Tensions apaisées..?

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*Freshdazzle*

Je finis les enchantements de mon armure en dernière ; les trois autres m'attendaient. Je fis mes ultimes fusions sur l'enclume et annonçai :

- Protection III sur le diams, projectile protection IV sur mon pantalon, une épée sharp' V fire aspect et l'autre sharp' IV. Le prochain qui se met sur mon chemin, je le taille en dés.

François émit un sifflement impressionné ; je répondis d'un grand sourire carnassier. Non sans voir le regard suspicieux de Pepper. Je me retins de lui dire directement tout le bien que je pensais d'elle et de ses petites manières de princesse.

Un problème, pète-sec ? Tu crois encore que j'ai tué pour le plaisir dans World is Mine ? On vit pas dans un monde de gentils et de méchants, la môme...

Enfin, peu importait. On allait gagner ce jeu, j'allais avoir le droit à ma paix intérieure, et j'oublierais la raison pour laquelle j'en voulais à Pepper. Tout se finirait bien - tout se finirait enfin bien.

De derrière un renfoncement rocheux sortit alors Poupunou ; sa petite amie courut vers lui, et à peine fut-il à portée de voix qu'elle lança, impatiente :

- Tu as trouvé ?

- Non, répondit-il avec dépit. Je n'ai pas cherché à plus de 100 mètres au cas où, mais c'est le désert total. Même pas un seul blaze qui aurait pop par hasard.

- On va devoir bouger, soupirai-je. François, tu récupères les bibliothèques ? J'ai encore la place pour la table et l'enclume.

Mon copain aquiesça, et chacun fit ce qu'il avait à faire. Poupunou donna ensuite le signal du départ, et ce fut à quatre que nous partîmes chercher une forteresse.

La roue du destin a choisi Poupunou !

Le pauvre gars eut d'un coup trois paires d'yeux vissées sur lui. Il tenta de ne pas le laisser paraître, mais je voyais très bien qu'il angoissait.

Et ton destin est... "le toit du monde, version longue" !

Et pouf, plus de Poupunou. Pepper jappa de surprise. je ne pus m'empêcher de glisser :

- Couple de poissards.

- Oh, la ferme !

- Pas de baston ! supplia François. Vous n'avez même pas de raison valable cette fois, en plus !

Nous lui jetâmes un même regard de reste-à-ta-place-c'est-pas-tes-oignons ; il parut se tasser sur lui-même. Je lançai :

- Pas polie, la madame. Si c'est comme ça, j'appelle pas ton chéri pour lui demander où il s'est retrouvé - parce qu'on sait très bien qu'avec un nom comme ça, il n'a rien à affronter, il est juste à peu près n'importe où.

- Je ne te permets pas de me faire du chantage.

- Mais moi, je me permets totalement.

- S'il vous plaîîîîît...

Pepper fut la première à céder, avec un soupir.

- D'accord, d'accord, je ne m'énerve pas. Ça ne sert à rien.

- Bien. Juste un instant.

Mentalement, je me figurai la tête de Poupunou, puis laissai le système d'appel le trouver pour moi ; sa voix me vint à peine quelques secondes après.

- Kim ?

- Bien deviné. Tu es où ?

- Sur le toit du Nether...

Je pouffai devant l'incongruité de la chose et le dépit dans le ton de mon interlocuteur. Il aurait dit "à une soirée chez ma belle-mère" qu'il aurait pris la même intonation.

- Tu sais pour combien de temps tu en as ?

- Comment je le saurais ? J'espère juste avoir assez de réserves de nourriture pour tenir. "Version longue", en plus, je ne me sens pas très confiant.

- Il te reste combien de temps de rations ?

- Une dizaine de minutes peut-être. Si j'y reste plus longtemps, c'est un tas de stuff qui va être téléporté à vous.

- Courage. On t'attend. Enfin, y'en a une qui t'attend encore plus que les autres, corrigeai-je avec un regard moqueur à Pepper.

Celle-ci me tira la langue, sans réussir à cacher son inquiétude. Je raccrochai et entrepris de résumer la situation à mes compagnons ; évidemment, Pepper fut la plus angoissée. Elle insista pour qu'on évite de se déplacer le temps que Poupunou revienne, arguant qu'on ne savait s'il allait être téléporté à nous ou à l'endroit d'où il avait été enlevé avant son "destin". Malgré le temps perdu - ce qui me faisait franchement chier - je finis par abdiquer devant son insistance.

Mais la laisser sur ses fesses à poireauter, je voulais bien ; rester avec elle, plutôt crever. François se porta volontaire pour rester posté à ses côtés, me laissant explorer les environs.

Hé, il faudrait qu'un jour, je le remercie de ce qu'il fait pour moi, quand même. Sans lui et sa philosophie de nounours conciliant, j'aurais déjà fait péter des bombes.

Dix minutes passèrent. J'avais fait trois fois le tour de la zone cent mètres autour de Pepper et François, sans repérer la moindre trace de forteresse, et sans pouvoir aller plus loin parce que je-ne-sais-quel gnagnagna. À mon avis, attendre ici était superflu. Poupunou n'avait pas l'air d'être une fiotte, il savait se débrouiller tout seul. Mais va donc raisonner une femme qui s'inquiète...

Soudain, Pepper poussa un glapissement ravi. Je me pressai de revenir à elle ; là, je vis un Poupunou en très mauvais état effondré entre ses bras, dont elle caressait doucement les cheveux du bout des doigts, en lui tendant de l'autre main de quoi manger.

On dirait qu'il n'est pas mort. Tant mieux.

Pepper leva les yeux sur moi, eut un petit sourire contrit.

- Désolée, je sais qu'on a perdu du temps à cause de ça. Mais merci d'avoir accepté ma demande.

- C'était pas pour te faire plaisir.

- Mmhmm...

La roue du destin a choisi Pepper !

Elle sursauta. Dix minutes entre deux destins, songeai-je, sérieusement ? Pourquoi c'était sur nous que ça tombait ?

- Faites que ce ne soit pas une grosse merde, entendis-je François murmurer.

Et ton destin est... "le Gardien" !

- Que...

Un gros "plop" accompagna l'apparition d'une créature devant nous. C'était un énorme poisson, qui faisait au moins deux fois notre taille, le corps de pierre surmonté d'épines violettes longues comme le bras, et un unique oeil rose - et atteint d'une sérieuse conjonctivite - fixé sur Pepper. Je jurai tout bas et criai aux autres :

- Raté, c'est une bonne grosse merde ! François, éloigne Poupu ! Pepper et moi, on gère la bête !

- Mais... commença Pepper.

- On fait comme ça, coupa Poupunou. Je dois régèn', et c'est toi qui as l'aggro, Perrine.

Elle hésita, puis hocha la tête, l'air décidé. Elle et moi nous tournâmes contre la bête ; l'espace d'un instant, une image double du Guardian flotta devant ma vision, avant de disparaître.

Et allez, Mining Fatigue, pourquoi pas.

- Prête à faire face à ton destin, princesse pète-sec ?

- Quand tu veux, la psychopathe.

Nous échangeâmes un clin d'oeil et chacune de nous partit attaquer un côté. Et eut la même surprise : au premier coup porté, le Guardian sortit ses épines, nous infligeant toutes deux de légers dégâts.

- J'espère que t'as à bouffer, marmonnai-je.

- On va le buter en moins de deux, t'auras même pas le temps de sortir tes steaks, rit Pepper.

- Alors tais-toi et tape !

Joignant l'acte à la parole, j'abattis mes deux lames, l'une après l'autre, sur le poisson ; au deuxième coup, il s'embrasa avec un "WOUUUUUUSH" qui fit sursauter ma coéquipière, sans m'émouvoir plus que ça. Par contre, ce qui me plaisait moins, c'était le rayon laser violet qui se pointait sur Pepper ; je lui criai de faire attention. Elle tenta de creuser un abri, parut se rappeler qu'avec Mining Fatigue, c'était pas évident-évident, et le temps de réfléchir à autre chose, le rayon avait viré au jaune vif, puis disparu, faisant reculer sa victime de deux bons mètres, quasiment dans un lac de lave.

Je grognai et redoublai d'efforts pour combattre le monstre ; il céda quelques secondes plus tard à peine, dans un soupir d'agonie, lâchant du poisson cuit et une éponge mouillée que je ramassai avec dédain.

- C'est barbecue de poiscaille ce soir. Tout le monde va bien ?

- Mi-vie à cause de cette saloperie, mais ça va sinon, répondit Pepper.

- On n'a pas été touchés, compléta François, revenant avec un Poupunou bien plus en forme que tout à l'heure.

Je lançai l'éponge à Poupunou ; il l'attrapa en vol.

- Cadeau. Au cas où ça nous servirait, tu la gardes ?

- Pas de problème.

- Merci, Kim.

Je me retournai vers Pepper et arquai un sourcil.

- De rien, mais c'est pas mon anniversaire, te sens pas obligée d'être agréable avec moi.

- Et toi, ne te sens pas obligée d'être désagréable à plein temps. C'était un plaisir de combattre à tes côtés.

Je louchai sur la main que la brunette me tendait amicalement.

C'est une blague ?... pff, quelle enfant.

Je pris ladite main et la serrai, roulant ostensiblement des yeux, cachant le sourire qui commençait à me venir.

- Plaisir aussi. Crève pas et on combattra longtemps côte à côte.

- Crever ? On va gagner ce jeu, oui !

- Ah oui, j'avais oublié.

Nous échangeâmes un regard complice avant de nous tourner vers les garçons ; ce fut ma camarade qui annonça :

- Tant pis pour les potions ; on rentre dans l'Overworld et on va casser des dentiers !

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