Olga
She / her
25 (24) years old

★彡。Internée

Nom actuel : Zakarian
Prénom actuel : Olga
Deuxième prénom : Anouk

Nom de naissance : Volkov
Prénom de naissance : Anoushka

Autres prénoms utilisés avant
Nina, Léna, Iris, Anton, Maya, Mikhaïl, Feodor, Natasha, Maxime

Surnoms
Акула, se prononce « Akula », signifie requin russe, ce qui rappelle donc à la fois les origines d'Olga et son obsession par rapport aux requins.
Surimi, Frozen, Abeille parce que sa fille s'appelle Miel, Chacha parce que ses yeux sont vairons comme un chat, Shark, Sharky, Nemo, Queen Bee, Polar Bear, Oli... bref, faites vous plaisir.
Avant, il y avait aussi « Странный » qui se prononce strannyy et signifie « bizarre ». Maintenant, Olga serait terrifiée d'entendre ce surnom, étant donné que la plupart des gens qui l'utilisaient ou le connaissaient sont ceux qui maintenant veulent la tuer ou lui enlever sa liberté.

Sexe : féminin
Genre : féminin aussi, mais Olga ne serait pas dérangée d'être genrée au masculin aussi.

Orientation sexuelle : pas une question que Olga se pose. Elle a eu des relations avec principalement des garçons, mais quelques unes avec des filles. Dans tous les cas, c'était difficile d'appeler ça dès relations, puisqu'en fait ça ne durait généralement qu'un soir. Olga n'est jamais tombée amoureuse.

Âge actuel (celui écrit sur ses papiers actuels) : 25 ans
Âge réel (son âge vrai vrai vrai) : 24 ans
Anniversaire actuel (celui écrit sur ses papiers actuels) : 15 octobre 1996
Anniversaire réel (le jour de sa naissance) : 20 janvier 1997

Astrologie (selon sa date de naissance sur ses papiers) parce que l'astrologie ça compte pour Olga
Signe solaire : Balance
Ascendant : Sagittaire
Signe lunaire : Scorpion

Astrologie (selon sa réelle date de naissance)
Signe solaire : Verseau
Ascendant : Taureau
Signe lunaire : Gémeaux

Âge d'arrivée (selon les papiers) à l'internat : 18 ans
En réalité : 17 ans

Raison de l'intégration chez les Noirs : Olga a été intégrée chez les Noirs parce qu'il était considéré qu'elle pouvait être un élément intéressant et puis, les scientifiques étaient intrigués par elle et ils se sont dit, « pourquoi pas ? » et voilà.

Physique

Anoushka est née avec deux grandes particularités et toute son enfance, c'est ce qui l'a définie. Anoushka a donc souvent détesté cette apparence et l'a beaucoup modifiée au cours du temps.

Son albinisme lui donne une peau extrêmement pâle ainsi que des cheveux très blancs, qui par ailleurs sont très lisses. Pendant un moment, Anoushka (qui s'appelait Iris à ce moment là) a voulu les rendre plus ondulés mais ça a finit par être moche, alors elle n'a jamais réessayé. Au cours de sa vie, ces cheveux ne sont pas restés totalement blancs, parce qu'Anoushka les a teint un nombre incalculable de fois : bleu, blond, brun, violets, rouges... Elle a également beaucoup changé la longueur de ses cheveux, passant de très très long à très très court, puis en rasant tout, puis en les laissant repousser...

Maintenant, Olga a de nouveau ses cheveux de leur couleur naturelle, bien qu'ils aient été abîmés par les nombreuses teintures. Elle les coupe un peu plus bas que son menton, les gardant courts. En entrant à l'internat, elle les avait pourtant très longs et d'une couleur rouge sombre.

La deuxième particularité qui date de la naissance d'Anoushka se trouve dans ses yeux. Encore une fois, c'est une affaire de couleur : alors que son œil droit est marron, le gauche est bleu. C'est donc assez surprenant et déstabilisant de la regarder. Là aussi pendant longtemps, Anoushka a caché la couleur de ses yeux amandes derrière des lentilles de couleur. En arrivant à l'internat, Olga avait des yeux marrons. C'est après de nombreuses années passées là-bas qu'elle a finalement révélé ce qu'il se cachait sous les lentilles, après avoir fait croire à tout le monde qu'elle les portait parce qu'elle avait des problèmes de vue (et bien après avoir avoué son albinisme). En fait, c'est juste Miel qui a marché dessus sans faire exprès et Olga a décidé de ne pas en racheter.

À part ça, Olga est plutôt grande, environ 1m75 peut-être. Elle est aussi musclée, et ça se voit (cadeau des durs entraînements de l'organisation qu'elle a rejoint en Russie). Olga est une addict du sport et bouge à peu près tout le temps, dès qu'elle s'ennuie ou a besoin de réfléchir à des problèmes. Cela se reflète pas mal sur son corps : on devine facilement son endurance ou sa force, par exemple. Pendant un moment d'ailleurs, elle ne se rendait pas vraiment compte de sa force... ou plutôt, elle s'en rendait compte mais partait du principe que c'était le cas de tout le monde. Ça lui a attiré quelques problèmes et maintenant, elle fait plus attention à ses mouvements, quoiqu'elle reste quand même assez brute parfois.

Pendant longtemps, Anoushka a dégagé cette énergie de petite princesse. Et d'ailleurs, Olga retrouve cette énergie dans Miel assez souvent. Avec le temps, cette énergie s'est modifiée, Anoushka est devenue plus dure et froide, même dans les traits de son visage. En adoptant différentes identités, elle est toujours restée avec cette aura distante, comme si elle connaissait plus que tout le monde ou comme si elle connaissait un secret qu'elle ne pouvait répéter et qui la séparait des autres. Encore aujourd'hui, cette aura refait surface régulièrement chez Olga. Mais plus souvent, c'est une énergie bien plus calme qui se dégage d'Olga : quand on est face à Olga, on ressent facilement son côté très maternel.

Enfin, Olga a des cicatrices. Peu sur le visage, mais pas mal sur le bras ou sur le dos. Elle restent discrètes et Olga en parle peu. La plus visible est celle qu'elle a au bras gauche un peu au dessus du coude, souvenir d'une balle qui l'a frôlée et arraché sa peau au passage. Jamais Olga ne s'est justifiée à propos de cette blessure.

Et pour finir, elle a un grand tatouage qui s'étend dans son dos. Il est noir, ce qui contraste beaucoup avec sa peau si pâle. Ce sont majoritairement de grandes spirales qui s'entraînent les unes et les autres dans une danse difficile à suivre, mais quand on l'observe avec attention, on remarque de plus en plus de détails cachés. Quelques mots dissimulés ci et là. Un corbeau qui prend son envol au niveau de son épaule droite. Des plumes noires qui se dissimulent un peu partout. Des prénoms qu'on a du mal à déchiffrer, tant ils sont discrets. La silhouette d'un requin. Un pistolet autour duquel de nombreuses spirales s'enroulent. Un lion. Un loup. Une vague sur le point de s'écraser. Il y a tellement de détails que c'est impossible de tous les citer... et bonne chance pour comprendre ce que tout ça signifie pour Olga. Elle a ce tatouage depuis bientôt cinq ans et en est intérieurement très fière, même si elle n'en parle pas beaucoup et n'a jamais laissé quiconque l'observer très longtemps (à part Miel, et encore, ce n'était qu'une seule fois). C'est un énième mystère chez Olga, ce tatouage.

Caractère

(Attention, je parle de Olga, Olga actuellement, pas Anoushka (Anoushka est ultra différente))

À première vue, Olga est quelqu'un de calme. Et quand elle connaît pas du tout la personne qu'elle a en face, elle reste calme et se fond dans la masse, se rend souvent un peu banale. Elle a toujours ce réflexe de ne pas se faire remarquer par les autres, de ne pas attirer les regards. Elle n'est pas timide, mais elle instaure à chaque fois une distance entre elle et les inconnus. C'est difficile de gagner sa confiance.

Mais c'est très facile de la perdre. En effet, Olga pardonne mal les trahisons, elle est rancunière et vire très facilement les gens de sa vie. Elle s'efface très rapidement aussi, dans le sens où elle peut très très vite devenir une parfaite inconnue pour les autres, partir et ne jamais revenir.

Mais une fois qu'on la connaît, Olga se montre plus insouciante, aventureuse et taquine. Elle embête souvent ses amis, pas méchamment cependant. Elle aime beaucoup les défis, les paris et puis faire des conneries. Elle rattrape un peu toute sa vie d'isolement et de solitude.

Elle essaie d'être attentive aux autres, de dire ce qu'il faut, mais elle reste maladroite, parce qu'elle ne sait pas totalement comment faire avec les autres. D'ailleurs elle angoisse beaucoup par rapport à l'adolescence de Miel, parce qu'elle a peur de ne pas savoir la gérer, de ne pas savoir comment réagir. En fait, tout ce qui touche à Miel est une source d'angoisse pour Olga, parce qu'elle a toujours peur de ne pas être suffisante pour elle, que Miel décide un jour de s'en aller comme Anoushka est partie il y a si longtemps.

Olga est ce genre de personne qui a des pensées ultra violentes et décalées mais qui garde tout pour elle. Imaginons par exemple que quelqu'un la bouscule dans la rue puis s'excuse. Olga à l'extérieur sourira et affirmera que ce n'est pas grave. Olga a l'intérieur aura envie d'étrangler cette personne. Elle essaye beaucoup de rejeter ce genre de pensées, mais elle a passé six ans dans un milieu extrêmement violent, alors c'est dur de s'en défaire, même après tout ce temps.

Olga, contrairement à Anoushka, a apprit à avoir des centres d'intérêts. C'est l'une des choses les plus étonnâtes qui lui soit arrivé, parce que toute sa vie, Anoushka ne s'est contentée que de survivre. Developper des passions et des goûts a été étrange, mais preuve qu'elle trouvait enfin la paix. Ainsi, Olga est fascinée par les requins depuis quelques années maintenant. Elle adore aussi les paris, elle collectionne des pots de miel (remplis), elle achète des tasses et peint dessus. Elle griffonne quelques trucs parfois, est fascinée par l'océan, mais par le ciel aussi. Elle aime la Norvège et la Bretagne et le Canada. Elle adore les matins brumeux, apprécie la pluie comme le soleil. Elle est complètement fan de sa fille, est intriguée par énormément de choses qu'on considère du quotidien, mais qu'elle n'avait jamais connu. Elle découvre la musique et les films (avant d'arriver chez les Noirs, elle ne connaissait pas Disney par exemple). Elle lit dans six langues différentes. Elle adore le jardinage et voir les plantes pousser, alors elle a aménagé un coin à l'internat où elle fait pousser différents fruits et légumes. Elle a installé un grand tableau où elle invente chaque semaine un horoscope, mais où elle inscrit aussi les paris en court et d'autres petits mots qui lui viennent en tête (parfois des paroles de chansons, parfois un jeu comme un pendu pour que les autres complètent, un message caché ou une devinette). Elle aime bien, elle se dit qu'elle existe enfin et qu'elle vit, elle vit, elle vit, elle vit.

Lié

Pandore

Pandore, surnommée Panda, ressemble beaucoup à une louve. En fait, on pourrait même dire que c'est une louve. En effet, seule la taille est un peu hors norme, sans non plus être exagérée : Pandore atteint environ un mètre au garrot, ce qui est supérieur à la taille d'un loup normal. Miel adore monter sur son dos d'ailleurs.

La fourrure de Pandore est très très épaisse, ce qui fait qu'on peut plonger sa main dedans et avoir l'impression qu'on peut y enfouir tout son bras. Elle a un pelage plutôt pâle, parfois couleur crème, blanc ou gris foncé. Quelques touffes rouges pourpre peuvent être repérées par-ci par-là sur son corps, puis ils forment des symboles sur le devant de sa tête, soulignant chacun de ses yeux brillant d'une teinte rosée.

Pandore est imposante et presque un peu effrayante. Cependant, elle reste très expressive, caractéristique à double tranchants : on voit très bien quand elle prévoit de sauter sur quelqu'un et généralement quand ça arrive, c'est très mauvais signe. La plupart des gens préfèrent ne pas vraiment savoir avant d'être attaqués. Avec Pandore, on le sait, mais on n'a aucune chance de lutter contre.

Avec les personnes qu'elle apprécie, Pandore est adorable. Assez protectrice, aussi. Elle apprécie les contacts, et ce qu'il se passe souvent quand on commence à lui témoigner beaucoup d'affection, c'est qu'elle se couche sur la personne. Comme ça, tout est bénéfique pour elle : la personne en question ne peut plus bouger et est condamnée à lui faire des caresses pour l'éternité. Et bonne chance pour la bouger, parce qu'elle est lourde et très déterminée quand elle le souhaite. Souvent, il faut s'y mettre à plusieurs ou alors l'appâter avec de la nourriture.

Pandore aime bien mener et donner les ordres. Elle aime aussi se battre avec les autres liés dans une intention de montrer sa supériorité. Elle a un côté très têtu et perfectionniste, ce qui la pousse à ne pas abandonner tant qu'elle n'est pas satisfaite.

Panda n'aime pas beaucoup obéir, alors il lui arrive de faire l'inverse de ce que Olga lui demande juste pour faire chier le monde. Elle a son caractère bien à elle et les deux liées se sont souvent disputées à cause de ça. L'entente a été difficile à acquérir, mais finalement, elles sont arrivées à un point où leur relation reste stable, quoiqu'avec des hauts et des bas.

Pandore suit dans à peine près tout ce qu'elle fait un schéma « on / off ». Il y a des moments où elle va être totalement insupportable avec n'importe qui, d'autres où elle va être la plus adorable. Olga la traite tout le temps de bipolaire parce que son comportement n'est jamais totalement stable.

En bref, Pandore est très changeante, dangereuse quand il le faut, maman à ses heures perdues (elle se considère comme la deuxième mère de Miel et a énormément participé à son éducation), chiante et insupportable quand elle a envie, câline 24h/24...

Autres facts :
• Elle adore l'eau.
• Elle adore le sable aussi et peut passer des heures à creuser un trou.
• Elle aime manger.
• Elle aime Miel plus que n'importe qui au monde.
• Elle aime aussi manger du miel.

Tatouage
Le tatouage de Pandore se trouve sur l'épaule gauche d'Olga et se fond parfaitement avec son tatouage dans son dos.

Pouvoir

à développer ; copié-collé de Discord parce que je suis flemmarde
c'est donc encore un brouillon

1ère étape
La première étape du pouvoir d'Olga consiste à créer un lien. Un peu comme les liens que Cameron peut faire, à la différence que c'est que un lien entre elle et un autre vivant. Une sorte de connexion, qui ne fait rien en soi parce qu'elle ne change pas les émotions qu'a un individu envers Olga ni sa façon de la percevoir ni rien. C'est juste une façon pour elle de pouvoir débuter l'utilisation de son pouvoir. À la limite, un individu « connecté » à Olga peut voir Olga comme quelqu'un de particulier ou de spécial, qui éveille l'intérêt, mais sans plus.
Pour établir un lien, il suffit d'un contact. C'est pour ça que Olga a tendance à se débrouiller pour toucher les autres (et ça peut être rapide, juste une petite bousculade sans faire exprès fait l'affaire). Olga ne contrôle même pas vraiment la connexion, ça se fait naturellement, elle ne peut pas vraiment l'empêcher.
Autre chose : la connexion lui permet de repérer les présences. Si un individu avec qui elle a établit un lien s'approche d'elle ou rentre dans la même pièce qu'elle, elle le saura immédiatement même sans le voir, ce qui fait qu'elle est seulement très rarement surprise par les arrivées des autres (parfois même elle peut sortir un « Atlas, je t'attendais » de manière très énigmatique à l'instant où Atlas rentre dans la pièce alors qu'elle lui tourne le dos, juste pour s'amuser »).

2ème étape
Une fois qu'Olga a établit une connexion (elle n'a pas de limite de connexions, par contre elles faiblissent avec le temps si elles ne sont pas renouvelées), elle a accès à plusieurs informations sur la santé de l'individu. Elle a un faible aperçu sur sa santé mentale, mais c'est principalement porté sur le physique. Ainsi, elle peut facilement localiser les blessures. Elle ne les voit pas, mais elle les *sent*, elle *sait* qu'il y a une blessure ici, elle sait quel type de blessure c'est et peut donc évaluer sa gravité.
Elle peut aussi grâce à cette connexion connaître par exemple le groupe sanguin de l'individu, son poids, sa taille... des informations un peu banales du genre. Elle perçoit les maladies, les troubles, les infections... Pour les internés, elle perçoit également leurs pouvoirs et également leurs liés (pareil pour les Specials). Si elle croisait un infiltré, donc, elle devinerait aisément qu'il n'est pas lié comme il essaye de le faire croire.
Donc tout ça est bien pratique, mais assez peu utile en fin de compte xD.
Avec un peu plus de recherches et de temps passé à creuser le lien établit, Olga peut aussi retrouver des origines, l'identité de parents par exemple. Cependant elle n'a jamais de noms et ce n'est pas parce qu'elle établit un lien qu'elle peut tout deviner de la personne (elle ne sait donc rien de son identité, son nom, son prénom, ses goûts, sa personnalité...).

3ème étape
C'est là que le pouvoir d'Olga devient plus présent, dangereux,  actif, tout ce que vous voulez 😂. À partir de cette connexion, Olga peut influencer différentes choses.
Premièrement, ça paraît assez basique, mais elle peut guérir. Guérir les plaies principalement, elle s'attaque rarement à plus gros parce que ça lui prend énormément d'énergie. Elle pourrait, dans un cas désespéré, aller jusqu'à réparer des os cassés, mais ça la rendrait très vulnérable, et Olga ne se laisse jamais être vulnérable ou vidée d'énergie. Elle se dit toujours qu'elle doit être à fuir ou à se battre quoiqu'il arrive, donc elle connaît et respecte beaucoup ses limites.
Olga peut donc guérir les blessures par contact, mais il lui faut tout de même un peu de temps, ce n'est jamais instantané.
Dans la même idée, elle pourrait aggraver les blessures. Agrandir une plaie. Faire en sorte qu'elle s'infecte. Cependant, comme elle eu très peu d'occasions de s'entraîner, elle ne le fait pas ou très peu ; encore une fois, c'est réservé aux situations désespérées.

4ème étape
Un cran au-dessus. C'est là que des facettes plus dangereuses peuvent ressortir. Pour l'instant, le pouvoir d'Olga se montre pratique mais peu intimidant. Ici, on peut commencer à le prendre plus au sérieux.

Pour les possibilités qui vont être développées dans cette partie, Olga a besoin de deux choses : premièrement, le lien qu'elle a établit, qui doit être récent (plus le lien est récent, plus il est fort / il le devient encore plus s'il est renouvelé régulièrement, par exemple tous les jours) ; deuxièmement, Olga doit connaître le prénom de la personne. Pas forcément son prénom de naissance, mais un prénom auquel il se reconnaîtra (si Milo se reconnaît quand quelqu'un appelle « Oui-Oui ! » eh bien ça marche et Oui Oui est considéré comme son prénom, il faut juste que la personne (ou l'animal) se reconnaisse à chaque fois que le prénom est prononcé).

Ces options de son pouvoir nécessitent donc qu'elle se renseigne sur la personne.

Je reviens à l'idée principale du pouvoir d'Olga : modifier les corps des êtres vivants. C'est quelque chose qu'elle maîtrise, mais qui lui prend des heures. C'est comme si elle pouvait remodeler les corps, mais c'est extrêmement lent et donc ça la rend vulnérable. Jamais Olga n'utiliserait cela au milieu d'un combat, ce serait très très suicidaire.
Olga peut donc remodeler, transformer et ajouter des choses aux êtres vivants. Ce n'est pas quelque chose de temporaire : pour que l'être vivant touché par cette partie de son pouvoir retrouve son apparence d'origine, il faudrait que Olga le remodèle comme il était avant (ce qui est extrêmement compliqué, mais elle s'y entraîne).
Donc, cette partie de son pouvoir, Olga ne l'utilise que sur des animaux. Elle n'a jamais testé sur un humain et ne prévoit pas de le faire.

Malgré tout, elle aimerait bien un jour explorer certaines idées. Par exemple, que se passerait-il si elle modelait la gorge de quelqu'un pour ne plus laisser passer l'air ? Si elle recouvrait les yeux de sorte qu'il ne puisse plus voir ? C'est assez gore comme idées et il arrive d'ailleurs qu'elle en fasse des cauchemars, parce qu'elle en est d'un côté profondément dégoûtée... mais elle adorerait pouvoir tester quand même.
Pour l'instant, Olga travaille donc sur sa rapidité et sa précision à modeler les corps. Elle a déjà ainsi changé plusieurs animaux, qui peuplent maintenant le jardin des gris et roses (allant de choses très simples comme un changement de couleur de l'animal à rajouter des cornes à un chat qu'elle avait trouvé dans la rue... elle a essayé les ailes à plusieurs reprises, mais ça n'a jamais été assez concluant pour permettre à l'animal de voler).
Quand Olga utilise son pouvoir de cette manière, la personne qui en fait l'objet est plongée dans un état de semi conscience, voire s'endort totalement. Le modelage du corps ne provoque aucune douleur.
Pour Olga, c'est comme si ces corps devenaient une sorte de pâte à modeler magique.

Olga travaille donc cette partie du pouvoir avec ses mains et sa voix : elle parle à son « patient » pendant ce temps là, le rassure, lui chante des chansons aussi... tout en déformant le corps avec ses mains.

La première fois, Olga a utilisé ce pouvoir sans le faire exprès sur un chat de rue. Le résultat avait été horrible, terrifiant et l'animal en est finalement mort. Avec le temps, elle s'est améliorée, mais les premiers tests étaient si affreux que ça donnait envie de vomir ; Olga n'arrivait plus à dormir après ça parce que les animaux qu'elle avait déformé venaient hanter son sommeil.

5ème étape
La cinquième étape, c'est les hallucinations. Olga ne sait pas d'où sort cette possibilité et ne comprend pas son rapport avec la base du pouvoir, mais c'est là. Cette nouvelle option a été découverte assez récemment et suppose qu'il y aurait d'autres possibilités cachées au pouvoir d'Olga. Certains scientifiques pensent même que le pouvoir d'Olga pourrait se résumer au contrôle et à la manipulation (pas de le sens qu'elle dirige les corps, mais elle peut les modeler et les influencer, pas diriger les mouvements mais influencer l'état de santé par exemple) des corps suite à un connexion établie avec un être vivant. Ça fait peur à Olga, parce qu'elle trouve ça bien trop puissant. Si elle avait eu le choix, elle aurait gardé son pouvoir au niveau de l'étape 2, pas plus loin.

C'est arrivé rarement et Olga ne maîtrise pas vraiment cette part du pouvoir. Encore une fois, ce pouvoir se manifeste suite à deux choses : un lien et un prénom.

Par contact, Olga a donc déjà fait halluciner des personnes. C'est une expérience assez terrifiante pour la personne touchée, qui voit des choses irréelles et totalement inconcevables. Cependant, le temps de l'hallucination est très court et comme Olga ne sait pas l'utiliser, il ne servira pas ou très peu pendant le rp. Elle déteste cette partie de son pouvoir, parce que dans son passé elle a déjà été droguée et a halluciné à cause de ça, expérience qu'elle a détesté.

EN +

• Le pouvoir d'Olga ne fonctionne pas sur elle-même, pour la simple raison qu'elle ne peut pas établir une connexion avec son propre corps.

• [PEUT-ÊTRE] Olga a modifié le lié d'Indigo qui a été assez fou pour lui faire confiance avec ça.

• Olga recherche toujours une forme de consentement dans son pouvoir. Le lien, le prénom... ça l'oblige à considérer l'être vivant comme un être bien réel, ce qui lui rappelle qu'elle n'a pas le droit de faire n'importe quoi avec son pouvoir.

• Si les deux premières parties du pouvoir d'Olga sont toujours actives en permanence, ce n'est pas le cas des autres parties et Olga les utilise en réalité assez peu parce qu'elle en a peur (même si elle ne l'avouera jamais).

• Olga fait attention à renouveler le lien avec ses proches très régulièrement ; elle veut pouvoir les soigner au cas où il arrive un problème. Elle le fait aussi avec les Gris et Roses, mais moins fréquemment. Si elle surcharge ses liens, ça peut devenir difficile à supporter pour elle.

Ce qu'il y a écrit sur ses papiers et ce que savent les Noirs et tout le monde à Haut qui connaît Olga par rapport à son histoire et sa famille :
Olga a été éduquée par sa tante à Paris. Elle ne connaît pas ses parents mais n'a jamais posé de questions sur eux. Après la mort de sa tante, elle a fugué et a volé pour survivre, vivant et dormant dans la rue.

HISTOIRE

Même pour Olga c'est difficile de se rappeler de tout... c'est pour ça qu'elle découpe les épisodes de sa vie en fonction du prénom qu'elle portait à ce moment.

Anoushka
C'est un matin de janvier que naît Anoushka. Et en la voyant, c'est la grande surprise : déjà parce qu'elle a un œil bleu et un œil marron. Mais ce n'est pas tout : on découvre qu'elle est également albinos, comme sa grand-mère avant elle. Deux conditions physiques extrêmement rares réunies en un seul être humain. C'est totalement incroyable.
Dès ses premières années, Anoushka devient populaire. Dans le petit village de Russie où ses parents sont installés, on la surnomme странный (c'est du Google traduction les amis, si y'a des gens qui parlent russe par ici, hésitez pas à corriger !), qui se prononce strannyy et qui signifie bizarre.
De bébé, elle passe à enfant. Anoushka apprend à parler, marcher, compter... tout ce que font les petits. Bien entendu, elle ne parle à ce moment là pas un mot de français, mais seulement du russe. Elle ne se préoccupe même pas du tout de la France, encore moins de Haut.
C'est quand elle a quatre ans que les choses se compliquent. Sa mère, qui est très intéressée par la mode, qui est constamment en recherche d'attention et veut absolument être connue, commence à publier des photos de sa fille si spéciale sur internet. Forcément, elle est vite remarquée et bientôt, les compagnies s'arrachent sa présence pour faire des photos, tourner des vidéos pour les publicités, parler d'elle dans des magasines... la mère est aux anges, Anoushka fait ce qu'on lui dit de faire sans trop poser de questions, le père est en plein désespoir.
En effet, ce dernier n'est pas pour l'idée de montrer sa fille au monde entier. Parce qu'elle est encore minuscule et que la société est hypocrite. Il veut pouvoir la protéger et surtout, lui laisser le choix de choisir sa vie. Il soutient qu'il faut attendre qu'elle grandisse afin qu'elle puisse se construire son propre avis.
Alors, comme la mère n'est pas d'accord, les disputes commencent.
Et ça dégénère.

Quand Anoushka a cinq ans, ses parents divorcent. Et comme ils ne sont pas d'accord sur les termes de la garde de leur fille, il faut se remettre en justice et il est décidé que la garde reviendra à la mère de l'enfant.

La vie devient de plus en plus dure. À six ans, Anoushka a déjà participé à de nombreux castings et est appréciée pour sa particularité physique. À la maison, il y a énormément de restrictions et sa mère est très stricte. Anoushka continue de grandir avec cette notion ancrée en elle : chez elle, il n'y a que son apparence qui intéresse. Sa personnalité, ses goûts, ses envies à elle... non, ce n'est pas très important.

À huit ans, après une dispute particulièrement violente avec sa mère, Anoushka prend son sac à dos et s'empare de tout l'argent qu'elle trouve. Elle prend le bus et fugue de chez elle.

Anoushka n'est qu'une enfant à ce moment là, alors elle reste plutôt prévisible. Elle s'en va chez son père. Quand celui-ci la voit arriver, alors que ce n'est pas les vacances, ce qui signifie que ce n'est pas son tour de l'avoir, il est surpris. Puis, quand il remarque le cercle violet sur la peau extrêmement pâle de sa fille, les marques rouges sur ses bras et les vestiges de coups sur son corps, il se met en colère.

Mais le père d'Anoushka n'est pas l'homme le plus... pur, disons, du monde. Loin de là. Et ils se dit que s'il va voir la police, son ex femme, plus manipulatrice que n'importe qui, saura retourner la situation et profiter de ses erreurs anciennes pour l'accuser des blessures de l'enfant. D'ailleurs, elle a sûrement déjà fait croire à un kidnapping à l'heure qu'il est. Il faut se dépêcher d'agir, sinon les choses vont mal tourner. Pour Anoushka comme pour lui.

Alors, il prend contact avec cette organisation dont il a entendu parler, à force de trainer dans des affaires louches. Il doit faire disparaître sa fille et c'est le seul moyen qui lui vient en tête.

Du jour au lendemain, Anoushka se retrouve loin de tout ce qu'elle a toujours connu. Elle atterrit dans un centre où des enfants ont été enlevés et sont entraînés. Pour... pour quoi au juste ? Anoushka n'en sait rien. Elle n'est pas très heureuse d'être là, mais au moins elle est loin de sa mère.

Les bleus qui décorent sa peau ne s'en vont pas, cependant. Au contraire, même, ils se multiplient parce que les entraînements sont extrêmement durs. Elle manque de nourriture, de soins... et puis elle a surtout énormément de retard par rapport aux autres participants.

Le pire, c'est que là-bas les prénoms n'existent plus. C'est quelque chose qui choque énormément Anoushka. Elle perd son prénom aussi. C'est le début d'une nouvelle vie.

E11
E11 rencontre E2 (Gryf), le premier à venir l'aider alors qu'elle est en grande difficulté. En effet, elle comprend vite que dans ce nouvel environnement, tout est question de survie et il ne faut surtout pas rester en arrière.

Grâce à E2, elle gagne un certain niveau et s'améliore de plus en plus. Elle grandit, les années passent. Elle survit.

Avec le temps, elle se lie d'amitié avec E1, qu'elle surnomme Clyde, ce qui restera ensuite. C'est avec lui qu'elle apprend à mentir, puis aussi plein d'autres choses interessantes. Ils deviendront de plus en plus proches.

Puis un jour, elle s'enfuit.

Anoushka
E11 redevient Anoushka, et elle se dit que cette fois, c'est pour de bon. Elle n'est pas très sereine, tout sauf calme, mais elle est heureuse de s'être enfuie et d'être encore vivante.

Elle se répète qu'elle n'a pas quitté un endroit où elle était maltraitée pour se retrouver dans un autre. Elle veut sa vie, elle veut avoir une raison d'exister, elle veut être heureuse sans avoir encore plus de sang sur les mains. Elle veut être heureuse.

Marre d'être enfermée en permanence dans des cages. Marre que les gens lui disent qu'elle doit être ainsi et pas autrement. Marre d'être contrôlée en permanence.

Elle veut sa propre vie ou mourir.

Cependant, tout n'est pas si simple. Anoushka s'enfuit le jour de ses quatorze ans. Elle court, sa vie en dépend. Oh, elle la veut, sa propre vie à elle. Elle l'aura, elle se le promet. Alors, même si c'est dur, elle se cache. Elle sait qu'elle est recherchée de tous les côtés. La petite Anoushka, recherchée depuis six ans, dont le visage est connu de trop de monde pour pouvoir compter. Et le soldat E11, recrutée à l'improviste et formée comme tueuse. C'est un miracle qu'elle se soit échappée. Il faut dire qu'elle a énormément appris ces dernières années.

Pour la deuxième fois de sa vie, Anoushka fuit chez son père. Hors de question d'aller voir sa mère. Son père est la seule personne qu'elle connaît et même si elle ne lui fait plus vraiment confiance (après tout, pour se protéger des autorités, il l'a quand même vendue à une organisation secrète qui forme des enfants en tueurs, Anoushka refuse de se laisser faire une deuxième fois). Alors, quand elle le retrouve, la première chose qu'elle fait c'est l'engueuler. Et pas juste avec les mots. Anoushka est en colère, elle a appris à se battre alors elle s'en prend à son père. Et ensuite, elle se calme et lui explique. Elle ne reviendra pas. Elle s'en va, elle quitte la Russie, elle va faire quelque chose. Elle ne sait pas quoi exactement. Elle va se cacher pendant quelques années, le temps de se faire oublier. Elle va trouver un endroit où elle est en sécurité. Réellement en sécurité. Elle va vivre et elle va tuer tous ceux qui essayeront de la contrôler. Non, non, elle ne sera plus jamais sous l'emprise de quelqu'un. Elle ne sera plus jamais prisonnière.

Et à sa grande surprise, son père lui répond qu'il vient avec elle.

(Il ne le dit pas à sa fille, mais il craint lui aussi pour sa vie si Anoushka s'est échappée, c'est principalement pour ça qu'il s'en va avec elle que par grand amour. Il aimait beaucoup Anoushka à sa naissance, mais à cause de sa séparation avec son ex femme, il ne l'a plus vue assez souvent et disons qu'il s'est intéressé à d'autres choses.)

Débute alors une énième fuite. Anoushka commence à s'y habituer. Avec son père, elle quitte la Russie et s'en va dans un autre pays. Grâce aux contacts de son père, ce n'est pas trop dur de trouver des endroits où se cacher. Et grâce aux talents d'Anoushka, mentir est d'une simplicité rare. Tant de temps passé avec Clyde à inventer des mensonges et des histoires sert enfin à quelque chose.

Pendant les premiers mois, Anoushka garde son identité. Elle est cependant obligée de porter des lentilles, pour ne pas trop attirer l'attention sur elle.

Puis, elle comprend quand elle se retrouve face à un visage qui lui paraît familier, qu'il faut changer. Elle fuit encore, s'installe en Norvège. Elle ne connaît pas un mot de la langue, mais elle apprend rapidement. Son père trouve de faux papiers. Anoushka devient Nina.

Nina
Nina, cheveux bleus, yeux marrons, quinze ans. En réalité, elle a encore quatorze ans, mais mentir sur son âge brouille les pistes.
Nina intègre une petite école un peu paumée, qui reste assez fréquentée pour qu'elle puisse se fondre dans la masse.

Le choc est brutal.

Pour une petite fille qui n'a été habituée qu'à la violence, l'école est le concept le plus bizarre qu'elle rencontre. Même en en grandissant et en devenant Olga, elle se dira que c'est la chose qui l'a le plus surprise de toute sa vie. L'école. Un endroit où les enfants sont regroupés et apprennent. Un endroit bienveillant. Un endroit où on ne frappe pas les autres. Un endroit où, tant que les parents payent la cantine, on peut manger à sa faim.

C'est incroyable.

Les débuts sont difficiles. Très difficiles. Nina a un niveau totalement acceptable, mais c'est au niveau de son attitude où ça coince. Elle ne sait pas nouer des liens avec les autres quand ce n'est pas une question de survie, et ça se voit bien. Elle ment, aussi, beaucoup. Elle se méfie et ne sait pas quel comportement avoir. Tous les autres élèves parlent de choses qu'elle ne connaît pas. Ils ont des références qu'elle n'a pas.

Les premiers mois sont terribles. Plusieurs fois, Nina s'énerve et devient menaçante. Elle en effraie beaucoup.

Puis, elle se rend compte qu'elle attire trop l'attention sur elle. Le soir, quand elle revient chez elle ce jour-là (un petit appartement que son père loue ; pas grand chose, ils ont à peine assez de place pour deux, mais c'est le premier endroit de toute la vie de Nina jusque là qui ne ressemble pas à une prison, c'est merveilleux), elle annonce à son père qu'il faut repartir.

(La relation entre Nina et son père reste compliquée. Nina ne lui fait pas confiance et surveille tout ce qu'il fait, terrifiée à l'idée qu'il la dénonce. Elle se repose sur lui parce que c'est un adulte (elle n'est pas majeure, sans lui elle attirerait trop l'attention) et parce qu'il a de l'argent, mais se tient prête à partir sans lui au moindre signe suspect.)

Nina déménage dans une autre région du pays et devient Léna, puis Iris.

Iris
Ne jamais rester assez longtemps pour nouer de vraies relations. C'est la règle instaurée. Iris sera la première identité à rompre cette règle.

Iris, longs cheveux bruns, yeux bleus. Presque quinze ans.

Iris veut vivre. Elle veut vivre, elle veut tomber amoureuse, elle veut avoir de vrais amis sur qui compter. Elle a bientôt quinze ans. Ça fait presque un an qu'elle a disparu. On ne l'a pas retrouvée. Elle peut bien se détendre un peu, non ?

Non.

Cette fois c'est son père qui lui met un stop quand elle commence à passer beaucoup de temps avec une fille qu'elle aime bien. Et quand elle commence à se référer à elle comme « meilleure amie », il lui dit qu'il est temps d'abandonner Iris et de devenir quelqu'un d'autre.

Une partie d'Iris comprend. Anoushka comprend. E11 comprend.
Mais tout le reste d'Iris ne comprend pas. Nina ne comprend pas. Léna ne comprend pas.

C'est difficile, quand on n'a que quinze ans, quand on se cherche encore et qu'on se construit, de devoir sans cesse devenir quelqu'un d'autre.

Iris refuse.

« Non. Non, je reste là. Tu peux partir si tu veux. Moi, je reste là. Ils ne me trouveront pas. Je fais attention. »

Elle a envie de rajouter qu'il n'est pas son père, qu'il n'a pas assumé ce rôle dès le début, qu'il n'a pas à lui donner d'ordres. Elle a envie de rajouter qu'elle pourrait le tuer, si elle voulait, parce qu'elle connaît toutes sortes de techniques. C'est à cause de lui qu'elle est devenue comme ça. Une machine à tuer. C'est à cause de sa mère si elle est devenue comme ça. Une enfant condamnée à fuir. Ce n'est pas juste, ce n'est pas juste, ce n'est pas juste.

Parfois, Iris a envie de mettre le feu au monde entier.

Anton
Son père gagne. Les adultes gagnent toujours. Quels connards, se dit l'albinos. Ils quittent la Norvège. Ils s'en vont au Canada.

Anoushka est furieuse. Elle est furieuse, parce qu'elle n'a pas pu dire au revoir à ses amis, parce qu'elle est encore en train de fuir, parce qu'elle n'a que quinze ans mais elle a l'impression de voir sa vie défiler et lui échapper à toute allure.

Pour énerver son père, Anoushka devient Anton. Elle devient il.

Anton, cheveux bruns, courts, yeux verts. Quinze ans. Garçon.

C'est difficile de devenir un garçon du jour au lendemain. Mais en réalité, Anton n'est pas tant que ça dérangé. C'est sa vengeance face à ce père qui était si fier d'avoir une fille et qui le répétait à tout le monde qu'il rencontrait. C'est aussi une mesure de plus pour se protéger. Et c'est un test, parce qu'après tout, quand on peut être absolument n'importe qui, pourquoi garder tout le temps le même genre ?

Anton parle anglais depuis longtemps. Après tout, c'est une langue utile, alors il a apprit quand il était E11. Au Canada, il se familiarise aussi avec le français. Pour ne pas oublier le russe et le norvégien, il lit des livres.

Anton se fait peu d'amis, mais il est apprécié des autres. C'est de plus en plus facile de s'intégrer, non pas parce qu'il arrive à se détacher de ce qui est ancré en lui depuis qu'il a été renommé E11, mais parce qu'il parvient à le cacher. S'il était déjà bon menteur, il devient excellent. Sa mémoire l'aide à garder en tête ses différentes histoires et il arrive à ne jamais s'embrouiller. Pour tout son entourage, c'est un adolescent totalement banal, totalement normal. Sa capacité à se faire passer pour un garçon est même étonnante.

Parfois, son père se dit qu'il vit avec un enfant qui est devenu adulte bien trop tôt.

Parfois, il se dit que c'est une sorte de monstre.

Le temps passe. Anton devient Maya et redevient fille.

Maya
Maya, cheveux blonds coupés au carré, yeux vairons. Bientôt seize ans.

Avec Maya, il est décidé d'aller aux États Unis. Père et fille atterrissent dans une grande ville, achètent une grande voiture. À l'arrière, ils installent des couvertures et entassent la nourriture. Pendant des jours, ils conduisent et visitent différents endroits.

Maya ne va pas à l'école. Elle a sa collection de livres et lit en français, norvégien, russe ou anglais. Elle apprend à conduire.

Maya passe environ cinq mois à être... bah, Maya, et ce sont les meilleurs mois de toute sa vie. Enfin, elle apprend à faire confiance à son père de nouveau, elle apprend à se détendre et à rire avec lui. Elle apprend à ne plus surveiller la moindre de ses actions, à ne plus reculer quand il s'approche d'elle par peur-réflexe d'être frappée.

Ça va mieux. Ça va mieux. Ça va mieux.

Et puis un jour, ils se retrouvent face à des gens envoyés par l'organisation. Comment l'ont-ils retrouvée ? Elle n'en sait rien. Mais ils sont là. La panique revient au galop. Ils vont la tuer, ils vont la tuer, ils vont la tuer. Ils vont les tuer.

Ils ne sont pas vraiment face à ces personnes. Mais Maya a remarqué cette voiture noire qui les suivait de loin depuis un moments. Il faut fuir, il faut fuir.

Le temps manque. Elle prévient son père. Ils repartent immédiatement, abandonnent la voiture, prennent le premier avion disponible. Direction l'Europe cette fois. Direction l'Allemagne.

Maya s'efface.

Mikhaïl
Mikhaïl, cheveux blancs (couleur naturelle), rasés, yeux bleus. Dix sept ans (seize en réalité). Garçon.

Mikhaïl apprend l'allemand. C'est sa cinquième langue et il a lu quelque part que lorsque l'on peut parler cinq langues, tous les autres langages deviennent faciles à apprendre. C'est son seul moyen de ramener un peu de positif dans sa vie, parce qu'il a l'impression que tout s'écroule. On les a retrouvé, on les a retrouvé. S'ils n'avaient pas été assez prudents, s'ils n'avaient pas vu cette voiture noire...

Mikhaïl est terrifié. Il devient un peu paranoïaque et voilà que tout ce qui allait mieux ne va plus. Il se demande si ce n'est pas son père qui a profité de leur nouvelle complicité pour le dénoncer. Il se demande s'il ne profitait pas de la nouvelle insouciance de Maya. Il a peur, peur, peur. Il veut rester en vie. Il doit rester en vie. Il veut apprendre d'autres langues, il veut apprendre d'autres choses, il veut découvrir plus. Ce n'est pas assez. Ce n'est pas assez.

Mikhaïl ne reste pas longtemps. Au bout de moins de deux mois, il devient Feodor.

Feodor
Feodor, cheveux blonds et courts, yeux marrons. Seize ans.

Feodor passe son permis de conduire en Allemagne. Il retourne à l'école. Il retrouve un semblant de calme.

Mais le souci quand on est une fille qui se fait passer pour un garçon de seize ans, c'est qu'au bout d'un moment, les gens ont du mal à se dire que c'est réellement un garçon. Sa voix est celle d'une fille. Son visage est celui d'une fille. Son corps est celui d'une fille. Alors, Feodor découvre des gens qui commencent à lui parler de transition, d'hormones, de changer son corps si un jour il en a envie. Ça ne le choque pas, mais ça le surprend un peu. Il remercie et dit qu'il préfère prendre son temps.
Ce qui est plus dur, c'est de faire face à des commentaires moins sympathiques. Même si sur ses papiers, son genre est marqué comme étant masculin, plusieurs personnes lui expliquent qu'il n'est normal. Ça l'intrigue et ça l'énerve. À l'école, Feodor finit par se battre violemment avec d'autres élèves à cause de ça.

Forcément, cela se fait remarquer dans l'établissement. Soudain, Feodor se retrouve entouré de plein d'élèves qui viennent le soutenir, lui parler. On commence à s'intéresser beaucoup à lui. On commence à lui poser des questions sur un sujet auquel il n'avait jamais été confronté à rien. On commence à se confier à lui. On commence à l'interroger sur sa sexualité. On lui demande pourquoi il a choisi Feodor comme prénom. On lui demande quel était son « dead name ».

Il prend peur.

Dans sa tête, le prénom Anoushka revient sans cesse. Les anciens prénoms aussi. Et si les autres découvraient ? Et s'ils savaient déjà ?

Pourquoi le fait d'être un garçon apporte tant de problèmes ?

La panique l'emporte, parce que la panique l'emporte toujours.

Feodor est effacé et sera la dernière identité masculine de la vie d'Anoushka.

Natasha
Natasha, yeux marrons, cheveux violets et plus ou moins longs (aux épaules). Bientôt dix-sept ans.

Natasha quitte l'Allemagne. Elle aimait bien le pays, mais l'épisode avec Feodor l'a un peu apeurée. Trop de question partout, ça l'a intimidée et maintenant elle associe le pays à ça. Elle laisse son père choisir leur nouvelle destination, pourvu que ce ne soit pas les États Unis. Là-bas aussi, ça s'est mal terminé. Intérieurement, elle aimerait bien retourner en Norvège. Ou au Canada.

Mais non, ils vont en France. Ils s'installent quelque part en Bretagne. Natasha s'y plait bien, mais son père lui se plaint sans cesse de la pluie et du vent. Natasha aime bien les orages. Elle aime bien les matins brumeux lorsqu'elle a l'impression qu'elle peut disparaître pour toujours au coin d'un chemin.

Là-bas, Natasha parle à peu de gens. C'est un petit village, alors elle fait connaissance avec les habitants (que des vieux, c'est un village de personnes âgées). Natasha les aime bien. Ils ne posent pas trop de questions et sont bienveillants. C'est un endroit perdu qui parait reculé de toute civilisation. Le lycée le plus proche est à une heure et demie, comme l'hôpital, comme la plupart des gros commerces, comme énormément de choses. Natasha n'y va pas. Elle a simplement besoin de la tranquillité de ce petit village, de la minuscule librairie, de l'épicerie et de ses discussions paisibles avec ceux qu'elle croise quand elle sort. Elle se contente des matins brumeux, de la pluie, de la mer à peu de temps de marche et des tempêtes.

Natasha vit là-bas pendant deux mois.

La nuit de ses dix-sept ans, elle est réveillée par le grincement de la porte de leur petite maison qui s'ouvre. Elle a toujours eu un sommeil extrêmement léger.

Son père ne sort pas la nuit. Jamais. Et il n'y a pas de voleurs ici.

Elle rejoint son père, réveillé lui aussi. À force d'être toujours en attente du danger, ils ont appris à se méfier de chaque détail.

Et soudain, voilà qu'ils sont attaqués.

Parce que ce serait trop bruyant, il n'y a aucune arme à feu. C'est un soulagement intense pour Natasha, mais qui parait bien léger face à sa panique immense.

Heureusement, elle n'a rien perdu de ce qu'elle a appris. Elle a enseigné des techniques à son père.

Le combat ne dure pas. À la moindre ouverture, père et fille s'enfuient. En moins d'une seconde, ils sont dans leur toute petite voiture et ils roulent à toute allure sur les petites routes peu fréquentées autour du village.

C'est Natasha qui conduit. Son premier réflexe est de prendre la direction de l'aéroport le plus proche. Puis, elle remarque qu'elle est blessée. Que son père est blessé aussi. Rien de trop grave, mais bien suffisant pour attirer le regard des gens autour. Alors elle accélère et conduit au hasard dans la nuit.

Ils conduisent ainsi pendant douze heures, ne s'arrêtant que pour reprendre de l'essence et à manger. Ils prennent soin l'un de l'autre et se relaient pour conduire.

Puis, il arrivent en Espagne.

Maxime
Maxime, cheveux marrons et longs (plus longs que Natasha), yeux marrons. Dix-huit ans (tout juste dix-sept ans en réalité).

Maxime ne parle pas un mot d'espagnol. Et puis, elle est encore sous le choc. On est en janvier, elle vient d'avoir dix-sept ans et en cadeau, elle a une jolie cicatrice sur le bras et plusieurs hématomes. Elle laisse son père prendre les choses en main.

Ils passent une semaine à s'inquiéter. Maxime sursaute au moindre bruit, se met à pleurer pour rien, fait face à tous ces gens qui vivent, qui vivent vraiment. Elle se demande si elle n'est destinée qu'à rester celle qui regarde. Celle qui regarde les autres monter des projets. Celle qui voit ces groupes d'amis qui rient ensemble. Celle qui observe les enfants grandir, courir, parler avec leur parents. Elle se demande si elle va rester une simple spectatrice toute sa vie.

Pour occuper son esprit, elle se concentre pour apprendre l'espagnol.

En un temps record, elle maîtrise suffisamment la langue pour maintenir une conversation. Peut-être que cette histoire de connaître cinq langues est vraie.

Maxime reste un mois de plus en Espagne. Elle ne va pas à l'école, mais fait de petits travaux ci et là pour gagner de l'argent. Elle et son père n'en manquent pas, mais elle doit désespérément s'occuper.

Elle se perd aussi dans les livres. Elle ne veut pas oublier toutes ces langues qu'elle maîtrise. Ça pourra servir encore.

Et puis un jour, ils reviennent. Ils ont des armes à feu, cette fois.

Comme Maxime et son père sont extrêmement paranoïaques, ils prévoient les ennuis qui arrivent. Ils sont armés eux aussi. Maxime sait manier l'arme et son père s'est chargé de trouver ce dont ils avaient besoin.

Le père est blessé. Maxime aussi. Ils s'enfuient encore et une nouvelle fois, c'est Maxime qui conduit.

Anoushka
Ce jour-là, Anoushka abandonne toute autre identité. Elle n'est pas blessée trop sévèrement, elle a vu pire, mais une balle a quand même frôlé son bras et le sang coule. Chaque mouvement est douloureux. Elle continue de conduire à toute vitesse. Ils ne sont pas loin de la frontière, alors ils retournent en France.

Elle remarque la blessure de son père parce que celui-ci respire mal. Quand elle tourne la tête, elle découvre ses vêtements trempés de sang, ses mains pressées contre la plaie.

« Il faut aller à l'hôpital. »

Le père refuse. Non. Non, ils n'iront pas à l'hôpital. Comment expliquer ce genre de blessure ? Ça attirera les regards, ça attirera les questions. Ils ne peuvent pas se mettre en danger comme ça.

« Je leur parlerai pas », avait répondu Anoushka. « Tu sais bien, je parle pas à la police. Je parle pas aux médecins. On peut pas guérir ça. Il faut trouver de l'aide, il faut trouver de l'aide, tu peux pas mourir. »

Elle s'était mise à parler en russe. Quand ils n'étaient que tous les deux, ils parlaient souvent en russe. Sa voix était teintée de panique. Elle conduisait déjà vers l'hôpital le plus proche.

Son père est mort sur le trajet.

Alors, Anoushka avait monté le volume de la radio le plus fort possible. Elle avait hurlé autant qu'elle le voulait. Elle avait accéléré. Plus vite, plus vite, plus vite.

Elle avait conduit au hasard. Elle s'était dirigé vers la mer, ou l'océan, peu importait. Elle avait hurlé, encore et encore. Elle avait pleuré, aussi.

Quand les larmes brouillaient trop sa vue pour qu'elle puisse continuer de conduire, elle s'était arrêtée. Elle était sortie et avait éteint le moteur. Il faisait nuit, maintenant. Elle était seule sur un parking. Rien ni personne aux alentours.

Elle avait pris un sac à dos et l'avait rempli de tout ce qui pouvait servir. N'importe quoi. Tout ce qu'elle pouvait prendre. Elle avait pris la veste vert sapin trop grande de son père et s'était emmitouflée dedans. Il faisait putain de froid.

Puis, elle avait mis le feu à la voiture, le corps de son père encore à l'intérieur.

Pendant longtemps, elle avait regardé le tout brûler. Puis, elle était partie à pied.

Olga
Se procurer des papiers sans l'aide de son père n'avait pas été facile. Heureusement, il lui avait laissé une liste de contacts de confiance. Juste au cas où.

Anoushka était devenue Olga.

Olga, cheveux rouges et longs, yeux marrons. Dix-huit ans (dix-sept ans en réalité).

Olga avait acheté une moto. Puis elle était partie au hasard. Elle voulait voir l'océan. Elle aurait voulu retourner en Bretagne, mais c'était trop loin. Et trop risqué.

Elle s'était retrouvée dans un village pas si loin de Haut. Quand elle s'était aventurée dans les rues en poussant sa moto à côté d'elle, elle avait éclaté en sanglots. Une femme était venue la voir, avait demandé quelque chose comme « tout va bien, ma chérie ? ». Olga avait secoué la tête et continué son chemin. Mais la femme l'avait suivie et lui avait proposé de venir prendre un café avec elle.

Olga savait que ce n'était pas prudent, mais elle avait accepté. La femme avait dit qu'elle payait.

Alors Olga avait commencé à inventer une histoire. Son copain venait de la quitter alors qu'il étaient ensemble depuis trois ans. Elle était partie de l'appartement qu'ils partageaient et elle ne voulait plus jamais y retourner. Ce connard couchait avec une autre. Elle s'était disputée avec ses parents, alors elle ne pouvait pas retourner chez eux. Elle n'avait plus nulle part où aller.

La dame avait été touchée.

Olga était la meilleure des menteuses.

Et ça faisait tellement du bien, de mentir. De faire croire que son père ne venait pas juste de mourir devant ses yeux. À cause d'elle. À cause d'elle. À cause d'elle.

Tout était sa faute.

Sa faute, et la faute de cet albinisme débile, de ces yeux vairons stupides. La faute de sa grand-mère albinos qu'elle n'avait jamais connu.

Il s'avère que cette gentille dame qui décida d'accueillir Olga chez elle était une amie proche d'une autre dame nommée Romance Jedusor, qui enseignait à l'internat.

Romance était bavarde. On entendit vite parler d'Olga à l'internat.

Seul hic, Olga était apparemment majeure. Oups. Trop vieille déjà.

Enfin, Jasmine était bavarde aussi. Elle commença à parler de l'internat. Et puis un jour, elle invita Romance à venir à la maison.

Olga était intriguée par toute cette histoire. Mais hors de question d'y participer. Cependant, la ville était intéressante. Là-bas, elle pourrait trouver un endroit pour vivre un petit moment. Il faudrait repartir (Olga envisageait la Norvège), mais pendant un temps ça pourrait aller.

Elle repartit donc en même temps que Romance à Haut, en remerciant très fort Jasmine (avec qui elle gardera contact).

Elle s'installe donc à Haut. Là-bas elle fait un peu n'importe quoi, couche avec n'importe qui, raconte des mensonges et des mensonges et des mensonges. Elle s'emmêle les pinceaux. Elle ne se remet pas de la mort de son père. Du sang partout. De la voiture en feu.

Elle rencontre du monde. Elle rencontre Edden parce qu'elle se prend soudain pour une justicière et décide d'interrompre une dispute à laquelle il participe. Elle se lie d'amitié avec lui.

Elle rencontre Reece aussi, par hasard. Un jour lorsqu'elle a trop bu. Elle lui confie qu'en réalité elle a dix-sept ans, pas dix-huit, alors techniquement elle n'a pas le droit d'acheter de l'alcool.

Le souci c'est que Reece le répète. L'internat reconnaît cette fille dont Romance avait parlé. Immédiatement, ils la contactent.

Et assez cruellement, ils lui posent un ultimatum. « On sait que t'as de faux papiers, alors écoute si tu veux pas être dénoncée. » Ce qui au fur et à mesure de la discussion se transforme en « rejoins-nous si tu veux pas être dénoncée. »

Et sans trop comprendre comment, Olga se retrouve à l'internat et est placée chez les Noirs à peine un mois suivant son arrivée à Haut. Elle est furieuse, parce qu'elle se retrouve encore prisonnière. Elle fugue une fois mais est retrouvée presque immédiatement.

Au depart, elle est une vraie furie. Et elle refuse de communiquer. Elle refuse de s'ouvrir, elle refuse tout.

Environ neuf mois plus tard, déni de grossesse, Miel naît, Olga est complètement perdue.

Mais finalement, c'est cette naissance qui sauve sa vie. Elle n'a que dix-sept ans, elle est beaucoup trop jeune, mais elle a une raison de vivre encore. Et elle peut créer une vie. Elle peut créer un petit être humain. C'est incroyable. C'est merveilleux.

C'est avec la naissance de Miel qui Olga décide de rester et s'ouvre vraiment. Elle se dit qu'elle est en sécurité ici, parce que qui viendrait la chercher dans un internat ?

Reprendre les entraînements au combat est quelque chose d'assez compliqué. Ça lui rappelle trop l'organisation de Russie, ce qui lui rappelle son père, ce qui lui rappelle le fait qu'il soit mort. Mais rapidement, Olga se rend compte qu'à l'internat, tout est très différent. Tout semble plus doux. Ce qui choque les internés ne la choque pas. Elle a vécu pire. Olga ne fait pas vraiment confiance aux scientifiques, mais elle ne les considère pas réellement comme de grands dangers.

Elle se dit qu'elle va rester là pendant un temps. Elle n'abandonnera pas Miel et il est hors de question de voyager avec un enfant si jeune, surtout quand elle pourrait être retrouvée. Il ne manquerait plus que Miel soit recrutée et devienne un de ces enfants parfaits soldats.

Non, non, jamais Olga ne laissera ça arriver.

Jamais Miel n'aura une vie semblable à celle d'Anoushka. Elle s'en fait une promesse.

Avec le temps et grâce à sa fille, Olga se rapproche des autres de son groupe. Elle comprend un peu mieux ce qu'il se passe à l'internat, les différents groupes et toutes ces dynamiques différentes. Il lui faut bien plus de temps pour tolérer la présence de Michael cependant, et pour parler en sa présence. Avec le temps, elle s'habituera à lui aussi. Mais pour Olga, tout est long. Elle a de grandes capacités d'adaptation, mais elle a appris toute sa vie à ne jamais durer sur le long terme. Rester aussi longtemps au même endroit est contre nature pour elle. Nouer des relations est synonyme de danger. Parler d'elle et se faire remarquer veut dire s'attirer des ennuis.

C'est toute sa mentalité qu'il faut changer. C'est un processus extrêmement long et pénible, pour les autres comme pour elle.

Les années passent. Avec le temps et avec beaucoup de difficultés, Olga laisse apparaître sa réelle apparence. Mais elle ne répond à aucune des questions posées. Elle reste extrêmement mystérieuse et méfiante. Au fond, c'est juste la peur constante accumulée au cours des années qui ne la quitte pas.

Olga passe les expériences et invoque Pandore. C'est aussi une nouveauté, surtout qu'elle n'a jamais été confrontée à beaucoup d'animaux avant. Ça la surprend, ça l'intrigue et elle et Pandore ont beaucoup de mal à s'apprivoiser, surtout au début. Encore une fois, c'est Miel qui vient régler les problèmes et qui les réunit.

Puis elle découvre son pouvoir. Un nouveau truc qui la déstabilise. Qui la terrifie. Encore aujourd'hui, Olga a du mal avec cette nouvelle capacité, et cette sensation ne fera qu'augmenter avec l'accident de Milo et son changement de corps.

Les années passent encore. Olga s'habitue à cette nouvelle vie et se détache de son passé. Elle se concentre sur Miel, sur ses amis, sur les gens qu'elle rencontre à Haut. Elle garde contact avec Jasmine et Romance, qui s'installeront ensemble à Haut quatre ans après la mort du mari de Romance. Elle leur présente également Miel, puis découvre que Jasmine sait bien parler allemand, alors elle lui envoie des lettres dans cette langue pour ne pas l'oublier.

Quand les Specials arrivent, Olga ne se sent pas si inquiète que ça. Pas pour elle. Elle découvre l'inquiétude pour les autres et ça la surprend au départ. Elle n'avait jamais été réellement inquiète pour quelqu'un d'autre qu'elle-même, avant. Jasmine et Romance sont évacuées ; Olga a pu garder contact avec elles par téléphone et les appelle régulièrement. Miel peut parler avec elles pendant des heures ; Olga se plaint qu'elle ruine sa batterie, mais au fond, elle adore voir que Miel s'est trouvée deux grands-mères adoptives. Elle s'inquiète également pour Edden, pour qui elle s'est prit d'affection.

Puis ils bougent aussi chez les Gris et Roses à un moment, et ça ne ravie pas Olga, même si elle ne s'en plaint pas beaucoup.

Bref bref bref, on peut dire que maintenant Olga va mieux. Elle arrive à trouver un semblant de paix et à remettre de l'ordre dans sa vie séparée en différents prénoms. Et après Anoushka, Olga devient son prénom principal, l'identité sous laquelle elle a passé le plus de temps.

Famille réelle

Parents
Sa mère était une connasse. Olga s'est enfuie de chez elle pour une raison, enfin vous avez bien vu dans son histoire. Actuellement (pas que Olga s'y intéresse, mais elle a quand même regardé les compte de sa mère sur différents réseaux), elle est remariée et à deux enfants. Aucun des deux n'est albinos mais les deux posent quand même pour des magazines.
Son père est mort. Divorcé de sa mère depuis si longtemps qu'elle a du mal à s'en souvenir, elle a eu beaucoup de difficultés avec lui et lui avec elle, mais ils ont fini par s'apprivoiser et réellement s'attacher l'un à l'autre. Il est mort depuis sept ans à peu près, un jour de mars. Depuis, Olga disparait on ne sait où chaque 12 mars.

Miel Zakarian
Le plus beau trésor d'Olga. Miel est très honnêtement sa raison de vivre. Sa raison de rester à Haut, aussi. Elle n'était pas censée exister, mais puisqu'elle elle est là, maintenant Olga est décidée à lui offrir la meilleure vie possible.

RELATIONS

En tant que Anoushka
Aucune de très importante. Anoushka n'a pas eu de vrais amis, jamais. Elle était isolée des autres à cause de sa mère et n'a donc jamais noué de relation avec d'autres enfants ou même des adultes.

En tant que E11

E2 (Gryf) lisxuillee
C'est le premier enfant à s'être approché de Anoushka, qui était nouvelle et très étrangère à tout ce milieu hostile. C'est en partie grâce à lui qu'elle a pu survivre, pas parce qu'il l'a énormément aidée, mais parce qu'il a comme déclenché quelque chose en elle qui lui a permit de devenir plus forte, de s'appliquer encore plus et de doubler sa motivation.

E1 (Clyde) -madice
Deuxième personne avec qui Anoushka a sympathisé, et avec lui, ça a été une réelle complicité qui s'est créée. C'est d'ailleurs Anoushka qui a commencé à le surnommer Clyde pour une raison qu'elle a oublié depuis. C'est ensemble qu'ils ont appris à mentir. La seule chose qu'ils n'ont pas réussi à faire, c'est se mentir l'un à l'autre. Anoushka a toujours su quand Clyde mentait et l'inverse en était de même. Clyde est donc la seule personne qui peut voir au-delà des mensonges d'Anoushka, mais ce n'est pas très grave, parce qu'elle se dit qu'elle ne le reverra jamais. Et elle espère très sincèrement ne jamais le revoir.

E10 (Zêta) Hope_Neko
Anoushka appréciait bien Zêta. En tant qu'ami. Puis celui-ci est tombé amoureux d'elle. Ce n'était pas réciproque, mais Anoushka n'a pas rendu ce côté là très très clair, mais ce n'était pas très grave. Pendant presque un an, de douze à treize ans, ils sont sortis ensemble dans le plus grand des secrets, puis se sont séparés parce que garder ce secret devenait de plus en plus difficile à garder et qu'avec les entraînements de plus en plus durs, ça devenait aussi compliqué pour eux deux de gérer ce côté là de leur vie.

E6 (Éric) Sierra-J
Anoushka n'a jamais été très à l'aise à côté d'Eric, mais puisque les autres garçons l'aimait bien, disons qu'elle le tolérait et que Éric la tolérait en retour. Autrement, ils n'ont jamais été proches et n'ont peut-être pas échangé plus de dix mots au cours des années qu'ils ont passé dans le même établissement.

En tant que Nina
Comme pour Anoushka, Nina n'a pas noué de vraies relations suffisamment importantes pour être mentionnées.

En tant que Iris
Nora : sa toute première meilleure amie. Iris s'entendait extrêmement bien avec elle et elle a été furieuse que son père la force à quitter la Norvège à cause de cette amitié.

En tant que Anton, Maya et Mikhaïl
Aucune relation assez importante pour être mentionnée. Une grande partie de la vie d'Anoushka n'a été que grande solitude.

En tant que Feodor
Là, il y a eu des relations, mais honnêtement, Anoushka n'a pas beaucoup aimé son temps passé en tant que Feodor, alors elle préfère oublier.

En tant que Natasha
Plein d'habitants du village avec qui elle s'entendait bien, avec qui elle a ensuite perdu contact.

En tant que Maxime
Aucune relation suffisamment importante pour être mentionnée. Vous devez vous demander pourquoi je précise ça à chaque fois : c'est vraiment pour permettre de réaliser la solitude d'Anoushka tout au long de sa vie. Il a fallu du temps avant qu'elle ne comprenne le concept d'amitié. Et puis, que vous vous rendiez compte aussi du contraste entre ces identités là et Olga. Avec Olga, Anoushka casse toutes ces règles qu'elle a suivit tout au long de sa vie.

En tant qu'Olga

Jasmine et Romance
Deux vieilles dames qui ont beaucoup aidé Olga. Elle les apprécie énormément et même six ans après, garde contact avec elles.

Edden -griffedelune
Olga a rencontré Edden alors qu'il se battait avec d'autres gens et qu'elle est intervenue, parce qu'elle avait que ça à faire. Elle s'est prise d'affection pour Edden ensuite. Depuis, elle le considère comme un petit frère adoptif. Elle lui a présenté Miel quand elle est née et continue de le voir assez régulièrement, même avec les Specials.
Bon bien sûr, elle ignore totalement qu'il est lié à Zêta. Sinon, elle l'aurait depuis longtemps viré de sa vie.

Reece -griffedelune
Olga le considère comme un connard. Et aussi un rapporteur, parce qu'elle a comprit trop tard que c'était lui qui avait révélé à l'internat qu'elle n'avait pas réellement dix-huit ans, ce que les scientifiques ont ensuite utilisé comme moyen de pression contre elle.

Solveig
Un ami de Edden que Olga a rencontré plus tard. Ils s'entendent bien, même si Olga a rapidement compris que Solveig était un petit peu possessif et jaloux sur les bords, ce qui avait au départ jeté un froid discret sur leur relation.

Les Noirs
Au départ, Olga les a détestés. Elle associait l'internat à ce qu'elle avait vécu avant et la plupart des groupes d'enfants ne lui avaient apporté que des problèmes. Elle ne comptait pas rester ni s'attacher à eux. Alors elle se contentait d'échanger quelques mots avec eux, rien de très intéressant, en restant toujours distante et en évitant de se rapprocher de quiconque. Elle n'aimait pas l'internat, elle n'aimait pas le groupe et ne le cachait.
Et c'était encore plus difficile de s'intégrer quand on considérait que Olga ne connaissait rien de l'internat, des différents groupes... alors que tous les autres Noirs venaient directement de cet établissement.
Avec le temps, elle a finit par s'ouvrir au fur et à mesure que son envie de partir se dissipait. Elle a oublié toutes les règles qu'elle et son père avaient instauré au cours de toutes ces années de fuite et maintenant, elle adore les Noirs, elle adore son groupe. Ils ont sauvé sa vie (eux, pas les scientifiques ni l'internat, eux, ce groupe de gamins tous particuliers). Maintenant, elle agit principalement en grande sœur, s'amuse avec eux... et en pousse beaucoup à faire pas mal de conneries aussi.

Michael
Michael, qui gère le groupe des Noirs, a été celui avec qui Olga a eu le plus de mal. Il a fallu du temps pour accepter sa présence, pour qu'elle l'écoute et qu'elle lui fasse finalement confiance. Pendant longtemps d'ailleurs, elle l'a empêché d'approcher Miel. C'était une menace potentielle, c'était quelqu'un engagé par l'internat, alors non, elle ne pouvait pas lui faire confiance. Ça a été un travail extrêmement long des deux côtés. Maintenant, six ans sont passés, ils s'entendent très bien. Olga ne lui a jamais rien raconté de sa réelle histoire, mais il n'a jamais insisté pour connaître son passé.

Jamaal -griffedelune
Comme avec tous les Noirs, au départ, ça n'a pas été facile. Mais maintenant, Olga considère Jamaal comme son meilleur ami. Elle l'adore.

Atlas Demilune41
Ils font tout le temps des conneries ensemble. Lorsque Olga fuguait quand elle venait d'arriver, c'était surtout Atlas qui la retrouvait. Olga l'a pas mal détesté comme ça, puis elle s'est attachée à lui. Ils ont ensuite commencé à faire n'importe quoi ensemble et à tout le temps se fourrer dans des histoires incroyables, comme voler des trucs, se balader avec un panneau STOP dans la rue parce que pourquoi pas... ensemble, ils agissent comme des enfants, sont très proches et s'amusent énormément.

Indigo -madice
Olga aime bien Indigo, elle aime bien tous les Noirs en fait donc ça risque d'être un peu redondant. Elle a eu vraiment du mal à comprendre au début pourquoi un aveugle était dans ce groupe là et donc n'a sans doute pas toujours été très sympa avec lui les années suivant son arrivée chez les Noirs. Mais ensuite elle a finit par l'apprécier.
[à developper]

Milo lisxuillee et Ajax Hope_Neko
Olga apprécie beaucoup Milo et Ajax. Comme il sont plus jeunes qu'elle, elle les voit dans la catégorie des « petits frères ».
Par rapport au changement de corps de Milo, elle a fait de son mieux pour ne rien montrer qui pourrait le blesser, et c'était plutôt facile pour elle en réalité. Après tout, c'est un peu comme changer d'identité et ça c'est un truc qu'elle a fait toute sa vie. Qu'elle fait encore. Alors ça a été très facile à accepter pour elle, et d'ailleurs elle s'est même demandé pourquoi les autres en faisaient tout un plat, parce que ce n'était pas si grave, si ? Olga aurait parfois tout donné pour pouvoir changer d'apparence, après tout. Et tuer quelqu'un... bah, non, ça ne la choque pas vraiment non plus. (Je précise qu'elle n'a pas partagé ces pensées aux autres, elle l'a gardé pour elle et s'est contentée de montrer son soutien à Milo parce que ça lui semblait important).
Olga adore motiver Ajax à faire des conneries et lui lancer des défis, parce qu'Ajax ne refuse pratiquement jamais. Elle est aussi carrément fan de la relation entre Ajax et Miel, même si elle ne l'avouera jamais. Elle adore le fait que Miel soit si bien traitée par tout le monde, qu'on prenne soin d'elle et elle fait totalement confiance à Ajax et Milo pour s'occuper de sa fille.
Et enfin, elle a lancé un paris soutenant que Ajax et Milo allaient finir en couple, alors elle n'arrête pas de les embêter à ce sujet (sans être non plus trop insistante).
[À potentiellement développer si besoin]

Idris Sierra-J
Olga apprécie Idris parce qu'il écoute et qu'il est responsable. Et il ne juge rien du tout. Elle se confie peu à lui (mais en même temps elle se confie à personne), parce qu'elle se dit qu'il ne comprendrait pas, mais elle aime beaucoup parler avec lui. Elle aime aussi beaucoup le fait qu'il parle plusieurs langues et aime apprendre, parce que ça leur fait des points communs.

Nina Angelle57
Olga adore Nina. Si elle n'était pas déjà fan de Miel, elle serait fan de Nina. Ça a été plus facile pour Olga de se rapprocher d'elle parce que Nina, comme elle, a directement rejoint les Noirs en entrant à l'internat. Elle aime bien la taquiner et l'embêter mais vraiment elle l'adore (y'a pas de justification, elle l'adore et y'a pas de raison pour expliquer ça).

Keith OeilduLoup_
[à developper, i have no idea ;-;]

Silas VentNoir137
[à developper, i have no idea ;-;]

Sasha Tornade_
[à developper, i have no idea ;-;]

Méloé ivremuse
[à developper, i have no idea ;-;]

Les Gris et les Roses
Olga n'a pas vraiment d'avis sur eux. Elle n'est pas particulièrement proche d'eux et n'a pas d'avis sur l'accident, parce qu'après tout, c'était un accident et elle se dit qu'elle peut comprendre les deux partis. Elle aime bien parler à Noah Sierra-J depuis qu'elle a appris qu'il était Norvégien, même si elle reste hésitante avec lui parce qu'elle est au courant de son état mental et a toujours peur de faire quelque chose de travers. Elle reste plutôt distante avec les autres, surtout Arès Hope_Neko , Naël et Naïs lisxuillee qu'elle tient pour principaux responsables de l'accident depuis qu'elle a eu une description de ce qui était arrivé. Elle n'est pas méchante avec eux, mais elle n'essaye pas vraiment de sympathiser avec eux non plus, elle reste neutre. Avec Ashley Eco-RPG et Droséra Moony__2 , Olga est aussi assez neutre, même si elle fera un peu plus d'efforts si les deux grises décidaient soudain de devenir amies avec elle. Enfin, avec Sora Angelle57 , Olga s'entend plutôt bien. C'est l'internée qu'elle est censée surveiller, mais honnêtement Olga la laisse quand même pas mal faire sa vie. Elle s'est portée volontaire pour garder un œil sur Sora justement parce qu'elle ne demandait pas trop d'attention et qu'elle voulait être un maximum disponible pour Miel.

Opale
Olga a entendu parler d'elle et l'a aussi rencontrée. Elle l'aime bien et lui a expliqué la position des Noirs à l'internat, ce qui a permit à Opale d'apaiser sa colère envers ce groupe. Olga est surtout fascinée par le pouvoir d'Opale et pourrait l'écouter parler de l'univers de ses rêves pendant des heures entières.