J'avais décidé de ne pas trop m'étendre sur sa réaction - c'est vrai quoi, il n'avait peut-être pas envie que je le vois acheter son nouveau slip ? - pour me concentrer sur quelque chose de bien plus important. .

Lorsque Côme fut perdu dans le rayon de vêtements pour hommes occupé à se dénicher une nouvelle tenue, je m'autorisai à jeter un coup d'oeil à mon téléphone.

Je n'avais pas beaucoup d'amis, voire pas du toute excepté Côme à vrai dire.. Alors lorsque je regardais mon smartphone, c'était souvent pour vérifier si Grand-frère ne m'avait pas laissée un message ou autre.

Et j'eus bien raison car je remarquai avec stupéfaction le nombre d'appels que j'avais manqué : il était juste énorme ! Et évidemment, ils venaient tous de mon frère.

Je soupirai tandis que composais son numéro nerveusement.

Dans ces cas-là il y avait deux solution, pensé-je, soit il était furieux, soit.. il était furieux..!

Je fus sortie de mes pensées lorsqu'à la première sonnerie, il décrocha.

- Oui allô ? S'enquit-il. Mila ?
- Oui. Tu voulais me dire quelque chose ? Répondis-je simplement, faisant de mon mieux pour qu'on ne remarque pas mes tremblements.
- Tu rigoles ? Bien sûr que oui ! S'empresse-t-il de me répondre avec colère. Pour ton ami, là, on en parlait et t'as racroché alors que ..
- Je tenais à te dire que, l'interrompis-je aussitôt car je sentais que j'allais céder sinon, quoi que tu dises, je l'emmène à la maison. Dis-je, catégorique. D'ailleurs il est en train d'essayer des vêtements que je vais payer de ma poche et, pour les repas, il n'aura qu'à manger les moitiés des miens comme cela il sera entièrement à ma charge. Expliqué-je calmement alors que j'étais en totale panique intérieure. Pour le reste, on avisera.

Un silence suivit ma déclaration puis..
Je l'entendis souffler bruyamment.

Malgré l'apparence que j'essayais de me donner, cela me toucha inévitablement si bien que mon cœur se serra.

- Moi, tu sais, commencé-je tristement, je t'aime, grand-frère et..
- Je le sais, m'arrête-t-il d'une vive voix, ému, moi aussi je t'aime se tot mon cœur à un point que tu ne peux même pas imaginer mon cœur. . . Me confie-t-il doucement.

Mes yeux s'embuèrent..

Je détestais lorsqu'il me faisait une crise de nerfs pour ensuite me faire les yeux doux, c'était juste déchirant. .

- Alors pourquoi est-ce qu'on doit se disputer ...? Murmuré-je d'une voix affligée. Mais je-je.. Je t'aime, moi.. Et pour de vrai, je t'assure..! Geignis-je, épuisée.

Mon frère j'ajouta pendant un moment ; moi, je reniflai veinement pour m'empêcher de pleurer encore une fois..

Je détestais aussi mes moments de faiblesse, il m'était alors quasi impossible de garder mon masque sur moi.. et j'apparaissais comme une faible fille. .

- Amène-le à la maison ce soir. Tranche-t-il contre toute attente. Il dormira avec nous. Là, on en parlera
tranquillement. D'accord ?

J'avais été surprise par sa décision mais aussi tellement heureuse..! Il me semblait enfin voir le bout du tunnel, une lueur d'espoir !

- D'accord.. Susurré-je, des larmes de joie aux yeux.
- Bien. Fit-il presque froidement. Je te laisse, je reprends les cours. Bisous et à ce soir. Termina mon frère.
- Oui.. À ce soir.. Terminé-je à mon tour.

Cela dit, je raccrochai.
Côme choisit ce moment pour revenir, des vêtements en mains.
Il remarqua aussitôt mes yeux rougis par les larmes. .