Chapitre 5

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

POV Riku.

J'avais fait mine de partir dans ma cuisine, car franchement voir les deux zozos se branler sous mon nez était assez désagréable. Plus que le fait de le faire sur MON canapé, quoi qu'en dise l'incube, ils faisaient du bruit. Et ça m'excitait plus que je ne devais l'avouer.

Je décidai de les rappeler à l'ordre, qu'il aient fini ou pas. Apparemment oui, ils avaient fini. Cependant, je gênais leur petit moment intime.

- Séhé, encore merci mais ne compte pas sur moi pour LE voir ! Je te rendrais la monnaie de ta pièce avec... un service de première classe.

- J'y compte bien poussin, j'y compte bien ! J'y retourne, sinon je vais me faire taper sur les doigts.

- Pas que les doigts si tu veux mon avis !

- Idiot !

L'ange s'en alla par la fenêtre comme il était venu. "Kag" se tourna alors vers moi, l'air visiblement agacé.

- Ecoute je te remercie de m'avoir aidé, de m'avoir ramené ici mais ne te permet plus jamais de gâcher un tel moment !

- Oh je vois, maintenant que monsieur a retrouvé ses forces grâce à l'emplumé, j'ai le droit de fermer ma gueule c'est ça ?

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que je terminais projeté contre le mur, une main serrée très fermement contre ma gorge.

- Ne parle pas de Séhé de cette façon. Ce n'est pas un « emplumé » et sa vie vaut 100 fois plus que la tienne.

- De toute façon, que vaux ma vie à tes yeux hein ? J'ai compris que j'étais de la merde alors dégage !

J'avais hurlé cette dernière phrase... Parce qu'au fond de moi, malgré tout, je savais que je n'étais qu'un misérable insecte à ses yeux, rien de plus qu'un garde-manger. Et je ne savais pas pourquoi, mais cette pensée me blessait.

"Kag" me reposa par terre, légèrement calmé et sûrement choqué du timbre de voix que je venais d'employer. Ma gorge me faisait mal mais mon orgueil était encore plus douloureux.

- Non, ta vie n'est pas sans valeur. Je pense juste que tu ne peux pas comprendre certaines choses, dont ma vie et celle de Séhé.

- Alors explique-moi ! Pourquoi je ne pourrais pas comprendre ? Je suis pas si débile tu sais.

- Je sais c'est juste que... je ne peux pas me lier à un ... je ne veux pas me lier à quelqu'un, surtout pas un petit fouineur et gamin comme toi.

POV Kag.

J'avais été très brusque avec lui, au point de m'en étonner moi-même. Séhéiah était sûrement mon plus précieux allié dans cette ville, si ce n'était le plus fiable. Notre relation durait depuis déjà presque 50 ans, une durée relativement courte pour des immortels. Je savais qu'un humain ne pourrait pas comprendre. Séhé n'était pas un amant, il me rendait service quand j'en avais besoin et cela à ses risques et périls.

Je ne permettais à personne de lui manquer de respect. Je reposais Riku au sol : sa dernière phrase m'avait semblé pleine d'amertume et de tristesse, malgré la colère évidente qui transparaissait au travers de sa voix.

Comment lui expliquer que ma nature devait demeurer secrète? Qu'il était contre cette même nature de m'attacher à quelqu'un ? Même si quelque chose m'attirait chez lui, que je ne savais pas ce que c'était et que ce devait être à coup sûr la cause de mes malheurs.

- Ecoute, je ... ferai mieux de partir. Je vais mieux maintenant, je vais repartir chez moi.

- Si jamais on se recroise ...

- On ne se recroisera pas, j'y veillerai.

Je me savais dur, trop dur mais je préférais nous éviter les problèmes. Dans cette ville, être un humain était déjà bien assez difficile comme ça.

POV Riku.

Pourquoi avais-je autant mal dans la poitrine ? On se recroiserait forcément dans cette ville non?

Il ne voulait donc plus avoir à faire à moi. Je devenais un indésirable alors ?

Je ne pouvais pas le laisser partir comme ça, j'avais tellement de questions à lui poser, je devais en savoir plus sur lui, aller plus loin que "Kag". Après tout, c'était lui qui m'avait embarqué dans ce merdier !

Je sentis des larmes couler le long de mes joues. Oh mon dieu tout mais pas ça pitié ! Me dites pas que je pleurais pour ce type quand même? Je mettais ça sur le trop plein d'émotions.

- Riku ?

- Quoi ?

- Tu pleures ?

- Non je pleure pas, j'ai un cil dans l'œil !

Ce qui suivit fut imprévisible et au-delà de toute espérance. Il s'était rapproché de moi et avait pris ma tête entre ses mains. J'ignorais s'il voyait la contradiction entre ses gestes et ses paroles.

- Ou que je sois, si jamais tu as besoin de moi en urgence, je viendrai.

- Pourquoi? Tu viens de dire qu'on ne se reverrait plus jamais, alors pourquoi?

- Parce que malgré moi, je crois que je t'apprécie. Tu es insupportable et immature mais je t'aime bien. Dit-il en m'ébouriffant les cheveux.

- Merci c'est sympa. C'est pas ironique au moins?! Dis-je en rigolant.

- Non ça ne l'est pas. Au revoir, Riku.

Et sur ces derniers mots, il posa délicatement ses lèvres sur les miennes, doucement, sans accentuer la pression. C'était un baiser de nuit, un baiser d'adieu, un baiser dénué de promesses.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro