Chapitre 46: tendre réveil

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Drago sentit un frisson de pur bonheur lui parcourir l'échine alors qu'il fermait la porte de la chambre décorée en rouge et or. Il pensait bien qu'Harry serait plus détendu dans sa propre chambre, mais la légère lueur de crainte qu'il lut dans les yeux émeraude le fit se rapprocher un peu plus vite d'Harry pour le prendre dans ses bras et s'emparer de ses lèvres. Il allait entraîner son petit lion dans un océan de sensations qui allait noyer sa peur. Il ne put réprimer un gémissement lorsqu'Harry se plaqua contre lui. Inexpérimenté son gryffon, mais ô combien passionné en cet instant. Les vêtements tombaient un à un au sol, les souffles se raccourcissaient, en même temps que les soupirs de plaisir se faisaient plus nombreux. Découverte de deux corps si semblables et si différents à la fois. Découverte maladroite contre caresses appuyées. Pudeur envolée contre émotion avouée. Emotion indescriptible d'une caresse intime. Surprise heureuse de la caresse rendue avec timidité. Un geste, un sourire en retour, une union lente, une douceur non démentie qui transforme l'inconfortable en éclairs de plaisir. La fusion totale de deux corps et de deux cœurs à l'unisson.

Harry s'éveillait doucement. Heureux. Il n'y avait pas d'autres mots. Le soleil venait déjà effleurer la fenêtre. Il prit lentement conscience que ce bonheur était du à un bras qui l'enlaçait fermement, et à un corps chaud étendu contre le sien. Il referma les yeux pour mieux savourer ce bonheur. Il s'était attendu à tant de choses pour cette nuit, et la réalité avait tout dépassé. La patience de Drago, sa propre impatience totalement inattendue, l'émotion ressentie, le plaisir partagé, tout avait été parfait. Il ne put s'empêcher de pouffer doucement lorsque son estomac se rappela une nouvelle fois à son bon souvenir. Et il rit ouvertement lorsqu'un profond soupir fit écho dans son dos.

- C'est ta leçon combien ça, finit-il par dire en se retournant pour contempler le visage navré de Drago.

- La une. Mais tu ne peux pas le dresser un peu ton estomac pour qu'il arrête de se faire entendre au mauvais moment !

- Hé, mais c'est de ta faute aussi ! On a rien mangé hier pour le dîner, je te signale, protesta Harry avec le sourire aux lèvres.

- Tu ne vas pas me dire que tu regrettes ? S'insurgea Drago inquiet.

- Le dîner ? Si, pouffa Harry. Mais certainement pas ce qu'on a fait à la place mon anguille, reprit-il plus sérieusement en se penchant pour déposer un baiser léger sur la bouche de Drago.

- Harry ! Il me semble pourtant que je t'ai dit que je ne voulais pas que tu m'appelles comme cela ?

- Commence par arrêter de me traiter de lion, ensuite on verra …

Ce n'est qu'après une douche, qui s'éternisa plus que la bienséance ne le suggère, que les nouveaux amants appelèrent Matty pour qu'elle leur fournisse un petit déjeuner. Et qu'Harry grimaça en entendant l'elfe lui rétorquer que c'était impossible car le déjeuner serait servi dans la demi-heure qui suivait pour cinq dans l'appartement.

Ils profitèrent de cette demi-heure d'attente forcée pour mettre au point leur plan concernant l'extérieur. Drago était réticent à l'idée que Hermione et Ron soient au courant de tout car depuis une semaine il avait dû accomplir des prouesses pour ne pas se retrouver sur le chemin du roux. Ce n'était pas tant qu'il n'avait pas confiance en ses talents bien entendu, mais il n'avait pas confiance pour une mornille justement dans les réactions du roux. Il était bien trop facile d'arriver à faire mettre le roux en retenue. Sauf qu'Harry lui en voudrait, et que ça, rien que l'idée le chagrinait à son grand désarroi.

Harry finit par le persuader qu'Hermione étant capable de lui faire avouer tout et n'importe quoi, et qu'il ne risquerait pas l'amitié de Ron pour un mensonge. Que celui-ci n'encaisse pas le fait que Drago et lui étaient devenus amants et s'emporte, c'était une chose, qu'il lui mente en était une autre.

- Seulement, il n'est pas question qu'on revienne à l'extérieur à notre relation d'il y a une semaine Harry, insista Drago. Tout Poudlard doit croire que nos anciennes mauvaises habitudes ont repris le dessus.

- Donc insultes, vexations et autres réjouissances du même genre ? Soupira Harry.

- Et bagarre féroce pour le vif d'or la semaine prochaine, mon petit lion …

- Comme d'habitude quoi. Nous voyons le vif, j'accélère et tu pestes parce que tu l'as encore raté …

- Dans tes rêves, Harry. Cette fois le vif est à moi. Fais-moi confiance.

Harry le regarda d'un air suspicieux, se demandant ce que Drago avait en tête pour afficher un air aussi certain. Oh, il allait la surveiller son anguille. De très près.

- Il faudra aussi penser à voir ce qu'on fait pour Narly, ajouta Harry. Cette fois, elle n'aura pas ton balai, mais avant qu'elle nous invente une nouvelle bêtise, il faudrait trouver une solution pour qu'elle puisse regarder le match.

- Au vu et au su de toute l'école. Mais autant nous mettre une pancarte dans notre dos avec l'inscription « Narly est ma fille », Harry !

- Ca va, je ne suis pas complètement idiot, s'agaça Harry. Je pense juste qu'elle sera très bien avec Remus et Severus dans la tribune des professeurs. Ils pourront bien s'arranger pour qu'elle ne parle à personne et qu'elle profite du match aussi ! Et puis de toute façon, elle, elle sera forcément heureuse à la fin du match, quel que soit le résultat.

- Parce que papa aura gagné de toute façon, termina Drago avec un sourire attendri.

Harry fut ému une nouvelle fois de voir combien le visage de Drago pouvait se transformer lorsqu'il parlait de Narly. Il vint sans hésiter l'enlacer et l'embrasser.

- Au fait, mon petit lion, dit soudain Drago, tu ne m'as pas dit ce qui a rendu Remus vert de rage hier …

Harry s'empourpra violemment avant de rire doucement contre son épaule.

- Censure, dit-il simplement.

- Harry ! Je suis tout de même au courant d'une partie de tes frasques ! Alors une de plus ou de moins …

- Non, non, non. Pas question, reprit fermement Harry avec un large sourire aux lèvres. J'ai déjà écopé de devoirs supplémentaires parce que justement je ne savais pas tenir ma langue, alors je ne prends plus de risques. On en reparlera … tiens ! A la majorité de Narly. Pas avant !

- Tu veux rire ? C'est si grave que cela ?

- Euh … au vu du règlement … je pense que oui, avoua Harry.

- Mais qu'est-ce que tu as eu le temps de faire cette année ? Insista Drago interloqué.

- Cette année ? Ah rien ! Rien de rien !

- Mais, alors, ça remonte à quand ?

Harry ne trouva qu'une solution pour distraire Drago. Capturer ces lèvres qui ne savaient que poser des questions.

Harry s'obligea après le déjeuner à aller à la tour des gryffondors. Déjà, il n'y avait pas fait d'apparition le matin, Hermione et Ron devaient être fous d'inquiétude. Il s'obligea tout le long du trajet à repenser et repenser encore à la mort de Sirius. Ceci pour lui permettre d'afficher une mine attristée et non un air de totale félicité. En effet, dès qu'il mit un pied dans la salle commune une tornade brune se précipita vers lui.

- Harry ! Où étais-tu passé ? Chuchota Hermione à mi-voix.

- Si la fouine t'a empêché de venir ce matin, je te jure que je vais finir par le coincer dans un couloir et lui faire sa fête, gronda Ron qui le regardait d'un air féroce.

Harry arriva à grimacer un faible sourire, il lui était si difficile de cacher sa joie. Le soleil qui l'avait réveillé n'avait pas faibli et, malgré le froid persistant et la neige, il entraîna Ron et Hermione dans le parc pour une conversation à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. Lorsqu'il fut sûr d'être à l'abri de toutes les indiscrétions, il finit par lâcher à mi-voix :

- Jamais je n'ai été aussi heureux de ma vie.

Ron et Hermione le regardèrent, bouche bée. Quelques secondes plus tard, Hermione fronça les sourcils et demanda doucement :

- Harry ? Tu es sûr que tu vas bien ? Tu ne crois pas que tu devrais aller faire un petit tour à l'infirmerie ?

- C'est sûrement un sortilège ou une potion d'allégresse Harry. Je suis sûr que PomPom va régler ça en un coup de baguette, renchérit Ron.

Harry les regarda avec reconnaissance avant de dire simplement :

- Zabini a fait du polynectar avec la complicité de Parkinson pour me faire croire que je croisais Drago. Drago n'a jamais voulu aller voir Zabini la semaine dernière. Et du coup … enfin … on a passé la nuit ensemble, ajouta-t-il en virant une fois de plus à une belle couleur vermillon.

Il faut que ça cesse, pensa-t-il en lui-même. Je dois arrêter de rougir comme cela dès qu'il est question de ma relation intime avec Drago ! Je vais bientôt avoir dix-sept ans, pas treize !

Pendant ce temps, Hermione et Ron passaient par toutes les couleurs de visage. Du rouge au blanc. Ils se regardèrent même d'un air assez gêné.

- Harry ! Finit par tempêter Ron. Tu ne vas pas croire tout ce que l'autre fouine te raconte tout de même ! Avec …

- Je te l'avais dit qu'il semblait particulièrement amoureux, triomphait Hermione dans le même temps. Et …

Harry les bâillonna chacun d'une main pour pouvoir continuer :

- C'est Remus qui me l'a dit. Dumbledore leur a fait avouer dans son bureau, devant Severus. Au passage, j'ai une mauvaise nouvelle. Ne vous étonnez pas si Remus vous en veut un peu ces prochaines semaines. Lorsqu'il m'a dit que Zabini avait la potion dans les toilettes de Mimi Geignarde, j'ai répliqué sans réfléchir : eux-aussi !

Hermione ouvrit des yeux horrifiés et recouvrit la main d'Harry des siennes. Ron enleva lentement la main d'Harry de sur sa bouche et dit lentement :

- Tu nous fais une blague là ? Tout cela n'est qu'une vaste blague Harry ? Tu n'es pas … l'am … l'amant de la fouine et … tu n'as rien dit à Remus ? Demanda-t-il sur un ton suppliant.

- Euh … Si, répondit Harry en se mordant la lèvres pour ne pas rire de leurs expressions horrifiées. Pour les deux questions.

- Mais, jamais je ne pourrai retourner en cours avec lui, croassa Hermione.

- Ca pourrait être pire, dit doucement Harry.

- Pire ? Mais qu'est-ce qui pourrait être pire, Harry ? S'étrangla Ron.

- Severus pourrait être au courant, par exemple … Mais il ne l'est pas, s'empressa d'ajouter Harry car il avait vraiment peur que ses deux amis ne finissent par s'évanouir d'anxiété.

Il fallut plusieurs minutes à Hermione et Ron pour digérer ces nouvelles. En revanche Ron fut immédiatement partant pour insulter Drago à tout va dans les couloirs. Enfin, il allait pouvoir se défouler un peu sur lui. Au moment où ils se décidèrent à rentrer au château, Hermione prit Harry par le bras et lui demanda en le regardant droit dans les yeux :

- Tu es heureux avec lui ?

- Comme jamais, Hermione, répondit simplement Harry sans même rosir. Il est vraiment … attentif … aimant … tout l'inverse de qu'on a pu voir de lui pendant cinq ans … Bien sûr, il reste un serpentard, et donc par exemple, je sais qu'il nous prépare un mauvais coup pour le match de samedi prochain, mais … je suis tellement bien avec lui …

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