Chapitre 29: de découverte en découverte

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Drago redescendit donc l'escalier et trouva sans peine la porte indiquée par Harry. Il se figea sur place après avoir ouvert la porte.

Un placard. Il n'y avait pas d'autre mot qui puisse lui venir à l'esprit. Pourtant Harry lui avait dit que … Il avisa tout à coup le matelas et la couverture mangée aux mites qui traînaient encore là. Il se tourna brutalement lorsqu'il entendit la porte du salon s'ouvrir sur le gros tas de graisse qui tenait lieu de cousin à Harry et il demanda d'un ton menaçant :

- Harry a dormi ici ?

Une petite partie de lui gardait espoir que l'autre se mette à rire pour se moquer de lui d'avoir aussi bien marché à cette blague, mais hélas, l'autre se contenta de hocher la tête en souriant d'un air mauvais.

- Quoi ? C'était bien suffisant pour un dégénéré comme lui !

Air qui disparut aussitôt devant la mine de Drago. Celui-ci ne savait pas pourquoi, mais maintenant, savoir qu'Harry avait dormi dans cet immonde placard pendant apparemment plusieurs années lui faisait vraiment mal au cœur. Bon, l'entendre se faire traiter de dégénéré le dérangeait moins. Il n'y a pas si longtemps, il faisait pareil. Il remonta brutalement l'escalier et sifflant au passage :

- Ne t'avise pas de rester en travers de mon chemin, moldu, ou tu goûteras de ma baguette

Dudley hurla aussitôt :

- Maman, il m'a menacé de faire des choses avec sa baguette !

Drago haussa les épaules et entra à nouveau dans la chambre.

Harry regardait la nuit par la fenêtre et bien qu'il ait conscience que Drago entre à nouveau dans la chambre, il ne voulait pas se retourner. Il ne voulait pas voir son air moqueur maintenant qu'il savait dans quel cagibi il avait passé les premières années de sa vie. C'est pour cela qu'il n'en crut pas ses oreilles lorsque Drago dit calmement :

- Demain, il va falloir qu'on fasse des courses Harry. Il n'est pas question que nous vivions dans ces conditions là. Alors j'espère que tu connais les magasins par ici, car crois-moi on va les dévaliser !

- Pardon ? Demanda Harry en se retournant.

- Tu as parfaitement entendu Harry. Bon écoute, soupira-t-il, maintenant, d'accord, j'ai vu, je commence à réaliser que j'avais sûrement des idées un peu erronées te concernant. Maintenant que c'est dit, ce n'est pas pour autant que je dois passer les quinze prochains jours à vivre comme un elfe de maison ! Il nous faut …

- C'est vrai que de la façon dont vous traitez les elfes de maison, cela ne doit pas te faire envie comme traitement !

- Mais Harry, ce sont des elfes ! Rien de plus !

- Ce sont des êtres intelligents, Drago ! Pas des esclaves !

Drago s'apprêtait à répondre lorsque la porte de la chambre s'ouvrit violemment ce qui le fit sortir de ses gonds :

- Comment osez-vous menacer mon fils avec votre … chose ? Hurla oncle Vernon

- Non, mais dites donc ! Jamais vous ne frappez avant d'entrer ? Gronda Drago en se tournant vers lui.

- Je suis dans ma maison et je fais ce que je veux, hurla Oncle Vernon en retour. Il est hors de question que vous restiez enfermés ici tous les deux ! Je vous l'interdit ! Tout comme vous allez me ranger vos … choses dans le placard sous l'escalier !

- Ah oui ? Ricana Drago. Vous ? Un misérable moldu m'interdire quelque chose à moi ? Drago Malefoy ? Et ensuite, je garde ma baguette, mon hibou, et tout le reste avec moi ! Comme ça je pourrai m'en servir dès que j'en aurai envie, nargua-t-il pour terminer.

Maintenant qu'il s'agissait d'un autre que lui ou l'un de ses amis qui prenait de plein fouet la morgue, l'arrogance et le mépris Malefoy, Harry devait bien admettre que la situation était plutôt comique. Il regarda avec plaisir mais sans étonnement oncle Vernon blanchir et commencer à balbutier :

- Vous êtes ici …

- Dans la chambre que vous nous avez accordée, coupa Drago d'une voix glaciale. Alors vous frappez avant d'entrer et vous attendez la réponse, car sinon, vous subirez les sorts de défense que je vais placer sur cette porte, c'est clair ? Et maintenant, dehors !

Il avait joint le geste à la parole en bousculant oncle Vernon et avant que celui-ci ne fut revenu de sa surprise, il ferma la porte et lança un collaporta dessus.

- Bon, avec ça, ici on sera tranquille. Finalement, ça va se révéler un avantage qu'ils soient moldus !

- Toi ? Trouver un avantage aux moldus ? Railla Harry.

- Je suis pratique, Harry. Dans le cas présent, un collaporta et il peut s'époumoner tout ce qu'il veut sur la porte sans qu'elle ne cède d'un pouce ! Tu ne vas pas me dire que tu ne l'avais jamais fait ? Demanda-t-il atterré.

- Je te signale que jusqu'à l'arrivée du résultat de nos buses, en tant que sorciers du premier cycle, nous n'avions pas normalement le droit d'user de magie. Et que j'avais déjà fini ma purge ici l'été dernier lorsque les buses sont arrivées. Les deux seules fois où il y a eu de la magie utilisée dans le secteur, j'ai pris une fois un avertissement et l'autre fois je me suis retrouvé au ministère de la magie pour y être jugé.

- Mais j'ai toujours pratiqué ma magie pendant l'été, s'insurgea Drago.

- Evidemment ! Dans les familles sorcières, comme chez les Weasley, ce sont les parents qui sont garants de ce que font les enfants. Donc j'ai parfois aussi pratiqué la magie lorsque j'étais au Terrier chez les parents de Ron ou aussi chez mon parrain, mais jamais ici !

- Mais … Le nettoyage ?

- Balai, serpillière et chiffon à poussière !

Drago était soufflé : faire tout à la main ? Merlin, mais c'est qu'il ne plaisantait pas lorsqu'il était à Poudlard !

- Balai ? S'insurgea Drago.

- Oui, ici tu t'en sers pour ramasser les poussières !

- Il ferait beau voir tiens que mon nimbus serve à ramasser la poussière ! Bon, en attendant l'arrivée de Narly, il faut qu'on s'organise un peu.

- On lui laisse le seul vrai lit ? Suggéra Harry.

- Mmm, grommela Drago, je n'appelle pas cela un lit Harry. Mais ce sera mieux qu'un matelas par terre évidemment. Mais il n'est pas question qu'elle utilise ce … torchon comme couverture, fit-il en prenant entre deux doigts la couverture d'un air dégoûté. Elle va dormir entre nos deux capes pour cette nuit et demain, elle aura des jolis petits draps pour elle. Et on aura tous les trois de vrais lits.

- Que tu comptes placer comment dans cette pièce ? Railla doucement Harry. Tu vois la place pour mettre trois lits toi ?

Drago se tourna et se retourna avant de faire la grimace et de soupirer.

- On prendra plutôt des matelas pneumatique et des sacs de couchage pour nous, suggéra Harry, cela nous permettra de récupérer un peu de place pour circuler la journée.

- Des quoi ?

- Matelas pneuma … Non, laisse tomber, c'est moldu, tu verras bien c'est confortable pour dormir c'est la seule chose importante.

- Mais je ne vais pas dormir dans des choses moldues moi ! S'insurgea Drago.

- Et bien tu feras comme tu voudras, s'énerva Harry, moi je prendrai un matelas et un duvet pour moi. Si tu n'en veux pas, tu garderas ce que ma chère tante a dégoté pour toi !

Drago se renfrognait lorsqu'ils finirent par percevoir la voix aigre de tante Pétunia :

- Harry ! Viens préparer le dîner immédiatement !

- Tu plaisantes ? dit Drago alors qu'Harry se levait et se dirigeait vers la porte. Tu ne vas pas aller faire le dîner ?

- Oh si, répliqua Harry. D'abord parce que je veux manger, et ensuite parce qu'il y a de fortes chances que Remus et Rogue viennent ici avec Narly pour le dîner.

- Tu es au courant que tu pourrais l'appeler Severus, tout de même, en dehors des cours ? Poursuivit Drago qui ne voulait pas lâcher le morceau et qui ne voyait pas pourquoi il resterait cloîtré dans la chambre. Et puis voir Harry faire le boulot des elfes de maison. Merlin s'il avait su cela l'année précédente …

- Pour que je me trompe en cours et qu'il me retire des points pour ça ?

- J'y arrive bien avec Remus, répliqua Drago alors qu'ils arrivaient en bas de l'escalier.

- Oui, mais la différence entre Ro … bon, Severus si tu veux, et Remus, c'est que Remus ne te retirera pas de points si tu fais un lapsus. Severus, si !

- Tu exagères là ! Protesta Drago

- Tu sais très bien que non si tu te rappelles les cinq ans que nous avons passé ensemble en potions !

A cet instant, tante Pétunia fit entendre un bruit étranglé :

- Ne parlez pas de ces choses là dans ma cuisine !

- De quelles choses ? Susurra Drago. Des cours de potions ? Ou du fait qu'Harry et moi les ayons suivi ensemble ?

Tante Petunia jeta un regard chargé de haine au sorcier blond qui lui rendit avec beaucoup de plaisir.

- Harry. Tu prépares une omelette et de la salade. Un œuf par personne. Et tu ouvriras la boite de salade de fruits pour le dessert. Je veux que tout soit prêt à dix-neuf heures.

- J'espère que tu n'as pas faim, dit Harry en soupirant lorsque sa tante eut quitté la cuisine.

- Pourquoi ? Demanda Drago surpris.

- Drago, tu n'as jamais mis les pieds dans une cuisine, n'est-ce pas ?

- Euh … non, finit par avouer le serpentard. Mais …

- Alors tu n'as aucune idée du nombre d'œufs qui entrent dans la composition de ton omelette à Poudlard ? Le coupa Harry.

- Non, mais je ne vois pas …

- Alors première leçon de cuisine d'un Malefoy depuis combien ? Vingt générations ? Ceci est un œuf, Drago, expliqua Harry en articulant exagérément en mettant un sous le nez de Drago. On ne mange pas la coquille, Drago, donc je vais casser l'œuf dans le saladier que voici …

- Ca va Harry ! Non, je n'ai jamais cuisiné, mais je ne suis pas ignare non plus ! S'insurgea Drago.

- Alors si tu n'es pas ignare, tu peux m'aider en préparant la salade n'est-ce pas ? Acheva Harry en lui lançant la salade.

- Ah non ! Je ne fais pas la cuisine !

- Ah oui ? Tu préfères la vaisselle ?

- Et puis quoi encore ? Les deux tas de lard là-bas, qu'est-ce qu'il font ?

- Rien, quand je suis là du moins. Mais maintenant, je vais voir si je peux faire comme Mme Weasley pour battre les œufs : Fourchetus Battus !

Le sort avait clairement été lancé avec un peu trop d'enthousiasme et bientôt l'omelette se faisait certes en partie dans le saladier, mais aussi en dehors du saladier …

Harry arrêta la fourchette et constata le désordre. Il croisa le regard interdit de Drago et sentit le rire l'envahir lentement. Il avait enfin malgré tout quelqu'un dans cette maison avec qui discuter de façon civilisée. Le visage de Drago commença à s'éclairer et une minute plus tard ils partageaient le plus beau fou rire écroulés par terre contre les meubles de cuisine de tante Petunia. La grande différence entre septembre et maintenant résidait dans le fait que Drago arrivait parfois à ne pas railler Harry, mais à rire avec lui de situations telles que celle-ci.

Le cri horrifié de tante Pétunia les fit bien relever la tête, mais son expression, ajoutée au sourcil interrogateur de Severus et à l'œil malicieux de Remus qui s'encadrait dans la porte ne fit que redoubler leur rire. D'autant que la fourchette battait toujours avec autant d'enthousiasme les œufs qui restaient encore dans le saladier.

- Remus ? Interrogea Severus gravement convaincu qu'il était inutile qu'il demande quoi que ce soit à Harry et Drago car ils étaient dans l'incapacité de répondre.

- Comment veux-tu que je sache Severus, protesta ce dernier avec un rire dans la voix alors qu'il portait Narly. A première vue, je dirai qu'Harry a potentiellement hérité du don culinaire de père avec une baguette à la main. A savoir que Lily l'avait banni à jamais de la cuisine tant qu'il portait sa baguette. Il n'était pas trop mauvais sans, mais avec … Et franchement, comme je ne vois pas ton filleul manier la baguette pour cuisiner … Quant au fou rire proprement dit, ajouta Remus en haussant les épaules, ils finiront bien par se calmer.

- Mais, protesta tante Petunia, notre dîner !

- Il … est … dans le … saladier, parvint à dire Harry entre deux hoquets.

- Je vous demande pardon, Potter ? Grinça Severus. Vous avez mis … six œufs pour le repas entier ?

- Oui, professeur, j'ai obéi à ma tante. Un œuf par personne. Six personnes à dîner avec Narly, donc six œufs, réussit-il à articuler en essuyant ses yeux tandis que Drago ne pouvait qu'avoir un sourire jusqu'aux oreilles.

- Un œuf par personne ? demanda Severus d'une voix polaire en se tournant vers la tante d'Harry.

Cette réflexion fut de trop pour Drago. Entendre son parrain discuter du nombre d'œufs à dîner avec une voix digne d'une salle de classe remplie de gryffondors, il sentait les larmes de rire commencer à nouveau à envahir ses yeux. D'autant qu'il eut le malheur de croiser le regard de Remus qui se mordait la lèvre pour ne pas exploser lui aussi.

Et la résistance de Remus au fou rire qui le menaçait fut vaincue par la petite voix de Narly qui pépia :

- Dis, on mange tonton Mumus ? J'ai faim moi !

Severus contemplait, navré, le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Harry, Drago et Remus n'en pouvaient plus de rire. Les moldus étaient pétrifiés sur place par il ne savait quoi. Le regard de Narly allait des uns aux autres. Elle finit par froncer les sourcils, tendit les bras à Severus et dit d'un ton plaintif :

- Tonton Sev ! J'ai faim moi ! Je veux manger !

Le dîner était fort loin d'être prêt alors qu'il pouvait bien s'avouer à lui même qu'il avait aussi faim que Narly. Merlin, la soirée commençait à peine et il sentait déjà la migraine poindre. Mais il fit néanmoins ce qu'il maîtrisait le mieux : il prit en main la situation. Les ordres commencèrent à pleuvoir de toute part, sorciers et moldus confondus. Et comme le ton de sa voix ajouté à la baguette qui était apparue dans sa main pour nettoyer le désastre n'incitaient pas à la rébellion, en moins de dix minutes un dîner, léger certes, mais convenable était servi pour huit.

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