"La possibilité est un choix impossible"

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Si je peux vous donner un conseil, armez-vous d'un paquet de mouchoir...

« Toute ma vie j'ai été torturé... Laissez-moi mourir, par pitié... »

Je ne peux pas le laisser mourir.

Pourquoi je le ferai ? Il est l'homme que j'aime. Je ne peux pas le laisser partir...

Cela fait deux heures que je dois quitter mon appartement pour aller à l'hôpital. Enfin, c'est aussi l'appartement de Steven... Plus ou moins.

Lorsque nous avons emménagé ici, il a été malade deux fois. Pendant quelques mois il est resté à l'hôpital. Donc je vivais plus ou moins seul. Enfin, je vis. Il est de nouveau malade, de nouveau à l'hôpital.

« Max... Cette tumeur fait partie de moi. Peu importe combien de fois je me ferai opérer pour la retirer, elle reviendra. »

Il n'a jamais voulu être sauvé.

Lorsque je l'ai rencontré, il était déjà malade. Mais je ne le savais pas.

Je l'ai su seulement quand il était allongé dans un lit d'hôpital.

Personne ne le savait. Pas même ses frère. Encore moins ses pères. Nous l'avons tous appris en même temps.

Sauf qu'il était dans le coma. Soit on retirait sa tumeur et peut-être qu'il vivait, soit il mourait.

Mais Steven savait que si la tumeur était retirée, il y aurait de grosse conséquence. Il préférait mourir plutôt que d'avoir des séquelles.

Seul son médecin savait sa préférence pour mourir. Mais comme Steven était dans le coma et qu'il n'était pas majeur, il a laissé le choix à ses pères.

La tumeur a été retiré, il a survécu. Mais il avait tout oublié. Petit à petit, des souvenirs lui sont revenus... Malheureusement les pires aussi. Et il s'est rappelé de son envie de partir.

Il a attendu d'être considéré comme guéri pour aller aux États-Unis. Je l'ai accompagné. Il n'avait pas oublié qu'il m'aimait, et même s'il avait changé, j'étais toujours amoureux de lui. Ce qui fait que je l'ai suivi.

Il n'a laissé qu'une lettre à sa famille en guise d'au revoir. Moi j'avais tout expliqué à ma famille, ils m'ont laissé partir à contre cœur.

Après avoir déménagé, on a voulu vivre notre grand amour pleinement. Mais deux mois plus tard, la tumeur était de nouveau là.

Pour ne pas se faire souffrir, nous nous sommes séparés. Pourtant nous restions un couple. Nous vivions encore ensemble, nous nous embrassions et couchions ensemble. C'était débile comme décision finalement.

Steven n'avait plus personne d'autre que moi, alors il m'a demandé de le débrancher, quand la maladie serait plus forte.

Mais j'ai demandé à nos amis, dont Taïl, le frère jumeau de Steven, de venir.

Ça n'a pas plu à Steven.

Peu après, il est retourné à l'hôpital. Nous étions tous là, à ses côtés. Même ses pères.

On lui a encore retiré la tumeur.

Il s'est réveillé avec une insensibilité émotionnelle.

Il m'en voulait de ne pas avoir demander au médecin de le laisser mourir. Mais il était vivant et c'est tout ce qui comptait. J'ai été égoïste.

Lorsqu'il est sorti, il a eu l'idée de dessiner sa tumeur ainsi que les souvenirs qu'elle lui a prit et la contrainte qu'elle a été pour lui. Un projet pour son école d'art. « La possibilité est un choix impossible. »

Il nous a expliqué qu'il aurait préféré mourir plutôt que de subir son amnésie et son insensibilité -bien qu'elle est finie par disparaître, plus ou moins- et qu'il avait donc la possibilité de mourir et d'être égoïste ou de vivre mais devoir changer de vie. Et il ne voulait pas le deuxième choix. Il ne voulait plus souffrir. Il avait donc la possibilité de faire ce qu'il voulait, mais c'était un choix impossible, pour lui.

Comme nous le pensions sorti d'affaire, nous nous sommes remis ensemble. Nous étions heureux.

Jusqu'à ce jour où il ne s'est pas réveillé en cours et que son cœur s'est arrêté durant quelques secondes.

La tumeur était encore revenu.

Mais encore une fois, il a voulu nous mettre de côté.

Nous avons respecté son choix. Nous n'allions plus le voir.

Mais j'ai voulu lui rendre visite.

Ça ne faisait que deux semaines que je ne l'avais pas revu. Et il était en train de vomir son sang.

Il m'a demandé de partir, encore.

« S'il te plaît Max, ne rends pas les choses plus difficiles : dégage. »

Je suis resté. Parce que je l'aime.

J'ai profité qu'il soit trop faible pour demander aux autres de revenir.

Ça ne lui plaisait pas aux débuts. Mais il n'a pas eu le choix.

Nous avons vu un scan de son cerveau : la tumeur est énorme. Je ne sais pas si nous pouvons la retirer, mais elle est effrayante.

Ça fait maintenant une semaine que nous allons le voir tous les jours. Et aujourd'hui je me suis levé avec un mauvais pressentiment.

Pourtant je marche jusqu'à l'hôpital, je rejoins tout le monde dans sa chambre.

Chaque jour il a l'air plus faible. Pas un peu, beaucoup plus faible.

Je croise son regard, il m'observe vaguement. Je vois qu'il souffre. Je sens qu'il me supplie de l'achever, mais je ne peux pas.

Puis il part faire un scan. Voir ce qu'il en est de la tumeur.

Une heure plus tard, le médecin revient avec les résultats.

Il affiche les scans.

Elle est beaucoup plus grosse. Et elle est partout dans son corps.

« Je vais enfin mourir... »

Le médecin dit qu'il ne lui reste plus que quelques heures.

Je ne peux pas le laisser mourir.

Je l'aime. Je ne veux pas perdre l'homme de ma vie.

Sans un mot, je me lève et sors prendre l'air.

Il va mourir.

Je ne peux pas...

C'est au-dessus de mes forces.

Je dois rester à ses côtés jusqu'au bout, mais je ne suis pas prêt.

Pas encore.

J'ai failli le perdre deux fois, cette fois là ne sera pas une exception. Pas vrai ?

Après quelques minutes, je retourne à la chambre de Steven.

Il est faible, mais il semble heureux d'être entouré, pour ses dernières heures.

Trois heures ont passé avant que Steven demande aux autres de nous laisser seul.

« Tu peux fermer les volets et la porte s'il te plaît ? »

Je ne réfléchis pas et obéis.

Puis je m'allonge à ses côtés. Ou plutôt je lui sers de matelas.

Malgré tout, Steven embrasse mon cou et prononce d'une voix tremblante :

« Est-ce que ça peut être notre dernier souvenir, s'il te plaît ? »

J'acquiesce, comprenant où il veut en venir et lui fais tendrement l'amour, bien que ça soit interdit dans un hôpital.

« Promis, je ne vais pas mourir pendant que nous le ferons. »

Après ce moment intense et intime, nous nous sommes à peine rhabillés, souhaitant tous les deux profiter de la chaleur et de la peau nu de l'autre.

Nous avons discuté.

Il me dit qu'il voulait que l'on se marie, que nous ayons des enfants.

Nous parlons de tout et de rien...

Et sa voix a à nouveau tremblé.

« Max, tu me racontes quelque chose sur ton enfance ? »

Je l'ai senti s'allonger plus confortablement contre moi, enfouissant son nez dans mon cou.

Je ne peux pas m'empêcher de lui dire «Je t'aime» et de l'embrasser encore. Parce que mon instinct me crit que c'est la dernière fois que je pourrai faire tout ça.

« Je t'aime aussi... »

Puis, faisant comme si de rien n'était, je lui raconte l'une des bêtises que j'ai faite lorsque j'avais sept ans.

Petit a petit, je le sens s'assoupir contre moi.

Jusqu'à ce que j'entende ce "bip" infernal.

Sans réfléchir, j'éteins la machine indiquant ses battements de cœur maintenant inexistant.

Je lui murmure une dernière fois que je l'aime et le serre contre moi.

Il est parti.

Je ne veux pas prévenir le médecin.

Je veux juste le garder contre moi encore un peu.

Il a un sourire aux lèvres, je l'ai vu.

Et moi, j'ai réussi à ne pas pleurer jusqu'à ce qu'il s'endorme pour de bon.

Je ne veux pas être seul. J'ai peur.

Je viens de perde l'homme que j'aimais plus que tout au monde.

Je ne voulais pas, mais c'est arrivé.

Mon petit ami est mort dans mes bras...

Écrit le 10.04.18. 1340 mots.

J'ai écrit ce texte en une heure (de 22h à 23h) et j'ai chialé comme une grosse merde. Désolé pour ce texte triste, mais j'avais envie de partager ce passage qui trottait dans ma tête. Parce qu'il n'existe pas que des fins heureuses.

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