On ne s'aimait pas vraiment, n'est-ce pas ? 

Pas suffisamment pour se battre, 

Pas suffisamment pour essayer de réparer les dégâts. 

Je t'ai abandonné, avec méchanceté et cruauté comme le dit papa. 

Et toi tu as baissé les bras, tu m'as tourné le dos. 

On a placé nos fiertés au dessus de notre amitié, 

Au dessus de ce qui était vraiment important.

Et on continue, 

Et on s'enlise, 

Et on s'oublie. 

Mais ça rime à quoi dans le fond ?

Tu sais, j'avais tant espéré que notre lien, à mes yeux si précieux, perdurerait. 

Transcenderait le temps, et les obstacles. 

J'y ai tellement cru, en ce "nous". 

J'avais l'impression d'être la plus importante à tes yeux, 

Tu prenais soin de moi, et je faisais de mon mieux pour te rendre la pareille. 

Même si je râlais, même si je ne te le montrais pas toujours, toi aussi tu étais important pour moi. Vraiment beaucoup. 

Je ne sais pas comment nommer ce lien spécial qui nous rattachait l'un à l'autre, mais je m'en fiche ; toi aussi tu étais unique à mes yeux. 

Et même si nos chemins se séparent, je continue de t'adorer en silence.

Tu es toujours mon meilleur ami, et mon grand chagrin. 

Parce que quand je te regarde, j'ai envie de pleurer.

Tout ça, c'était des mensonges ?