre les problèmes récurrents dans l'acte traduisant chez les apprentis traducteurs.

Notre mémoire de fin d'études a pour sujet "LES PROBLEMES RECURRENTS DANS LA TRADUCTION". Il sera divisé en 3 parties: après avoir présenté les définitions de la traduction et les critères d'une traduction réussie, nous entrerons dans l'analyse des problèmes en donnant des exemples d'appui notamment tirés des documents que nous ont fournis les professeurs pendant les cours de traduction à l'Université. Les solutions seront proposées dans la partie suivante.

Nous souhaitons que ces recherches nous aident à mieux discerner les fautes fréquentes pour les éviter dans la pratique de la traduction.

DÉVELOPPEMENT

II.1. Définition de la traduction :

Depuis des siècles, les meilleurs esprits n'ont pas hésité à proclamer que la traduction constituait en soi une impossibilité.

Cervantès, en Espagne, compare la traduction à un tapis mis à l'envers : « Tous les motifs sont là, mais rien de leur beauté n'est perceptible ».

En Allemagne, Humboldt (un des traducteurs les plus connus), proclame : « Toute traduction me paraît incontestablement une tentative de résoudre une tâche irréalisable » et Schlegel « La traduction est un duel à mort où périt inévitablement celui qui traduit ou celui qui est traduit ».

N'est-ce pas la réalité qui décide : La traduction existe et se développe de siècle en siècle. En fait, si on se concentre sur les critiques adressées à la traduction, on s'aperçoit qu'elles visent la mauvaise traduction, les mauvais traducteurs. « Et pourtant on traduit ! » - a affirmé Galilée.

Au juste, c'est quoi la traduction ? Nous devons nous rappeler que, parler de la traduction, c'est parler du besoin de communication inter linguistique et interculturelle, et selon les pays et les temps, la traduction peut désigner des opérations très différentes.

Il existe maintes définitions de la traduction. Mais celle de Robert nous convient le plus :

Traduire c'est le fait que ce qui était énoncé dans une langue le soit dans une autre, en tendant à l'équivalence sémantique et expressive des deux énoncés.

La traduction est un acte de communication dont l'objectif est d'assurer l'intercompréhension des locuteurs de langue et de cultures différentes. Un acte de communication correspond à la transmission d'un message.

En fait, la traduction est un cas particulier de la communication linguistique parce que si l'on se réfère au schéma de la communication de Jakobson (penseur russe, un des linguistiques les plus influents du XXè siècle), l'opération traduisante trouve son origine dans la défaillance d'un des facteurs constitutifs du procès linguistique. Cette défaillance est à l'origine de l'ignorance par le destinataire du code du destinateur. Elle rend le message inopérant.

L'intervention du traducteur est destinée à restaurer cette opérativité. Le rôle du traducteur est de transposer le message du code de la langue du destinateur dans celui de la langue du destinataire. Grâce à ce changement, le message peut de nouveau atteindre son but.

II.2. Qu'est-ce qu'une traduction réussie ?

Faut - il "coller" le plus possible au texte source, la langue utilisée doit - elle être identique à celle d'un natif?

Une bonne traduction est un texte tellement bien formulé que mêmes les natifs ne peuvent pas savoir qu'il s'agit d'une traduction. Il doit avoir l'impression de lire un texte écrit par un natif. La production d'un texte de qualité constitue une difficulté des traducteurs. Il faut beaucoup de patience et dans la plupart des cas bien connaître la culture du pays de la langue d'origine.

Une traduction réussie est bien plus qu'une traduction correcte. Chaque texte possède son propre style, sa propre finalité et son propre public cible. En fait, si un lecteur intelligent et critique pense qu'il lit la version originale, et surtout qu'il a l'impression que le passage donné ne pourrait exister que dans la langue qu'il lit, il s'agit d'une traduction réussie. Autrement dit, si un passage semble intraduisible alors qu'en vérité il a été traduit d'une autre langue, que demander de plus ?

Pour obtenir une traduction intelligente, sensible, il exige non seulement les connaissances acquises à l'école mais encore les connaissances sociales et culturelles. Chaque texte, lors de sa production, porte en soi tous les éléments temporels de l'époque et géographiques de la région. Un traducteur réussi est celui qui sait bien transmettre tous ces éléments en langue cible, et ses lecteurs peuvent goûter le saveur de cette époque, de cette région en lisant le texte arrivé.

En bref, une traduction réussie, ou bien une bonne traduction doit être exclue de toutes fautes grammaticales et lexicales ; bien compréhensibles, c'est-à-dire claires et convient aux mentalités des lecteurs. Le contexte socioculturel est réexprimé en sorte que le public destinataire a l'impression de lire un texte original.

Admettons qu'il n'est pas facile de procéder à une traduction réussie, mais en analysant des problèmes qui empêchent de le faire, nous croyons y parvenir plus tard.

II.3. Les problèmes récurrents et les causes :

Puisque l'opération traduisant est un acte méticuleux, chaque négligence peut provoquer de nombreuses conséquences. Il n'est pas sûr que vous traduisiez bien en maîtrisant des connaissances lexicales et syntaxiques de la langue étrangère. Les difficultés sont maintes, et nous en citerons quelques unes afin de proposer des solutions. Résoudre des problèmes dans la traduction est depuis toujours un des critères distinctifs entre un apprenti et un traducteur professionnel.

II.3.a. Problèmes dans la compréhension du texte source :

L'observation globale du texte

Comme nous l'avons dit dans la partie précédente, la traduction doit transmettre au lecteur ce que l'auteur du texte source veut dire, ou bien le vouloir dire de l'auteur. Mais ce travail n'est pas toujours facile.

Pour arriver à apporter au lecteur le vouloir dire de l'auteur, le traducteur doit tout d'abord bien comprendre l'idée du texte qui n'est pas toujours explicite. Une imprudence cause parfois l'incompréhension comme dans les exemples suivants :

Exemple 1 : Le ministre de l'Education nationale vient de consacrer l'ouverture d'un nouveau chantier dédié aux technologies de l'information et de la communication.

(Le portrait Société de l'information, www.internet.gouv.fr 11-07-2006)

Les étudiants qui ne réfléchissent pas peuvent traduire cette phrase comme suit :

(Les phrases mal traduites sont procédées par le signe « * »)

* BÙ tr°ßng bÙ Giáo dåc Pháp vëa cho thành l­p x°ßng s£n xu¥t chuyên vÁ l)nh vñc công nghÇ thông tin và truyÁn thông.

Normalement, le mot « chantier » porte le sens du « lieu où s effectue la construction ou la démolition d un ouvrage, d un bâtiment » = « công tr°Ýng, x°ßng s£n xu¥t » en vietnamien. Mais en lisant la suite de ce texte, on ne trouve aucune présence concrète « d un lieu où s'effectue la construction » comme dans la définition.

Un traducteur expérimenté ne traduit pas l'énoncé de cette façon. Grâce à une vue globale du texte, il trouvera facilement le sens exact du mot « chantier » à travers la phrase qui suit : « Un plan de développement des technologies de l'information appliquées à l'éducation est donc organisé autour d'un triple pôle ».

Alors, « chantier » signifie dans ce cas « un plan (de développement) ». L'étudiant peut trouver la solution convenable :

« BÙ tr°ßng bÙ Giáo dåc Pháp vëa °a ra mÙt k¿ ho¡ch nh±m phát triÃn công nghÇ thông tin và truyÁn thông ».

Exemple 2 : Voici le titre d un document :

« Protocole de Kyoto Quand le tiers-monde s y met... »

(Isabelle Cuchet, Courrier International 18-11-2002)

Le titre est souvent le porte-parole du document. Pourtant, ce n'est pas le cas. À travers le « protocole de Kyoto », on sait seulement que son thème concerne l'environnement. Alors, comment traduit-on « quand le tiers-monde s'y met ». Il se met à quoi ? Que remplace le pronom complément d'objet « y » ? Si le traducteur ne dispose pas de temps pour le chercher dans le contenu du texte, il va facilement transformer le titre en vietnamien comme « NghË Ënh th° Kyoto Khi các n°Ûc thé 3 ß ó... ».

Une traduction peu compréhensible, obscure et comporte même un faux-sens.

Il faut donc trouver l idée cachée dans le contexte.

En analysant les phrases suivantes, nous pouvons deviner le contexte :

« En 1997, le protocole de Kyoto lançait un mouvement mondial en faveur de la lutte contre le réchauffement. Après le combat contre les pluies acides et celui contre les chlorofluorocarbures (CFC), les gouvernements du monde entier se mettaient d'accord pour sauver la planète d'un dérèglement du climat ».

Alors, ils se mettent d'accord pour sauver la planète d'un dérèglement du climat.

+ « Y » dans le titre signifie « au sauvetage à la planète d'un dérèglement du climat ». (B£o vÁ Trái ¥t khÏi khí h­u b¥t th°Ýng)

« La déclaration finale de la conférence, signée le 1er novembre, ne contient aucun engagement pour les pays en voie de développement. Elle se contente de dire que « chaque pays en voie de développement devra développer la stratégie qu il estime appropriée pour réduire ses émissions » ».

+ « Le tiers-monde » égale « les pays en voie de développement » (Các n°Ûc ang phát triÃn).

Nous avons donc la version suivante :

« NghË Ënh th° Kyoto Khi các n°Ûc ang phát triÃn Óng thu­n b£o vÇ Trái ¥t. »

Il faut donc lire tout le document à traduire avant d entamer la traduction.

L analyse de la structure grammaticale

Une vue globale du texte est nécessaire mais insuffisante. Si dans une maison, la charpente est la partie la plus importante, une phrase ne peut être construite sans la grammaire. C'est pourquoi une bonne compréhension d'une phrase exige toujours la maîtrise de la grammaire de la langue source. Chaque langue possède des structures différentes et cause beaucoup de difficultés pour les traducteurs. En effet, les éléments dans un énoncé français ne sont pas placés dans le même ordre que dans la langue vietnamienne.

Les structures grammaticales constituent des pièges pour les apprentis traducteurs. Observons ces exemples :

Exemple 1 : Le choix d un immeuble aussi illustre que celui dans lequel nous nous trouvons s est peu à peu imposé : symbole de l architecture art-déco ; bâti de 1907 à 1928, comme ses mûrs en attestent.

* Sñ lña chÍn mÙt toà nhà thu­n lãi b±ng toà mà chúng ta th¥y ngày càng ít c§n thi¿t: là biÃu t°ãng cça ki¿n trúc nghÇ thu­t trang trí, °ãc xây dñng të 1907 ¿n 1928, nh° nhïng béc t°Ýng làm chéng cho iÁu ó.

C est la structure complexe de la phrase qui cause l incompréhension au traducteur. Négligent, il ne peut pas découvrir que le groupe «un immeuble aussi illustre que celui dans lequel nous nous trouvons » est simplement le complément du nom « le choix », et « s'est peu à peu imposé » est le verbe du sujet « le choix », mais non le complément du verbe «se trouver ».

De plus, « peu à peu » n'est pas le contraire de « de plus en plus ». Alors, l'étudiant se trompe en le traduisant par « ngày càng ít ».

Une solution adéquate :

C§n thi¿t ph£i lña chÍn mÙt Ëa iÃm thu­n lãi nh° toà nhà này : biÃu t°ãng cça ki¿n trúc nghÇ thu­t trang trí °ãc thà hiÇn rõ qua nhïng béc t°Ýng °ãc xây të 1907 ¿n 1928.

Exemple2 :

Bref, il est loin le temps où l Alliance française était la seule à assumer le dialogue des cultures : puisse cette heureuse anticipation donner tout son sens à la fraternité qui nous unit.

Version 1 * : Tóm l¡i, còn lâu nïa Alliance mÛi là trung tâm duy nh¥t £m °¡ng trách nhiÇm Ñi tho¡i giïa các nÁn vn hoá : có thà sñ mß §u tÑt ¹p này mang l¡i ý ngh)a cho tình hïu nghË g¯n k¿t chúng ta.

Version 2 :* Tóm l¡i, ã të lâu Alliance ã là trung tâm duy nh¥t £m nhiÇm Ñi tho¡i giïa các nÁn vn hoá

La première difficulté représente dans « il est loin le temps où». Cette expression ne peut pas être égale à « Còn lâu nïa » et « ã të lâu ». Parce que « Còn lâu nïa » exprime l action dans la future tandis que le verbe est conjugué au temps imparfait (était). Et « ã të lâu » porte le sens en français « Ça fait longtemps », « il y a longtemps ».

En réalité, « il est loin le temps où » exprime une action ou un événement dans le passé, et qui n a plus lieu actuellement. Et son équivalence en vietnamien sera sans doute « ã xa rÓi ».

Quant à la deuxième proposition, il arrive que le traducteur traduit tous les mots sans rien comprendre comme dans l'exemple. Le problème est que l'ordre de la phrase est inversé : C'est le verbe « pouvoir » conjugué au mode subjonctif qui commence. Alors, le traducteur se trompe facilement en pensant que ce verbe appartient à la 1ère proposition. En fait, en maîtrisant bien la grammaire, on trouve toute de suite que l'inversion dans ce cas exprime un souhait, et que le verbe « pouvoir » est accordé au sujet « cette heureuse anticipation ».

La phrase est donc traduite comme suit :

V­y là ã xa rÓi cái thÝi Alliance còn là trung tâm duy nh¥t £m nhiÇm vai trò Ñi tho¡i giïa các nÁn vn hoá. Hi vÍng r±ng sñ mß §u tÑt ¹p này (có thÃ) góp ph§n làm cho tình hïu nghË giïa hai n°Ûc chúng ta có ý ngh)a h¡n. »

(«Có thà » est éventuel, on peut le supprimer dans ce cas).

Je viens de citer des exemples où la mauvaise compréhension est causée par la différence entre les structures grammaticales de la langue cible et celle de la langue source. Pourtant, il n est pas impossible que cette faute n ait pas lieu quand le traducteur traite le texte de sa langue maternelle. Parfois, les Vietnamiens ne comprennent pas ce qu une phrase vietnamienne veut dire. Par exemple :

Exemple 3 :

« Mô hình nhà tr°Ýng hiÇn ¡i ph£i tÕ chéc d¡y hÍc vÛi nhïng ph°¡ng pháp tiên ti¿n

* « Le modèle de l école moderne devrait organiser des enseignements avec les méthodes modernes. »

« TÕ chéc » (organiser) est un verbe transitif, et il ne s emploie pas avec le sujet « mô hình » (modèle). Nous devons comprendre que c est « nhà tr°Ýng » (l école les dirigeants de l école) qui est le vrai sujet du verbe « organiser ».

D ailleurs, il sera plus correcte de remplacer la proposition « avec » par « selon ».

On a donc la solution suivante :

« Les écoles devraient mettre en place le modèle d'enseignement basé sur les méthodes modernes ».

Par conséquent, connaître tous les mots d'une phrase ne signifie pas comprendre celle-ci. Si le traducteur - ou le lecteur dans ce cas ne peut déterminer les relations entre les éléments, ni reconnaître la relation entre le verbe et le sujet, il ne peut pas savoir ce que l'auteur veut dire et ne pourra jamais traduire correctement la phrase.

Dans la partie suivante, nous découvrons une autre faute fréquente chez les apprentis traducteurs.

Les mots de sens proches

Au cours de la traduction, nous trouvons qu il existe des mots français qui peuvent être traduits de la même façon en vietnamien. Par exemple :

Discours/ Intervention -> Bài phát biÃu/ diÅn vn

Illégal/ illicite -> B¥t hãp pháp

Gagner du terrain/ propager -> lan tràn

Par contre, beaucoup d autres mots semblent être synonymes mais portent des nuances différentes, ce qui est parfois négligé par les traducteurs. Regardons les exemples suivants :

TÕng thÑng Nga và phu nhân ã ¿n ViÇt nam sáng nay.

*L arrivée ce matin du président de la Russie et sa femme.

->Une meilleure solution : L arrivée ce matin du président de la Russie et de son épouse.

Normalement, pour faciliter la compréhension, le traducteur détermine toute de suite que «phu nhân » (épouse) est égale à « vã » = « femme ». Mais il oublie que le mot « phu nhân » est beaucoup plus soutenu et officiel que « vã ». Il en est de même pour cet exemple :

Quân £o chính ã chi¿m nhà riêng cça Thç t°Ûng.

*Les putshistes ont encerclé la maison du premier ministre.

-> Les putshistes ont encerclé la résidence du premier ministre.

Exemple 2 :

SÑ ng°Ýi th¥t nghiÇp ngày mÙt tng ß các n°Ûc ang phát triÃn

Vui lòng à l¡i sÑ iÇn tho¡i.

«SÑ » est à la fois « numéro » et « nombre ». Lequel choisissons - nous ?

La langue française utilise deux mots proches : nombre et numéro, pour désigner des notions voisines. Le « numéro » désigne souvent un code représenté par des chiffres (numéro de téléphone, jeton de loto...), il suggère l'idée d une suite ordonnée d'éléments. Le « nombre », quant à lui, induit plutôt l'idée de quantité. En analysant bien les phrases, on ne peut pas se tromper entre ces deux mots « sÑ » en vietnamien. Les traductions sont les suivantes :

Le nombre de chômeurs dans les pays en développement augmente peu à peu.

Veuillez laisser votre numéro de téléphone.

Un autre cas qui pose souvent problèmes aux étrangers dans l'apprentissage du français, c'est l'emploie des deux mots émigrant et émigré.

En fait, ces deux mots ont le même sens dans le vietnamien : dân di c°. Mais s ils sont tous identiques, les deux mots ne peuvent pas exister tous les deux jusqu à aujourd hui. Est ce qu on peut utiliser ces mots là dans les phrases suivantes :

- Khu phÑ này chç y¿u là dân di c°.

- Chi¿c thuyÁn chß dân di c° ã chìm êm qua.

Selon « le Robert des difficultés du français », émigrant est celui qui quitte son pays pour aller gagner sa vie dans un autre ou y chercher un refuge politique. Emigré est celui qui est installé dans le pays d accueil. Alors on peut traduire ces phrases ci-dessus comme suit :

- Dans ce quartier habitent des émigrés pour la plupart.

- Le bateau transportant des émigrants a échoué hier soir.

Les mots polysémiques :

Nous venons d'analyser les fautes fréquentes dues à la confusion par les synonymes. En continuant le thème, nous abordons un autre problème que rencontrent souvent les apprentis traducteurs : la traduction des mots polysémiques. A la différence du vietnamien, le français se distingue par beaucoup de mots polysémiques. Le sens des mots français n'est pas toujours stable, mais variable selon le contexte. Pour comprendre l'idée de l'auteur, nous ne pouvons pas être dépendant d'un seul sens d'un mot, mais connaître toutes ses significations possibles. Avec la même orthographe, un mot peut être traduit de différentes façons selon les contextes.

Exemple 1 : Le verbe « courir » dans la phrase :

Pierre court chez le boucher et achète des saucisses.

-> Pierre ch¡y ¿n cía hàng thËt và mua xúc xích.

Le même verbe a d autres sens dans les cas suivants :

Ces derniers temps, il ne court plus la fille des Fontaine.

Ce qui était arrivé à Joseph était couru d avance, il ne fallait pas s en étonner. (Duras)

Tu dois tout faire pour courir après le prix.

Ça court les rues. (locution)

« Courir » est connu avec le sens « aller vite » = « ch¡y » en vietnamien. Mais il sera inapproprié si vous traduisez comme tel :

*Anh ta không ch¡y cô con gái nhà Fontaine nïa.

*iÁu x£y ¿n vÛi Joseph ã ch¡y të tr°Ûc, không °ãc b¥t ngÝ.

*C­u ph£i làm t¥t c£ Ã ch¡y sau gi£i th°ßng.

*iÁu ó ch¡y nhïng con °Ýng.

L inexactitude de la traduction de ces phrases est du au fait que le traducteur ne connaît que le sens « ch¡y » du verbe « courir », tandis que ce verbe,comme beaucoup d'autres, a plusieurs sens. En consultant le dictionnaire Robert, nous trouvons que :

Courir quelqu'un = fréquenter assidûment

Etre couru d'avance = prévu

Courir après quelque chose = essayer de l'obtenir

Courir les rues = banal

Nous obtenons donc les traductions suivantes :

Anh ta không hay lui tÛi thm cô con gái nhà Fontaine nïa.

iÁu x£y ¿n vÛi Joseph ã °ãc l°Ýng tr°Ûc, không nên b¥t ngÝ vÁ iÁu ó.

C­u c§n ph£i làm t¥t c£ à có thà ¡t °ãc gi£i th°ßng ó.

NgÛ ng©n !

Exemple 2 :

Continuons avec un verbe polysémique : « tenir »

Nous entendons souvent : « Tiens !/ tenez ! » quand quelqu un veut donner à autrui quelque chose, et lui demande de garder en soi. Les Vietnamiens saisissent ses équivalents « c§m », « n¯m » en vietnamien. Mais si nous ne connaissons que ces équivalents, la conséquence est inévitable : nous ne savons pas ce que l'auteur veut dire dans les situations :

Qu'à cela ne tienne !

Avoir de qui tenir.

Tenez - vous le pour dit !

J'ai tenu bon dans ma résolution.

Il en tient une couche.

L'illogique apparue dès la première phrase si on traduit « tenir » par « c§m ». « Cela » est un sujet générique mais non un être vivant, alors comment tien-il une autre chose ? On va être coincé dans une impasse si on essaie de traduire ce mot selon le sens acquis. En consultant le Robert, on a les traductions des phrases ci-dessus comme suit :

Tenir1 = être important, compter.

iÁu này quan trÍng l¯m ¥y !

Tenir2= mettre au monde

Cha nào con n¥y

Tenir3= avoir la confiance en soi

Hãy cé nói iÁu ó i !

Tenir4= rester ferme dans sa décision

Tôi nh¥t Ënh theo uÕi l­p tr°Ýng cça mình.

Tenir5= être vraiment idiot.

Anh ta th­t là ngÑc !

Alors, il ne faut pas utiliser le sens unique d un mot dans tous les cas ! En apprenant un mot, il est très nécessaire de chercher tous les sens qu'il porte afin de ne pas être bloqué.

II.3.b. Les termes spécifiques :

La traduction terminologique constitue pour nous une des grandes difficultés. Certes, nous devons affirmer que les traducteurs ne peuvent pas être spécialistes dans tous les domaines et connaître tous les mots étrangers, mais lors de la traduction, ils doivent devenir les vrais spécialistes pour que l'exactitude du texte source soit assurée. Dans la limite d'un mini mémoire, nous ne voulons qu'aborder quelques exemples typiques concernant ce problème.

Les termes politiques :

Les actualités diplomatiques sont un des sujets les plus importants dans la presse. C'est pourquoi les problèmes dans la traduction des informations politiques sont mis en avance dans cette partie.

De nombreuses difficultés représentent en la matière.

Prenons comme exemple ces phrases françaises :

Le président de la Chine entame aujourd'hui sa visite officielle au Japon.

Le club de Paris ne tient pas ses promesses sur les aides aux pays pauvres.

Les casques bleus de la FINUL ont quitté le Liban

Et quels sont les problèmes dans les traductions suivantes :

TÕng thÑng Trung QuÑc ã thm Nh­t B£n ngày hôm nay.

Câu l¡c bÙ Paris khôg giï lÝi héa vÁ sñ trã giúp Ñi vÛi các n°Ûc nghèo.

Nhïng chi¿c mi nÓi xanh cça FINUL ã rÝi Libng.

Il suffit de s intéresser un peu à la politique pour savoir que la Chine est sous la direction de Parti Communiste, alors il ne peut exister un « TÕng thÑng ». Comme au Vietnam, le chef de l Etat s appelle « chç tËch n°Ûc ». « TÕng thÑng » ne représente que dans les pays capitalistes.

Quant à la deuxième phrase, « le Club de Paris » n est pas un club concrète comme Club de patin ou Club des écrivains. « Câu l¡c bÙ Paris » est certainement ignoré par beaucoup de lecteurs vietnamiens. En fait, le « club de Paris » est un groupe informel de créanciers publics qui a pour but de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiements de nations endettées. Dans ce cas, l'équivalence du nom de l'organisation en vietnamien est « Nhóm các n°Ûc cho vay » (thuÙc câu l¡c bÙ Paris)

Dans la troisième phrase, est ce que « les casques bleus » sont les outils qui servent à protéger le visage de l homme ? Pas du tout ! En réalité, ils représentent « les soldats ». La métonymie est dans ce cas utilisée si souvent que les Français pensent toute de suite aux « soldats » en entendant « les casques bleus ». D'ailleurs, tous les lecteurs ne connaissent pas la FINUL. La tâche du traducteur est maintenant de l'expliquer aux lecteurs pour faciliter leur compréhension. La FINUL est la « Force Internationale des Nations Unies au Liban ». Alors on peut le traduire : « Ùi quân quÑc t¿ cça Liên Hãp QuÑc t¡i Libng »

On a donc les traductions de ces phrases comme suit :

Hôm nay Chç tËch Trung QuÑc ¿n thm chính théc Nh­t B£n.

Nhóm các n°Ûc cho vay (thuÙc câu l¡c bÙ Paris) không thñc hiÇn nhïng lÝi héa giúp á các n°Ûc nghèo.

Ùi quân quÑc t¿ cça Liên Hãp QuÑc t¡i Li bng ã rÝi khÏi n°Ûc này.

Quant à la traduction du vietnamien vers le français :

Theo thç t°Ûng éc Angela Merken, c§n ph£i b£o vÇ b£n s¯c và truyÁn thÑng cça m×i n°Ûc thành viên.

Tu§n tÛi, ngo¡i tr°ßng Mù Condoleezza Rice s½ ¿n thm các n°Ûc Trung QuÑc, Nh­t B£n, Hàn QuÑc và có thà c£ Nga.

Aucun mot dans ces phrases n est difficile ni inconnu. Normalement, on les traduit comme suit :

*Selon le premier ministre allemand Angela Merken, l'identité et les traditions de chaque Etat membre doivent être protégées.

*La semaine prochaine, le ministre américain des affaires étrangères entamera une tournée en Chine, au Japon, en Corée du Sud et peut-être en Russie.

Les étudiants apprennent souvent que « thç t°Ûng » est l équivalence de « premier ministre », « ngo¡i tr°ßng » « le ministre des affaires étrangères ». Mais ceux qui connaissent un peu plus profondément le français de la politique peut découvrir l erreur : Aux Etat Unis, celui qui assure le poste du « ministre des affaires étrangères » s'appelle « Secrétaire d'Etat ». De même, en Allemagne, il n'y a pas de « premier ministre » mais « chancelier » (ou « chancelière » dans le cas d'une femme comme Angela Merken). On doit donc corriger ces traductions :

Selon la chancelière Angela Merken, l'identité et les traditions de chaque Etat membre doivent être protégées.

La semaine prochaine, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice entamera une tournée en Chine, au Japon, en Corée du Sud et peut-être en Russie. (RFI 15 Octobre 2006)

Ce sont des particularités de chaque pays, et on a intérêt à lire, écouter régulièrement les informations puis apprendre par cœur les textes spécifiques.

Nous voudrions citer d'autres exemples concernant les noms propres :

l'Elysée = résidence officielle du président de la République française (phç tÕng thÑng Pháp)

le grand patron, le propriétaire de l Elysée : TÕng thÑng Pháp

le Pentagone = Ministère de l Armée américaine (bÙ Quân sñ Mù)

le maître de la Maison Blanche = le président américain (TÕng thÑng Mù)

le pays de milles îles = l Indonésie (¥t n°Ûc Indonesia)

le continent noir = l Afrique (châu Phi)

Ce sont les noms propres des personnes ou des unités géographiques qui ne peuvent pas se traduire avec comme seul outil d appui un dictionnaire. Mais grâce à leurs utilisations fréquentes dans les média, nous pouvons les retenir.

Les termes économiques :

Les informations sur l'économie sont une des priorités des lecteurs. Eviter les fautes dans la traduction des termes économiques est donc très important et exige une grande prudence du traducteur. Avec un tel rythme de développement économique, de nouveaux termes en la matière apparaissent. Nous ne citons ici que certains problèmes typiques :

Etudions tout d'abord la définition du mot « Bourse » qui attire une grande attention des Vietnamiens aujourd hui. En français, il existe plusieurs types de « Bourse » :

La Bourse

La Bourse des valeurs

La Bourse de commerce

Ces termes ne présentent aucune grande difficulté à la première vue. On peut simplement traduire en :

ThË tr°Ýng chéng khoán

ThË tr°Ýng chéng khoán giá trË

ThË tr°Ýng chéng khoán th°¡ng m¡i

En réalité, sauf le premier, nous ne pouvons trouver les deux termes restants dans aucun journal d économie. Au juste, qu est ce que c est « la Bourse des valeurs » et « la Bourse de commerce » ?

En consultant les documents sur l économie, nous avons obtenu :

la Bourse : C est un marché où on achète ou vend des valeurs mobilières, c est à dire des actions, des obligations, des fonds d Etat.

-> « ThË tr°Ýng chéng khoán »

La Bourse de commerce : lieu où se négocient des produits de base et des matières premières. -> en vietnamien ce terme sera « Sß giao dËch th°¡ng m¡i »

La Bourse des valeurs : un marché organisé où s échangent des valeurs mobilières (actions et obligations) -> se traduit par « Sß giao dËch chéng khoán »

Alors, le même mot « Bourse » n est pas toujours traduit d une même façon.

Concernant la Bourse, récemment on rencontre souvent dans les informations sur l économie des abréviations utilisées avec des chiffres comme :

- Le Vnidex gagne 1,19%.

- Le NIKKEI progresse fortement.

Alors c'est quoi ces signes ?

En fait, ce sont des indices usuels des Bourse de chaque pays. Pour bien comprendre la Bourse au profit des investissements convenables, il ne faut pas ignorer ces notions. « Indices » est « chÉ sÑ » en Vietnamien. Au Vietnam, nous entendons certainement plusieurs fois parler de « ChÉ sÑ Vnindex ».

D autres indices usuels à retenir pour les traducteurs des informations économiques :

Nikkei 225 : Japon

CAC 40 : France

Dow Jones : Etats Unis

FTSE 100 : Royaume Unis

Concernant la vente des produits, nous entendons aujourd hui au Vietnam parler beaucoup de « khuy¿n m¡i » (promotion des ventes). C est une stratégie des hommes d affaires visant à augmenter le nombre des marchandises vendues. Est ce que ce mot vietnamien est toujours compris et traduit par une même façon ?

En fait, avec la diversification de produits, il existe plusieurs formes de « khuy¿n m¡i ». Nous pouvons en citer quelques :

Offre spéciale : quà t·ng ·c biÇt cho khách hàng

Démonstration sur le lieu de vente : Khách hàng chéng ki¿n cách dùng ho·c công dång cça s£n ph©m ngay t¡i n¡i bán

Spécimen (échantillon) gratuit aux consommateurs pour qu¥nt le testent : MÝi khách hàng dùng thí hàng m«u miÅn phí

Proposer une carte de fidélité : T·ng th» khách hàng quen thuÙc

Organiser un concours, un jeu avec un prix à gagner : TÕ chéc cuÙc thi giành ph§n th°ßng

Alors, il faut bien comprendre le contexte pour donner une solution de traduction plus convenable et plus claire pour tous les lecteurs, mêmes ceux qui n'ont pas beaucoup de connaissances sur ce sujet. Dans le domaine de l'économie, plus l'information est claire, plus le commerçant peut prendre de bonnes décisions en faveur de ses bénéfices.

Admettons que les terminologies des domaines différents constituent une des grandes difficultés auxquelles les traducteurs sont confrontés. J'espère que cette petite partie pourra aider les apprentis traducteurs à mieux reconnaître les problèmes afin de les corriger. En fait, être au courant des actualités pour comprendre chaque domaine est un des moyens efficaces pour nous.

II.3.c L'insuffisance des connaissances socioculturelles :

Nous venons d'étudier les problèmes dans la compréhension du texte source et dans l'utilisation des termes spécifiques.

Parallèlement à l'analyse des éléments linguistiques, celle des éléments extralinguistiques tels que la civilisation, la culture (mœurs, habitudes, proverbes, moralité...) joue un rôle non moins important dans l'opération traduisant. Dès sa production, chaque phrase est strictement liée à une situation concrète, ou bien des éléments socioculturels d'un pays à une époque précise. L'opération traduisant ne se réalisera pas sans ces connaissances qui décident parfois le contenu de l'énoncé. Nous traitons d'abord les difficultés causées par la différence culturelle entre les pays :

La différence culturelle entre les pays :

Nous devrions affirmer que chaque pays a ses caractéristiques sociales et culturelles, dues à sa propre situation géographique et historique. Le traducteur ne peut pas échapper des fautes d'interférence. Sa langue maternelle peut influencer inconsciemment sur la façon de penser et de parler du traducteur. Eviter ces erreurs là n'est pas évident, notamment pour les apprentis - traducteurs.

Même dans les situations simples du quotidien, l'interférence apparaît :

+ Les salutations :

L'exemple le plus connu et typique sera la façon de saluer des Vietnamiens et celle des Français. A la rencontre, ces derniers se disent :

Bonjour !

Bon soir !

Comment allez vous ? (Comment vas tu ?)

Mais ce n est pas le cas pour les Vietnamiens. Quand ils se rencontrent, jamais ils se demandent : « BuÕi sáng tÑt lành ! » ni « B¡n i nh° th¿ nào ? », mais plutôt « Anh (chË, ông, bà& ) i âu ¥y ? » (Où vas - tu ?) Ce n'est pas trop difficile à l'expliquer : selon les recherches, les Asiatiques dont les Vietnamiens sont plus curieux que les Européens dont les Français. Les Français ne demandent pas souvent des informations personnelles en posant des questions comme « Où allez - vous ? », « Quel âge avez - vous ? » (Surtout pour les femmes), «Quel est votre salaire ? »...

C'est la raison pour laquelle nous ne devrions pas traduire littéralement les phrases. Notamment dans les salutations, il faut respecter les règles de la langue d arrivée.

Dans les cas où existent à la fois Monsieur et Madame, les Français disent :

Bonjour Madame ! Bonjour Monsieur !

Vous êtes : ¡% Madame ¡% Monsieur (dans les formalités)

Chère Madame, Cher Monsieur ! (dans les lettres)

Leurs traductions :

Chào bà, chào ông !

B¡n là : ¡% Bà ¡% Ông

Th°a quí bà, th°a quí ông,

La différence reste dans la mentalité des gens de deux pays. Pendant qu en France en particulier et en Europe en général, le respect aux femmes est un des actes de politesse, ce n'est pas le cas au Vietnam et dans d'autres pays asiatiques. Selon les conceptions et les règles anciennes des pays en Asie, la vie de la femme ne compte pas et la femme est toujours l'ombre de l'homme. Cette pensée laisse sa trace jusqu'aujourd'hui. Dans toutes les formalités officielles, « Bà » (Madame) se trouve toujours après « ông » (Monsieur).

+ Les proverbes et les locutions :

Selon le dictionnaire Robert, le «proverbe » est « une formule exprimant une vérité d'expérience ou un conseil de sagesse pratique. Un proverbe est une formule condensée et incisive qu'il ne faut pas se contenter de lire au premier degré car elle contient une morale ou une vérité d'expérience que l'on juge utile de rappeler. La « locution » est « un groupe de mots figé ou relativement stable ayant la même fonction qu'un mot. Alors ce sont les groupes de mots que nous ne pouvons pas inventer mais utiliser directement. Nés de la vie quotidienne et des travaux, les proverbes et les locutions sont riches en identité de chaque pays. Ils peuvent être imagés et métaphoriques.

Seulement près de la moitié des proverbes vietnamiens peuvent trouver son équivalence en français. Le reste, nous devons recourir à notre créativité. En les traduisant, nous rencontrons souvent trois grands obstacles :

Les proverbes vietnamiens reflètent pour la plupart la vie rurale, tandis que ceux du français penchent sur la modernité. On voit les animaux ou les objets qui sont attachés aux paysans vietnamiens :

Manger comme quatre = n nh° trâu nh° bò

Tuer la poule aux Sufs d or = tham bát bÏ mâm

Conter de fil en aiguille = chuyÇn con gà con kê

Nul n est prophète en son pays = båt chùa nhà không thiêng

En français, on préfère préciser que généraliser

Vendre un canard à moitié = héa nhng héa cuÙi

Etre à cent, à mille lieues de = xa l¯c xa l¡

Les Vietnamiens traitent les choses selon les sentiments tandis que les Français la raison.

A bon vin point d enseigne = Hïu x¡ tñ nhiên h°¡ng

La langue vietnamienne est très riche en locutions et proverbes qui s'emploient fréquemment lors des conversations quotidiennes. La traduction de ces groupes de mots stables joue donc le rôle important dans la transmission des idées de l'auteur. Bien traduire les proverbes et les locutions donneront aux lecteurs le sentiment de lire un texte narratif.

La différence culturelle entre époques :

Comme vous le savez, chaque pays a été soumis à différents régimes politiques au cours de son histoire. C'est pourquoi dans un même pays, chaque époque peut construire pour soi même un langage particulier. Dans cette partie, nous pouvons citer des expressions ou des mots appartenants aux temps passés.

Exemple 1 :

« M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté que, lorsqu'il fut proche d'elle, et qu'elle lui fit la révérence, il ne put s'empêcher de donner des marques de son admiration ». (La Princesse de Clèves, De Lafayette)

Si vous le traduisez comme : « Ông Nemours r¥t ng¡c nhiên vì v» ¹p cça cô ¥y, khi ¿n g§n cô ¥y và cô ¥y chào, ông ¥y không thà ngn ch·n viÇc thà hiÇn sñ ng°áng mÙ cça mình », la phrase sera trop dure par rapport à l origine. De plus, il s agit d un drame écrit en 1674 qui est très loin de nous. A cette époque là, au Vietnam, on ne disait pas « cô ¥y », « ông ¥y », « v» ¹p » mais « nàng », « chàng », « nhan s¯c ». D ailleurs, le langage qu on utilise dans la phrase est celui des amoureux. Nous avons donc :

« De Nemours kinh ng¡c tr°Ûc nhan s¯c nàng, khi ¿n g§n nàng và nàng nghiêng mình chào, chàng không thà không biÃu lÙ sñ ng°áng mÙ ».

D autres exemples :

Pour moi, Madame, dit M. de Nemours, je n ai pas incertitude.

(La Princesse de Clèves, De Lafayette)

* Ông Nemours nói : Th°a bà, Ñi vÛi tôi, tôi ch³ng bn khon gì c£ !

Tu le sais bien, Narcisse. Et soit que sa colère

M imputât le malheur qui lui ravit son frère.

* Anh bi¿t ¥y, Narcisse. Có thà c¡n gi­n dï

ã qui cho ta là c°Ûp anh cô ¥y i.

(Néron Racine)

Je ne sais. Mais, Seigneur, ce que je puis vous dire,

Je l ai vu quelquefois s arracher de ces lieux

(Néron Racine)

* Tôi bi¿t. Nh°ng th°a ông chç, nhïng iÁu mà tôi có thà nói cho ông

Là tôi ã nhìn th¥y anh ta i të nhïng n¡i ó

Tous les mots semblent justes : Monsieur = ông

Madame = bà

Tu (masculin)= anh

Son frère = anh cô ¥y

Je = tôi

Il (l ) = anh ta

Le lecteur trouve quand même quelque chose qui ne va pas. Alors c'est quoi ?

En fait, dans le français, il n'existe que neuf pronoms personnel : je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles, on. Tandis qu'en vietnamien, il y en a beaucoup. Seul la 1ère personne au singulier peut se désigner par de différents pronoms comme : tôi, ta, tao, tÛ, mình, em, anh, chË, etc.

Et le fait de choisir un de ces mots vietnamiens pour traduire les pronoms français n est pas du tout facile ! Le traducteur ne devrait pas déterminer dans son esprit que « je » est toujours « tôi », « il » est toujours « anh ta ».

Nous pouvons consulter la traduction de ces ouvrages par × éc HiÃu, Huónh Lý et Vi ình Liên

Th°a LÇnh bà, tôi không hÁ bn khon - ông Nemours nói.

Ng°¡i thëa rõ. Có thà vì lòng cm téc,

BuÙc tÙi cho ta ã làm ch¿t anh nàng.

H¡ th§n không rõ, nh°ng h¡ th§n ã tëng th¥y h¯n

ôi khi të n¡i cung iÇn trß vÁ

Dans le vietnamien, « lÇnh bà » désigne des dames de la haut société comme princesse, reine (et dans ce cas c est une princesse).

Quant à la deuxième phrase (précisément une prose), « je » qui est un Seigneur (Néron) parle à une personne inférieure (Narcisse). « Ta » et « ng°¡i » sont donc les pronoms les plus convenables ici.

Il en est de même pour la troisième : si Néron se nomme « ta » et appelle Narcisse par « Ng°¡i », Narcisse devrait se nomme « H¡ th§n ». Et « h¯n » désigne souvent à une personne masculine qui n est pas aimé des autres.

Certes, il n est pas évident de traduire si correctement et naturellement comme les traducteurs professionnels, mais en étudiant la logique entre les équivalences vietnamiennes et françaises, nous espérons pouvoir le faire prochainement.

II.4. Les conséquences de ces problèmes :

Cette partie du mémoire vous présentera les conséquences des fautes évoquées ci-dessus. Nous nous permettons de prendre comme exemple certains exercices faits par les étudiants de la 4è année dans le cours de traduction.

II.4.a. Le non-sens :

Il révèle surtout que le traducteur n'a pas relu son texte. Peut - être une partie du texte est comprise, mais le reste manque de cohérence et le lecteur est amené à rejeter le texte.

Exemple 1 :

La mauvaise nouvelle, c est qu au fil des ans cet objectif humain et rationnel a dégénéré.

* M·t trái là, trong suÑt thÝi gian thñc hiÇn, vai trò cça con ng°Ýi, tính hiÇu qu£ cça chính sách này bË mai mÙt.

« Humain » et « rationnel » sont les adjectifs compléments du nom « objectif ». Le traducteur n y a pas fait attention et a compris simplement la phrase selon l ordre des mots et l a traduite littéralement.

Solution proposée : Tin x¥u là, trong nhïng nm qua, måc tiêu nhân ¡o và hãp lý này ã bË bi¿n ch¥t.

Exemple 2 :

Naturellement, on imagine sans peine quel tumulte fera lever toute réforme chez des intérêts déjà bien imbriqués dans la machinerie de l assistance.

* Chúng ta dÅ dàng th¥y tr°Ûc chính sách Õi mÛi s½ gây ra nhïng xáo trÙn nh° th¿ nào Ñi vÛi nhïng lãi ích vÑn ã âu vào ¥y trong bÙ máy h× trã.

Solution proposée : Sñ c£i cách này s½ gây ra nhiÁu ph£n Ñi të phía nhïng ng°Ýi quen °ãc h°ßng lãi të hÇ thÑng trã giá này.

II.4.b. Le faux-sens :

Il consiste à prendre un mot pour un autre. Il peut rester dans le même domaine lexical ou changer totalement de catégorie.

Exemple :

A l extérieur, elle nous fâche avec la terre entière.

* Trên bình diÇn toàn c§u, chính sách này ã khi¿n Pháp quay l°ng l¡i vÛi thà giÛi.

Trên th¿ giÛi chính sách này ã gây ra mÑi b¥t hoà giïa Pháp và các n°Ûc khác.

II.4.c. Le contresens :

Le contresens aboutit à une traduction contraire de ce qui a été énoncé.

Exemple 1 :

Bref, en persistant à pérenniser la PAC et ses « bienfaits », jusqu en 2013, la France s installe dans un fort Chabrol économique

*Tóm l¡i, cho tÛi nm 2013, Pháp s½ v«n kiên quy¿t duy trì thñc hiÇn chính sách này và nhÝ m·t tích cñc cça nó mà n°Ûc Pháp gia nh­p tÕ chéc các n°Ûc có nÁn kinh t¿ phát triÃn m¡nh.

Le vouloir dire de l auteur est mal compris. Le traducteur n identifie pas la fonction du gérondif : « en & ». C est la manière de réaliser l événement suivant, ou c est plutôt une hypothèse avec « n¿u » et « thì ».

Nh° v­y, n¿u Pháp cé khng khng theo uÕi chính sách nông nghiÇp chung và nhïng lãi ích cça nó thì ¿n t­n nm 2013, hÍ s½ tñ bi¿n mình thành mÙt nÁn kinh t¿ cô l­p.

Exemple 2 :

Pour les autres, il ne peut être question.

* iÁu này cing không £nh h°ßng nhiÁu ¿n các nÁn kinh t¿ khác.

« Il n en est pas question » en vietnamien sera « không có chuyÇn ó âu ! » - cela ne se réalisera pas ! ». La traduction précédente a orienté l idée de l auteur à une autre cible. Cette phrase devrait être :

Các n°Ûc khác s½ không ch¥p nh­n chuyÇn này ».

II.4.d. Le solécisme :

Il consiste à construire une syntaxe qui n'existe pas dans la langue.

Exemple :

oàn nghÇ thu­t ViÇt Nam gÓm 15 nghÇ s) ã trình diÅn 7 ti¿t måc truyÁn thÑng và °¡ng ¡i, ­m à b£n s¯c dân tÙc ViÇt Nam.

*La troupe vietnamienne se compose de 15 artistes a exécuté 7 numéros

On trouve qu il existe dans cette phrase 2 verbes conjugués : « se compose de » et « a exécuté ». C est une des fautes graves concernant la grammaire : dans une phrase, il ne doit qu'exister 1 verbe conjugué.

Et la solution adéquate dans cette situation est le remplacement d'un verbe conjugué par un participe présent. Nous avons donc :

-> La troupe vietnamienne se composant de 15 artistes a exécuté 7 numéros traditionnels, contemporains et imprégnés d'identité vietnamienne.

II.4.e. Les autres conséquences :

Les fautes d'orthographe, de temps et de syntaxe ; les sur-traductions ou sous-traductions (quand le traducteur dit plus ou moins que l'auteur du texte) et les mauvaises tournures (fautes de style).

Exemple de la soustraduction :

« Qu en est il de la francophonie en tant qu axe de civilisation et de stratégie internationale ? »

* CÙng Óng Pháp ngï là gì khi ß giïa các nÁn vn minh và chính sách quÑc t¿ ?

Cette traduction ne dit pas tout ce que l auteur veut dire. On a une solution plus correcte :

« CÙng Óng Pháp ngï ã làm °ãc gì vÛi vai trò là tâm iÃm cça vn minh và chi¿n l°ãc toàn c§u ? »

Exemple de la faute de style :

Ensuite, c est la simplicité que les deux fondateurs, Sergey Brin et Larry Page, ont toujours cultivée. Ils ont toujours refusé que la page d accueil de leur site soit composée de plus de 50 mots.

* Ti¿p theo, ó là sñ ¡n gi£n mà hai nhà sáng l­p ra trang web là Sergey Brin và Larry Page luôn xây dñng. HÍ luôn të chÑi trang chç cça mình chéa trên 50 të.

C est un petit paragraphe dans le domaine des technologies d information. Il vaux mieux traduire d une façon plus condensée et plus claire comme :

Ti¿p theo, ó là do hai ng°Ýi cha » cça Google là Sergey Brin và Larry Page luôn luôn muÑn trang chç cça mình th­t ¡n gi£n, không quá 50 të.

II.5. Les solutions proposées :

II.5.a. Les critères d une bonne traduction :

Après avoir analysé tous les problèmes récurrents, nous savons maintenant quels sont les éléments qui nuisent à la traduction. Si vous arrivez à les éviter, vous pouvez être contents de votre travail. Précisément, quels sont les critères décisifs d'une bonne traduction ?

Tout d'abord, une bonne traduction doit être claire. C'est - à - dire elle est compréhensible pour les lecteurs de la langue cible. Nous ne pouvons pas éviter les énoncés de départ qui sont ambiguës et trop complexes (même dans les textes rédigés par les journalistes professionnels). Notre tâche est de répondre aux questions : « Quels sont les sujets et les verbes principaux de la phrase ? » , « Que veut dire l'auteur ? », « Quel est son attitude ? ». Parfois, pour la compréhension des lecteurs, nous devons paraphraser, préciser les nouvelles notions si nécessaires.

Le deuxième critère d'une bonne traduction est le naturel. Il sera irraisonnable si les Vietnamiens doivent lire les phrases avec une répétition de nominalisations ou de voix passifs. Les expressions impersonnelles sont aussi des pièges à éviter. Quant au français, il vaut mieux ne pas construire les phrases ayant plusieurs propositions. Autrement dit, il faut traduire comme on écrit ou on parle dans les situations courantes.

Le dernier critère et la logique de la traduction. Entre les idées d'une phrase, entre les phrases d'un paragraphe et entre les paragraphes d'un texte doit exister une cohérence. Chaque texte a toujours un thème, ou un sujet, et tous les éléments du texte tournent autour du sujet. Dans la traduction, il nous faut garder toujours l'esprit du texte de départ. L'idée de la partie suivante ne peut être contraire à celle de la partie précédente.

II.5.b. Les procédés à suivre dans l'acte traduisant :

Il faut tout d'abord rappeler ce que nous avons à faire pour les éléments principaux d'un texte :

La grammaire

Une bonne connaissance de la grammaire des deux langues est indispensable pour bien traduire. Aussi est-il nécessaire de bien maîtriser les temps et la syntaxe de chaque langue. La pratique du thème grammatical s'avère être un bon exercice pour réviser la grammaire des deux langues et s'entraîner à la traduction.

Le lexique

Pour bien traduire, il convient d'avoir une excellente connaissance du lexique dans les langues concernées. Il faut donc lire régulièrement dans les deux langues et apprendre les lexiques correspondants. Apprendre ne signifie pas uniquement traduire mot à mot, mais aussi savoir donner une définition du terme dans chacune des deux langues. C'est certainement le meilleur moyen d'avoir une connaissance des champs lexicaux, d'éviter des faux-sens et de choisir le mot juste. La connaissance de l'étymologie des termes est aussi très utile dans la connaissance de la langue et en traduction. Il faut connaître aussi des tournures idiomatiques propres à chacune des langues, des proverbes, et rendre les métaphores de l'auteur par des tournures similaires.

L'esprit du texte

Pour bien traduire un texte il faut d'abord en faire une lecture analytique détaillée. L'époque à laquelle le texte a été rédigé a son importance car une langue évolue constamment. Il faut aussi faire attention au point de vue du narrateur, aux déplacements dans le temps, aux personnages mentionnés, aux lieux mentionnés, etc. Il faut aussi saisir l'esprit du texte. Ces caractéristiques sont importantes pour bien traduire le texte.

Dans tous les autres domaines, pour bien faire un travail, il nous faut des procédés à suivre pour assurer l'efficacité. L'acte traduisant n'est pas exclu.

Les traducteurs agissent souvent dans l'ombre, mais contribuent beaucoup à la perception des ouvrages. Les textes perdent-ils inévitablement de leur valeur lorsqu'ils sont traduits dans une autre langue, ou la traduction peut-elle aller quelquefois jusqu'à devenir un enrichissement de l'œuvre littéraire ? Où se situe la limite entre la fidélité nécessaire à l'œuvre et l'autonomie poétique que le traducteur peut se permettre ? A quel moment les traducteurs doivent-ils se considérer comme des défenseurs de la langue, et quand doivent-ils suivre leur temps et s'adapter aux changements de la langue ?

Nous avons les étapes précises :

Lire l'intégral

Le titre - la source - le cible

• Le titre peut être un condensé du sujet.

• Attention à certains titres contenant un jeu de mots, une tonalité particulière ou un effet de style qu'il faudra essayer de rendre.

• La source (nom du magazine, etc.) donne aussi des renseignements très importants.

• A qui ce texte est-il destiné (genre de lecteurs) ? Le vocabulaire utilisé va dépendre énormément de cette donnée.

Comprendre le sens global du texte

• Qu'aborde le texte ?

• L'auteur est-il neutre ou prend-il position ?

• Le texte a-t-il un ton sérieux ou humoristique ?

• Y a-t-il des changements de point de vue ?

Étudier la manière dont le texte est construit

• Quels sont les temps utilisés ?

• Quels sont les styles utilisés ?

• Quel est le niveau de langue utilisé ?

Repérer les termes difficiles ou contextes particuliers

• Analyser leur sens dans le contexte.

• Si on ne peut pas faire une traduction immédiate, il faut travailler en cherchant les synonymes.

• Que dirait-on, dans un contexte similaire, dans la langue d'arrivée ?

La traduction n'est donc pas un exercice mécanique, mais met en jeu de nombreux processus d'analyse et de réflexions.

CONCLUSION

Avec l'intégration de plus en plus profonde du pays au monde, le besoin d'échanger la culture, les informations, les techniques et d'autres valeurs humaines augmente. Ce qui nécessite la traduction d'un très grand nombre de documents. Formés au département de français de l'Université de Hanoi, nous rêvons pouvoir contribuer toute notre capacité au développement du pays en exerçant le métier de traducteur. Conscients qu'il s'agit d'un métier qui joue le rôle de pont - le rôle important entre les cultures - nous devons faire tous nos efforts dans nos études.

Toutefois, il est inévitable de rencontrer les obstacles dans l'exercice du travail. Tout en espérant minimiser les problèmes qui nous empêchent, nous avons fait des recherches sur les causes, les conséquences et proposé quelques solutions pour les résoudre.

En analysant les différents problèmes qui peuvent nuire à la traduction, nous avons essayé de sélectionner les phénomènes et leurs exemples qui sont les plus typiques et les plus récurrents. Et les solutions que nous proposons dans ce mémoire sont de grandes lignes pour orienter notre manière de travail. Il est souhaitable que ces recherches soient utiles pour les apprentis traducteurs.

En fait, il n'y a pas de secret pour être bon en traduction. Il faut lire régulièrement des documents en les deux langues et faire des traductions le plus souvent possible. Avec des expériences retirées à chaque fois, nous pouvons améliorer nos compétences. Croyons que nous chargeons un jour les dossiers les plus importants du pays.

Dans la limite d'un mémoire de fin d'études, je n'ai pas l'ambition de résoudre tous les problèmes que rencontrent les traducteurs dans le travail. Dans le futur proche, je souhaite faire des recherches plus approfondies sur ce sujet.

Pour terminer, qu il me soit permis d exprimer mon profond remerciement à mes professeurs au Département de français et tout particulière à Monsieur Tr§n Vn Công, mon directeur de recherche qui m a bien encouragée et aidée dans l accomplissement de ce travail.

BIBLIOGRAPHIE :

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Lê éc Quang Thèse de doctorat sur « Traduction ethnologique et traduction philosophique ».

Marc Baratin et Mariane Baratin-Lorenzi Dictionnaire des synonymes Hachette Education.

Michel Legrain - Le Robert langue française & noms propres Dictionnaires le Robert 1995

NguyÅn Vn Th¯ng - La théorie de la traduction

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Tr§n Hoàng Trân - Të iÃn Tåc ngï - Thành ngï ViÇt Pháp Pháp ViÇt NXB Vn hoá Thông tin.

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Les problèmes récurrents dans la traduction

Doãn ThË Thuó Linh 2p-03

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