Chapitre 36: conversation gryffondor- sepentard

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Harry ne put s'empêcher d'esquisser un sourire lorsqu'il vit la taille de la table. Celle-ci pouvait désormais accueillir cinq convives sans problème. Drago eut un léger sourire lorsque Severus décréta d'emblée que Narly s'installerait entre Remus et lui. Si cela ne ressemblait pas à une tentative à peine voilée de s'éloigner de Remus. Alors pourquoi ? La véritable question était là : parce qu'il tentait encore de maintenir Remus à distance, ou parce qu'il ne voulait pas avouer une relation forcément récente ?

Narly était ravie de ce plan de table qui lui permettait de profiter pleinement de ses deux tontons. Et aussi d'en abuser en jouant la toute petite fille qui n'arrivait pas à manger seule. Elle était tellement heureuse à la fin du repas qu'elle demanda innocemment à Severus :

- Dis, tonton Sev, pourquoi tu embrasses jamais tonton Mumus ? Papa Drago et Papa Harry, ils s'embrassent, eux !

Harry faillit gémir tout haut et devint un beau rouge pivoine lorsqu'il sentit peser sur lui les regards interrogateurs de Severus et Remus.

- Quoi ? Finit-il par articuler. Ce n'est pas à moi que la question était adressée, non ? Alors c'est peut-être à Severus de répondre, non ?

- Intéressant point de vue, dit Drago avec un petit sourire. Alors, Severus ? Une petite réponse pour faire plaisir à Narly ?

- Parce que je n'ai pas envie d'embrasser Remus en public, répondit Severus d'un ton contraint.

- Mais donc en privé, tu le fais ? Questionna perfidement Drago.

- Drago ! S'insurgea Severus. Mêle toi de tes affaires ! Si vous voulez vous embrasser au grand jour, grand bien vous fasse ! Et laisse ma vie privée en dehors de tout ça !

- C'est fou, ça, dit Drago à la ronde. Qu'est-ce qu'ils peuvent se ressembler dans le genre je-ne-veux-pas-avouer-mes-sentiments-même-à-moi-même !

- Ah ? Ca te fait aussi cette impression ? Dit Remus tranquillement.

- Tu n'as même pas idée, Remus, répliqua Drago avec un rire dans la voix.

- Mmm … Lequel tu penses est le plus têtu finalement ?

- Là, je crois que je ne peux même pas donner des points d'avance pour serpentard, commença à rire Drago alors que Severus se renfrognait et qu'Harry ne quittait plus la teinte rouge tomate.

- Vous n'auriez pas une vaisselle à faire vous deux, demanda Severus d'un ton glacial.

- Tu veux rire, répliqua Drago en redevenant sérieux.

- Pas du tout, nous avons fait la cuisine avec Harry, à toi la vaisselle avec Remus, voilà ce que j'appelle la justice, non ?

- Pourquoi pas, déclara Remus gaiement. Cela nous permettra de discuter tous les deux Drago, et de laisser ces deux là discuter de tout et de rien mais surtout pas de ce qui est important …

- Tu as fait la cuisine ? Demanda Harry à Severus en couchant Narly.

- Ne viens pas faire le malin avec moi, Harry, gronda Severus. Si j'avais attendu que tu ouvres la bouche pour leur faire cesser leur petit manège, au nouvel an nous y serions encore !

- C'est comme à la maison avant que j'arrive au château, dit Narly en battant des mains. Papa Drago et tonton Mumus vont discuter de leur côté et tonton Sev et toi, papa Harry, du votre ! Mais je veux pas que vous parliez des potions ! C'est barbant les potions !

- Nous ? Questionna Harry interdit. Nous ? On parle de potions ?

- Oui, mais c'est barbant les potions, continua Narly en fronçant le nez. Tonton Sev ! Tu me lis un nouveau livre ?

- Comment on dit ? Demanda Harry.

- S'il te plait, tonton Sev ! Tiens j'ai un nouveau livre avec une princesse. Tu vois comme elle est belle la princesse ?

- Mmm, bougonna Severus. Si tu le dis …

Dans la cuisine, Remus avait fait la vaisselle en quatre coups de baguette sous le regard chagriné de Drago.

- Mais c'est injuste, finit-il par dire.

- Mmm, fit Remus. C'est le désavantage d'être le filleul de Severus …

- Et pas son compagnon ? Futur compagnon ? Demanda Drago d'un air moqueur.

- Quelque part au milieu des deux, je dirai, dit Remus avec un petit sourire. Il est têtu et les déboires que le père d'Harry et son parrain lui ont fait subir pendant que nous étions à Poudlard ne m'aident pas. Mais bon … A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire n'est-ce pas ?

- Ca, tu peux le dire, soupira Drago.

- Juste un petit conseil Drago, dit doucement Remus. Fais très attention à ce que tu feras avec Harry. Sinon, c'est avec moi que tu t'expliqueras …

- Menace ?

- Promesse d'un gryffondor.

- Tu sais qu'il va me faire ramer comme un fou pour le séduire ?

- Et tu crois que tu es le seul dans une barque qui ressemble à une coquille de noix sur le lac de Poudlard en plein novembre ? Penses-tu franchement que conquérir le cœur de ton parrain ressemble à une promenade de santé ?

- Euh … une promenade semée de détours par l'infirmerie ?

Remus prit un moment avant de reprendre la parole :

- Pourquoi ai-je l'impression, depuis que je t'ai connu il y a trois ans maintenant, que tu as grandi trop vite, Drago ?

Drago serra les dents et lui tourna le dos. Franchement, être conditionné, depuis l'arrivée de sa lettre de Poudlard à onze ans, à devenir un mangemort à l'âge de dix-sept ans pouvait bien faire mûrir quelqu'un un peu plus vite, non ?

- Maintenant, dit lentement Remus, je sais pourquoi Dumbledore vous a obligé à venir ici.

- Pourquoi ? Dit Drago en se retournant le visage dur.

- Pour que tu comprennes que l'enfance d'Harry a été aussi éprouvante que la tienne, dans un tout autre registre bien sûr. Dix ans passés ici, et déjà cinq à Poudlard avec Voldemort à combattre chaque année ou presque l'ont fait mûrir aussi vite que toi Drago. Sauf sur un plan : celui des relations amoureuses. Mais ça, je pense que je peux te faire confiance. Tu sauras vite le mettre au parfum.

- Il est toujours comme cela ?

- Qui ? Demanda Remus surpris.

- Dumbledore ! Il nous manipule comme des marionnettes ! J'ai horreur de ça ! J'ai déjà suffisamment donné avec mon père !

- Là, je pense que vous avez beaucoup à partager, à discuter et à vous lamenter avec Severus, Drago. Mais la réponse est oui. Harry passe encore dans une phase de révolte contre cela, mais moi, dit-il en haussant les épaules, j'ai fini par en prendre mon parti. Il me dit d'aller à droite, je vais à droite. A gauche ? A gauche. En bref, un pur produit de la maison gryffondor quoi. D'abord on fonce dans le tas, on fait le travail à faire, et c'est seulement après qu'on peste sur le fait qu'on a été manipulé.

L'arrivée de deux hiboux pendant la sieste de Narly provoqua la colère des Dursley ainsi que la joie de Narly à son réveil. Errol s'effondra dans le salon après que Remus eut le réflexe de lui ouvrir la fenêtre, et il était suivit par Coq qui voleta gaiement dans le salon. Ils étaient porteurs des cadeaux pour Narly de la part de Ginny d'une part, de Ron et Hermione de l'autre. Harry prit aussitôt les lettres attachées aux pattes des hiboux et qui lui étaient adressées, tandis que Drago mettait les cadeaux de Narly en lieu sûr pour leur éviter d'être pris par Dudley. Harry prit d'abord la lettre de Ron et Hermione :

Cher Harry

Nous espérons que ton séjour ne se passe pas trop mal chez les Dursley et que tu n'es pas trop ennuyé par Drago (la fouine – Note de Ron). Nous avons envoyé un jouet pour Narly. Pour ne pas surcharger Errol et qu'il arrive à destination, nous avons gardé le tien pour ton retour à Poudlard. Nous aurons plein de choses à te dire à ton retour. Joyeux Noë.l

Hermione.

PS : ne te laisse pas faire par la fouine surtout. Ron.

Harry eut un petit sourire qui se transforma en grimace. Ron n'allait pas apprécier la nouvelle tournure de sa relation avec Drago … Bon, il avait encore la fin des vacances pour décider s'il voulait lui cacher ou non. La lettre de Ginny était beaucoup plus courte :

Harry

Je te souhaite un joyeux Noël ainsi qu' à ma petite filleule. J'espère que vous arrivez à la maîtriser maintenant que vous êtes en tête à tête avec elle.

Ginny

Severus et Remus les quittèrent juste après le goûter de Narly, indiquant qu'ils reviendraient le jour du départ du Poudlard express pour le château pour prendre en charge la rentrée de Narly au château.

Le soir venu, après avoir couché Narly, Harry était nerveux. Drago eut un petit sourire indulgent. Son petit lionceau se remettait à trembler comme s'il allait lui sauter dessus. Le voulait-il ou le redoutait-il ? Il préféra retenir la seconde option. Après tout, si Harry le voulait, il arriverait bien à lui faire comprendre, non ? Il serra donc les dents intérieurement, afficha un sourire détendu et dit simplement :

- Allez, sors le ton fichu jeu moldu que je te réduise encore à la banqueroute !

Harry esquissa un petit sourire timide qui faillit faire voler en éclat les bonnes résolutions de Drago, mais s'empressa de sortir le plateau de jeu. Une heure plus tard et une banqueroute supplémentaire pour Harry, Drago décida de reprendre un peu les choses en main. Bon, son petit lionceau était rassuré maintenant ? Il n'allait pas lui sauter dessus, hein ? Alors il était temps de pouvoir s'adonner à une activité un peu plus câline, sans en abuser. Bon la deuxième partie allait forcément être dure à réaliser pour peu que son petit lion se laisser un peu aller, mais bon …

C'est pour cette raison qu'il se leva et vint entourer doucement les épaules d'Harry de son bras tandis que ce dernier terminait de ranger le jeu.

- Une petite récompense pour le vainqueur, murmura-t-il doucement.

Harry prit aussitôt une délicate teinte rosée et se mordit instinctivement la lèvre en le regardant avec des yeux agrandis. Etrangement, pensa Harry, le jeu l'avait détendu. Drago ne semblait pas vouloir se transformer en un obsédé, ce qui lui convenait à merveille. Et il devait bien avouer maintenant que se perdre quelques minutes dans les deux lacs gris qui s'étaient rapprochés ne pouvait lui faire que du bien en fait. C'est pour cette raison que leurs lèvres se rencontrèrent à mi-chemin à la surprise et au soulagement de Drago, Harry en était sûr. Il sentit le blond resserrer son étreinte sur ses épaules tandis que son autre main venait se poser en douceur dans son dos pour obliger leurs deux corps à se rapprocher. Harry se noyait sous la douceur des baisers de Drago. Mais il comprit aussi à la brusque tension de ses épaules que cette douceur camouflait un désir impétueux que Drago cadenassait pour lui laisser, à lui Harry, le temps de s'habituer. Il ne pouvait ignorer l'intensité de ce désir puisqu'il s'était enfin laissé aller à s'appuyer entièrement contre son … partenaire ? Compagnon ? Futur amant ? Ce terme lui donnait encore du mal à déglutir, mais il savait aussi qu'il était désormais profondément attaché à celui qui lui avait pourri la vie pendant cinq ans à Poudlard, sa seule vraie maison.

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