Le Prix A Payer

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Apparemment, il y avait un prix pour tout. . . Et j'allais payer le mien.. 

Je devais bien ça à Grand-frère après tout. .

N'est-ce pas ?

- Quand j'étais petite, je vivais chez mes parents biologiques.. Murmuré-je en fermant les yeux. J'étais heureuse et ne connaissais pas encore Grand-frère d'ailleurs.. Remarqué-je avec un triste sourire aux lèvres. Mais tout allait bien.. Assuré-je, l'air grave.

Je rouvris mes yeux en fronçant les sourcils, dévastée.

- Jusque le jour de mes cinq ans.. Le jour où tout a basculé. . 

~ ~ ~ ~

- Je voulais une poupée pour mon anniversaire. Murmuré-je timidement. La dernière sur les marchés mais aussi la plus chère..

Côme m'écoutait attentivement, soucieux et redoutant l'élément déclencheur, vu ses yeux.

- Problème.. Continué-je. Nous n'étions pas très riches.. Alors l'argent nous manquait.. Je ne le compris que plus tard. . . Soupiré-je tristement. Il faut dire qu'à cinq ans, c'est un peu difficile.

- Que s'est-il passé ce jour-là ? S'inquiète Côme en voyant que je me détournais du sujet.

- C'est simple, me repris-je, surprise. J'ai pleuré en comprenant que je n'aurais pas ma poupée. Avoué-je piteusement. Une dispute éclata alors entre mes parents qui se renvoyaient la faute, s'accusant mutuellement de ne pas assez travailler pour m'offrir de quoi être heureuse. Murmuré-je dans un souffle. Puis comme je faisais trop de bruit, ma mère a craqué et..

Je m'arrêtai soudain, les yeux grands ouverts et prise d'un spasme violent que je ne pus réprimer. Côme, lui, qui ne me quittait pas des yeux, fronça encore plus ses sourcils qui l'étaient pourtant déjà..

Mes yeux s'embuèrent lentement tandis que je ne distinguais plus notre chambre dans laquelle nous révisions quelques temps plus tôt..

- Elle m'a..giflée.. Susurré-je. ..alors moi j'ai..j'ai pleuré deux fois plus ..alors.. Me répété-je, n'arrivant même plus à construire des phrases correctement. ..à bout, elle..

Je pris une longue inspiration, sentant déjà d'autres larmes monter à mes yeux.

- ..elle m'a enfermée dans le sous-sol..infesté de rats et d'araignées pendant..trois jours.! Hoqueté-je en sanglotant.

Les yeux de Côme s'agrandirent d'horreur tandis que ses membres étaient parcourus de violents tremblements. 

D'autres larmes s'échappèrent de mes yeux tandis que je poursuivais :

- Je..je ne sais pas si.. c'est le fait de.. n'avoir même pas goûter à mon gâteau, susurré-je, brisée. J'ai passé.. deux jours et trois nuits.. à me coller aux murs pour..pour essayer d'éviter tout contact avec ces animaux qui m'effrayaient..en vain.. Avoué-je, honteuse. J'étais si faible.. Je.. suis.. si faible.. Déploré-je, en pleurs. Je.. Je..* hoquète * suis presque morte de faim et de soif là-dessous..dans la puanteur et l'oubli.. complètement.. seule.. au monde.. Soufflé-je, tremblante. C'est.. c'est peut-être ça qui..m'a rendue aussi... bizarre.. Murmuré-je en tordant mes doigts, brisée par mes sentiments, les yeux inondés de larmes. Ça m'a tellement traumatisée que.. je perds mes moyens.. dès que.. je vois une araignée ou un rat.. en vrai ou.. en photo.. Hoqueté-je. Ha ha ! Ris-je en pleurant, désespérée. À l'école on m'appelait " la malade " ..! Lui confié-je, honteuse. À cause de mes cheveux..et de mes.. innombrables peurs... Mais.. mais.. le pire... c'est que..

Je regardai mes mains sans réussir à les voir, bouleversée.

- Ils ont raison.. Réalisé-je, choquée.

Soudain, brisée par cette révélation, je criai plaintivement en plongeant honteusement ma tête entre mes mains. . 

De longues minutes s'écoulèrent, cependant mes cris ne faiblissaient pas.

Et lorsque je fus un peu plus calme, je repris difficilement ma respiration.. 

Puis, encore tremblante, je me décidai à poursuivre mon histoire, quitte à raconter ce qui avait changé ma vie, autant lui raconté ma rencontre avec Grand-frère.. ? Car, peut-être que cela changerait son opinion sur lui ?

- Si mon frère.. Murmuré-je sans oser lever mes yeux vers lui. Si mon frère..à mes quinze ans..n'avait pas tout balancé à la police.. Je.. me serais probablement suicidée.. Lui avoué-je doucement, hagarde.

Côme en eut le souffle coupé. . Il resserra ses poings fortement, si fortement qu'elles en étaient toutes rouges..

Ça a l'air de le toucher. . . Remarqué-je, en larmes.

- On s'est connu à mes sept ans... Expliqué-je, tremblante. Il était gentiil avec moi.. et ne se moquait pas quand je pleurais.. Avoué-je en souriant, l'air lointain. Il me cajolait..m'aimait.. Il m'aimait.. ! Répété-je, anéantie. Mais il ne voyait jamais mes parents me battre.. Murmuré-je tristement. Il ne se doutait pas.. * chuchote * Je ne lui disais pas.. Me repris-je. * s'arrache les cheveux *  Et pourtant, soufflé-je, la boule au ventre, ce jour-là, il avait déboulé chez moi à l'improviste.. Ah ! Crié-je en me tordant les doigts rien que d'y penser. J'étais en train de me faire mutiler par ma mère..et il a tout vu..! Susurré-je en serrant nerveusement mes bras. Il a tout vu..!

Un temps, je n'arrivais plus à parler.

- Il s'est empressé de partir en courant.. Il partait voir la police!.. Lui dis-je, les yeux pleins de soucis. Mon père avait essayé de le rattraper mais.. Grand-frère était si rapide à seulement vingt-et-un ans.. Murmuré-je avec un petit sourire au coin des lèvres. Je..le remercierai toute ma vie..de m'avoir sauvée.. Lui confié-je en retroussant mes sourcils vers le haut, les yeux embués de larmes.

Pendant ce temps, je regardai mon bureau sur lequel nous étions attablés, obstinément.

- C'est grâce à lui et sa mère et son père..que j'ai pu être dans une famille d'accueil..splendide.. Murmuré-je, nostalgique ; je reniflai. La dame qui m'avait recueillie était tout simplement magnifique..* hoquète * Elle était belle..douce.. 

Je fondis en larmes sans prévenir.

- .. et si gentille..!.. Réussis-je à articuler, tremblante. Elle acceptait même de recevoir Grand-frère et ses parents à la maison! Murmuré-je d'une voix brisée. On..on formait une belle famille p*tain..!! Explosé-je sans pouvoir me retenir, chamboulée. Elle a même assisté à l'enterrement du père Grand-frère...! Confié-je dans un souffle.

Les yeux de Côme s'agrandirent d'horreur.

Et mes pleurs redoublèrent.

- Le pauvre avait été victime d'un accident de voiture.. Susurré-je, tout bas. Un poids lourd conduit par un ivrogne lui avait foncé dessus.. *ferme les yeux * Grand-frère était dévasté.. Sa mère, la mienne et moi l'étions aussi.. Murmuré-je en baissant de nouveau les yeux, la bouche ouverte et les joues inondées de larmes. Je crois qu'il ne s'en est jamais remis. . . Avoué-je dans un souffle.

Un long silence s'installa durant lequel je respirais lentement.

- Puis cinq mois plus tard, continué-je avec peine, c'est-à-dire en Décembre dernier.... ce fut un autre drame..

Mes tremblements augmentèrent tandis que Côme, s'inquiétait toujours plus.

- Amanda, la.. magnifique femme qui m'avait adoptée, voulait..

Je reniflai.

- Elle voulait voir de la famille.. ici.. dans.. cette ville.. Pour ne pas m'embêter, elle avait préféré me laisser seule avec la mère de Grand-frère, ce dernier étant en déplacement, mais.. mais.. * hoquète *  elle a disparu.. elle.. ma mère de cœur, ma mère adoptive, mon tout.. Amanda.. Sangloté-je.

Je battis des cils lentement, le souffle saccadé.

- Tu te rends compte.. ? Demandé-je doucement. Alors que nous nous remettions tout justement de la mort du père de Grand-frère.. Voilà que ma mère se faisait sauvagement assassiner.. Relaté-je alors que mes larmes ne cessaient de couler. Et le pire, c'est que.. * regard froid * Le coupable ne fut jamais retrouvé.. Murmuré-je en serrant les poings de colère.

Et pourtant, mes yeux étaient vitreux comme si je ne ressentais plus rien en ce moment-même. . 

- Ça doit être pour ça que je veux faire des études de droit.. Ironisé-je cyniquement. Je veux que justice soit faite..

En me rendant compte que je m'égarais encore du sujet de base, je me repris :

- Malgré le fait qu'il soit assailli par la douleur.. Grand-frère..

Je reniflai.

-..décida de m'élever.. seul.. 

Ma respiration se saccada.

- Il avait décidé qu'on emménagerait dans leur maison secondaire soit celle où nous sommes actuellement.. Lui expliqué-je, le sourcil gauche arqué au plus haut point. * tout bas * C'était pour reprendre un nouveau départ. . 

Je soufflai en serrant mes mains l'une contre l'autre, tremblante.

- Nous sommes arrivés il y a six mois, soit en août. . 

La bouche de Côme s'ouvrit de surprise.

Je baissai les yeux :

- Le seul regret que j'ai.. c'est que sa mère ait voulu rester là-bas.. à l'endroit où repose son mari.. Avoué-je tristement. Mais... * serre les poings * Je la comprends tellement.. Abandonner ma défunte mère a été une déchirure pour moi, confié-je, même si.. * renifle * Je suis sûre qu'elle aurait été comblée de me voir m'épanouir.. Mais surtout..

Un sourire tristement heureux étira mes lèvres :

- Elle serait aussi très très heureuse de me voir.. commencé-je d'une faible voix.

Je croisai pour la première fois les yeux rougis et embués de larmes de Côme ce qui me fit agrandit mon sourire.

-...te rencontrer toi.. Lui confié-je avec douceur.

Ses larmes coulèrent..

Et comme les rares fois où je l'avais vu pleurer ces derniers jours, ça me brisa le cœur et je le serrai dans mes bras comme si ma vie en dépendait et tandis qu'il murmurait entre deux spasmes :

- Je t'aime.. Je t'aime..!

Et ce n'était pas un je t'aime fleur bleu ni un je t'aime ignorant. C'était un je t'aime franc, un je t'aime m'acceptant, un je t'aime.. aimant.  . .

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