Chapitre 2: une arrivée surprenante

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Harry monta dans le Poudlard Express le cœur lourd. Cela faisait un peu plus de deux mois que son parrain avait disparu derrière le voile. Les vacances chez les Dursleys avaient été épouvantables, malgré les menaces de Maugrey. Certes, ils l'avaient laissé utiliser Hedwige pour communiquer avec Ron et Hermione, mais sans eux, il serait mort de faim ou presque. Sa tante Pétunia ne lui donnait que le quart de ce qu'elle donnait à Dudley et comme celui-ci était au régime… Heureusement, le jour de son anniversaire, Lupin était venu le sortir de là pour le conduire au Terrier. Mme Weasley s'était acharnée comme à l'habitude à le faire grossir, mais c'était peine perdue. Il restait fort mince et moins grand que Ron. Néanmoins, quatre ou cinq heures de Quidditch quotidiennes avec Ron avaient réussi à le muscler légèrement. Il avait été content du résultat de ses buses, à une seule exception. Il n'avait eu que « E » en potions, ce qui lui fermait définitivement la porte de la carrière d'auror puisque Rogue ne prenait que les étudiants ayant obtenu leur buse avec un « O ». Comme Hermione par exemple. Ron avait été déçu lui aussi, car il avait eu la même note qu'Harry. Il pourrait néanmoins continuer en métamorphose, défense contre les forces du mal, sortilèges, botanique. Il savait qu'il pourrait choisir deux options supplémentaires à Poudlard, une fois que celles-ci leur auraient été présentées. Il attendait avec Neville dans un compartiment que Ron et Hermione reviennent du wagon des préfets.

Lorsque la porte du compartiment s'ouvrit, Harry vit immédiatement que ses deux amis étaient en colère :

- Malefoy ! Cracha Hermione. Cette fois ci, je le croise une fois seuls dans un couloir, je te jure qu'il va directement à l'infirmerie !

- Qu'est-ce qu'il a encore fait ? demanda Harry anxieux.

- L'héritier Malefoy profite que son père est enfermé à Azkaban pour se croire encore plus supérieur que les autres ! Alors je te passe les insultes habituelles, mais cette façon de te regarder comme si tu étais une marchandise dont il essaye d'évaluer la somme en gallions me rend folle !

- D'autant qu'il fait pareil avec les filles et les garçons ! Grommela Ron. A croire qu'il ne s'est pas encore décidé à savoir s'il préférait les garçons ou les filles ! Vivement qu'il ait sa marque, qu'il échoue à sa première mission donnée par Tu-sais-qui et qu'il meurt de la main de son maître !

- Ron ! Tu ne peux pas dire cela tout de même, s'insurgea mollement Hermione.

- Et qu'est-ce que tu veux de mieux Hermione ? Que le fils continue à nous polluer la vie autant que le père ? Son père a déjà failli tuer Ginny, a provoqué la mort de Sirius, sans compter tous les embêtements que mon père a eu à cause de lui ! Alors plus tôt il mangera les mandragores par la racine et mieux le monde de la sorcellerie se portera.

- Je suis d'accord avec toi. renchérit Harry. Franchement, pour tous les ennuis qu'il nous a apporté depuis qu'on est à Poudlard et plus encore l'année dernière ! Il aurait pu au moins se sentir honteux pour son père et partir étudier ailleurs !

Harry soupira longuement en voyant les sombrals tirer les diligences qui les menaient au château. Ron et Hermione l'attendaient, bien qu'ils ne puissent toujours pas les voir. Mais ils n'étaient pas pressés de pouvoir les voir. Son cœur se réjouit malgré tout de retrouver la grande salle avec son plafond magique. Ils s'installèrent aux côtés de Neville, Dean et Seamus pour ne pas changer. Sans même y penser, Harry jeta un œil à la table des serpentards et reçut en retour un regard mauvais de la part de Malefoy. Il le soutint fièrement, avant de reporter son attention vers le professeur Mac Gonagall qui entrait suivie des premières années.

- Ils vont bientôt aller les chercher au berceau. grogna Ron à côté de lui. En plus, tu as vu combien ils sont ? Le choixpeau va y passer la soirée !

- Arrêtes, Ron. le gourmanda Hermione. En plus, il faut que tu repères les gryffondors car je te rappelle qu'il est de ton devoir de les amener à notre dortoir après le dîner !

Le professeur Mac Gonagall commença son long appel par :

- Armer, Anita

et le conclut par :

- Zachois, Julian

Le professeur Dumbledore se leva enfin et commença son discours dans un silence quasi religieux.

- Mes chers élèves. J'ai le plaisir d'accueillir les nouveau arrivants et de voir à nouveau les anciens continuer leurs études dans nos murs. Comme vous le savez, nous devrons cette année prendre des mesures de sécurité exceptionnelles en raison des événements qui se déroulés en juin dernier. Concernant le corps enseignant, je tiens à remercier mon ami le professeur Slughorn qui a accepté de reprendre son ancien poste. Il vous enseignera donc les potions.

Des murmures se firent entendre dans la salle et les regards se tournèrent vers le professeur Rogue qui toisait l'assemblée d'un regard méprisant.

- Etant donné que le professeur Ombrage a décidé de ne pas reprendre son poste de professeur de défense contre les forces du mal, j'ai le plaisir de vous informer que le professeur Rogue s'est porté volontaire pour vous enseigner cette matière à partir de cette année.

Harry se prit la tête entre les mains. Il était maudit. Le seul point positif qu'il avait vu en n'obtenant pas « O » à sa buse de potions était qu'il n'aurait plus Rogue pour le torturer à chaque cours. Et ce point venait de lui être enlevé ! Il n'entendit pas la fin du discours de Dumbledore tellement il ruminait avec Ron contre cette infortune.

Cette nouvelle fut abondamment commentée pendant le dîner, sauf par Ron qui donnait l'impression que sa mère ne l'avait pas nourri de l'été tellement il mangeait. A la fin du dîner, Hermione le poussa violemment du coude pour qu'il s'occupe des premières années, ce qu'il fit la bouche pleine :

- Les noufeaux ! Par ichi avec moi ! Les grychondors !

- Ron. s'exclama Hermione ! Tu es dégoûtant quand tu fais cela !

Néanmoins les premières années se rassemblèrent autour de lui tandis qu'Harry partait avec Neville vers leur dortoir.

Au petit déjeuner le lendemain matin, le professeur Mac Gonagall passait auprès des sixièmes années pour vérifier avec eux les résultats de leurs buses et établir ainsi leur emploi du temps. C'est ainsi qu'en arrivant auprès de Harry, elle s'exclama avec un sourire :

- Ah, M. Potter, voyons vos résultats. Parfait, vous pouvez donc continuer dans la voix que vous aviez choisi l'année dernière …

- Mais, professeur …

- Oui, M. Potter ? Auriez-vous changé d'avis cet été ? Vous ne souhaitez plus devenir auror ?

- Mais, mon résultat en potions …

- Est parfait M. Potter. Il convient parfaitement au professeur Slughorn.

- Mais, je n'ai pas acheté mon nécessaire, ni mon livre, paniqua Harry. Je ne pensais pas pouvoir continuer avec le professeur Rogue …

- Vous le ferez venir par correspondance et en attendant, j'en toucherai un mot au professeur Slughorn pour qu'il vous prête un manuel. Bien, maintenant, M. Weasley ?

Ron lui tendit son relevé sans parler car il avait encore la bouche pleine.

- Et bien M. Weasley, vous pourrez donc suivre les mêmes cours que M. Potter.

A cet instant, un plop caractéristique se fit entendre dans la grande salle, malgré le brouhaha matinal. Un plop de transplanage ? Harry pensait que c'était impossible ! Hermione lui avait rabattu les oreilles avec cela ! Il était impossible de transplaner dans Poudlard !

Le corps professoral s'était levé dans un bel ensemble et Dumbledore et Rogue tenaient déjà leur baguette levée.

Quelqu'un avait atterri à Poudlard, mais jusqu'à preuve du contraire, cette personne ne pouvait avoir transplané. Devant eux se tenait une petite fille très blonde d'environ trois ans qui serrait contre elle une petite peluche verte. Les cheveux blonds presque blancs, une peau de porcelaine. Lorsqu'elle leva les yeux vers lui, Dumbledore eut un choc : des yeux verts émeraudes se posèrent sur lui. Il abaissa sa baguette lorsqu'il vit des larmes perler aux coins des paupières de la petite fille qui fouillait fébrilement la table des professeurs du regard. Enfin, son petit visage s'éclaira, et elle trottina de toute la force de ses petites jambes en criant :

- Tontonsev, tontonsev !

Elle se jeta sans hésiter dans la robe du professeur Rogue qui la dévisagea l'air horrifié. Elle lui fit un grand sourire en lui tendant les bras. Elle répétait comme une litanie :

- Les bras tontonsev, les bras.

Le professeur Dumbledore dut dissimuler un sourire devant ce spectacle. Mais lorsque Rogue toisa du regard la petite fille, celle-ci eut soudain à nouveau les larmes aux yeux et son menton se mit à trembler :

- Pas fait bêtise tontonsev. Les bras. Sipepait.

- Severus. dit doucement Dumbledore. Je pense qu'il vaudrait que vous le fassiez et que nous allions discuter tranquillement dans mon bureau.

Rogue se décida à la prendre dans ses bras avec une répugnance visible lorsque la petite fille avait déjà la bouche grande ouverte, prête, il en était sûr, à lui vriller les tympans de ses cris. Tenir cette petite morveuse dans ses bras lui assurerait peut-être un petit temps de répit ? Il ne put retenir une grimace lorsque la petite fille posa sa tête sur son épaule tout en commençant à mordiller sa peluche.

Dans la grande salle, les élèves étaient médusés. Ils n'avaient pas entendu les paroles prononcées par la petite fille. Mais la voir se jeter dans la robe de Rogue et celui-ci finalement la prendre dans ses bras avant de quitter d'un pas rageur la grande salle, accompagné par un directeur clairement hilare, avait de quoi largement alimenter toutes les rumeurs les plus folles.

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