Marry Me

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La foule emplissait la gare séoulienne, les allers-retours étaient nombreux pour les différents employés qui se devaient d'entretenir, surveiller ou aider les touristes et autres citoyens à trouver le quai ou la sortie du bâtiment. Le bruit était omniprésent, une constante discordante qui faisait presque mal aux oreilles des personnes présentes dans cet endroit clos.

Dans ce décor des plus urbain et moderne se discernait différentes scènes : des amis se retrouvaient après plusieurs mois séparés, des famille se disaient au revoir au travers des vitres du train où s'échappait un bip sonore insinuant de son départ imminent. Tant de choses se produisaient dans cet gare : des moments joyeux et d'autres bien plus sordides. Effectivement, une des locomotives souffraient d'un retard à cause d'un accident voyageur, du moins, c'était le terme utilisé par les agents qui informaient les voyageurs, grognons, de la nouvelle.

« - Dépêche-toi ! On va le louper !

- Mais le quai vient à peine d'être mis sur les panneaux, Jun-ie. »

Yanan soupirait face au comportement de son petit-ami qui le traînait par le poignet sous le regard perdu des voyageurs. Les deux chinois se faufilaient dans la foule en traînant leur bagage derrière eux, cette grosse valise lavande qui contenait une quantité pharamineuse de vêtements et autres produits de toilettes en tout genre. Les roulettes tournaient à plein régime tant la course de Junhui était accru, tant ses jambes poussées forts faisant que Yanan était dans l'obligation de sprinter afin de ne pas se faire semer par son compagnon de vie.

Les deux garçons se dirigeaient vers la voie numéro trois, celle où se trouverait le train qui les amènerait à Pusan et son paysage composé de plages, montagnes et temples. Les deux hommes étaient finalement en vacances après des mois et des mois de travail acharné dans leurs boîtes respectives : leur emploi du temps était si rempli, la demande de leur patron si grande qu'ils avaient galéré à avoir quelques jours de vacances dans l'année.

Yanan était un steward à la Korean Airline, sa vie était très mouvementée puisqu'il ne cessait pas de voler d'un point A à un B et il lui était rare de se poser très longtemps au même endroit bien qu'il arrivait toujours à avoir les vols en direction de la Corée de Sud afin de passer le plus de temps possible avec son petit-ami. Junhui, quant à lui, était à la tête de la startup familiale en tant que sous-directeur puisque sa mère était encore et toujours à son poste mais, lorsqu'elle partirait, il prendrait sa place en haut de l'échelle.

Enfin bon, aujourd'hui était un jour unique pour les deux, une nouvelle aventure s'apprêtait à commencer pour les amoureux puisqu'ils avaient réussi à avoir une semaine et demie de vacances en même temps et les amants s'apprêtaient à rejoindre ce fameux train en direction de Pusan : ils comptaient bien de profiter de ces quelques jours de repos ensemble à se câliner et faire pleins d'activités passionnantes.

« - Oh ! Regarde. Il se passe quoi là-bas ?

- On n'a pas le temps chou, se plaignit le Wen.

- Allez ! Je veux voir ce qui les intrigue, bouda comme un enfant Yanan qui semblait avoir perdu soudainement dix ans.

- Aish... Dis avec un visage aussi adorable. Comment ne pourrais-je pas craquer ? »

Les positions s'échangèrent, Yanan fut celui qui tirait sur le poignet de son petit-ami en les obligeant à se faufiler dans l'attroupement de personnes afin de jeter un coup d'œil à ce truc qui captait tant l'attention de la foule. Au milieu se tenait deux personnes, tout le monde les fixait avec des yeux pétillant de joie et d'encouragement. Au centre, l'homme avait un genou à terre, son look était soigné et sa main droite tenait une petite boîte bordeau ouverte dévoilant une bague faite d'or pur à l'éclat étincelant. La jeune femme, celle à qui il demandait sa main, avait porté ses mains manucurés à son visage élégamment maquillé et elle tentait de camoufler sa bouche ouverte en grand sous la surprise. Ses longs cheveux noirs tombaient sur sa robe estivale crème et elle était semblable à une actrice dans un de ces Drama coréens, enfin, la scène tout entière ressemblait à un de ces épisodes pilotes un peu cucul qui passait à la télé.

La femme se mit à pleurer tout en hochant affirmativement de la tête. Elle tendit sa main à l'homme qui l'observait avec alégresse puis il passa l'anneau autour de l'annulaire de sa promise avant de l'enlacer. La foule se mit à applaudir, heureux pour le jeune couple, et plusieurs couples se regardaient amoureusement en se disant que, eux aussi, souhaitaient passer le cap. Enfin, pas tous puisque quelques garçons se mirent à suer à grosses gouttes tandis que leurs copines les fixaient avec des yeux de merlans fris sous-entendant clairement qu'elle voulait avoir une demande similaire ou plus impressionnante.

« - Ils sont mignons tous les deux. Tu ne trouves pas Jun ?

- Hm... Je trouve que faire une demande dans une gare ce n'est pas la chose la plus incroyable. Il aurait pu faire quelque chose de plus... éblouissant. Cela reste une demande en mariage, ce n'est qu'une fois dans une relation.

- Parce que tu penses pouvoir faire mieux qu'eux, le taquina Yanan.

- J'en suis certain, roucoula Junhui tout en caressant le visage de son amant et emmêlant ses doigts avec ceux de ce dernier. Allons à notre train maintenant !

- Yah ! Mais il est même pas encore en...

- On y va je te dis ! »

Jun ne laissa pas son mot à dire au chinois de Shanghai puisqu'il recommença à le traîner jusqu'à la voie trois qui se dessinait sous leurs yeux : ils y étaient presque. Perdant patience, le Wen commençait à trépigner sur place tandis que son copain le regarder avec méfiance : que préparer ce grand enfant ? Il était certain qu'il avait quelque chose en tête, un simple départ en vacances en direction de Pusan ne pouvait pas le mettre dans un tel état. Si ?

Passant leur billet à la borne, le duo arriva sur la quai désert de monde tandis qu'aucun train n'était visible à l'horizon. Un doute s'installa dans le cœur de Yanan qui se demandait si son copain n'avait pas choisi le mauvais quai ou quelque chose du genre. Mais leur billet n'aurait pas été accepté ? Et Jun n'était pas aussi bête ?

« - Le voilà ! »

Le Wen pointa fièrement le train en sautant sur place : il y avait vraiment quelque chose qui l'excité et ce n'était pas que les vacances. L'amenant un peu plus loin sur le quai tout en faisant attention de ne pas dépasser la ligne jaune délimitant la zone de sécurité à ne pas franchir, Yanan se mit à fixer le train avec beaucoup de doutes et d'appréhension. Qu'allait-il trouvé de curieux dans le moyen de transport ? Son petit-ami avait-il fait une folie pour son amant ?

La première chose qui sauta aux yeux du steward fut le nombre extrêmement réduit de wagon mais, dans un second temps, il réalisa que la peinture était clairement différente de celle des trains habituels. L'habituel écriture nommant la compagnie ferroviaire avait été remplacé par un « Le train de l'Amour de Yanan et Junhui » et la peinture des wagons avait été refaite dans la couleur préférée des deux amoureux. L'homme de Shanghai se retourna vers son petit copain qui avait un superbe sourire sur le visage tout en continuant de sautiller en pointant le véhicule avec des yeux disant des « Tu as vu ! Tu as vu ! C'est moi qui l'ai fait ! C'est notre train fait sur mesure ! »

Décidément, Wen Junhui était un jeune homme rempli de surprise. Il avait fait repeindre un train en plus de le privatiser dans son entièreté afin d'être certain que le long voyage jusqu'à Pusan soit agréable pour son amant qui travaillait déjà tant. La règle principale de ce voyage serait : Repos. Le personnel demanda aux amants de rentrer dans une gracieuse courbette très respectueusement et Yanan ne put s'empêcher de bafouiller un petit « merci » gêné : son petit-ami était incroyable, tout cela pour lui.

« - Et ce n'est pas fini, susurra Jun à l'oreille de son compagnon qui rougissait davantage. »

Le wagon avait été entièrement aménagé pour les amants faisant qu'il avait un compartiment rien que pour eux. Le bip strident résonna signalant le départ du train et la première secousse se fit ressentir tandis que les portes du moyen de transport se verrouillèrent. Les premiers instants du voyage furent tranquilles, Jun travaillait sur son ordinateur puisqu'il avait quelques dossiers à boucler avant de totalement couper toutes communications avec son entreprise. Yanan, lui, observait le décor défiler et se distordre au travers de la vitre du train lancé à pleines vitesse, le paysage de la ville devint péri-urbain puis campagnard en quelques poignées de minutes qui parurent si... Intemporelles.

La vitesse était phénoménal, les végétaux n'arrivaient même pas à se former tant le train était lancé sur les rails. Seuls des lignes vertes, grises et blanches étaient visible au travers de la vitre et, par moment, des taches rouges ou jaune apparaissaient à cause de différents champs florales. Yanan avait le sentiment de fixer le paysage depuis des heures certaines fois ou quelques secondes d'autres : sa représentation du temps était totalement troublé dans le moyen de transport. Mais, à un moment, Junhui se leva sans raison.

« - Où vas-tu ?

- Toilettes, j'ai besoin de me soulager. Je reviens tout de suite mon cœur.

- D'accord. »

Yanan reposa ses yeux bruns sur l'extérieur et des images de ce qui c'était passé à la gare lui revint en mémoire : ce petit couple fraîchement marié était adorable. Il se demandait si, un jour, lui et Junhui passerait aussi ce cap. Son amant voudrait-il unir leur vie en un pacte jugé sacré par beaucoup ? Une union sous forme d'une cérémonie officiel, Yanan en rêvait depuis son plus jeune âge en réalité. L'homme était très romantique, il adorait la galanterie et ce genre de moment sacré dans un couple : se marier n'était pas un simple souhait, c'était un rêve qu'il chérissait énormément.

Se perdant dans son esprit, il sursauta lorsque la lumière s'éteignit soudainement dans le wagon, alors qu'il traversait un tunnel, le plongeant dans le noir. Le steward avait extrêmement peur et il souhaitait que Junhui revienne très vite des toilettes pour le soutenir car l'obscurité était effrayante. L'espace était incertain, Yanan n'osait pas bouger de peur de tomber parterre en s'emmêlant les jambes tout seul ou en entrant en collision avec un des fauteuils. Des minutes semblables à des heures passèrent, une porte s'ouvrit et la voix de l'homme apeuré résonna dans le compartiment.

« - Jun ? C'est toi ? »

Aucune réponse. Yanan était terrifié et il se recroquevilla sur lui-même en sachant que quelqu'un était présent dans son wagon et il ne savait pas qui.

« - Yah ! Wen Junhui ! Arrête, ce... Ce n'est pas drôle ! Répond ! »

Toujours pas de réponse. Seul une respiration venait confirmée l'information que le steward n'était pas seul dans cet endroit. Yanan se redressa, serrant ses poings en étant prêt à se défendre : la lumière signalant la fin du tunnel était visible, il verrait bientôt le visage de l'inconnu.

La lumière envahit le lieu, les yeux du garçon tétanisé durent s'habituer à la lueur solaire. Il papillonna des paupières plusieurs fois puis, lorsque sa vision devint plus nette, il découvrit un Junhui genou contre terre avec un grand sourire de gamin sur le visage.

« - Surprise ! »

Une banderole avait été étendu montrant différentes photographies des deux amoureux ensemble à plusieurs endroits. La musique préférée de Yanan, celle qui passait dans le restaurant lors de leur premier rendez-vous, s'échappa des haut-parleurs et Jun alla passer sa main dans son dos afin de récupérer le petit écrin argenté et de le présenter à Yanan. Le chinois ouvrit la boîte avec délicatesse tout en prononçant ce discours qu'il avait tant travailler.

« - Yan An, tu es l'homme de ma vie, la personne avec qui je me vois aménager dans une immense maison, celui avec qui je veux fonder une famille et bâtir un avenir. Le prénom de Wen Junhui sera à jamais lié à celui de Yan An et ceux jusqu'à ma mort. Alors, aujourd'hui, je te fais cette demande de manière sérieuse et sincère. Yan An, acceptes-tu de m'épouser ? »

Un nuage, un volcan entrant en éruption et un vol de papillons : voilà comment Yanan décrivait son for intérieur en cet instant. Il nageait en plein bonheur et ses yeux se remplirent de larmes alors qu'il lâcha un « Oui » amoureux et surexcité : bien-sûr qu'il voulait épouser Wen Junhui !

L'alliance passa autour de son annulaire. Il s'agissait d'une bague, faite sur mesure par Jun, composée d'or blanc et incrustée de diamants bleu clair à la limite du jade. Le bijou brillait magnifiquement autour du doigt du jeune fiancé qui passa, à son tour, la bague à l'annulaire de son futur marié. Une fois cela effectué, les deux amoureux s'enlacèrent avec passion et un baiser fiévreux débuta : les deux étaient aux anges actuellement.

« - Je t'aime tellement Yan An.

- Je t'aime davantage Wen Junhui.

- Non, je t'aime bien plus que tu ne puisses aimer quelqu'un. »

Yanan pouffa gentiment puis il s'empara des lèvres de son petit-ami qui était juste un grand gamin parfois un peu trop hyperactif. Décidément, Wen Junhui était vraiment une personne unique et, à partir d'aujourd'hui, ce garçon était devenu l'homme de Yanan et ceux jusqu'à ce que la Mort les sépare. 

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