Le lendemain, Iwaizumi s'était levé beaucoup plus tôt que prévu. Une fois lavé, habillé, il se dirigea vers la maison de son ami d'enfance. Enfin... il aurait aimé être plus qu'un ami d'enfance...

Ce fut le père d'Oikawa qui lui ouvrit.

- Ah! Bonjour Iwaizumi. Tu vas bien?

- Ça va super et vous?

- Très bien. Mais tu vas arrêter de me vouvoyer un moment?

- C'est pas facile...

- Je comprends. Tōru dort encore. Tu peux aller le réveiller. Mais t'es vachement en avance quand même.

- Disons qu'après la journée d'hier j'ai pas pu tenir plus longtemps...

- Je vois. Et si tu n'arrives pas à le réveiller embrasse le. Dit-il alors qu'Iwaizumi se dirigeait vers les escaliers menant à l'étage où se trouvait la chambre de son idiot d'ami.

- Q... quoi?!

- Bah tel un prince charmant! Qu'est-ce que tu en dis?

- N... non mais ça ne va pas...?

- Ça se voit comme un nez au beau milieu de la figure que tu l'aimes. Allez vas-y je ne te retiens pas.

Iwaizumi monta à l'étage tout en essayant de calmer ses battement cardiaques.

Une fois arrivé dans la chambre, il ferma la porte derrière lui et se dirigea vers le lit d'Oikawa.

- Oikawa, allez debout.

- Hmm...

- Allez debout flemmard.

- Encore un peu papa...

- Hein? Mais j'suis pas ton père Shittykawa!

Oikawa se réveilla brusquement en entendant la personne qui l'appelait hausser le ton.

- I... Iwa-chan...! Qu'est-ce que tu... mais... il reste encore quinze minutes!

- Justement comme ça on sera en avance et on devra pas courir comme des dératés. Comme d'habitude. Surtout que c'est toujours moi qui doit te traîner par la main à la fin.

Oikawa qui s'était redressé, retomba sur son oreiller.

- Encore cinq minutes alors.

Iwaizumi posa son sac dans un coin, arracha la couette de l'emprise d'Oikawa et prit celui-ci par le dessous des bras et le tira hors du lit.

- Iwa-chan! Pourquoi t'es si méchant!

- Je ne suis pas méchant, c'est toi qui me le fais devenir.

Oikawa gémit et se dirigea vers la salle de bains en traînant les pieds.

- Et ne prends pas dix ans pour sortir de la salle de bains sinon je défonce la porte.

- Oui, oui.

Une fois fini de se préparer, Oikawa mangea un simple Taiyaki préparé par sa mère et en proposa à Iwaizumi qui en prit un également, avant de sortir de la maison et se diriger vers le lycée.

Le chemin se fit dans le calme au début, puis Oikawa raconta sa journée d'hier qui apparemment a été une journée nulle sans Iwa-chan, d'après ses dires.

Une fois arrivés au lycée Oikawa se mit en garde, afin de ne pas croiser la fille d'hier. Il sursauta lorsqu'il entendit la voix de la fille au loin.

- Oikawa-san! Bonjour!

- Euh... salut!

- Alors?

- A... alors quoi?

- Tu l'as enfin dit à Iwaizumi?

Le nommé les regarda tous les deux alternativement.

- Me dire quoi Oikawa?

- Bah qu'il t'...

- Euh... rien...!

Oikawa lança un regard suppliant à la fille.

- Euh... en fait qu'il s'était blessé hier en voulant t'attraper un coléoptère.

- Oh ça... bah ça se voyait vu les éraflures qu'il avait. Mais comment t'es au courant?

- Je l'ai croisé dans la rue hier.

- Ah d'accord.

- Allez, on y a Iwa-chan. On va être en retard sinon.

Lorsqu'ils se dirigeaient vers la salle de cours, Oikawa reçut un message.

Si tu ne le lui dis pas, je le ferai à la sortie des cours.

Oikawa stressait. Les cours de la matinée passèrent rapidement. Il espérait de tout son cœur que les cours de l'après-midi passent lentement.

Au moment du repas, alors qu'ils mangeaient tranquillement dans la salle, Hanamaki interpella Oikawa.

- Oikawa, y a une fille qui m'a dit de te demander de venir près des casiers. Encore une nième déclaration je pense.

- Ça ne m'intéresse pas de toute façon. Dit Oikawa à voix haute. La seule déclaration qui m'intéresse est celle d'Iwa-chan... Ajouta-t-il plus bas pour lui-même.

- Hum? Fit le concerné. Qu'est-ce que tu as dit?

- Hein? J'ai rien dit...

- Tu m'as appelé non?

- Non. Affirma le capitaine de Seijō, tandis que ses joues rosirent.

- D'accord. Laissa tomber Iwaizumi devinant que ce devait être gênant pour que son ami ait rougi.

Pourtant cela le fit travailler. Pourquoi avait-il rougi? Est-ce qu'il avait une chance que ces sentiments soient réciproques?

Le déjeuner se passa dans un silence et au grand damn d'Oikawa, les cours de l'après-midi également.

Ils sortirent de leur salle de classe et se dirigèrent vers la sortie. C'était leur journée de repos. Oikawa vit la fille, son ex, l'attendre près du portail. Oikawa attrapa Iwaizumi par la main, à la grande surprise de ce dernier et l'emmena derrière le gymnase des volleyeurs.

- Oikawa, qu'est-ce que tu fais?

Oikawa poussa Iwaizumi contre le mur et posa leurs sac par terre à côté d'eux.

- I... Iwa-chan...

- ...?

- T... tout à l'heure... quand tu m'avais demandé si j'avais dit quelque chose... pendant l'heure de manger...

- Oui? Tu m'avais donc bien mentionné...?

- Oui...

Oikawa regarda Iwaizumi dans les yeux.

- Je... j'avais dit que... la seule déclaration qui m'intéressait...

- Oh ça... Tu veux dire que y a une fille qui t'intéresse en particulier? Demanda Iwaizumi même si ça lui faisait mal de voir Oikawa amoureux d'une fille. Mais il fallait s'en douter.

- Non Iwa-chan... je... j'avais dit que c'était sa déclaration à lui qui m'intéressait...

- ... Oikawa tu...

- Je... oui... j'suis gay... et...

Ça faisait mal. Sa déclaration. Donc il aimait quelqu'un et c'était un garçon. Donc ce n'était pas lui. Iwaizumi avait les yeux qui picotaient.

- Iwa-chan... s'il te plaît ne me déteste pas après... promets-moi qu'on gardera quand même notre amitié telle qu'elle...

Oikawa pleurait. Pourtant il trouva la force de relever la tête et après avoir regardé Iwaizumi dans les yeux, il l'embrassa.

Le brun fut très surpris et il n'eut pas le temps de répondre au baiser qu'Oikawa s'était détaché de lui.

- J'avais dit que c'était ta déclaration que j'attendais... mais au final c'est moi qui ai dû te faire la mienne...

Iwaizumi regarda Oikawa et lui donne une tape sur la tête.

- Idiot! Qu'est-ce qui t'a prit de me dire que t'attendais la déclaration d'un mec? J'ai cru que tu parlais d'un autre! J'ai tellement flippé.

- Q... quoi?

- Je t'aime Tōru... depuis bien longtemps...

Oikawa, les larmes dévalant ses joues, regarda encore une fois Iwaizumi, renifla un peu bruyamment tel un enfant, puis se jeta au cou d'Iwaizumi en pleurant.

- J'ai... j'ai cru... que j'allais te p... perdre... pour... t... toujours... Iwa-ch... Iwa-chaaaaaan...!

Iwaizumi serra son ami d'enfance dans ses bras et sourit tendrement.

- Jamais tu ne me perdras Tōru. Mon fichu cœur ne me le permets pas.

- Je... je t'aime tellement Iwa-chan...

- Moi aussi, je t'aime Tōru. Et tu ne veux pas m'appeler Hajime pour changer?

- C'est toi qui ne voulais pas que je t'appelle Hajime-chan...

- Je t'ai pas dit de m'appeler comme ça mais juste Hajime.

- ...

Iwaizumi soupira et fit détacher Oikawa de lui et l'embrassa langoureusement.

- Alors c'est pour ça que tu m'as attrapé un coléoptère.

Oikawa rougit.

- Pas que!

- Je sais je plaisante.

- Donc, on est ensemble maintenant?

- On l'a toujours été, et on le sera toujours Tōru.

Oikawa rougit pour la millième fois de la journée.

- On dirait que t'es plutôt sensible. Ça me plaît.

- N'importe quoi Hajime.

Ce fut au tour d'Iwaizumi de rougir.

- Toi aussi finalement.

- C... c'est pas moi, c'est mon fichu cœur.

- Alors je te sors le même excuse. C'est mon foutu cœur qui me fait rougir.

Ils s'embrassèrent une dernière fois derrière le bâtiment, puis, se dirigèrent vers la sortie, main dans la main.

- Ça y est, enfin! Pas trop tôt! Vous voyez que ce n'était pas si compliqué au final!

- Oui bon ça va... mais... merci. C'est grâce à toi.

- Mais je t'en prie Oikawa-san. Tu vas pouvoir attraper d'autres coléoptères maintenant.

- Ah ça, hors de question que je me fasse balader pas ces bestioles de malheur encore une fois!

Iwaizumi et la fille le regardèrent, puis éclatèrent de rire.

- Ah et juste une dernière question pour mon information personnelle.

- Oui? Fit le nouveau couple surpris de l'attitude de la fille qui avait les yeux brillants.

- Qui sera au-dessus?

Les deux garçons rougirent face à ce sous-entendu.

- H... hein...?! M... mais qu'est-ce que... Fit Oikawa totalement désemparé.

- Ce sera moi. Affirma Iwaizumi après avoir reprit son calme.

- Et pourquoi ce serait toi?!

- On sait clairement tous les deux que je serais au-dessus mon Tōru.

Oikawa sentit ses joues s'enflammer.

- Je... jskdbsksn...!

- Je vous laisse! Bonne soirée les garçons!

- Merci, toi aussi!

Une fois rentrés, en raison de l'absence des parents d'Iwaizumi, ils passèrent une nuit assez torride. Le lendemain, ils étaient chacun couverts de griffures et de morsures.