Chapitre 27: noël est là!

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Harry sortit furieux du bureau de Dumbledore. Drago le suivit après avoir lamentablement refermé la bouche lorsque Dumbledore avait également pointé son doigt sur les mêmes parchemins. Si seulement il n'avait pas mis la phrase « Un élève doit toujours montrer du respect au corps enseignant et écouter les consignes ». Dumbledore n'aurait-il pas été à Serpentard dans sa prime jeunesse ? Il rattrapa Harry qui marmonnait :

- Je vais les tuer. Je ne vais pas rester quinze jours avec Narly chez eux sans les tranformer en ballons gonflables …

- Qui va avoir cet honneur, Harry ?

- Mon oncle, ma tante et mon cousin, grinça Harry. D'abord mon cousin, ensuite mon oncle et enfin ma tante.

- Ce ne sont pas eux qui t'on recueilli après la mort de tes parents ?

- Si. Trois fois si. Et cent mille fois hélas.

- Je ne pensais pas que les gryffons étaient aussi peu reconnaissant envers ceux qui les ont nourri ! Railla Drago. Mordre la main de celui qui te nourrit ! Quel esprit chevaleresque !

- Nourri ? Reconnaissant ? Grinça Harry.

Ils arrivaient à cet instant à l'appartement. Drago était fatigué et aurait voulu aller se coucher, mais une main le propulsa brutalement vers le canapé.

- Hey ! J'ai sommeil, moi, protesta Drago.

- Au point où t'en est tu peux attendre quelques minutes de plus, gronda Harry. Je n'en ai vraiment pas pour longtemps pour t'expliquer dans quelle genre de maison tu vas débarquer pendant quinze jours. Tout d'abord, au cas où tu l'ignorerais, tu débarques dans la famille de ma mère, Drago. Donc, ce sont des moldus.

Drago le regardait d'un air horrifié. Par la barbe de Merlin il blaguait là Harry ? C'est pour cette raison, qu'il finit par sourire et dire :

- Tu sais Harry, les plaisanteries à deux heures du matin et moi, on n'est pas forcément copains …

- Ca tombe bien, répliqua Harry avec force, car ce n'est pas une plaisanterie ! Ensuite, dis-toi bien que ce sera ambiance dortoir, mais sans les baldaquins. Il faudra qu'on arrive à trouver de la place pour nos trois lits dans ma chambre, et c'est pas gagné !

- Ah non ! Se récria Drago. Là, je refuse tout net ! Hors de question de dormir entassés comme des elfes de maison !

- Tiens, ça tombe bien que tu parles des elfes. Moldu égal pas d'elfes. Tout tu te coltines tout à la main. Et quand je dis la main, c'est vraiment la main. Pas question d'utiliser sa baguette là-bas !

- Alors c'est vite vu. Vous partez là-bas, et moi je pars n'importe où ailleurs avec Severus. Sur ce, à demain, Harry.

- C'est ça, va pleurer dans les robes de tonton Sev demain, railla Harry. Mais vu la tête de Dumbledore, je serai toi, je ne me ferai pas beaucoup d'illusion. Moi, je n'en ai aucune !

Et en effet, lorsque Drago tenta de plaider sa cause le lendemain auprès de son parrain, celui-ci lui rétorqua brutalement :

- Si tu n'avais pas fait cette imbécillité avec ton balai, j'aurais peut-être tenté de plaider ta cause auprès d'Albus. Mais là, considère que c'est ma punition en supplément de celle d'Albus qui me paraît bien légère ! Alors considère cela comme un devoir de vacances : apprends à connaître la famille de ta fille ! Et par la même occasion, débrouille-toi pour couper les cheveux de Narly de telle sorte qu'elle n'ait plus besoin de choupettes, élastiques et autres accessoires du même genre !

Drago avait du en effet se mordre violemment la joue lorsqu'il avait vu Narly arriver avec Severus. Clairement, Severus avait du céder sur le plan des choupettes à faire, tout aussi clairement Narly en avait réclamé deux. Là où c'était moins clair c'était d'une part le temps que Severus avait mis à faire cela et ensuite ce qu'il avait vraiment voulu faire. Car certes, il y avait bien deux élastiques accrochés dans les cheveux de Narly, mais pour être vraiment honnête, c'étaient plutôt les cheveux qui retenaient les élastiques que le contraire. Comme à son habitude, Harry avait fui dans sa chambre en découvrant le spectacle, et en plus il avait du jeter un sort d'insonorisation car il n'entendait aucun hurlement de rire. A moins qu'il ne tente de s'étouffer avec son oreiller ? Il ne put cependant s'empêcher de sourire largement lorsque Narly lui demanda d'un ton péremptoire :

- Papadago ! Tu refais mes choupettes ? Tu sais bien que tonton Sev, il sait pas faire ! C'est tonton Mumus qui sait faire les choupettes !

Mais il avait retenu, malgré tout, tous les commentaires qui étaient au bord de ses lèvres pour ne pas exaspérer Severus plus qu'il ne l'était. Il avait mis trois bonnes minutes à chaque choupette pour extraire l'élastique sans arracher trop de cheveux à Narly. Et moins d'une minute pour refaire à Narly des choupettes convenables sous le regard furieux de Severus. Il avait ensuite envoyé diplomatiquement Narly chercher Harry pour déjeuner et avait donc profité de ces quelques secondes à deux pour finalement se faire envoyer sur les roses concernant les vacances de Noël.

Narly avait tempêté, hurlé, refusé de manger lorsqu'elle avait appris la sanction mais Drago et Harry avaient tenu bon. Interdiction de balais pendant deux semaines, ce qui était vraiment une éternité pour une petite fille de son âge. Elle avait malgré tout cédé lorsqu'Harry avait pris ce que Severus appelait en son fort intérieur son plus bel air de gryffon buté et pointé son doigt vers la chambre pour qu'elle se calme.

La veille des vacances, la colère de Remus semblait être retombée, et c'est pour cette raison qu'Harry finit par s'approcher timidement de lui à la fin du cours pour lui demander :

- Professeur ? Je peux vous demander quelque chose ?

Remus attendit que tous les élèves quittent la pièce pour se tourner d'un air interrogateur vers Harry. Celui-ci soupira longuement et finit par dire en baissant la tête :

- Je suis désolé, Remus. Je n'aurai pas du m'en prendre à toi comme cela. Mais j'ai eu si peur pour Narly …

- Ce n'était pas une raison pour t'en prendre à moi ainsi, répliqua fermement Remus.

- Oui, je sais, soupira Harry. Maintenant je sais, mais sur le coup …

- Je crois que Dumbledore vous a suffisamment puni Harry, car ne doute pas qu'il s'attache à ce que vous respectiez chaque chose que vous avez écrit. De quoi voulais-tu me parler maintenant ?

- Il n'y a pas d'autre moyen pour Noël que d'aller à Privet Drive ?

- Non, Harry. Il n'y a pas d'autre solution raisonnable. Nous ne pouvons pas vous séparer de Narly, on ne peut pas emmener Drago au siège de l'ordre, vous ne pouvez évidemment pas aller chez les Malefoy. Et puis, vois les choses du bon côté, cela apprendra Drago à vivre chez les moldus. Merlin, je voudrais être une souris pour le voir évoluer là-dedans !

- Mouais, grogna Harry. Remus ! Tu sais déjà que je ne mange pas à ma faim là-bas, alors pour Narly, qu'est-ce qu'on va lui dire ?

- Ne t'inquiète pas Harry. Tu sais que nous devons vous amener Narly avec Severus. Je lui ferai un petit bilan complet de la situation, et je peux même te dire que nous resterons dîner ce soir là. Je pense qu'il saura trouver des arguments pour convaincre ton oncle et ta tante de vous laisser tranquilles. Je ne suis pas un habile manipulateur comme lui, mais je sais comment le manipuler lui en revanche Harry. J'ai bien étudié mon sujet. Maintenant, je vais lui rendre mon devoir. Complet et très détaillé sur ce que je veux faire avec lui …

A ces mots, Harry ouvrit de grands yeux, puis finit par commencer à rire sous les yeux amusés de Remus. Celui-ci, en quelques mois, semblait avoir repris vie. La nourriture de Poudlard avait quelque peu rempli ses joues creuses. Et il savait aussi que les nuits de pleine lune se passait un peu moins difficilement grâce à la perfection de la potion de Severus.

- Heureusement que c'est les vacances demain, finit par dire Harry. Tu passes à la phase « Je le rends de mauvaise humeur ».

- Harry ! Je ne veux pas le rendre de mauvaise humeur, dit Remus sur un ton faussement courroucé. Je veux juste lui faire comprendre qu'il serait bien plus pratique que nous partagions les mêmes appartements puisque nous enseignons ensemble !

Harry rougit fortement, mais ne répondit pas. Il n'était pas encore prêt à discuter sur ce genre de choses. Déjà que passer quinze jours avec Drago dans la même chambre que lui le mettait mal à l'aise comme jamais il ne l'avait été avec ses compagnons de chambre. Heureusement qu'il y aurait Narly en fait ! Car il ne pouvait pas ne pas avoir remarqué l'actuelle propension de Drago à se balader en petite tenue devant lui. Et lorsqu'il lui en faisait la remarque, Drago avait répliqué narquois :

- Tu ne vas pas me dire que vous êtes pudibonds dans vos dortoirs les gryffons ? Ou dans vos vestiaires de Quidditch ? Vous attendez chacun votre tour pour la douche ?

- Ne sois pas idiot, répliqua Harry en rougissant bien malgré lui.

- Alors, je ne vois pas en quoi ma tenue pourrait te gêner !

Harry se détournait à chaque fois assez rageur et il ne voyait pas les grimaces dépitées du blond.

C'est ainsi que Harry dit au revoir à Hermione et Ron au château le cœur lourd, car eux restaient à Poudlard pour les fêtes. Pour la première fois depuis six ans, il prenait le Poudlard express alors que le château était sous la neige. Certes, l'année précédente, il n'avait pas non plus passé Noël à Poudlard, mais cette année … A Privet Drive … Bon, il serait heureux de profiter de Narly pendant quinze jours, mais Drago … Il devait bien s'avouer que le serpentard était nettement plus fréquentable à l'appartement qu'en dehors. En dehors, même s'il s'était fait de nouveaux amis, Drago restait arrogant à souhait, critique envers tout ce qui portait une écharpe rouge et or. La seule personne qu'il continuait à fréquenter d'avant était Blaise Zabini.

Au moment où Drago se rendait vers le Poudlard Express, il fut intercepté par un Blaise décomposé qui l'entraîna aussitôt dans un couloir peu fréquenté.

- Drago, il faut que tu m'aides, supplia Blaise.

Drago vit avec stupeur que son ami semblait être au bord des larmes. Il s'apprêtait à se moquer gentiment de lui, lorsque Blaise murmura d'un ton paniqué :

- Je ne veux pas le faire, Drago. Je ne veux pas devenir mangemort. Et mes parents m'ont prévenu que c'était pour ce soir …

Drago grimaça intérieurement. Mais que pouvait-il pour lui ?

- Il faut que tu m'aides, dit à nouveau Blaise d'un ton suppliant. Ils m'ont dit ce que j'allais faire ensuite. Ils m'ont dit toute leur fierté de savoir que ce soir j'allais enfin connaître le plaisir de torturer et de donner la mort. Mais je ne peux pas Drago. Dis-moi comment tu as fait pour refuser … Par Merlin, dis–le moi Drago, sinon, je te jure que je me jetterai plutôt de la tour d'astronomie que de prendre ce train.

La première réaction de Drago fut d'envoyer Blaise à son parrain. Mais au moment où il ouvrait la bouche pour le faire, il entendit une petite sonnette d'alarme dans sa tête. Et si c'était un piège ? Si jamais Voldemort testait la loyauté de Severus ? Alors il ne restait plus qu'une seule option :

- Va voir Dumbledore, dit-il brutalement. Lui seul pourra te tirer de là …

- Pourquoi pas Rogue ? Demanda Blaise étonné.

- Parce que tu sais très bien que mon parrain porte la marque, rétorqua Drago. Tout comme tu sais que Dumbledore est le plus farouche adversaire de Tu-Sais-Qui.

- Mais … Jamais Dumbledore ne fera confiance à un serpentard, Drago, gémit Blaise.

- Il m'a cru et il m'a aidé, répliqua Drago. A toi de le convaincre à ton tour ! Mais dépêche-toi, car le train ne tardera pas …

- Ca m'est égal, répliqua Blaise qui avait repris une contenance, de toute façon je ne le prendrai pas …

Drago repensa à cette conversation dans le train qui le ramenait à Londres. D'ici quelques heures, il allait devoir vivre chez des moldus pendant quinze jours. Comment allait-il pouvoir survivre ?

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