23

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng


— Tu penses qu'il va mourir ? murmure Coline.

Allongés tous les deux sur le lit simple, Selim est incapable de décoller ses yeux d'elle. Il la regarde et se demande s'il y a une façon d'expliciter ce qu'il ressent. Ce soir, il a besoin d'aide. Le brun ne savait pas où la trouver. Ce sont ses jambes qui ont couru vers chez elle, comme s'il n'y avait que ce lieu où aller.

Le hasard a fait que Coline regardait encore une série, à l'heure où Selim l'a appelée. Le hasard a fait qu'elle avait décalé son trajet de train à 13h plutôt que 9h le lendemain. Mais ce n'est pas le hasard a fait qu'elle a senti que quelque chose clochait quand Selim a fondu dans ses bras.

— J'en sais rien.

Cette fois-ci, c'est Selim qui joue avec ses cheveux. Seule la guirlande de lumière autour du bureau éclaire la pièce. Les volets sont fermés. Il n'y a qu'un geste à faire pour que ce soit le noir complet.

— Je pensais vraiment qu'on était enfin en paix. Qu'il allait vraiment mieux.

Coline devient muette. Elle se contente alors de déposer des baisers sur son front, son nez, ses joues, et même ses yeux. Puis elle le regarde, avec douceur. La blonde fait de son mieux pour le réconforter.

Selim n'a pas besoin de ses mots ce soir.

Il a juste besoin qu'elle soit là. Sa présence suffit. Son existence même. Un point de repère auquel se raccrocher, quelque chose de doux et de vrai. Il ne se prend plus la tête avec ses peurs d'être jugé, du bien ou du mal qu'il fait. Il sait juste qu'il a envie que Coline soit tout près de lui, à cet instant précis.

— Cancer de merde, souffle Selim en enfouissant sa tête dans le cou de Co'.

Coline sent la camomille. Et le brun la serre davantage dans ses bras, les cheveux blonds lui chatouillant les joues. Il n'a jamais été aussi proche d'elle. Plus rien ne compte, à part sa tendresse.

— Tu veux dormir ? Je peux éteindre la lumière, propose-t-elle quand Selim ferme ses paupières.

Un léger sourire apparaît à la commissure de ses lèvres, malgré le poids de ses maux. Puis il répond, d'un ton las :

— Seulement dans tes bras Co'.

Elle souffle un « quel dragueur » moqueur, puis éteint la guirlande de lumière.

Dans le noir, c'est Selim qui entoure Coline de ses bras. Dans le noir, c'est Coline qui le serre près d'elle. Dans le noir, ce sont ces deux corps qui s'étreignent.

Pas de nuit blanche ce soir. Rien qu'une nuit noire, teintée de peine. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro