Dana

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Dana était enfermé dans une salle sombre. Elle ne savait pas du tout où elle se trouvait, ni ce qu'on lui voulait.

Depuis combien de temps se trouvait-elle là ?

Seule une petite trappe sur la porte lui donnait accès au monde extérieur. Elle ne voyait qu'un long couloir depuis cette fente. Rien qui ne soit vraiment utile.

Pourquoi est-elle allé à ce rendez-vous ? Grossière erreur.

Cette trappe ne servait qu'à ses ravisseurs de lui passer un plateau-repas, de temps en temps.

Pourquoi de si copieux repas, et toujours pas d'entrevue ?

Elle devait certainement servir d'otage pour attirer les Invisibles. On se servait d'elle.

Un moment, elle avait tenté d'attraper le poignet de celui qui apportait son repas. Mais elle dut rapidement se résigner en apercevant le canon froid d'un pistolet se poser au dessus de ses doigts.

Le message était passé. Ne pas mordre la main qui te nourrit. Même la main d'un monstre. Un monstre invisible.


                                                                                     ***


Le téléphone de Matt se mit à vibrer. Un numéro qu'il ne connaissait pas. Il approcha la main pour décrocher, mais fut retenu par Lorenzo.

-T'es sûr de ce que tu fais ?

Matt prit le temps de répondre.

-Ouais... Ne t'en fais pas.

Il porta le téléphone à son oreille.

-Allô ? Demanda une voix chevrotante.

-Qui est à l'appareil ?

Colin se demandait si c'était une bonne idée de donner son identité.

-Je suis un collègue de Dana.

-Votre collègue s'est faite enlevée par Bannier et Pamlion.

-Oui, je m'en suis un peu douté. Vous avez des informations ?

-Et vous ? Vous en avez ?

-Comment connaissez-vous Dana ?

-C'est un interrogatoire ? Comment avez-vous eu mon numéro ?

-Dans l'agenda de Dana.

Erreur de la part de cette journaliste. Aucune trace ne doit être laissé.

-Qu'est-ce que vous nous voulez ?

-Je sais peut-être où elle se trouve.


                                                                                 ***


-C'est peut-être un piège ! Là-bas, ils vous cueilliront ! Lançait Jacques en faisant les cent pas dans la roulotte.

-Mais c'est la seule piste que nous ayons.

-Vous ne comptez tout de même pas y aller ?

-Techniquement, nous sommes encore croupier à la solde de Clovis. Ils ne connaissent pas notre vrai visage. Se défendit Lorenzo.

-D'accord, admettons que vous arrivez à rentrer dans l'immeuble, vous faites quoi une fois sur place ?

-On a juste à éviter Bannier et ses hommes. Pas de soucis à se faire pour ceux de Clovis. Au besoin, ils nous couvriront.

Jacques s'arrêta brusquement. Il réfléchit quelques secondes.

-Je viens avec vous. Je resterais dans la camionnette, près à partir dès que possible.

-Tu n'as pas à...

-Si. J'ai à... Vous perdriez trop de temps sinon. On est un cirque. Une grande famille, en somme.

Le trio s'échangea un long regard.


                                                                                   ***


-Vous vous souvenez tous du plan ?

Tous acquiescèrent.

-Alors on y va.

Les trois Invisibles sortirent de la camionnette, garé deux rues plus loin.

-Au fait... Lança Jacques.

-Quoi ?

-Bon courage.

-Merci.

Le trio s'en alla.

L'homme aux lunettes de soleil était encore présent, fidèle au poste.

-On vient ici pour l'Eldorado.

L'homme en face d'eux leur donna des cartes magnétiques.

Ils purent de nouveau rentrer. Les Invisibles attendirent que la porte soit fermé pour commencer à monter les escaliers.

Heureusement, le palier était vide.

Ils avaient réussi à récupérer un plan du bâtiment.

Il n'y avait que des bureaux ici, appartenant à l'entreprise de Pamlion. Les employés devaient être surpris de voir déambuler des hommes de Clovis.

Avec un peu de chances, ils pourraient se fondre dans la foule.

Dana ne pouvait se trouver qu'au dernier étage. Un vrai dédale d'archives, avec au fond, un petit local encore inutilisé.

Elle ne pouvait être que là.

Pourvu que le collègue de Dana ait raison.

C'était évident qu'il s'agissait d'un piège, pour attirer les Invisibles.

Mais ici, ils ne sont que de simples croupier, perdu dans cette fourmilières d'employés et de soldats.

Ils n'avaient eu qu'à se faufiler entre les mailles du filet.

-Vous préférez pas qu'on prenne l'ascenseur ? On risque de faire une mauvaise rencontre à chaque étage.

-Si on nous coince dans un ascenseur, on peut dire au revoir à toutes nos chances de nous en sortir. On continue par l'escalier.

Les quarante étages à grimper parurent bien longue, et douloureux. Non pas à cause de l'effort physique, mais plutôt à cause de l'angoisse de tomber sur la mauvaise personne.

Ils devaient les grimper rapidement

Ce ne fut qu'en haut qu'ils purent respirer un peu.

Ils avancèrent avec mille précautions dans ce long dédale, jusqu'à tomber sur une porte, gardé par deux hommes armés.

-Vous n'avez rien à faire là ! Beugla l'un d'eux.

-On vient de la part de Clovis.

Les deux hommes restaient dubitatif. Lorenzo s'avança.

-Nous sommes les croupiers de Clovis. Pour le contrat... Casino.

Les deux gardes se regardèrent.

-On vous a à l'œil.

L'un des hommes ouvrit la porte, et le trio entra.

Dana était assise dans un coin de la pièce. Son visage s'illumina en les voyant.

-Vous êtes là ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Moins fort. On va te sortir de là. Fais-nous confiance. Viens avec nous, la rassura Carla.

-Vous êtes sûr ?

-Mais oui. On doit faire vite. Le temps presse !

Ils sortirent de la pièce à la va-vite, commençant à courir dans ce dédale.

-Hé ! La journaliste doit rester ici !

-Ne vous en faites pas, on prend en charge la suite.

Ils descendirent dans l'escalier, étage par étage, avec toutes les précautions nécessaires.

Carla se stoppa.

-Bannier est juste en dessous, avec Pamlion, sur le palier. Ils sont en train de discuter.

-Il n'y a pas d'autres escalier dans cet immeuble ?

-Si, mais ça ferait un trop gros détour. On risque de se faire prendre.

-Ici aussi. Il faut qu'on réagisse. On ne peut pas prendre le risque d'attendre.

Lorenzo s'avança.

-Faites-moi confiance. Une fois à la camionnette, attendez-moi dix minutes, sinon partez sans moi.

-Mais...

-Faites ce que je vous dis. Ne vous inquiétez pas pour moi, je pourrais m'échapper de cette boite infernale. Comme au bon vieux temps, avec les chaines et les cadenas.

Lorenzo descendit les marches, discrètement.

Le duo ne l'avait pas encore vu.

Carla se mit à sourire. Il était en train de se fondre dans le décor, comme il le faisait autrefois, quand il s'amusait à berner un membre du public, en lui volant son chapeau, ou son téléphone, sans qu'il ne s'en aperçoive.


Lorenzo n'était absolument pas certain de ce qu'il était en train de faire. Mais c'était leur seule chance de s'en sortir.

Il s'approcha du duo.

-Excusez-moi, messieurs...

-Qui t'as autorisé à monter jusqu'ici.

-On a un soucis avec... Vous savez quoi. On a besoin de vous, en bas, tout de suite.

Ils poussèrent un long souffle.

-On arrive.

Les trois hommes disparurent.

Matt, Dana et Carla attendirent un instant.

-C'est bon, on y va ! Décréta Carla.



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