Juin 1940 :

La guerre était perdue pour les Français. Les parisiens craignaient d'être encerclés et pris au piège par les nazis qui arrivaient, troupe par troupe. Depuis leurs balcon, Mme Longchamps et ses enfants observaient avec impuissance les nazis défilés dans les rues de Paris.

-Ces sales boches ! Maintenant, ils prennent la capitale ! On va faire quoi maman ? s'indigna Ernest

-Je crois qu'il est temps de retourner voir tante Martha à Périgny. C'est mieux pour nous tous.

-Allez-y tous les trois. Je dois rester ici pour le journal encore quelques mois. Ensuite je vous rejoindrais. Déclara Gabrielle avec assurance

-Et bien dans ce cas-là, mieux vaut partir maintenant. Ariane, Ernest, allez faire vos valises ! Quand à toi Gabrielle, fais très attention. Pas de bêtises, ne te mêle aux histoires de boches surtout !

-C'est compris Maman.

Le lendemain, sa famille était sur la route et avait eut la chance de réussir à quitter Paris sans embûches. Plus tard elle rejoignit Jules dans un restaurant. Il avait invité ses collègues de Renault.

-Barnabé, hier j'en ai surpris un à l'usine qui glandait. Tu sais pourquoi ? Parce que monsieur ne voulait pas contribuer à la fabrication d'automobiles dédiées aux forces nazis ! disait Jules

-Les gars comme lui, ils tiennent pas longtemps dans l'entreprise ! Lors de la dernière transaction vers Berlin, y a un putain de résistant qui s'était caché dans le camion pour prendre des photos preuves. L'imbécile a pensé qu'on le remarquerait pas ! répondit le collègue

-Haha ! Oui je sais c'est moi qui l'ai fait dégager de la bagnole ! plaisanta Jules

Gabrielle, choquée par les échanges de son fiancé avec ses collègues, tenta de tout enregistrer pour écrire un article à propos de ce genre de collaborations franco-allemande. Mais son cœur était brisé. Elle qui pensait avoir trouver l'homme de sa vie, son futur. La perspective d'un mariage avec Jules dans un futur proche lui donnait la nausée. La jeune journaliste se força à rester déjeuner avec ces collabos afin d'en savoir plus sur Renault et ce qu'il s'y passe.

Finalement, Gabrielle fait publier son article mais se voit forcée de démissionner car Le Petit Parisien plie bagages pour aller à Rennes. Et les mois passaient, Gabrielle recherchait toujours de l'emploi désespérément. 

A SUIVRE...