quand les après-midi se faisaient trop chauds, milo et moi nous cloîtrions dans ma chambre. allongés tête bêche sur le petit lit une place, les yeux sur le plafond. c'était la guerre de qui aurait la meilleure place près du ventilateur. milo gagnait toujours - peut-être le laissai-je faire.

nos bras nus se touchaient et c'était tout ce qui comptait. le sentait-il ? y prêtait-il la même attention que moi ? le goût d'orange de ces bonbons artisanaux, était sûrement le goût de ses lèvres à cet instant. le sucre et l'ennui. un ennui qu'on savourait avec langueur parce qu'il signifiait que demain serait le même. lascif et doux.