Chapitre 56: M Grinpan:le retour

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Une semaine après ses premières sensations, Harry avait le moral au plus bas. Ses sensations perduraient, certes, mais rien de plus ne s'était amélioré dans son état. De plus, les médicomages ne cessaient de lui faire passer des tests tous les plus absurdes les uns que les autres à son sens. La seule chose qu'il avait compris de ces tests étaient qu'ils avaient pour but de vérifier que son cerveau n'avait aucun dommage. Mais il le savait, par Merlin, qu'il n'était pas endommagé. Alors il réalisait en bougonnant de plus en plus fortement à chaque test. Et s'emportait lorsqu'on refusait d'aider ses jambes. Et M. Grinpan semblait introuvable par l'ensemble de l'hôpital depuis qu'il avait éprouvé ses sensations.

Drago lui manquait également. Il avait pu venir le lundi, mais ensuite, il avait dû renoncer car il avait trop de devoirs. Ses entraînements de Quidditch avaient également recommencé, et il fallait qu'il garde beaucoup de temps pour Narly le week-end. Celle-ci avait fièrement expliqué à Harry lors d'une visite avec Mme Weasley qu'elle avait accroché au dessus de son lit une feuille avec le nombre de jours qui la séparaient des jeux avec papa Drago, et que chaque soir, avant de se coucher, elle gribouillait un jour. Lorsqu'il n'y en aurait plus, elle verrait papa Drago le lendemain.

Mme Weasley lui avait confié que Narly se révélait assez sage, pourvu qu'on l'occupe assez souvent avec des jeux qui la stimulent. Elle était avide d'apprendre. Et sa Souricette semblait être frappée du même mal qu'Harry, elle ne savait plus marcher. Et Narly avait montré à Harry combien elle s'occupait bien de sa Souricette en l'aidant à tenter de marcher. Cela avait fait monter les larmes aux yeux d'Harry. Il ne voulait pas que Narly soit obligée de grandir aussi vite que lui … Il devait absolument marcher à nouveau le plus vite possible pour que la petite fille reprenne sa vie pleine de rires, et aussi ponctuée de bêtises. Et surtout, qu'elle ne se préoccupe plus de maladies ou de blessures.

C'est la raison pour laquelle il assaillit brutalement Drago en paroles dès le samedi après-midi. Ce dernier avait passé normalement la mâtinée à jouer avec Narly, et devait profiter de la sieste pour venir le voir.

- Drago ! Où est Grinpan ?

- J'avais espéré un accueil plus chaleureux, mon petit lion.

- Drago ! Hurla Harry. Je n'en peux plus ! Rien n'avance ici ! Ce sont mes jambes qui ne vont pas bien, pas mon cerveau ! Et ils ne font que se préoccuper de me faire passer des tests absurdes pour vérifier si mon cerveau fonctionne correctement, sans se préoccuper de mes jambes ! Où est Grinpan …. Ahhhh !

Harry avait terminé en hurlant de douleur et en agrippant brutalement sa cuisse gauche avec ses mains. Drago était tétanisé par la peur. Que faire ? Aider Harry ? Oui, mais comment ? Courir chercher de l'aide ? Oui, finalement, oui, ça, c'était dans ses possibilités.

- Je reviens tout de suite, Harry, cria-t-il rapidement pour couvrir les hurlements d'Harry qui était plié en deux maintenant sur ses jambes.

- Qu'est-ce que tu fais encore là, Malefoy ? Hurla en retour Harry d'une voix entrecoupée. Trouve quelqu'un, par Merlin ! Tu ne vois pas que j'ai mal ?

Drago n'entendit pas la fin de la phrase, il courrait déjà comme un fou dans les couloirs, droit vers le bureau des médicomages. Si Harry se remettait à l'appeler par son nom de famille, c'est que ça n'allait pas du tout. Mais alors à un point ! Il attrapa violemment le bras du premier qui accourait vers la chambre d'Harry en lui hurlant :

- Pourquoi est-ce qu'il a mal comme cela ?

- Mais comment voulez-vous que je le sache, M. Malefoy ? Et ce n'est pas en me broyant le bras que je le saurai plus vite, s'agaça le médicomage en entrant dans le chambre d'Harry qui avait cessé d'hurler mais qui gémissait toujours en tenant sa jambe.

-Qu'avez-vous encore inventé, M. Potter, s'enquit froidement le médicomage.

- Rien, hurla Harry en retour en relevant sa tête. Je n'ai rien fait ! Comment voulez-vous que je fasse quoi que ce soit, cloué de la sorte au lit lorsque vous ne me faites pas faire vos exercices idiots ! Tout ce que je sais, c'est que ma jambe me fait un mal de chien sans que je puisse la bouger !

- Et bien, c'est simplement signe que les nerfs se remettent à fonctionner M. Potter, il n'y a pas de raison de hurler ainsi dans tout l'hôpital !

Harry arrêta de crier et croisa le regard de Drago comme pour lui demander si le médicomage plaisantait ou si il était devenu fou. Drago ne le vit pas, tout occupé à se passer les paroles du médicomage en boucle dans sa tête. Lorsque le médicomage fit un pas vers la porte d'un air supérieur, Drago sortit de sa torpeur. Il siffla brutalement :

- Vous êtes viré ! Dès maintenant. Sans lettre de référence. Un médicomage qui n'est pas capable de prendre en compte la douleur de son patient n'a pas à exercer dans cet hôpital, ni dans aucun autre, ajouta-t-il alors que le médicomage perdait toute couleur.

- Mais … Mais …, tenta de protester ce dernier.

- Dehors ! Hurla Drago. Je repars trouver quelqu'un, Harry, quelqu'un de compétent cette fois !

Malheureusement, tous les médicomages à qui il fit appel lui répondirent la même chose. Les nerfs repoussaient, et il n'était pas question de potion anti-douleur, M. Grinpan avait bien spécifié qu'aucune autre potion ne devait être administrée à Harry.

Il tarabusta donc tout l'hôpital pour trouver M. Grinpan. Lequel fronça les sourcils lorsque Drago fit irruption dans son cher laboratoire.

- Que se passe-t-il, M. Malefoy ? Votre ami est réveillé n'est-ce pas ? La guérison suit son cours ? Alors pourquoi venez-vous donc encore m'importuner ?

- Parce qu'Harry ressent de très fortes douleurs à sa jambe et qu'aucun médicomage digne de ce nom n'a l'air de savoir exactement pourquoi !

- M. Malefoy, les nerfs de M. Potter ne vont pas se reconstruire sans quelques légers désagréments !

- Légers désagréments ? Il hurle à la mort et vous appelez ça légers désagréments ? S'emporta Drago.

- Qu'ils lui donnent une potion anti-douleur, et qu'on n'en parle plus, répondit laconiquement M. Grinpan en haussant les épaules.

- Ils ne veulent pas, réussit à articuler péniblement Drago au comble de l'exaspération. D'après eux, vous leur avez indiqué qu'il ne fallait donner aucune autre potion à Harry.

- Bêtise ! Rétorqua M. Grinpan. C'était vrai lorsqu'il était inconscient, mais plus maintenant. Bien, maintenant, vous pouvez aller leur dire, et ne venez plus avant la fin de mon expérience !

Drago mit encore un bon quart d'heure et toute sa force de persuasion à convaincre l'un des médicomage que M. Grinpan avait effectivement donné la consigne de ne pas donner d'autre potion à Harry tant que celui-ci n'était pas réveillé, mais maintenant qu'il l'était, il pouvait bénéficier d'un traitement contre la douleur.

Lorsqu'ils revinrent dans la pièce, Drago fut heureux que la baguette d'Harry ne soit pas à sa portée. Sinon, Merlin seul savait quels maléfices il leur aurait lancé dans l'état d'énervement où il était. Drago décida d'utiliser les grands moyens, et lui lança discrètement un sort de mutisme qui lui valut immédiatement un regard encore plus noir, si c'était possible, de la part d'Harry.

- Je suis désolé, Harry, mais sans cela tu ne vas pas nous écouter ! D'abord, tu peux avaler cette potion antidouleur pour tes jambes. Ensuite, je laisse le médicomage t'expliquer, et seulement j'enlèverai le sort de mutisme.

- Bien, dit précipitamment ce dernier en tendant une fiole à Harry qui la but sans hésiter, la douleur que vous ressentez est une bonne nouvelle, elle signifie que petit à petit l'enveloppe de vos nerfs se reconstruit. Il faudra sûrement encore de longues semaines pour que celle-ci s'achève, mais c'est un très bon début. Sur ce, messieurs, je vous laisse.

Drago fit un grand sourire vers le médicomage qui s'éclipsait, un peu inquiet, avant de se retourner vers Harry en conservant ce même sourire. Mais ce dernier continuait à le foudroyer du regard en pointant sa gorge de la main. Drago rentra la tête mentalement dans les épaules dans l'attente de l'explosion de colère qui allait suivre son finite incantatem. Il plaça même d'abord par prudence un sort d'insonorisation sur la chambre avant de libérer Harry vocalement. Il n'eut le temps de compter que jusqu'à deux avant qu'Harry ne s'en aperçoive. Et ne commence à hurler sur tous les tons son désaccord sur la méthode employée. Drago n'entrevit qu'une solution pour calmer son petit lion. Il s'assit avec précaution sur le lit en évitant les bras d'Harry qui faisait des moulinets et en recommandant explicitement à son cerveau de ne surtout pas retenir tous les noms d'oiseau dont il était gratifié. Fouine étant l'un des moindre à son avis. Les hurlements s'interrompirent net lorsque Drago réussit enfin à poser sa bouche sur celle de son petit lion et entreprit de le caresser doucement pour l'apaiser.

Harry ne put s'empêcher de gronder lorsque Drago le relâcha :

- Ne me refais plus jamais ce coup là, Drago ! Tu entends ?

- C'était juste pour que tu puisses prendre ta potion le plus rapidement possible, se récria Drago assez hypocritement.

- C'est ça ! Rétorqua Harry. Fiche-toi de moi en plus ! Je te préviens si tu continues comme cela, tu peux partir d'ici tout de suite !

- Non ! S'écria Drago. Je n'ai attendu que cela toute la semaine. Bon, oui, d'accord, d'accord, j'ai peut-être un peu exagéré.

- Peut-être un peu ? Railla Harry.

- Allez, mon petit lion, c'est fini maintenant, fit Drago charmeur. Tu ne vas pas m'en vouloir pour un petit sort de rien ?

- C'est l'unique fois où tu me lances un sort de ce genre, Drago, tu entends ? Et donnes-moi ma baguette par la même occasion. Maintenant, que s'est-il passé ? Pesta Harry.

Drago lui narra sa conversation avec Grinpan et les autres médicomages, et Harry finit par commencer à se détendre. Il devait bien reconnaître que la potion commençait aussi à faire effet, ce qui avait pour effet d'atténuer un peu sa mauvaise humeur. Il raconta avec forces détails à Drago tous les tests qu'il avait passé dans la semaine avec un tel ton qu'à la fin de l'énumération, Drago n'en pouvait plus de rire.

Drago de son côté lui raconta la stupéfaction de l'ensemble de la grande salle la veille au soir lorsqu'il était arrivé avec Narly. Et la vitesse à laquelle s'était propagée la nouvelle qu'il s'agissait bien de leur fille à tous les deux dans la même grande salle. Sans parler de la stupéfaction de l'ensemble des élèves lorsque Severus était venu la chercher lui-même pour la coucher à la fin du dîner après, selon Drago, une dispute avec Remus dans laquelle il était clairement sorti vaincu.

Toutes ces petites nouvelles remettaient du baume au cœur à Harry. Au moins, il avait appris quelque chose aujourd'hui : plus il aurait mal, mieux cela vaudrait pour ses nerfs. Et bien, s'il fallait en passer par là …

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