Chapitre 5 - Professeur

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Nous sommes tous deux assis à une table dans mon laboratoire, j'ai comme idée de travailler comme je le fais normalement en la laissant poser toutes les questions qu'elle veut.

"Cette machine va s-servir à quoi?" demande-t-elle en montrant un de mes schémas.

"C'est un réfrigérateur hydraulique, c'est juste un frigo bien plus puissant, qui peut atteindre les -40°C".

Elle hoche la tête en compréhension. "Ça m-marchera comment?"

"Il y aura plus de gaz frigorigène, et les écarts de température seront plus accentués. 120° à -40°."

Elle hoche de nouveau la tête et observe mon travail. "C-cette machine, elle fait q-quoi?" Elle pointa du doigt le schéma sur lequel je travaille, l'extracteur de DT."

"Un extracteur de DT. Ça sert à créer plusieurs âmes humaines artificielles avec la détermination d'une seule."

"Comment ça m-marche?"

"L'âme humaine est placée dans la tête de la machine, cette partie-là." dis-je en pointant du doigt une partie de la machine qui ressembla étrangement au crâne d'un animal. "Puis plusieurs âmes de monstres morts, de préférence 5 mais la capacité maximum est 7, sont placés dans les compartiments ici." mon doigt passait sur le dessin de sept conténaires cylindriques reliés à la machine par des tubes épais. "L'âme humaine sera forcée à se briser avec une charge magique puissante, et une fois cela fait la charge magique déplacera la DT dans les tubes puis dans les âmes de monstre."

Elle me regarde les yeux figés sur moi. "C-c'est vous qui avez fait la machine?"

Je rigole. "J'ai bien été capable de créer le CORE et de l'entretenir! Je suis sans doute capable de faire une machine magique!"

Elle rigole avec moi. Son rire est essentiellement le petit rire que certaines adolescentes font quand elles essayent de pas rire mais plus fort, avec des petits hoquets et inspirations rapides par moment.

"C-c'est vrai." dit-elle, lâchant un dernier petit rire à la fin. "J'a-aurai aimé être aussi forte q-que vous."

"Ça viendra, petit à petit. Je te le promets."

Ça fait deux semaines qu'Alphys vit avec moi, et depuis deux semaines elle semble mieux se porter. Elle s'est habituée à se réveiller plus tôt, à venir avec moi, et puis à la fin de ma journée de travail rentrer regarder la télé ou jouer pendant que je pars boire une bière. Une fois que je reviens, je prépare à manger puis on a tous les deux quartier libre jusqu'à ce qu'elle aille se coucher, à 22 heures et demie. À ce moment là, je pars continuer le travail avant de me coucher à mon tour aux alentours de minuit.

Après quelques moments de travail, je range mes affaires avec l'aide d'Alphys, puis tous les deux quittons les lieux. Nous traversons Hotland, puis Waterfall, et enfin je passe mes clés à Alphys qui rentre à la maison avec nos deux blouses et mon sac.

"J-je vais regarder la télé!"

"D'accord! Amuses-toi!"

Elle ouvre la porte et la referme derrière elle. Moi, je continues mon chemin jusqu'au bar de Grillby. Lorsque j'ouvres la porte, Grillby a à ses côtés une jeune femme aux flammes vertes et à la tenue d'écolière japonaise. Elle croisait les bras et semblait contrariée.

Je marches vers le comptoir et m'assois. "Euh, bonjour."

"Salut." dit-elle, puis elle se tourne vers Grillby. "Tonton, c'est qui c'lui-là?"

"C'est Gaster, si tu ne faisais pas école buissonnière tu saurais peut-être que c'est le scientifique royal."

Elle me regarde de nouveau. "Oh my god. Il est tellement motocultable!" Elle sautille sur place et prends une expression entre l'innocent et le flippant, pendant que je sentais mon visage se crisper de malaise.

"Gaster, t'inquiètes pas, elle a 16 ans, c'est normal, du moins je l'espère. tu prendras comme d'habitude?"

"Oui."

Grillby me fit un mouvement de la tête signalant qu'il a compris et remplit un grand verre de bière brune puis le pousse vers moi.

"Tonton, l'autre jour je l'ai vu venir aussi. Il vient souvent?"

"Tous les jours depuis le début de ce bar."

"Ca fait beaucoup de bières."

"Ca fait environ dis-neuf-mille et demie bières."

"Tu comptes les verres que tu lui serres?!"

"Non, je fais du calcul mental. Tu aurai pu faire la même chose si tu suivais tes cours."

Elle s'adosse à un coin de la table, croise les bras et boude. "Mais c'est relouuuu..." murmure-t-elle.

Plus je bois plus j'admire le comportement et l'apparence de Grillby. Mais aujourd'hui j'admire aussi l'intelligence de ses répliques à l'ignorance de sa nièce.

"Mais j'jure qu'j'y vais!"

"Fuku, je ne suis peut-être pas Argos, mais je te vois trainer à Snowdin comme une âme en peine."

Je bois encore.

"J'peux t'aider?"

"Aides-toi à avoir une éducation d'abord."

Je finis le verre. Sans un mot, je poses quelques pièces sur le comptoir et quittes le lieu comme si je n'étais jamais venu, comme à mon habitude. Avant de fermer la porte, j'entendais les pensées de Grillby fort comme un cri. 'Fuku m'a tellement distrait que je n'ai rien dit à Gaster...' 

Je ne pouvais pas lui en vouloir, sa nièce traîne tous les samedis dans son bar. Ce n'est pas le genre de personne avec qui je discuterais. Elle a encore l'équivalent de 16 ans, sa maturité va avec. C'est le genre de personne qui parle de beaux mecs du lycée avec ses potes, qui écoute de la pop et qui cherche des comédies sur Disney Channel.

Elle vit seule pourtant, ses parents étant morts à la guerre, et ayant refusé d'aller vivre avec le seul membre de sa famille restant. Elle était déjà autonome, donc après un moment personne n'a riposté. Elle n'aime pas parler de sa famille à cause de ça. L'argent qu'elle amasse est gagné en baby-sittant.

J'ouvres la porte de la maison, avec Alphys qui regarde la porte par dessus le dossier du canapé. "Gaster!" Elle me sourit, de la joie pure modelant son visage.

"Je vais préparer à manger."

Je mets de l'eau à bouillir, vides le reste du carton de spaghettis, mets de la sauce tomate, fais deux portions et mets tout à table. Puis on mange et on discute. Puis on retourne à nos activités, Alphys continuant à regarder sa série animé et moi allant dans la chambre. Je manques de détermination pour travailler, alors je m'allonges.

Je penses d'abord à mon travail fait en présence d'Alphys, me disant que dans moins de deux semaines elle serait peut-être capable de relire mes calculs.

Mais mes pensées reviennent à Grillby. Ca fait un moment que c'est comme ça, que je penses à lui plus que la moyenne. "Ce n'est qu'un vulgaire barman qui me sert des bières et qui m'écoute vomir des mots," essayes-je de me convaincre, en vain. Il est bien plus qu'un vulgaire barman. Son comportement, sa sympathie, sa gentillesse, sa pertinence avec les mots, son agilité manuelle. Sa posture si positive mais toujours polie, son style vestimentaire qui lui va comme un gant, son silence bien placé, son écoute constante.

Pour une raison inconnue, je n'ose pas lui demander de parler de lui-même. Ca sonne pas trop net. Je ne me vois pas lui demander ça, sauf après une chose bien spécifique: m'être bourré la gueule. La bière ne me saoule pas, alors si je veux oser, il faut que je boives quelque chose de plus fort.

Et après un moment, j'ai un espèce de clic. Si je l'admires autant, il y a une raison. Si j'aimes être autour de lui, il y a une raison. Toutes ses années, je niais les faits, je me disais juste que je voulais être amis avec quelqu'un que je trouves meilleur que moi. J'enfouis ma tête dans mon coussin, honteux, ayant compris que je l'aime.

Chaque jour, on découvre quelque chose de nouveau.

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